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Weyrich
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Le 14 septembre 1939, Paula, jeune mariée, écrit à sa soeur Jeanne?: «?Ma consolation actuelle, c'est d'évoquer nos moments heureux. Qui eût cru que ces abîmes de joie côtoyaient des abîmes d'inquiétude???» John, son mari officier de réserve, vient d'être mobilisé. Le 28 mai 1940, il est fait prisonnier. Libéré au bout de deux ans, il s'engage dans l'Armée Secrète. Et, en septembre 1944, il participe à des missions de reconnaissance dans les forêts de Haute Ardenne en soutien des troupes US qui approchent...
Dans "La Grande Génération", Bernard Gheur raconte l'histoire de John et Paula, ses parents. Le récit est construit autour de lettres de sa mère, d'un rapport militaire trouvé dans de vieux papiers de son père, ainsi que du témoignage d'un ami, l'historien Léon-E. Halkin, résistant, rescapé des camps de la mort.
?À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Liège en février 1945, Bernard Gheur a mené une carrière de journaliste dans la presse quotidienne. Il est l'auteur d'une dizaine de romans, dont "Le Testament d'un cancre", "Le Lieutenant souriant", "Les Étoiles de l'aube" et "Les Orphelins de François". -
Un testament peut parfois se transformer en une vraie bombe à fragmentation. Celui du comte d'Autremont va bouleverser la vie de plusieurs personnes de par le monde. Celle d'un grand avocat new-yorkais comme celle d'une ancienne déportée au goulag sibérien, d'un artiste russe banni ou d'une brillante juriste bruxelloise...
Ce roman puissant nous emmène dans un passionnant voyage dans l'espace et dans le temps, sur la trace de certains des personnages déjà rencontrés dans "Le Cahier orange".
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien avocat, successivement aux barreaux de Bruxelles et de Marche-en-Famenne, Bernard Caprasse a été Gouverneur de la Province de Luxembourg. Il vit à Bruxelles et se consacre à l'écriture. Après "Le Cahier orange" et "La Dérive des sentiments", il signe ici son troisième roman dans la collection «?Plumes du Coq?». -
À sa naissance, Héloïse est rejetée par son père. Cet aristocrate campagnard la rend responsable de la mort de son épouse lors de l'accouchement. Affectée d'un pied bot, l'enfant l'apprivoisera pourtant.
Pour lui trouver un prétendant que ne rebute pas son handicap, il convie à une fête somptueuse le gratin de la noblesse. Quelques jeunes gens supputent l'étendue de sa fortune, mais rien ne se passe comme prévu...
Entre passions et manipulations, drame et rédemption, l'histoire d'Héloïse de Sterpigny et de sa famille traverse tout le vingtième siècle.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien avocat successivement aux barreaux de Bruxelles et de Marche-en-Famenne, Bernard Caprasse a été Gouverneur de la Province de Luxembourg. Auteur de théâtre, il signe ici son premier roman. -
« En 1944, vous étiez des enfants ou des adolescents. Vous avez vécu l'arrivée des Américains à Liège. Vos souvenirs se rapportent à la grande Histoire. Racontez-les... »
En 2004, Ralph Demy lance cet appel aux lecteurs d'un journal de Liège. Son incitation aux témoignages rencontre un énorme écho. Les lecteurs se pressent à la rédaction pour raconter leurs souvenirs sacrés. Et Ralph les recueille avec ferveur... Extraordinaires souvenirs d'enfance !... L'apparition du premier Américain, du premier blindé arborant l'étoile blanche... L'immense euphorie dans les rues, à laquelle succédera bientôt la terreur, avec l'hiver des bombes volantes, le sinistre « ronron » des V1 au-dessus de la Cité Ardente, et les très inquiétantes nouvelles venues d'Ardenne... Un jour, une jolie rousse de seize ans, Jeanne Février, passe à la rédaction. Elle demande à Ralph de publier un portrait du capitaine Jim Brady, un pilote américain dont l'appareil s'est abattu dans les Hautes Fagnes en 1944. La Résistance avait alors secouru l'aviateur et l'avait aidé à rejoindre l'Angleterre. à Liège, ses amis résistants ont longtemps tenté de retrouver Jim. Ralph et la petite Jeanne se lancent sur la piste de cet aviateur insaisissable, reconstituent le puzzle de son trajet clandestin à travers la Belgique et la France.
