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Francois Levesque
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Il y a deux ans, François Lévesque a commencé une série dans les pages du Devoir, « A posteriori le cinéma », qui consiste à revenir sur l'histoire d'un film, en prenant prétexte d'un anniversaire (exemple : les 50 ans de la sortie du Parrain). Ce livre présente près d'une quarantaine de ces textes, chacun dans une version fortement augmentée, ainsi que des inédits. Les films sont très variés : Blade Runner, Le Parrain, E.T., Titanic, L'été meurtrier, Fanny et Alexandre, La vraie nature de Bernadette...
François Lévesque est d'une remarquable érudition : dans un style limpide, il définit le contexte social et culturel dans lequel le film a été tourné, les coulisses de sa production et la façon dont il a marqué l'histoire, le tout ponctué d'anecdotes fascinantes. -
Malacourt, septembre 1982. Deux fillettes se volatilisent sur une route de campagne près de la petite ville. La même nuit, Diane Chartier perd la vie dans l'incendie criminel de sa maison. Son fils Dominic, huit ans, est sauvé in extremis.
Malacourt, septembre 2012. Léanne Saint-Arnaud, onze ans, manque à l'appel depuis trois jours...
Pour Dominic Chartier, maintenant policier au SPVM, les circonstances des deux affaires sont trop similaires pour n'être dues qu'au hasard. Sur un coup de tête, il prend quelques jours de congé et décide de retourner à Malacourt, afin d'aider aux recherches.
Vincent Parent est l'enquêteur de la Sûreté du Québec chargé localement de l'affaire. Si l'arrivée d'un policier de Montréal - un « bleu » - a tout pour lui déplaire, il fait fi de son orgueil et accepte d'intégrer officieusement Chartier à son équipe d'enquête. Ainsi, il pourra le garder à l'oeil, car pour Parent les motifs véritables de Dominic semblent nébuleux.
Alors que les espoirs de retrouver vivante la petite Léanne diminuent d'heure en heure, la présence de Dominic sur les lieux de son enfance fait resurgir en lui des souvenirs qu'il croyait enfouis à jamais. Mais ces souvenirs ne sont peut-être qu'un vaste écran de fumée qui dissimule ce qui s'est réellement passé, cette fatale nuit de 1982... -
Divorcé depuis peu, Guillaume Kaminski se réjouit d'avoir la garde complète de Daphnée, sa fille de quinze ans. En vérité, il n'a pas eu à se battre pour arriver à ses fins puisque son ex, ne tenant pas à s'occuper d'elle, a choisi de partir à Bali pour une durée indéterminée - afin de se « ressourcer », a-t-elle fait croire à l'adolescente !
Alors qu'il cherche une nouvelle demeure, Guillaume apprend la mort de son père, qui lui lègue sa maison. Si l'héritage tombe à point, Guillaume ne sait trop comment présenter la situation à Daphnée, car il a toujours affirmé qu'il était orphelin. De plus, la découverte de ce mensonge, ajoutée au déménagement qui la mènera loin de la ville et de sa meilleure amie Sophie, risque d'assombrir encore plus l'humeur de l'adolescente, qui le blâme déjà pour le départ de sa mère.
Quand Daphnée découvre au grenier une mignonne chambre de petite fille, elle décide de se l'approprier tout en réclamant des explications à son père : ne lui avait-il pas raconté qu'il était enfant unique ? Ne pouvant plus s'esquiver, Guillaume décide de révéler à sa fille tous les secrets de son enfance. Mais les connaît-il vraiment tous ? -
Soupçonnant un trafic de stupéfiants, le poste de la Sûreté du Québec de Nottaway dépêche Vincent Parent et son partenaire Antoine Lemay au domicile d'Anna Wabanonik, dont le dossier criminel est vierge. Mais à leur arrivée, l'Autochtone et Kanti, sa fille de quatorze ans, surprennent les policiers en s'enfuyant en raquettes à travers les forêts enneigées.
