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Fanie Demeule
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J'étais trop faible, je ne le suis plus. Renforcie par les terres qui m'ont vue courir. Je me jette dans ce qu'il reste du lit, m'enveloppe des draps qui se défont sous mes doigts. Je suis revenue.
Des voyageuses parcourent les Highlands d'Écosse, ces territoires hostiles qui les confrontent et les exaltent, les brisent et les libèrent. Une doctorante, une mère, une survivante. Elles ne pourront plus se mentir ni fuir devant ce qui leur fait peur, devront faire face à leurs spectres. Si elles ne se connaissent pas, une force étrange et subtile voudra les réunir, quelque part dans les montagnes du Nord-Ouest.
Fanie Demeule enseigne à l'UQAM, d'où elle est diplômée du doctorat en études littéraires, et travaille à titre de responsable éditoriale pour les éditions Tête première et Hamac. Elle a fait paraître les romans Déterrer les os, Roux clair naturel et Mukbang, ainsi qu'un livre illustré intitulé Bagels. Dans ses temps libres, elle parcourt l'Écosse à vélo, en train, ou avec les mots. -
Blondeur peroxydée chez Nelly Arcan, rousseur fatale chez Joël Champetier,
barbe féminine chez Julie Demers, salon de coiffure-torture chez Karoline
Georges, indomptable crinière frisée chez Marie Demers. Que racontent la
chevelure et la pilosité au sein de la littérature francophone? Que disent-elles des personnes qui l'écrivent? Quelle place prennent les cheveux dans nos vies? De la « coupe Rachel » de Jennifer Aniston aux tresses de Beyoncé sur son album Lemonade, à l'impeccable queue de cheval d'Ariana Grande, en passant par les cheveux longs de Jared Leto ou les boucles de Kit Harington, les cheveux occupent nos conversations et portent en eux des souvenirs, une époque, une génération, des désirs. Comme la poussière, les cheveux s'immiscent dans nos vies, laissent des traces, nous trahissent. Ils nous font parler. Ils font parler les quatorze contributeur·rices de ce collectif. Toustes réfléchissent à ce que les cheveux, les poils - leur présence ou leur absence - font à leur vie, à nos vies. -
Folles frues fortes
Marjolaine Beauchamp, Martine Delvaux, Marie-sissi Labrèche, Maude Lafleur, Catherine Mavrikakis, Kath
- Tête première
- 4 Octobre 2019
- 9782924207987
FOLLE
La folie se présente comme un syndrome fourre-tout qui enferme les femmes dans une illégitimité chronique. En qualifiant les femmes de folles à tort et à travers, on leur retire le droit d'être blessées, en colère ou injustement traitées. Mais la folie n'est pas qu'une tare, elle est aussi moteur de création, génératrice d'idées et d'innovations.
FRUE
La femme frue, c'est la féministe enragée, la féminazie, réduite à sa seule colère. Frustrées sont ces courageuses qui continuent à lutter contre le backlash et le masculinisme rampant. En refusant de se plier au statu quo, elles se trouvent à être répudiées et dévalorisées publiquement : on les traite de mal baisées, de misandres et de... folles.
FORTE
La douceur et de la fragilité sont des attributs liés à la « vraie » féminité. En contrepartie, la force, physique et mentale, serait l'apanage du masculin. Les Fortes, qui n'ont rien des poupées de porcelaine ou des nymphettes soumises, dérangent. La Forte est un modèle de puissance, de résilience et d'audace.
Alors, et si au lieu de discréditer la folie, la frustration et la force, on s'en réclamait fièrement? -
Épidermes
Alain Beaulieu, Jean-Paul Beaumier, Anne-Marie Desmeules, Natalie Fontalvo, Ariane Gelinas, Nicholas Gigu
- Tête première
- 9 Février 2021
- 9782925035442
Quatorze textes, quatorze écrivain.e.s qui explorent, par leur voix poétique ou narrée, différentes formes de manipulations du corps. Que les mutations soient contraintes, quotidiennes ou accidentelles, localisées ou absolues, tendres ou violentes, elles n'épargnent personne. Du réalisme à l'onirique, de l'intime au fictif, Épidermes met en scène des existences traversées de rencontres, de luttes et de transformations. Une constante demeure : le besoin criant de se sentir vivant.e.
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Chambres fortes
Virginie Chaloux-Gendron, Sarah Desrosiers, Stephanie Filion, Valerie Forgues, Madioula Kebe-Kamara, Juli
- Hamac
- 14 Novembre 2023
- 9782925311393
En 1929, Virginia Woolf publiait Une chambre à soi, un livre hybride, primordial, entre essai, autobiographie et roman, dans lequel elle défend l'idée que pour écrire, une femme a besoin d'indépendance financière et d'une pièce bien à elle. Elle appelle les femmes à prendre en main leur vie.
