Que faire de sa vie quand on a treize ans et qu'on est une fille pauvre, pas laide, sachant lire, sans autre protection que celle d'un vieux curé, d'une tante prostituée et d'une veuve ronchon ? Nonne ? Jamais. Séraphine est trop insolente. Couturière ? Non plus. Elle a trop envie de parler et de voir du monde. Peut-être qu'un jour les femmes pourront devenir juges, gendarmes ou avocats et faire de la politique... Peut-être même qu'un jour Dieu Lui-même sera une femme. Mais, pour l'instant, nous sommes en 1885, à Paris, ou plutôt à Montmartre. Le souvenir de la Commune est encore vif chez les uns. Les autres s'occupent de l'enterrer définitivement en bâtissant, là-haut sur la butte, le Sacré-Coeur. Et Séraphine ne voit qu'une solution pour mener la vie libre et sans misère dont elle rêve : s'en remettre à sainte Rita, la patronne des causes désespérées...
Été. Angleterre, XXe siècle. Tom Long est contraint de passer ses vacances chez son oncle et sa tante, car son frère a la rougeole. Ils habitent un appartement, situé dans un immeuble sur cour. L'ennui s'installe... Quand soudain, une nuit, un événement étrange se produit : l'horloge du hall sonne treize coups ! La cour a laissé place à un immense jardin... Tom s'y risque, il y devient invisible sauf aux yeux d'une petite fille de son âge, Hatty, vêtue d'une tenue du siècle dernier. Elle semble vivre dans un temps qui n'obéit pas aux lois chronologiques... Quel mystère se dissimule derrière ce bouleversement temporel ?...
Librement adapté de Philippa Pearce
Eugène de Tourcoing-Startrec est un petit peintre qui vit à Montmartre au début du siècle. Il partage avec son collègue Paumelle son goût pour l'art et la vie de bohème. Mais sa vie va être perturbée par l'apparition d'objets du futur dans ses toiles.
Feuilletonniste à la Gazette de Paris, Auguste Bretagne est la risée de ses excentriques amis du Cercle Zutiste, Rimbaud, Verlaine, Charles Cros.
Mais Bretagne est très amoureux d'Emily, une jeune poétesse qui l'entraîne aux réunions déjantées du groupe. Emily n'apprécie pas le capharnaüm morbide dans lequel vit Bretagne. À bout d'arguments, il finit par lui avouer qu'il ne peut quitter cette chambre car elle représente, en elle-même, le clou de sa fantastique collection. C'est dans cette chambre qu'a vécu un jeune poète inconnu : le comte de Lautréamont. Des objets lui ayant appartenu sont encore là, dont un des premiers exemplaires de ses « Chants de Maldoror ». Une oeuvre sulfureuse qui le fascine. Une nuit, après avoir goûté au Peyotl, hébergeant Arthur Rimbaud, ils se réveillent au son de la voix de Lautrémont qui hante la chambre.
Comment cela est-il possible ? Et pourquoi Rimbaud connaît-il la voix du comte, mort un an auparavant ?
Repartant des planches originales écrites et dessinées en 1873 par Bretagne et un jeune artiste du nom d'Eugène, retrouvant les pages censurées à l'époque, Corcal et Edith nous plongent dans ce qui serait le premier roman graphique de l'histoire de l'édition !
“Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle.”
En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d’amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d’être fauchée par la déportation nazie. L’auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n’a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d’espoirs, de désillusions, d’éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l’Europe et l’Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l’image de son ami Primo Levi.
"Pitié, oui, envers n’importe qui, haine jamais, c’est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre."