À la suite d'une pénible poursuite - le froid est mordant et les agents sont mal chaussés -, le drame survient : sans l'ombre d'un geste menaçant de la part d'Anna, Lemay pointe une arme sur elle et l'abat. Horrifié, Parent, qui a remarqué que le revolver utilisé n'est pas le Glock de service de son collègue, exige des explications. « Écoute, Vincent. J'ai une femme, j'ai deux beaux p'tits gars... Y'est pas question qu'une guidoune vienne scraper ça », lance-t-il en redirigeant son arme vers Parent.
Une semaine plus tard, Vincent Parent, qui a été plus rapide - et précis ! - que Lemay, se remet de ses blessures. Or, si l'enquête menée par le sergent-détective Jean-Pierre Vadeboncoeur, du Service de police de la Ville de Montréal, confirme qu'il a agi en situation de légitime défense, deux questions monopolisent son esprit : que signifient les dernières paroles de Lemay, et où diable, en plein hiver, a pu se réfugier la jeune Kanti, dont on a perdu la trace depuis la mort tragique de sa mère ? -
Cruelles
Raphaelle B. Adam, Marie-Jeanne Berard, Camille Deslauriers, Marie-Pier Lafontaine, Helene Laforest, Francois Levesque
- Tête première
- 6 Octobre 2020
- 9782925035381
Les personnages féminins sont rarement de mauvaise foi, et lorsqu'ils le sont, c'est toujours pour une bonne raison. Ce collectif de nouvelles, réunissant dix autrices et auteurs aux genres et aux voix variés, plonge dans la cruauté non négociée ou excusée des femmes.
En explorant de manière audacieuse les différentes manifestations de la méchanceté (physique, psychologique, morale), les onze textes du recueil de nouvelles Cruelles mettent en scène d'odieuses amies, d'impitoyables mères et d'inquiétantes soeurs. Des femmes irrémédiablement cupides, perverses, et surtout, non-repentantes. -
2010... Francis a maintenant la jeune trentaine. Grâce à son esprit fertile et à sa passion pour le cinéma, il est devenu un scénariste très en demande. Cette profession lui convient bien, car il préfère nettement imaginer la vie de personnages fictifs plutôt que de repenser à la sienne, dont les débuts ont été si difficiles.
Le décès de sa tante Lucie l'oblige cependant à renouer avec son passé quand, de retour à Saint-Clo pour assister aux funérailles, Francis découvre, en lisant des carnets rédigés par sa tante, le lourd secret qui est à l'origine des malheurs de sa famille. Et, pour la première fois de son existence, il se prend à croire à la possibilité d'exorciser pour de bon les horreurs de son passé.
Or, pendant qu'il cherche la façon de réaliser son plan sans alerter quiconque, voilà que la petite ville est secouée par une mort suspecte et que la police s'intéresse à lui. Francis est inquiet : doit-il recommencer à douter de ses perceptions ? Pourtant, depuis les terribles événements qui ont marqué son arrivée à Montréal, en 1995, il a réussi à contrôler sa « maladie », non ? -
David, un adolescent dépressif qui a grandi dans une maison cossue de Westmount, vient de perdre ses parents, Mathieu et Judith, dans un accident de la route. Héritier d'une imposante fortune, il découvre par hasard qu'il a été adopté - sa mère biologique, Macha, demeure à Sainte-Sybile, une petite ville minière du nord du Québec.
Sans but et sans attaches, n'ayant connu de l'amour parental que les cadeaux luxueux et l'argent à volonté, David décide de quitter le cocon doré de Westmount pour les grands espaces du Nord, où il espère goûter au plaisir d'avoir une vraie famille et, qui sait, trouver un sens à sa vie.
