Dix ans après le premier recueil de ses tribulations abracadabrantes, Paolo Pinocchio l'infernal pantin menteur revient sous le pinceau de Lucas Varela pour une aventure au long cours.
La dernière comédie de Paolo Pinocchio retourne aux origines du personnage puis, naviguant de la genèse à notre présent dystopique, propose une nouvelle cosmogonie sous stéroïdes qui puise sans vergogne son inspiration dans la démonologie de l'ancien testament, la Divine Comédie de Dante, la mythologie grecque ou encore la commedia dell'arte.
Comme dans un comic de super-héros, Paolo Pinocchio virevolte d'aventure en aventure, alternant facéties et tragédies, chassant là un diamant (évidemment magique) dans la Venise de la Renaissance, croisant ici une révolte de poissons désireux de se venger de leur créateur. Au coeur de ce maelstrom narratif servi par l'élégante ligne claire de Lucas Varela, se trouve un talisman, objet de toutes les convoitises... le nez de Paolo ! Au fil d'une mise en page dynamique, le récit n'en finit pas d'ouvrir ses tiroirs, d'aligner les mondes parallèles et de nous entraîner dans une chute vertigineuse... aux sources du mensonge primordial, celui qui est à l'origine de toute création.
La dernière comédie de Paolo Pinocchio est l'un des rares projets dont Lucas Varela signe à la fois le dessin et le scénario. Il en profite pour nous livrer une oeuvre majeure alliant aventure fantastique et commentaire satirique sur l'acte de création.
Et si vous n'aimez pas, on vous rembourse, parole de pantin !
Paolo Pinocchio est un maudit pantin qui défie les lois de l'Homme et de l'Enfer. Il promène son cynisme du royaume des morts à celui des vivants, traversant les époques et les imaginaires mythiques.
De l'enfer dantesque à la Venise de Casanova, en passant par l'univers des contes de fées, chacune de ses aventures est l'occasion de montrer un monde grouillant de débauche où il n'est de salut pour personne. Les péripéties de Paolo Pinocchio mêlent allègrement les représentations traditionnelles du vice et de la vertu à la satire de l'époque contemporaine.