À l'occasion des 50 ans de mai 68, la librairie vous propose une sélection de bandes dessinées inspirées des évènements de mai 68.
LE LIVREEn s'attachant à l'étude des slogans, des images et desgraphies, l'ouvrage propose d'interroger l'insubordinationgraphique des années 68. Dans une perspective demobilisations collectives et de circulations internationalesdes idées, un véritable régime visuel s'est, en effet,constitué durant cette période. Influencés par letiers-mondisme, le pacifisme, le guevarisme et lemaoïsme, de nouveaux codes d'expression se définissent,dans de nouveaux lieux (rues, palissades, usines,universités, barricades), par des motifs récurrents (lepoing dressé, l'usine, les chaînes brisées, les moutons,De Gaulle), mais aussi à travers une terminologie ciblée(la chienlit, la lutte, les pavés, la beauté). Des affichesdes Ateliers populaires des Beaux-arts aux photographiesde Gilles Caron, Henri Cartier-Bresson, BrunoBarbey en passant par les dessins de Siné, Willem, Topor,Crumb... sans oublier les collectifs d'artistes français etinternationaux, cette étude passionnante permet demieux comprendre les images de cet incontournable «moment 68 ».
SOMMAIREIntroduction : Insubordination graphique,contestations politiques1. Circulations et décolonisations graphiques2. Dépersonnalisation de l'art et création collective3. Imaginations graphiques4. Territoires urbains, scènes graphiques...5. Batailles de signes et rivalités graphiques6. Libération des moeurs et culture popÉpilogue : Libération des moeurs et culture pop POINTS FORTSun riche corpus iconographique : graffiti, affiches,slogans de banderoles, caricatures ou dessins publiésdans la presse « parallèle » ou alternative.une véritable étude, très étayée et à l'échelleinternationale, sur le style graphique 68douze focus sur des personnalités ou momentsclés : les visages de Che Guevara, Chicago Women'sGraphics Collective, le Salon de la jeune peinture,Gilles Caron, le Larzac...
Mars 1968. Tandis que partout dans le monde, la jeunesse manifeste pour la liberté et contre la guerre, « Le Monde » titre : « Quand la France s'ennuie »... Mai 1968. Le Quartier latin s'embrase, mettant le feu à la France. Pris dans le tumulte de cette révolution de tous les possibles, cinq jeunes gens issus d'horizons divers voient leurs sentiments les plus profonds jaillir dans le magma de cette éruption mythique.
Michel, le narrateur, est un pigiste de 24 ans. Au journal, on ne prend pas vraiment au sérieux les désordres étudiants qui ont commencé à la faculté de Nanterre et à part lui, personne ne propose de rapporter les faits.
Dans son carnet de bord, il consigne les événements auxquels il assiste au cours de ses pérégrinations dans Paris et les rencontres faites durant ce mois de mai inoubliable. Un carnet où l'on retrouve l'esprit de Mai 68 qui a animé les manifestants et résonné dans les rues avec ces tracts, affiches, slogans : autant de témoignages d'une époque inventive et pleine d'espérances.
Un roman graphique en bichromie qui veut transmettre une impression juste de Mai 68, en hommage à l'effervescence créative de cette période mythique.
Un journal intime, épique, pour vivre cette lame de fond qui déferla sur les valeurs traditionnelles de la société.
Mai 68, c'est l'histoire d'une révolution, d'un tremblement de terre où tout a été bouleversé : la politique, la culture, la société.
Mai 68, ce sont d'abord des revendications étudiantes qui cèdent la place à une crise bien plus profonde, touchant toutes les classes de la population, ébranlant le pouvoir politique.
Mai 68, ce sont des milliers de manifestants défilant dans les rues, dix millions de grévistes, des centaines d'affiches et des slogans gravés dans les mémoires : « Il est interdit d'interdire », « Ne travaillez jamais ! Vivez !»...
Mai 68, c'est enfin la naissance d'une nouvelle société et la jeunesse qui prend le pouvoir.
Ce livre raconte avec justesse les moments les plus marquants de cette période et présente une iconographie riche et variée.
À partir d'un travail dans les archives de toute la France, pour beaucoup inédites, Ludivine Bantigny restitue l'énergie des luttes, des débats, des émotions et des espoirs portés par les acteurs de 68 : toutes celles et tous ceux - ouvriers, étudiants, militants mais aussi danseurs, médecins, paysans, artisans, poètes d'un jour, et les femmes à parts égales avec les hommes - qui ont participé au mouvement. Elle s'intéresse aussi à « l'autre côté » : la police, le pouvoir et les oppositions à la contestation.