Dit boek biedt behandelaren in de ggz een behandelprotocol voor schematherapie bij cluster C-persoonlijkheidsproblematiek. Het protocol is ontwikkeld voor groepsschematherapie, maar is ook toepasbaar voor individuele therapie. Daarnaast is het goed toepasbaar bij chronische problematiek. Cluster C-persoonlijkheidsstoornissen komen frequent voor, bij 3 tot 9 % van de algemene bevolking. Bij ongeveer de helft van de stemmings-, angst- en eetstoornissen is er ook sprake van comorbide cluster C-problematiek. In Handleiding groepsschematherapie voor cluster C-persoonlijkheidsstoornissen wordt de behandeling helder beschreven. Het laat duidelijk de structuur en de focus van de sessies zien en welke oefeningen hierbij gebruikt kunnen worden. Gewerkt wordt met het modusmodel van schematherapie; een heel herkenbaar model voor cliënten, dat de behandeling snel concreet maakt.De in dit boek beschreven behandelvorm met dertig sessies is wetenschappelijk onderzocht met een pilotonderzoek in verschillende instellingen in Nederland. Hierbij is aangetoond dat er een zeer lage drop-out is en dat therapeuten en cliënten enthousiast zijn over de vorm van de behandelsessies. De eerste resultaten m.b.t. de persoonlijkheidsproblematiek tonen een positieve trend. Dit ondanks de vaak hardnekkige problematiek, die klachten als angststoornissen, eetstoornissen en depressies in stand houdt.Groepsschematherapie voor cluster C-persoonlijkheidsstoornissen bestaat uit een handleiding voor de therapeut en een werkboek voor de cliënt. Tegen het einde van de behandeling wordt de cliënt steeds meer zijn eigen therapeut en bepaalt hij zelf welk huiswerk in de laatste fase passend is."Ik was bij de start echt wat sceptisch over de lengte van de therapie en vroeg me af of we het wel gingen redden met alle wisselingen in de groep. Ik was dan ook positief verrast over wat het voor cliënten kon betekenen. Het vraagt enige inzet en draagkracht van de cliënt, maar het is verrassend wat deze ervaringsgerichte therapie kan doen en betekenen voor cliënten met (soms complexe) vermijdende persoonlijkheidsproblematiek."Berdien Henniphof, GZ-psycholoog, De Viersprong
Après avoir lu "La lettre à Dieu" qui clôt Le Pain perdu, le pape François décide de rendre visite à Edith Bruck. Cet événement considérable, suivi de plusieurs autres rencontres, est ici raconté sur un ton à la fois tranchant, caustique, ému et poétique. Cette méditation à deux, entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée, se termine sur l'horreur de la guerre en général et celle de l'Ukraine en particulier. (Olga, l'aide à domicile de l'auteur, toujours présente, est ukrainienne.) Le pape, dans sa préface, souligne l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck et, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, situe cette tragédie du xxe siècle sur un plan temporel beaucoup plus vaste, ouvrant vers une réflexion métaphysique.
Noirs et Juifs sont dans la culture occidentale, les deux minorités marginalisées, stigmatisées, voire confondues, les deux figures de l'autre par excellence. Ils ont entretenu depuis l'Antiquité des relations complexes, entre identification, coopération et rivalité. C'est cette histoire sur la longue durée que nous fait découvrir Edith Bruder, depuis les premières figures d'Africains de la Bible hébraïque jusqu'aux revendications contemporaines lorsque le mouvement Black Lives Matter affirme son soutien à la « résistance palestinienne ».
Ce parcours historique qui s'étend sur plus de 2000 ans n'élude aucune des questions religieuses, sociales et politiques qui, ont pu provoquer la confrontation des Noirs et des Juifs, Il n'ignore pas non plus les moments lumineux de ces interactions et nous en fait découvrir les aspects méconnus aux Amériques, en Afrique ainsi qu'en France.
À l'heure où les questions de racisme, de crispations identitaires, de concurrence mémorielle, et d'antisémitisme de la part d'autres minorités sont au coeur des tensions politiques, cet ouvrage entend faire le point de manière historienne sur les aspects composites de cette relation en l'inscrivant dans la longue durée.
Edith Bruder, chercheuse au CNRS, à la School of Oriental and African Studies de Londres, et à l' UNISA (Université d'Afrique du sud ), est spécialiste des communautés juives émergentes d'Afrique Noire, auxquelles elle a consacré un livre, Black Jews (Albin Michel, 2014). Elle a également dirigé le collectif Juifs d'ailleurs. Diasporas oubliées, identités singulières (Albin Michel, 2020) et publié d'autres ouvrages aux Etats-Unis et en Grande Bretagne.
Il est l'heure de dormir. Noë éteint sa lampe. Mais à peine le petit garçon a-t-il fermé les yeux qu'il entend des sanglots. Le grand méchant loup pleurniche. Il n'a pas eu son histoire du soir... Quant au monstre de l'armoire, il a envie de faire pipi ! Et le cauchemar derrière le rideau ?Il a besoin d'un petit verre d'eau ! Décidément, Noë n'est pas près de dormir... Allez, au dodo les monstres !Une histoire du soir où, pour une fois, ce sont les monstres qui ont peur du noir !