De cet espoir d'un avenir meilleur pour les femmes qui écrivent, que reste-t-il près de cent ans plus tard ? Est-ce que l'indépendance financière est acquise, et si oui, a-t-elle réellement ouvert la porte à une plus grande liberté ? Comment se conjuguent maternité (ou la non-maternité) et création ? Et on fait comment pour écrire, quand on n'a pas le privilège d'avoir ce fameux lieu à soi, où rêver, penser et écrire ? On se réfugie où pour créer nos fictions, nos poèmes ? Ils ressemblent à quoi, ces lieux à nous ?
Avec des textes de Virgnie Chaloux-Gendron, Fanie Demeule, Sarah Desrosiers, Stéphanie Filion, Valérie Forgues, Madioula Kébé-Kamara, Julia Kerninon, Annie Lafleur, Andrée Levesque Sioui, Chantal Nadeau et Marie St-Hilaire-Tremblay. -
Stalkeuses : 16 nouvelles indiscrètes
Joyce Baker, Collectif
- Les Éditions Québec Amérique
- Littérature d'Amérique
- 13 Août 2019
- 9782764438312
Écrites par quinze femmes et un homme aux plumes éclectiques, les nouvelles de ce collectif nous mettent dans la peau de stalkeuses, ces femmes qui suivent leurs obsessions et qui ne s'en excusent pas. À travers leurs regards indiscrets, les stalkeuses nous confrontent à notre propre voyeurisme.
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Kim Delorme fait la découverte des mukbangs, ces spectacles alimentaires numériques où l'on consomme d'énormes quantités de nourriture. Elle décide d'en faire sa carrière et de détrôner la célèbre mukbangeuse Misha Faïtas. Un incident mettra un frein à l'ascension de Kim en plus de générer une onde de choc dans son entourage. Au fil de l'intrigue, à l'humour grinçant et aux détours insolites, un portrait de société dérangeant se déploie, à la fois surnaturel et impitoyablement lucide, où le gouffre opère une force d'attraction irrésistible.
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Déterrer les os est une plongée en huis clos entre la narratrice et son corps fautif, ce corps qui déborde et réclame toujours davantage et qu'elle tente de rejeter. Ce corps qui est en fait un scaphandre, une cage qu'il faut détruire en secret.
« En classe, je me révèle capable d'une concentration jamais rencontrée. Pour la première fois de ma vie, je me sens d'une extrême intelligence. Je m'inscris au gym, où je me transforme en guerrière. J'entreprends deux heures de machines elliptiques et une heure de musculation par jour. Je me permets une clémentine supplémentaire après l'effort. Dans ma tête comme dans mon ventre, un vide grandit, un vide sédatif et délectable. Plus rien ne vient déranger mon esprit. Les désirs meurent en même temps que la faim. C'est la grande paix qui commence. Tout se simplifie. De semaine en semaine, je retourne au fond des choses. »
Fanie Demeule est née en 1990 à Longueuil, où elle vit encore. Détentrice d'un diplôme de maîtrise en recherche et création littéraire de l'Université de Montréal, elle poursuit un doctorat en études littéraires à l'UQAM. Elle collabore à plusieurs publications, dont la plateforme Pop-en-Stock et le magazine Spirale. Déterrer les os est son premier roman. -
Entre détresse et exaltation, la narratrice de Déterrer les os retrace la formation de son identité de rousse, une performance exposant la porosité des frontières entre vérité et mensonge, réel et fiction. Confession paniquée au parfum d'ammoniac, Roux clair naturel témoigne de la difficulté à assumer une identité choisie dans un monde où les faits objectifs ont préséance sur l'expression d'une vérité subjective.
«C'est un sang plus limpide qui se déverse dans mes veines et irrigue mon cerveau, qui se met à voyager jusqu'à mon coeur. Un sang roux, un nectar pur, glorieux.»
Fanie Demeule termine un doctorat en études littéraires à l'UQAM, où elle est chargée de cours. En août 2016, elle publie Déterrer les os (Hamac) qui a gagné le prix Prix du meilleur premier roman de la Biennale littéraire des Cèdres 2018. Ce texte a fait l'objet d'une adaptation théâtrale au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui (2018). Roux clair naturel (bourse CALQ 2017) est son deuxième roman. -
Havre-Aubert, Îles-de-la-Madeleine. 1930. Laurena se retrouve désoeuvrée sur un archipel à la dérive. Elle se saoule de thé trop fort et trace dans les cendres du foyer un ailleurs où elle pourrait échapper aux funestes prémonitions qui la hantent. Un soir, seule, elle met le cap sur Montréal, où elle compte signer son propre destin. Dents de fortune navigue entre les mémoires, les histoires et les superstitions pour recomposer une traversée à la fois singulière et plurielle, aussi lumineuse que déchirante.