Son livre s'attache au vif des événements : à la diversité de leurs protagonistes plus qu'aux seuls porte-parole désignés, à leurs pratiques plus qu'à la rhétorique dont on les a ensuite enveloppés, à la grève qui met le temps en suspens. « Les événements » : si la formule est restée vague faute de pouvoir à coup sûr qualifier ce qui s'était passé, du moins a-t-elle le mérite de revenir précisément aux faits, aux projets, à l'inventivité, à tout ce qui a été imaginé, de grand et de petit, pour réellement « changer la vie ».
2008 marquera les quarante ans des événements de mai 68. une date charnière dans l'histoire de notre pays, toujours considérée comme l'une des plus emblématiques sur le plan des bouleversements sociaux, politiques et culturels.La bande dessinée a été directement touchée par ces événements et leurs conséquences. Il était donc naturel qu'elle rende hommage au fait historique qui lui a conféré maturité et liberté.Illustrations et histoires courtes, ton léger et sérieux, plusieurs générations d'auteurs évoquent, en images le souvenir d'événements médiatisés, ou celui d'un vécu personnel lié à mai 68.
Les années 68 raconte de Gaulle et Guevara, Godard et les Rolling Stones, les yéyés et les hippies, Sartre et Ho-Chi Minh, les révoltes étudiantes et les grèves ouvrières, la guerre du Viêt-nam et le Printemps de Prague, les situationnistes et les Black Panthers, le cinéma et le mouvement des femmes, Woodstock et la bande à Baader.
Les années 68 offre une promenade dans le temps, du début de l'escalade américaine à ola chute de Saigon, de la guerre des Six Jours à celle du Kippour, des premiers refrains des Beatles à leur dispersion, de la pilule à l'IVG.
Les années 68 propose un grand voyage de Cuba à Prague, de Lisbonne à Pris, de Berkeley à Nanterre, de Berlin à Washington, de Santiago à Katmandou.
Les années 68 est un « livre-somme » qui par le texte, l'image, le dessin, l'affiche, le graffiti, restitue le lyrisme et la violence d'une époque inventive, entre espérance et désillusions.
Les années 68 tout ce que vous voulez savoir et voir sur les années qui ont changé le monde.
Il y a 50 ans, la France s'enflammait. Il y a 50 ans, le Quartier latin à Paris se couvrait de barricades, et des ouvriers bloquaient les usines. Le pays entier s'immobilisait alors que la société changeait profondément. Mai 68 est un moment clé, fort, fondateur de notre histoire politique, culturelle et sociale. A tel point qu'il est devenu une référence souvent convoquée dans les discours et les débats d'aujourd'hui.
Rien, après ce printemps-là, ne fut plus jamais comme avant. Remarquablement illustré, ce livre dévoile aussi un autre visage de Mai 68 : il réinscrit ces événements dans un paysage plus vaste, dans la capitale certes, mais aussi en province, en Europe et dans le monde entier. S'est-on autant soulevé à Grenoble, à Nantes qu'à Paris ? Comment Mai a-t-il été vécu et ressenti par les paysans, les femmes, les immigrés, les artistes ou les intellectuels ? Comment cette révolution a-t-elle été perçue chez nos voisins allemands ou britanniques ? Et quelles étaient les aspirations réelles de ces millions de Français qui voulaient en finir avec une société considérée comme autoritaire ? De l'université de Nanterre aux bancs de la Sorbonne, de Paris à Toulouse, des premières grèves ouvrières aux accords de Grenelle, de Daniel Cohn-Bendit à Georges Séguy, redécouvrez la diversité et la richesse incroyable des rêves qui, pendant quelques semaines, et les années qui suivirent, animèrent et enchantèrent la France.
Revivez l'histoire de ce printemps fabuleux au cours duquel le mot liberté reprit tout son sens.
Quarante ans après, que reste-t-il de Mai 68 dans les mémoires ? Quelques slogans, des images fortes et le souvenir d'une révolte de la jeunesse marquée par l'exubérance. Mais on oublie souvent que les travailleurs, emboîtant le pas aux étudiants, se mirent massivement en grêve, paralysant la vie du pays et déclenchant une crise politique qui mènera le régime gaulliste au bord de la chute.
Dans quelles circonstances se produisirent ces événements ? Quels en furent les épisodes marquants ? Qui en étaient les acteurs ? C'est à ces questions que répond Mai 68. Histoire d'un printemps, premier livre d'une collection de bandes dessinées historiques dirigée par Didier Pasamonik. L'ouvrage est préfacé par Daniel Cohn- Bendit, l'un des principaux protagonistes de cette histoire.
