Filtrer
Langues
Prix
Seuil (réédition numérique FeniXX)
-
L'Arbre de vies, c'est d'abord le chêne qui arrête le regard d'Antoine : un chêne foudroyé, fendu mais reverdi, que son grand-père a imposé comme emblème de la vitalité. C'est aussi l'arbre généalogique, avec les rameaux des générations, le feuillage familial ; c'est encore l'espoir séculaire d'une forme de paradis. Un soir d'automne 1867, Antoine Couthon se rappelle l'après-midi de thermidor 1794 où il apprit la mort de son père (l'ami paralytique de Robespierre). Pendant la nuit, il revit - comme on dit - sa vie. Espace, temps, multipliés par les biais et les remous de la mémoire ; récit où l'histoire et l'imaginaire s'imbriquent. Le roman commence en Auvergne, par une partie de jeu de l'oie. Il gagne ensuite Paris, pour la Révolution ; la Russie, pour une campagne désastreuse ; l'Italie, pour y vieillir. Cependant, Antoine déchiffre peu à peu l'énigme qui veut qu'on soit l'enfant de son enfant. Il éprouve une sourde inquiétude. Qui suis-je ? grand-père, père, fils, petit-fils ? Peut-être chacune de ces figures simultanément car tout va très vite dans cette fabuleuse machinerie des temps entremêlés où l'homme apparaît comme une imprévisible mosaïque d'événements.
-
De commencement en commencement
Bernard Besret
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021250756
Un bel espoir ? Une belle carrière ? Il refuse Clairvaux, qui restera une prison. Il ouvre l'abbaye de Boquen. Il y organise une grande fête populaire en 1969, pour le jour de la Saint-Bernard. Son allocution, un an après le Mai de 1968, fait l'effet d'une bombe à retardement. La presse amplifie l'écho, prend parti, amène à Boquen les foules. Bernard Besret est démis de ses fonctions. Malgré lui, vedette et proscrit à la fois, il vivra cinq années de recherches et de rencontres, de fêtes et de heurts. Aujourd'hui, il fait partie des quelques hommes qui incarnent l'espoir des uns et sont les boucs émissaires des autres, parce qu'ils n'excluent pas le soupçon de la fidélité, parce qu'ils vivent "un christianisme critique, lyrique et politique". Les entretiens qu'il a poursuivis pendant quelques mois avec Marie-Thérèse Maltèse et Ernest Milcent sont le reflet de ses questions, de ses réponses, de sa parole claire.
-
Versions du soleil
Bernard Pautrat
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre philosophique
- 13 Décembre 2017
- 9782021248913
Une métaphore puissante, signifiante à l'excès - un système solaire - commande la course de Nietzsche comme de Platon, ordonne la pensée de la naissance et du déclin, programme le lever de Zarathoustra. D'une telle héliologie, Platon, Hegel, Nietzsche sont les moments majeurs. Et parce qu'un soleil décrit révolutions et orbites, dans un mouvement renversant, parce qu'un soleil toujours chasse l'autre et prend sa relève, parce que la clarté de midi équivaut à la nuit pure, c'est la double question, philosophique, du renversement de Platon et du rapport à Hegel que l'on voudrait poser en déclinant ces versions du soleil. Le travail où cette recherche s'effectue, se propose comme une « description » de Nietzsche. Description nécessairement orientée selon un axe double : d'une part, dresser - au sein d'une théorie du système signifiant explicitement articulée dès la Naissance de la Tragédie - un exact inventaire des règles et limites imposées au texte par la langue naturelle, et par la métaphysique (platonicienne) qui la soutient ; mais, d'autre part, il aura suffi d'éveiller ainsi la puissance rhétorique et métaphorique de la langue, pour que le texte de Nietzsche se trouve affecté d'une lecture instable, libérant et déployant les figures qui l'occupent et l'écrivent. Figures dont l'analyse emprunte inévitablement à Freud ses concepts et ses opérations.
-
La cane de Barbarie
Bernard Clavel
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Petit point
- 30 Novembre 2018
- 9791036907531
Oh ! la miraculeuse sève de la nuit ! Si une bourrasque pouvait venir et briser le sarment ! La cane reste immobile, le regard fixe. Malgré elle, la fatigue ferme ses yeux. Elle lutte de toutes ses dernières forces pour ne pas s'endormir de peur que la feuille ne tombe pendant son sommeil. Enfin, la lassitude et le froid sont les plus forts. La cane dort. Dans son rêve naît tout un peuple de laitues qui poussent, poussent à vue d'oeil.
-
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
L'anti-drogue
Bernard De La Villardière, Vincent Nouzille
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Épreuve des faits
- 23 Janvier 2019
- 9791036912214
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
95 régions...