Dès son arrivée à Sainte-Sybile, la rencontre d'Irène, une jeune et jolie voisine, donne espoir à David, mais ce que lui apprend sa mère sur les circonstances de sa naissance le ramène très vite à la case départ. Aux prises avec des rêves de plus en plus troublants, déstabilisé par les étranges fugues de Macha, les histoires d'Irène sur les débuts tragiques de Sainte-Sybile et les morts violentes qui secouent la communauté - causées par un ours enragé, assurent les forces policières -, David tente de ne pas perdre pied. Or, il commence à croire sérieusement que... son retour était prévu depuis longtemps ! -
Les carnets de Francis Tome 2 ; les visages de la vengeance
François Lévesque
- Alire
- Romans
- 28 Janvier 2011
- 9782896157334
Sept ans après les sordides événements qui ont secoué la petite ville de Saint-Clovis, Francis, qui va bientôt avoir dix-sept ans, est de retour dans son patelin. Il a reçu son congé de l'institution psychiatrique où il a résidé tout ce temps, son pédopsychiatre considérant le jeune homme prêt à réintégrer la société... pourvu qu'il prenne religieusement sa médication quotidienne.
Puisque sa mère est toujours hospitalisée, en proie à une interminable dépression, Francis demeurera chez sa tante Lucie, le temps de terminer sa cinquième secondaire. Il devra donc affronter, en plus des fantômes de son enfance meurtrie, ses anciens tortionnaires, dont la terrible Sophie Malo, devenue entre-temps la reine de la polyvalente.
Mais Francis a changé : il n'est plus - ne sera jamais plus - le souffre-douleur de quiconque. Et il peut compter sur l'appui de Geneviève, qui lui a toujours gardé son amitié même si son père, le sergent détective Filiatreault, est persuadé que Francis s'en est tiré à trop bon compte à l'époque. Or, quand un premier étudiant est assassiné, puis un deuxième, les soupçons se portent aussitôt sur Francis... qui sait pertinemment que l'horreur ne fait que (re)commencer. -
Il s'immobilisa. Non, il courait toujours. Il courait... il avait trébuché. Il se releva, un peu sonné. Les hautes herbes avaient amorti sa chute. Qu'est-ce que... Il approcha ses mains de son visage. De la boue ? Il eut comme une impression de déjà-vu. Il écarta ses mains et baissa les yeux. Quelque chose reposait à ses pieds.
Il s'appelle Francis, il a huit ans bientôt neuf et, en compagnie de sa mère, il habite la petite municipalité de Saint-Clovis (trois mille neuf cents âmes et des poussières) où, de l'avis de tous, la vie n'est pas désagréable, même s'il ne s'y passe jamais rien d'extraordinaire.
Pourtant, depuis le départ du père de Francis, sa mère fume beaucoup, prend des cachets et dort énormément ; alors le jeune garçon se réfugie au sous-sol pour regarder en boucle ses films d'horreur, pour lesquels il éprouve une véritable fascination. Francis tente ainsi d'oublier sa triste réalité, car cette année, à l'école, il est tout à coup devenu le souffre-douleur de la terrible Sophie, et... et pourquoi donc son père n'appelle-t-il jamais s'il a dû quitter la maison « en raison de son travail », comme sa mère le lui a expliqué ?
Mais alors que l'automne colore le paysage de Saint-Clovis, la sérénité de ses habitants est mise à mal par la mort violente d'un enfant, puis par celle d'un deuxième. Pour Francis, il ne fait aucun doute que les monstres qui peuplent ses films d'épouvante ont décidé d'envahir la réalité... -
François Lévesque poursuit dans les pages du journal Le Devoir la série « A posteriori le cinéma », qui consiste à revenir sur l'histoire d'un film, en prenant prétexte d'un anniversaire (exemple : les 50 ans de la sortie de L'exorciste). Histoires de films prise 2 est la suite du premier livre, publié en 2023. Ce deuxième tome présente une trentaine de nouveaux textes du journal Le Devoir, en version augmentée. Ce livre propose aussi une vingtaine d'entrevues et de portraits de réalisateur·ices, dont des textes sur Denis Villeneuve, Denys Arcand, Francis Ford Coppola ou encore Coralie Fargeat (La substance).
François Lévesque est d'une remarquable érudition. Il définit remarquablement bien le contexte social et culturel dans lequel le film a été tourné, les coulisses de sa production et la façon dont il a marqué l'histoire. -
Gabriel, la tête maintenue fermement dans le fond de la cuvette des toilettes de son école secondaire se demande s'il s'arrêtera de respirer, finalement. Comme sa mère, suicidée dix ans auparavant, comme son père, bien vivant mais pourtant éteint et inutile : mendiant mensuellement.