Les montagnes du Massachusetts à la fin du XIXe siècle. Ethan Frome est un jeune homme pauvre qui aime les livres et rêve de voyages. Il a hérité d'une ferme et d'une scierie qui ne rapportent rien, épousé une vieille cousine hypocondriaque. Et, sans comprendre ce qui lui arrive, il tombe amoureux pour la première fois. En trois jours, sa vie va basculer. Même la mort ne voudra pas des héros de cette tragédie rurale, chef-d'oeuvre atypique d'Edith Wharton.
Depuis la vague de dénonciation qui s'est propagée avec pour slogan #MeToo, #BalanceTonPorc en France, la question du harcèlement sexuel et des violences sexuelles est sujette à un débat de société passionné. Si les victimes s'expriment et accusent à juste titre certains hommes d'abuser de leur pouvoir pour exercer des violences sur les femmes ou des êtres vulnérables, on constate dans le même temps le haut degré de méconnaissance de l'autre qui caractérise les rapports entre les êtres. Les mots et expressions qui évoquent le harcèlement, d'"Abus sexuel" à "Zone grise" en passant par "Insultes" et "Pornographie" sont listés et expliqués pour les adolescents. Pour chaque entrée le lecteur trouvera des conseils, des noms d'associations, des sites ou des ouvrages qui lui permettront d'aller plus loin et d'apprendre à identifier et gérer les situations de harcèlement.
Dans la haute société new-yorkaise de la fin du XIXe siècle, Newland Archer est tiraillé entre deux femmes, deux vies: sa fiancée, la jeune et pure May Welland, et la comtesse Olenska, une divorcée fraîchement revenue d'Europe, auréolée de mystère et d'une réputation sulfureuse.
Le clan familial et son confort pèsent sur Newland Archer, qui ne sait s'il doit céder à la passion et renoncer pour toujours à la vie qu'il a connue jusqu'alors, ou s'il doit s'en remettre à la prudence et protéger son statut pour rester dans ce monde, au risque de vivre la vie d'un autre, brillante en apparence mais creusée par le regret. Un roman poignant qui éclaire avec finesse la tension entre le désir de liberté et l'attrait du quotidien familier.
Longtemps, au mot de "communarde" on a préféré celui de "pétroleuse", qui pourtant est une fiction. Une flétrissure misogyne qui raconte d'abord la façon dont on a dévalué, disqualifié et réprimé les femmes engagées dans la Commune de Paris au printemps 1871. En pionnière, Édith Thomas s'est attachée en 1963 à faire sortir de l'ombre ces femmes mobilisées pour la révolution sociale. Chartiste, elle a fouillé des archives fragiles et lacunaires, et excavé des traces qui n'avaient jamais été regardées comme des objets légitimes. En débusquant ce stigmate qui charrie une foule de représentations sur la violence féminine, et euphémise l'épaisseur politique de leur lutte pour déplacer les frontières de l'émancipation, l'autrice n'a pas seulement élargi l'histoire de la Commune de Paris. Elle a aussi enrichi l'histoire des féminismes.
Figure centrale de la Résistance intellectuelle sous Vichy, qui fit elle-même les frais d'une puissante invisibilisation, Édith Thomas restaure les femmes de 1871 dans une souveraineté proprement politique, aux antipodes de cette image d'hystériques du baril à quoi les ont longtemps reléguées les récits habituels ou virilistes de la Commune de Paris.
Aujourd'hui en France, nous avons le droit de nous loger, de nous instruire, de faire la grève, de manifester, de prendre des congés payés, d'aimer librement qui l'on souhaite. Les femmes ont le droit de voter et celui d'avorter. L'esclavage est aboli, la peine de mort aussi.
Ces droits ont été durement, chèrement obtenus, par des femmes et des hommes qui les ont parfois payés de leur sang. Ces droits sont aujourd'hui malmenés, fragilisés, menacés.
En présentant 10 droits et leur histoire, ce livre se veut un appel à la vigilance : ces droits sont précieux et nous devons les protéger.