Bernard Kayser, Jean-Louis Kayser
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Société
- 26 Novembre 2018
- 9791036904615
Le débat régional bat son plein. Des arguments idéologiques et politiques s'affrontent : déconcentration ou décentralisation ? Jacobins ou Girondins ? Mainteneurs de l'État ou décolonisateurs de la province ? Derrière ces batailles - et ces nuages de fumée - quelles sont les réalités géographiques, économiques et sociales ? Les régions existent-elles et la France peut-elle se concevoir comme un damier de régions solides et cohérentes ? Ou n'est-elle que l'union d'une province souvent anémique et d'un Paris congestionné ? Quelles évolutions peuvent se dessiner, quels avenirs la province française peut-elle connaître ? Depuis plus de quinze ans, l'organisation politico-administrative de l'espace français est entrée en mue. Mais saura-t-elle faire peau neuve et donner vie à des régions viables ?
-
La spéléologie scientifique
Bernard Geze
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme - Le rayon de la science
- 23 Janvier 2019
- 9791036915857
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
Des métiers et des hommes au village
Bernard Henry
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 26 Avril 2018
- 9791036910654
Au village, les machines n'ont pas encore fait oublier les outils, ni les hommes. À l'origine, tout s'y fabrique sur place, au sein de la communauté.
Chaque corporation est présente, et dépend étroitement des autres. L'artisan n'est pas quelque magicien, secret et lointain, dont on ignore tout, mais le voisin que l'on juge à son tour de main, autant qu'à ses qualités humaines. Par l'image et le texte, Bernard Henry a voulu montrer ce qu'une promenade attentive - à travers une France inattendue - lui a révélé : un monde bien réel, même s'il s'est éloigné de l'horizon quotidien de nos cités. Au-delà de la nostalgie et des engouements de toutes sortes, qui accompagnent la revalorisation du travail manuel, ce livre voudrait être comme une porte ouverte sur un autre présent, sur une certaine manière tranquille de chanter la vie. -
Dictionnaire économique et financier
Gaston Banderier, Christian Begin, Yves Bernard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 26 Avril 2018
- 9782021260120
Dictionnaire des termes économiques et financiers en arabe, français, anglais, allemand, espagnol. Commentaires en arabe. « Copyright Electre »
-
Komsomol, c'est le nom d'un groupe rock, constitué dans la banlieue rouge au milieu des années 60. Pendant l'été, Colin a disparu dans un accident de montagne. Début septembre, ses copains, ses copines de lycée, se retrouvent, pour lui dédier un concert d'adieu. Par la voix alternée de chaque adolescent, quarante-huit heures de leur vie défilent : répétitions, cafés, fête foraine, match de foot, états d'âme... Deux journées pour un adieu à l'enfance. Il aura suffi d'un seul été.
-
Théâtre en jeu
Bernard Dort
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Pierres vives
- 23 Octobre 2015
- 9782021249170
Bernard Dort reprend ici son interrogation sur la grande transformation des rapports entre le texte, la scène, la salle et la société qu'a connue le théâtre au XXe siècle. Il marque d'abord la grandeur et les limites des entreprises qui ont dominé l'activité théâtrale de ces trente dernières années : de L'impossible projet de Jean Vilar à l'oeuvre de Brecht définie comme intervenante - sans oublier le rêve d'Artaud, de faire du théâtre la réalité véritable. Mais, surtout, il analyse, à travers les spectacles capitaux des années 70, aussi bien les essais d'un théâtre cherchant à se mettre à nu comme re-présentation que la volonté de conjuguer la fête et l'histoire, qui est celle du Théâtre du Soleil, comme d'ailleurs elle le fut de nombre de groupes de l'après-mai 68. Et il privilégie ce qui lui apparaît comme le trait dominant du théâtre actuel : le retour de l'acteur, avec une redécouverte des pouvoirs du jeu - dont témoignent, pour différents qu'ils soient, Antoine Vitez et Dario Fo. Théâtre en jeu s'achève sur un panorama de l'activité théâtrale dans le monde, de 1970 à 1978. Interrogation d'un théâtre en incessante métamorphose, qui ne saurait vivre que sur la corde raide.
-
Le Stalinisme français
Legendre Bernard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782021262858
Être communiste à cette époque, c'est aussi accepter de se réfugier dans le confort des vérités révélées, des fidélités fondamentales, et renoncer à rendre compte du monde réel. Et la langue de bois n'est que le reflet de la militarisation de la pensée.