Mai 1968, le Quartier latin brûle, des millions de francs sont dérobés à la Banque de France, le général de Gaulle meurt mystérieusement. La guerre civile s'installe alors qu'en politique, les vieilles habitudes reviennent. Paris est devenu le lieu clos des affrontements entre factions rivales et groupes extrémistes. Une zone de non-droit où tout devient possible pour qui sait saisir sa chance.
Survolant les collines tranquilles du Rouergue, M. Dubois-Chauffier découvre la région où il vient d'être nommé par la multinationale Parindus pour reprendre une mine dont l'exploitation avait pourtant été arrêtée des années auparavant. Installée en pleine forêt de Cassaniouze, cette reprise d'activité ne fait pas l'unanimité dans cette région rurale et agricole. Nombreux sont ceux qui pensent qu'elle va saccager l'environnement. À peine arrivé, M. Dubois-Chauffier doit affronter une grève illimitée, le courroux des habitants du coin. Mais aussi les drôles de bruits qui courent à propos de cette forêt. Il semblerait que le petit peuple des bois, gnomes, lutins, fées, diablotins. ne soient pas du tout prêts à être dérangés par les manoeuvres industrielles ni par les CRS déplacés par la préfecture pour rétablir l'ordre. Une partie de bras de fer commence.
Dans Mai 68 : La veille du grand soir, le lecteur est là où l'histoire s'écrit, à la Sorbonne et à l'Élysée, aux usines Renault ou à la Préfecture. Il côtoie Cohn-Bendit, voit débattre Sartre. En contrepoint, les auteurs racontent aussi les atermoiements au sommet de l'État : les affrontements entre De Gaulle et Pompidou ou les négociations entre un Chirac armé jusqu'aux dents et la CGT...
Coups de matraques et pavés volants...
Mai 68 est au zénith. De Gaulle plie bagages. Pompidou panique.
Et Dany le rouge fait l'apologie du platane renversé et de l'union des travailleurs.
Quant à Maïté qui couvre le défilé... de haute couture, elle découvre avec stupeur que son mignon tout plein, Célestin, est devenu CRS.
Quelle horreur !
Publiés à la fin des années 80 par les Editions Glénat et épuisés depuis, les deux volumes de l'excellente série Célestin Speculoos sont désormais réédités en grand format par Vents d'Ouest. Le tome 3 qui paraîtra en fin d'année 2002 sera quant à lui une nouveauté, marquant le grand retour de Célestin Spéculoos dans le monde de la BD.
« La Société du Spectacle », la célèbre formule de Guy Debord ; les slogans de mai 68, tels que « Sous les pavés la plage », « Jouissez sans entraves » ou encore « Ne travaillez jamais ! » ; les affiches et les bandes dessinées détournées : tout cela fait désormais partie de l'imaginaire collectif. L'aventure de l'Internationale Situationniste, le mouvement poético-politique créé par Debord, est moins connue. Ce sont pourtant les Situationnistes qui, dans l'ombre des insurrections estudiantines, ont transmis à la jeunesse leurs idées créatrices et subversives, dans le but d'en faire des chantres d'une nouvelle vie, poétique et quotidienne.
Les événements parisiens de mai 68 se déroulent sous les yeux de Marianne, une fillette de CM2 entichée d'un lycéen de terminale, actif sur les barricades.
Un récit + des pages documentaires avec des photos d'archives légendées.
À la veille de mai 68, Samuel, un lycéen parisien d'origine juive polonaise se veut dans l'air du temps. Mais ses ancêtres ne sont pas du tout de cet avis. Morts et enterrés, ces derniers lui rendent visite. À cause d'eux, il rate son bac. Ce sont eux encore qui l'empêchent de se débarrasser de son pucelage, alors que comme tant de jeunes gens de sa génération, Samuel rêve d'une sexualité libérée...
« Il faut en finir avec les idées de 68 » a déclaré le candidat Sarkozy pendant la dernière campagne présidentielle.
Parmi ces idées, on retient les communautés.
Hervé Tanquerelle a recueilli le témoignage de Yann Benoît, un jeune étudiant soixante-huitard, qui, en 1972, a acheté avec d'autres camarades une ancienne minoterie pour s'y installer en communauté.
Mais s'il s'agit bien ici de retour à la terre, nous sommes tout de même loin des clichés hippies. Pas de drogues, pas de libération sexuelle, et Léo Ferré et Georges Brassens remplacent Hendrix ou Santana.
La vingtaine de jeunes qui s'installe veut démontrer qu'on peut travailler sans patron, que cultiver la terre peut suffire pour subvenir aux besoins de chacun. Un atelier de sérigraphie est installé.