Édition enrichie (Préface, notes, chronologie et bibliographie)Un après-midi de septembre, à la gare de New York, Mr Selden rencontre par hasard Miss Lily Bart ; elle vient de manquer le train qui devait la conduire chez des amis. Elle accepte de venir prendre une tasse de thé chez l'avocat. C'est l'occasion pour lui de faire une cour discrète à cette jeune femme de vingt-neuf ans, orpheline charmante mais sans argent, qui aimerait faire un riche mariage. Mais, pour elle, ce moment passé seule à seul chez un célibataire est aussi la première entorse aux usages du monde. Évocation brillante de la haute société newyorkaise, où la richesse ne compte qu'affichée, Chez les heureux du monde fonde son intrigue sur le thème du mariage et de l'ascension sociale qu'il permet. Mais Lily Bart confond la vie et les fausses valeurs auxquelles elle sacrifie son âme...
Il y a quatorze mois, son fiancé, Roald Hodges, membre de la National Geographic Society, a embarqué à bord du Kinship en direction de la Norvège, et depuis... elle est sans nouvelles de lui. Elle questionne régulièrement les autres membres, en vain.
Avant de partir, Roald a confié à Emma une mystérieuse enveloppe à n'ouvrir que dans le cas où il lui arriverait malheur. Réfutant cette éventualité, elle décide de tout quitter, sa vie, son confort, l'Angleterre, pour se rendre en Laponie. Et en chemin, elle va peu à peu perdre ses certitudes... Plus qu'une quête à la recherche de son fiancé, Emma va vivre une véritable quête personnelle.
À noter : certains éléments de son voyage parsèment le livre, dont la fameuse enveloppe qui ne pourra être descellée qu'en fin de lecture.
À Nice, au début du XXe siècle, Kate Clephane lutte pour sa survie sociale. Issue de la haute société new-yorkaise, elle vit aujourd'hui parmi les parias : tous ceux qui, comme elle, ont failli aux yeux du beau monde. Alors qu'elle était une jeune mariée et une jeune mère, Kate a eu une aventure avec un artiste et, rejetée par tous, a fui New York pour la France. Mais, presque vingt ans après son départ, sa fille Anne lui écrit : le mari de Kate est décédé et la fille veut retrouver sa mère. De retour en Amérique, Kate se construit avec Anne un foyer idyllique, que seul un homme pourrait venir troubler...
Dans ce roman de 1925, Edith Wharton revient sur un thème qui lui est cher : la tension entre les désirs d'un individu et le poids des conventions sociales. Comme dans Le Temps de l'innocence et Ethan Frome, elle dépeint des personnages en combat permanent pour trouver une place dans un monde qui devrait être le leur. La Récompense d'une mère est l'une de ces tragédies dorées.
Si le syndrome d'Asperger est connu, le parcours du psychiatre autrichien dont cette forme d'autisme porte le nom l'est moins. L'historienne américaine Edith Scheffer a découvert la véritable histoire de ce médecin après la naissance de son enfant autiste. Et ce qu'elle apprend la glace d'effroi.
En 1938, professeur à l'hôpital pédiatrique de Vienne, Asperger est l'un des psychiatres appelés à façonner le nouvel Allemand selon des critères eugéniques : sélectionner les parents d'après leur hérédité, leurs défauts biologiques, leurs tendances politiques... Et parmi les enfants autistes, Asperger identifie les « négatifs » et les « positifs » à l'intelligence détonante, qui auront alors une chance d'échapper au tri macabre.
Archives inédites à l'appui, Edith Sheffer nous livre une enquête bouleversante et rétablit la vérité sans le moindre pathos sur le rôle criminel du Dr Asperger.
Récit onirique d'un corbeau mélancolique et d'une jeune fille rêveuse, La Main verte est paru pour la première fois dans le magazine Métal Hurlant en 1977 avant d'être édité l'année suivante aux Humanoïdes associés. Cette histoire fantasmagorique aux couleurs psychédéliques nous entraîne dans un univers surréaliste où les plantes parlent toute seule et les maîtres d'hôtel font des mots croisés. Comme dans une suite de rêves, le récit est divisé en plusieurs épisodes qui s'entremêlent subtilement. on retrouve dans ces pages l'influence de dessinateurs tels que moebius ou druillet mais aussi celle de l'illustrateur tchécoslovaque Heinz edelmann.