Les textes rassemblés ici, produits par des membres du Parti, ou des compagnons de route, et au hasard desquels on trouvera des signatures - aujourd'hui d'un autre bord - feront souvent sourire ; le recul historique permet de mieux apprécier le manichéisme dont ils sont imprégnés, l'obscurantisme auquel ils renvoient. Et il est vrai que le culte des dirigeants, l'apologie d'une morale si contraignante, un tel avilissement de l'expression littéraire, ne feraient sans doute plus recette. Mais qui jurerait, pour autant, que le pouvoir du verbe s'exerce avec beaucoup plus de nuance aujourd'hui ? -
En France, comme ailleurs, le problème primordial, qui recouvre tous les autres, est d'ordre pédagogique : il faut que l'École devienne l'affaire de tous, qu'elle s'ouvre au monde extérieur, qu'elle y prépare les futures générations actives en laissant pénétrer la vie dans ses murs. Tel est l'esprit des expériences menées et décrites ici par un jeune professeur de Lettres de 31 ans dans un collège d'enseignement technique de province. Mais Bernard Éliade ne se limite pas à l'énumération de critiques sans tendresse et de tentatives qui, tout en ayant le mérite d'exister, restent cependant isolées. Il propose un plan de rénovation simple, réalisable par paliers successifs mais applicable partout dans l'immédiat, sur la base de trois idées-clés : l'ouverture sur le monde contemporain, l'activité prioritaire des élèves, la liaison constante classe-foyer socio-éducatif. « L'École ouverte » est un livre-action. Ce n'est pas un essai qu'on rejette après lecture pour n'y plus guère penser. C'est un appel direct et précis à chacun des lecteurs concernés - enseignants ou non, parents ou élèves - en faveur d'une éducation véritablement permanente et populaire.
-
Quand le buffle grogne
Jean-Bernard Véron
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782021250947
Deux hypothèses : Ceci est un roman d'aventures avec, pour toile de fond, l'Afrique. Il y est, par conséquent, question de chasse au gros gibier, de guérilleros, de femmes, de combats sanglants ou dérisoires, de peur, de sueur et de poudre. Ceci est la reconstitution imaginaire de l'itinéraire qui conduisit Ernest Hemingway, au terme d'une vie aventureuse, à faire l'usage qu'on sait d'un fusil de gros calibre. Et pourtant... Ce roman n'est pas seulement une histoire de chasse au buffle. Ce n'est pas même une biographie d'Hemingway, lequel n'est pas mort en Afrique mais quelque part dans l'Idaho, n'a pas roulé et parlé avec ce chauffeur bambara, n'a pas rencontré la pouilleuse bande de guérilleros, ne s'est pas épuisé à suivre d'insaisissables bergers peuls, tournant ainsi le dos aux collines bleues. Et si, masqués par des histoires de lions, de guerre d'Espagne et de grands poissons, il s'agissait plutôt de trucage et de mensonge, d'innocence perdue et - tous comptes faits - de solitude ?
-
Un homme aborde un rivage après le naufrage de son navire. Il est attendu. La ville où il est conduit le reconnaît, lui donne un nom, un passé qui lentement l'enchaîneront. C'est à travers deux vies, deux abandons, deux refus, que le lecteur pénètre, dans des souvenirs qui progressivement se mêlent : ce palais où le naufragé prendra l'existence d'un autre, cette ombre qui fuyait une nuit dans les allées du parc et qu'il avait aimée. L'homme peut-il substituer à son propre passé celui d'un autre, et devenir ainsi son propre préféré ? Et quel est le Prince, autour de qui s'exerce une telle alchimie ? Cette histoire lointaine et proche, prise dans un temps immobile, rejoint celles que les conteurs d'Orient façonnent au gré de leur inspiration, de leur auditoire et de l'implacable lumière du jour.
-
Où l'on fait connaissance d'une jeune femme belle et intrépide nommée Roum et des deux hommes qu'elle enflamme, Sol et son frère Rameau. Où l'on découvre que la grand-mère de ces derniers, dite la Mandarine, entretient dans sa chambre le souvenir du troisième frère, Lost, disparu dans l'île de S. Où, en peu de chapitres, on apprend comment Roum, maîtresse de Sol, inaugure avec Rameau une amitié élective ; pourquoi ce dernier l'invite à venir photographier des galaxies dans son observatoire ; par quels travers l'amour s'engage sur des pentes dangereuses entre enfer et paradis ; de quelle manière Roum prouve qu'elle ose plus que son amant dans la débauche et écrit de longues lettres à Rameau ; ce qui mène Rameau à lui répondre qu'un homme perd toujours avec une femme même quand il gagne ; et à conclure que les choses qu'il ne comprend pas sont celles auxquelles il croit le plus.