« Comment a-t-on pu atteindre un tel niveau de déliquescence, cinquante ans après, du "soleil" de 68 au crépuscule du PS ? » se demande Benjamin Stora. De cette question est né ce livre, écrit en témoin et historien. Stora appartient en effet à ce courant de l'après-68 qui, après s'être engagé dans l'extrême gauche trotskiste, est entré au Parti socialiste.
Il revient sur cette histoire à travers la sienne : l'engagement révolutionnaire vécu comme une libération en arrivant d'Algérie, puis l'entrée au PS, en 1986, avec l'illusion d'y poursuivre les mêmes batailles politiques. Un drame familial l'éloignera finalement du militantisme. Benjamin Stora porte un regard lucide sur ce qu'il n'a pas toujours vu en temps et en heure : les erreurs ou les dérives de certains. Cet examen de parcours est ponctué de rencontres, avec Jospin, Cambadélis ou Mélenchon.
Au-delà des souvenirs et des anecdotes surprenantes, ce livre offre une analyse éclairante sur la façon dont le Parti socialiste a d'abord « absorbé » les aspirations de 68 à changer la vie, avant de les étouffer. Pour finir lui-même à bout de souffle.
L'anniversaire des 40 ans de Mai 68 ne manquera pas d'être célébré par la sortie de multiples ouvrages, films, enregistrements, etc... qui participent de la mémoire de ces quelques semaines où un véritable élan révolutionnaire a suscité, avec la plus grande grève de l'histoire du mouvement ouvrier, une profonde remise en question de la société française.
Le nouvel album de Dominique Grange « 1968-2008... N'effacez pas nos traces ! », trouve son unité et sa cohérence dans les thèmes qui ont inspiré cette auteure-compositeure tout au long des quarante années écoulées depuis Mai 68 : les luttes sociales, le racisme, la misère, les inégalités, la prison, l'exil, l'émancipation des peuples, l'utopie révolutionnaire...
Les chansons de Mai 68 écrites et composées alors par Dominique Grange, s'inscrivent dans cet héritage historique d'expression contestataire. Enregistrées sur de nouveaux arrangements, avec un certain nombre de titres nouveaux, elles ont inspiré Tardi, qui en a fait une mise en images superbe, un exceptionnel travail de dessin à la gouache, dans un recueil de 80 pages, contenant également le CD de Dominique, à paraître chez Casterman à la mi-avril 2008.
Avec la même énergie, la même conviction qu'on ne peut qu'être engagé dans son siècle, en 2008 comme en Mai 68 où, armée de sa guitare, elle chantait dans les usines occupées en soutien aux ouvriers en grève, Dominique Grange reste une chanteuse engagée... « à perpétuité », dit-elle ! Et le pinceau de Tardi dessinant une époque qui continue d'interroger par l'espoir qu'elle a suscité, plonge dans l'univers de ces 15 chansons, nous offrant des images à couper le souffle, où se mêlent tour à tour émotion et tendresse, cruauté et violence...
Une double lecture de cet ouvrage s'impose donc au lecteur qui aura la tâche d'écouter les chansons du CD de Dominique Grange le regard rivé sur les dessins de Tardi !
Comment présenter L'An 01 ? Est-ce une bande dessinée de Gébé, un film de Jacques Doillon, un mouvement, une utopie ?
En 1970, Gébé publie ses premières planches, et dans Charlie Hebdo l'aventure commence.
Le premier livre qui les recueille paraît un an plus tard. Ensuite, c'est un film, que Jacques Doillon réalise, avec la participation d'Alain Resnais, de Jean Rouch, et de nombreux acteurs et amis : Coluche, Miou-Miou, Gotlib, Stan Lee.
L'An 01, c'est l'envie d'en finir pour de bon, mais sans violence, avec une société morne et matérialiste, vendu comme un horizon indépassable. "On arrête tout", là, maintenant, et on imagine, au fur et à mesure, le monde à venir. Le tout avec poésie et humour, avec une liberté et une joie qui ne manque pas de rafraîchir nos cerveaux engourdis. Pendant toute la durée de réalisation du film, Gébé dessine, dans ses planches, le film en train de se faire, prolonge le travail, répond au lecteur, rend compte de l'enthousiasme général. Le film, c'est l'Utopie en train de se faire, L'An 01 qui commence. La bande dessinée, elle c'est le carnet, la mémoire de cette révolution en marche. Le monde entier participe au film. Le scénario paraît en feuilleton dans Charlie Hebdo. Pour la première fois, les planches de Gébé et le film de Jacques Doillon seront disponibles de conserve. Écologie, amour, refus des rapports marchands, réinvention de soi et de la société : et si L'An 01 commençait pour de bon ?