Le livre est complété par de nombreuses histoires courtes, pour la plupart parues dans le recueil Le Petit Légume qui rêvait d'être une panthère et autres récits et dont certaines étaient restées jusqu'alors inédites.
Scénarisés et illustrés par Nicole Claveloux, ces récits en noir et blanc au trait fin abondent de détails et de touches d'humour absurde. D'une grande richesse graphique, les dessins de Nicole Claveloux possèdent une force évocatrice intemporelle qui s'imprime immédiatement dans l'imaginaire des adultes comme des enfants.
De Topor à Gustave Doré en passant par Lewis Caroll, son oeuvre convoque de nombreux croisements tout en possédant une énergie unique qu'il est temps de redécouvrir. Ce premier ouvrage de rééditions consacré à l'oeuvre de Nicole Claveloux en bande dessinée adulte.
Tours, détours, retours, raccourcis et transversales, bifurcations ou courses vers l'horizon et ses abîmes, tels sont les chemins de l'existence. Chacun a son substrat naturel, de pierre, de terre, de verre, de fer, de lave ou de papier. Ils s'en vont par la Bourgogne, l'Auvergne, la Dordogne, la Sicile, le Nevada, ou la simple page blanche et sa plume dédiée. Ils se heurtent au réel, à ses découvertes heureuses, à ses croisements fatals, à son humour, à ses résistances et ses douleurs ; ils débouchent sur des beautés inespérées. De saison en saison, chacun distille ses rugosités, ses charmes et ses révélations. Ainsi se tisse, à notre insu, la trame d'une vie.
« Un GROS lot n'est certainement pas quelque chose de négatif. Une GROSSE maison n'est pas une mauvaise maison. Pourquoi alors juge-t-on que c'est moins bien d'être une personne grosse ? »
Bien qu'il semble concerner davantage les femmes, le phénomène de la grossophobie touche tout le monde. L'aversion envers les personnes grosses et les préjugés nocifs qu'on leur associe à tort sont à la base de discriminations volontaires ou non. Grosse, et puis ? permet une meilleure sensibilisation aux enjeux liés à cette question. Du grand public aux autorités, sans oublier les émetteurs des nombreux messages auxquels la population est exposée quotidiennement, il est possible, en en prenant conscience, de diminuer les biais hostiles qui visent les personnes grosses.
Lutter contre la grossophobie ne signifie pas faire l'apologie de l'obésité. C'est trouver une cohabitation proportionnelle des corps différents en taille et en silhouette, à l'image de la société.
" Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d'entre eux est celui de la lecture. " Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l'obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l'écrivain.
Plongez au coeur d'un véritable triangle amoureux dans la haute société new-yorkaise de la Belle Epoque et découvrez la plume moderne d'une grande romancière américaine, première femme à remporter le prix Pulitzer 1921.
Niveau : avancé
Edith Wharton adorait la France et aimait aussi beaucoup les voyages en voiture. Avec son mari Teddy, entre 1906 et 1907, c'est dans une Panhard et Levassor 15hp achetée d'occasion à Londres qu'ils effectuent ce "tour de France", parfois accompagnés de Henry James.
Évidemment, les Wharton ne conduisent pas eux-mêmes, ils ont un chauffeur, et leurs bagages arrivent par chemin de fer, avec quelques domestiques, aux étapes les plus importantes. On voyage avec style !
Les Wharton sont des francophiles extrêmement cultivés et des touristes avertis. Partis de Boulogne, ils filent vers Amiens, Beauvais, puis Rouen. Ils continuent vers la Loire et l'Indre, puis font étape à Nohant sur les terres de George Sand. Paris, Poitiers, les Pyrénées, la Provence, l'Est... rien ne les arrête ! En route, ils admirent tout, les cathédrales, bien sûr, les paysages, les villages, mais aussi les Français, leur civisme, leur élégance, leur bonne humeur et leur façon intelligente de profiter de la vie...
Avec ce récit en forme de carte postale, Edith Wharton nous fait revisiter et redécouvrir lieux et monuments avec une chaleur et un enthousiasme communicatifs.
Publié aux États-Unis en 1908 avec succès, La France en automobile n'avait jamais été traduit en français jusqu'à aujourd'hui.