Alors le rythme du récit s'accélère, le roman de Bernard Gheur, nourri de faits vrais,
s'envole vers la fiction, vers le domaine des sentiments, et des coeurs épris. Les étoiles de l'aube comblera les passionnés d'histoire de la guerre. Il enchantera également les amateurs d'intrigues magistralement menées, riches de suspense et de surprises.
Un roman historique haletant sur la Seconde Guerre mondiale, récompensé par le prix Marcel Thiry 2012 et le Prix des Lycéens 2013.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un roman émouvant et pudique sur la Libération de Liège en 1944, nourri de nombreux témoignages, ces petites histoires qui concourent à créer l'Histoire." (Eric Brucher, Antipode)
EXTRAIT
"Qu'en dites-vous, monsieur ? N'est-ce pas beau ?"
Joseph a des cheveux blancs et hirsutes. Il habite cette région où les Belges ont l'accent allemand. Pendant quarante ans, il a été jardinier au cimetière militaire américain d'Henri-Chapelle.
Le vieil homme aime revenir dans ce lieu paisible. Il me parle des charmes, des ifs, des bouleaux et des saules pleureurs qui ont grandi ici.
Je ne pouvais avoir meilleur guide.
Moi, pour simplifier les choses, je lui ai dit que j'étais journaliste.
Nous sommes en haut des marches conduisant aux sépultures. Des milliers de croix de marbre blanc sont déployées sous nos yeux. Les rangées de stèles se succèdent sur une immense étendue de gazon, qui descend en pente douce.
Le ciel de septembre est splendide. Et, entre les notes d'un carillon, le chant des oiseaux peuple le silence. -
Une épopée familiale qui vous emmènera jusqu'aux montagnes du Canada
Amanda nous emmène sur un chemin forestier. « Nous sommes à la hauteur du cottage de vos grands-parents. Il n'en reste rien. Les sapins ont poussé, bouchant la vue sur la vallée. Le jardin de Marthe n'est plus qu'une jungle. Mais, tous les printemps, des fleurs plus délicates et de couleurs vives réapparaissent parmi les broussailles. Regardez...?» Ma soeur Anne enjambe les herbes folles.
Elle cueille - mieux?: elle recueille - quelques fleurs bleues. «?Ce sont des delphiniums?», nous dit-elle, avec un sourire ravi.
Elle ajoute?: «?Le delphinium est une plante vivace, aux racines dormantes... Crois-tu que??...?» Anne a-t-elle entre les mains des fleurs plantées par sa grand-mère il y a près de cent ans ?
Le récit d'une famille à travers le regard d'un homme, autrefois bercé par les merveilleuses histoires de ses grands-parents
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Bernard Gheur [...] nous offre un roman touchant, au parfum d'enfance et de nostalgie, évoquant les émerveillements d'une enfance" (Eric Brucher, Antipodes, 24/05/13)
EXTRAIT
Paul Verlaine venu faire une conférence à Liège, on lui suggéra une promenade sur les quais de la Meuse.
"La Meuse ? Merci bien ! Je l'ai déjà vue à Charleville", répondit le poète.
Pourtant, ce n'était pas la même. Il y a loin de la jeune Meuse de France au fleuve solennel et opulent du pays de Liège. Pas plus que la Meuse de Dinant ou de Namur ne ressemble à celle de Liège. Du côté de Namur, ce sont encore des eaux de plaisance. Les habitants ont des rapports intimes avec le fleuve. Ils s'y baignent. Ils savent les endroits poissonneux ou dangereux.
À Flémalle, la Meuse s'engage dans un long défilé d'usines. Atteignant Liège, elle se déploie, comme chez elle.
C'est une vieille histoire. La Meuse a façonné cette ville, déterminé ses contours et ses sociétés. Elle donna sa forme baroque à un grand boulevard. Et elle créa deux sortes de Liégeois : ceux d'en deçà, ceux d'au-delà. "Outre-Meuse", autre moeurs.
Et puis, à Herstal, la rive gauche retrouve une apparence de campagne. Dans les années 1950, un terrain vague s'étendait entre la place Coronmeuse et l'esplanade Albert Ier. Les enfants qui jouaient là-bas regardaient les péniches disparaître au loin. Où allaient-elles ? On racontait aux enfants la suite de l'histoire : Maestricht, Rotterdam, la Meuse écartelée devant la mer. De quoi rêver infiniment.