-
Paul Goodman et la reconquête du présent
Bernard Vincent
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 18 Décembre 2015
- 9782021261165
À l'Est comme à l'Ouest, la société industrielle est gouvernée par deux mythes totalitaires - la croissance et le centralisme - qui conduisent inéluctablement à un détournement des fonctions de la science, à une dénaturation des outils et des institutions, au dépérissement de l'individu, à l'étiolement de toutes les formes de foi, au déclin de la démocratie, à la guerre suicidaire. Il n'est plus désormais d'autre choix qu'entre l'impasse et l'utopie. L'utopie, c'est, par un coup d'état sur soi-même, destituer l'abstraction qui règne sur nos vies, opposer ici et maintenant notre nature première à cette culture qui nous écrase, redonner vie aux fonctions créatrice, érotique et communautaire de notre organisme, retrouver foi dans la splendeur et la force du présent. La grande voix qui s'exprime ainsi est celle de Paul Goodman, prophète américain de l'ère post-industrielle et inspirateur d'Ivan Illich. La synthèse de sa philosophie politique, que nous présente ici Bernard Vincent, donne à penser que le message libertaire et humaniste de Goodman est - dans le grand désarroi de notre fin de siècle - plus actuel et chargé d'espérance que jamais. Si l'Homme Nouveau doit venir d'Amérique, il aura, à n'en pas douter, la voix de Paul Goodman.
-
La Planète des bidonvilles
Granotier Bernard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 8 Novembre 2018
- 9782021250404
Dans les villes du tiers monde, plus de 200 millions d'êtres humains vivent en état de pauvreté absolue. Or, avant l'an 2000, c'est entre un milliard et un milliard et demi de nouveaux venus que l'exode rural et la pression démographique jetteront dans des villes déjà engorgées, « taudifiées », disloquées, sous-industrialisées. Quand Mexico concentrera 30 millions d'habitants, quand Calcutta dépassera les 20 millions d'âmes et que Le Caire les approchera, il sera trop tard. Pour contrôler l'un des plus grands bouleversements de l'histoire du monde, une stratégie internationale, audacieuse et réaliste, s'impose dès à présent. L'objectif : construire autant en vingt ans que depuis le début des cités, il y a dix millénaires.
-
La volonté dans la philosophie de Hegel
Bernard Quelquejeu
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre philosophique
- 13 Décembre 2017
- 9782021251715
S'astreindre à lire les textes publiés par Hegel dans sa maturité, entre 1821 et 1831 - ce qui est fait ici exemplairement - n'est pas étudier une philosophie parmi d'autres : c'est méditer l'oeuvre avec laquelle la recherche philosophique ouverte par les Grecs s'achève, atteint sa maturité et peut-être en meurt. La maturité de l'esprit, c'est la pensée du vouloir. Assignant ainsi le rôle cardinal à la volonté, Bernard Quelquejeu retrace dans sa totalité le développement spéculatif de cette idée : du besoin organique à la conscience désirante, du libre vouloir à la réalisation de l'État à travers les trois dialectiques du désir et de la rationalité, du théorique et du pratique, de la nature psychologique et de la réalité politique du vouloir. Besoin, désir et volonté apparaissent pris alors dans la continuité d'un même procès de « sublimation » menant de la nature à l'histoire. Rejoignant les questions les plus présentes de notre culture, les inscrivant dans cette philosophie de la volonté dont Marx, Nietzsche, Kierkegaard se partageront les dépouilles, Bernard Quelquejeu rencontre, en même temps que l'interpellation de Hegel, la nécessité d'un discours nouveau : une poétique de la volonté.
-
La cohérence de la doctrine kantienne de la liberté
Bernard Carnois
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre philosophique
- 23 Janvier 2019
- 9791036914539
Peut-on enchaîner dans un ordre systématique les divers sens que Kant donne au concept de liberté ? Poser cette question, c'est sonder la consistance et la cohérence de toute la pensée kantienne.
Le présent texte s'emploie à articuler entre eux les différents visages que Kant présente de la liberté. Il en organise la grammaire : il les isole, les définit, dégage leurs implications, et les limites de ces implications. Il détermine comment la notion de caractère intelligible permet de dépasser l'hétérogénéité première et de faire la synthèse entre, d'une part, la liberté transcendantale comme concept problématique de la raison - et, d'autre part, la liberté pratique comme fait démontré par l'expérience. Se désigne ainsi une « métaphysique selon l'éthique », à partir de quoi il est possible de montrer comment le concept d'autonomie de la volonté est la clef de voûte où vient se régler la cohérence de l'oeuvre kantienne.
Enfin, ce texte examine avec insistance le rôle de la négativité chez Kant : à l'intérieur même de la magistrale cohérence du système, s'inscrit l'imperfection de la finitude humaine. Ceci introduit à l'histoire de notre liberté qui se pose elle-même et qui, pourtant, ne manque pas de se renier, tout en conservant la possibilité de se régénérer.
Bernard Carnois
Né à Roubaix en 1935. Études supérieures à la Sorbonne. Enseigne au Canada depuis 1964. Est actuellement professeur à l'université du Québec, à Montréal.