Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
Coédition NENA/CODESRIA
-
La réglementation de la filière du charbon de bois à l'épreuve de la décentralisation : entre discours, lois et pratiques
El Hadji Dialigue Ba
- Coédition NENA/CODESRIA
- 29 Novembre 2019
- 9782869789463
Depuis l'indépendance, le Sénégal s'est lancé dans un mouvement de décentralisation qui a abouti, en 1996, à la régionalisation. La loi ne définit pas la décentralisation, encore moins la régionalisation. Dans le préambule du code des collectivités locales, néanmoins, il est précisé que les nouveaux textes cherchent à promouvoir « des autorités décentralisées et proches des citoyens, libres de leurs décisions, des représentants de l'État sur le terrain dotés de pouvoirs déconcentrés, un contrôle de légalité adapté et rapproché ». Ainsi les régions, à l'image des communes et communautés rurales, sont-elles érigées en collectivités locales, dirigées par des conseillers élus. De plus, dix domaines de compétence - dont la gestion des ressources naturelles et l'environnement - sont transférés aux régions, communes et communautés rurales (RDS 1996b).
-
En Algérie, les années 1960 ainsi que la majeure partie des années 1970 ont été une période de triomphalisme et d'optimisme comme l'ont attesté « le Modèle algérien de Développement » et « la Charte nationale de Développement ». Tout cela devait changer pendant les années 1980 quand la crise économique mise en branle une profonde crise sociale et politique comme en ont témoigné le soulèvement phénoménal d'octobre 1988 et les changements subséquents qui se sont produits dans la structure politique. Cet ouvrage qui est écrit par un groupe multidisciplinaire de spécialistes algériens en sciences sociales est une brillante analyse des transformations sociales qui se sont opérées en Algérie après l'indépendance.
Par le biais d'une analyse des nouvelles orientations en matière de développement, du désengagement de l'État, du passage de l'industrialisation comme « moteur » de développement à un processus de désindustrialisation, d'une nouvelle réforme de l'agriculture, d'une restructuration de fond de la société civile et de ses rapports avec l'État marquant ainsi la fin du populisme, les auteurs décrivent les profonds changements en cours en Algérie. -
Le quota est mort, vive le quota! Ou les vicissitudes de la règlementation de l'exploitation du charbon de bois au Sénégal
El hadji dialigué Bâ
- Coédition NENA/CODESRIA
- 17 Septembre 2019
- 9782869788725
Birago Diop nous rappelait déjà que « les morts ne sont pas morts! » Cette vérité hypothétique est peut-être valable pour le quota. En effet, malgré son élimination juridique, le quota résiste et continue d'exister. Sa « mort » annoncée tarde à se réaliser. La question n'est plus de savoir si le quota doit « mourir ». Sa « mort » est prononcée comme une sentence que le « bourreau » n'ose pas exécuter. La question est plutôt de savoir combien de temps va encore durer la « lutte contre la mort » que le quota a engagée. Le quota est « mort » juridiquement. Mais il a survécu dans la pratique. Aussi, le quota est-il à l'image d'un être « vivant surnaturel ». Il est né, a vécu, est mort et est ressuscité. Si sa naissance a été précipitée et sa vie tumultueuse, sa mort, elle, a été programmée et sa résurrection était prévisible. En fait, en 1996, le Sénégal se dote d'un code des collectivités locales qui prévoit le transfert de compétences de l'État vers les collectivités locales ; parmi ces compétences, la gestion de l'environnement et des ressources naturelles. Le code forestier de 1998 a clairement exprimé la volonté du législateur de consacrer la décentralisation forestière. C'est ainsi que le système du quota devait être supprimé depuis le 21 février 2001. Il devait être remplacé par l'aménagement qui transfère les compétences de gestion de l'exploitation forestière aux élus locaux. Cependant, les plans d'aménagement ont du mal à se concrétiser. Si, le code forestier du Sénégal de 1998 constitue un cadre propice pour réaliser une décentralisation dans le secteur forestier, conformément à la décentralisation politico-administrative, la décentralisation forestière reste inachevée. Elle reste bloquée en large partie par la survivance du système des quotas.
-
La notion « d'espace public », inspirée de l'ouvre du philosophe allemand J. Habermas, a été choisie comme thème central de l'Assemblée générale du CODESRIA en décembre 2008 à Yaoundé. Quel rapport avec l'Afrique? De prime abord aucun! Mais à la réflexion, il nous est apparu qu'elle pouvait, s'adossant aux multiples remaniements qu'elle a connus, permettre aux chercheurs africains de s'en servir en la réadaptant aux réalités de la vie politique de notre continent. C'est ce qui a été fait pour rendre possible, d'une part, l'universalisation de cette approche en la « désencastrant » du costume étroit de l'expérience occidentale dans laquelle s'était enfermée l'analyse de J. Habermas, et d'autre part, la « libération » des expériences africaines des stéréotypes de nombreux anthropologues et politistes spécialistes de l'Afrique. Ce texte Gouvernance et gouvernabilité a tenté cette double opération de rupture, mais aussi de rapprochement.
-
The 1960s and most of the 1970s in Algeria were characterized by a mood of success and optimism as stated in « The Algerian Charter ». However, this over-all mood altered in the 1980s when the economic crisis triggered a far-reaching social and political change as can be testified by the outstanding October 1988 uprise and the subsequent modifications in the political structure. This book which is written by a multi-disciplinary team of Algerian social scientists brilliantly analyzes the post-independence social transformations in Algeria. The authors investigate the new development orientations, state disengagement, the changeover from industrialization as « prime mover » of development to deindustrialization, a new agricultural reform, a fundamental re-structuration of civil society and its relations with the state - thus marking the end of populism -, so as to portray the deep ongoing changes in Algeria.