Gabriel, en proie à une poursuite automobile aux bords de la route du Sud, se demande si Mathieu et ses sbires le traqueront jusque dans les bois enneigés pour le battre, avant qu'il ne finisse glacé, cassé.
Puis, entre deux séances d'enfer scolaire, la vie, un fragment à la fois : les amitiés nouvelles, les livres grappillés à la bibliothèque, le cinéma et, à l'écran, Russell : beau. «Beau comme un homme dont on a envie qu'il nous étreigne avec sa force tranquille, avec sa charpente d'arbre dont on devine qu'il continuera de pousser droit et fort. Un gars comme ça.» -
Une jeune femme née dans d'étranges circonstances doit se rendre avec sa mère sur les lieux de sa conception. Suite au décès de la grand-mère, les seules «survivantes» d'une secte qui a beaucoup fait parler d'elle à Rivière-aux-Hiboux et dont la plupart des membres sont morts plusieurs années auparavant dans un suicide collectif sont les héritiers de la maison où tout a commencé.
En ces bois profonds est une descente infernale dans les méandres de la folie, de laquelle cette jeune narratrice cherchera à tout prix à trouver le sens. Ainsi se dévoileront les détails d'une histoire familiale où les croyances l'ont emporté sur la raison, ponctuée de la légende autochtone du lac Misiginebig et des aspirations messianique d'un certain Nicolas Jones, guérisseur patenté et gourou. Investie d'une quête, l'adolescente ne pourra que plonger elle aussi dans cette folie qui, après tout, coule dans son sang...
François Lévesque poursuit la même recherche stylistique expérimentée dans En attendant Russell (jeux sur la répétition, phrases courtes et scindées, aux limites de la poésie), mais dans un récit des plus noirs, un thriller rural aux atmosphères inquiétantes et aux retournements sinistres, et qui se veut également une forme d'hommage à celles qu'il nomme ses «marraines gothiques»; Marie-Claire Blais et Anne Hébert. L'auteur prouve une fois de plus sa grande maîtrise de l'écriture des ambiances et de l'environnement dans un récit bien ficelé qui trace les minces lignes de la limite entre lucidité et démence. -
Trois habitants d'une ville minière autrefois prospère sont enclavés dans la solitude, le silence et l'hypocrisie. Un quatrième, capable d'amour et de mémoire, fait malgré lui ressurgir les souvenirs douloureux du trépas d'un cinquième. Tous envahis par cette figure spectrale, ils sont la preuve que la disparition d'un nomme ne suffit pas à l'effacer des lieux qui l'ont vu être.
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Les microbrasseries du Québec nouvelle édition
Jean-Francois Joannette, Guy Levesque
- Broquet
- 8 Juin 2012
- 9782896548668
Le Québec est sans contredit le meilleur endroit du monde pour l'amateur de bières de spécialité. En effet, on y trouve à déguster des centaines de bières d'une multitude de styles. Qu'elles soient d'inspiration belge, anglaise, allemande ou tchèque, les brasseurs d'ici savent recréer, et très souvent en mieux, les grandes bières de ce monde, à la façon québécoise.
Ce livre veut vous faire découvrir les fervents artisans brassicoles des quatre coins du Québec et rendre hommage aux pionniers qui leur ont pavé la voie. Il s'agit également de redonner à ce nectar divin ses lettres de noblesse !
Ce projet de livre fermente depuis longtemps, et c'est en compagnie de grands amis qu'il s'est développé, très souvent autour d'une bière ! Chacun de ces passionnés a apporté expertise, souvenirs et photos. Les moments partagés avec Jean-Marie Boileau, Michel Cusson, Jean Lefebvre et Lucien Lisabelle furent des plus agréables. -
Ciné-Bulles. Vol. 42 No. 3, Été 2024
Marie Claude Mirandette, Martin Gignac, Marc-Antoine Levesque, Francois Latendresse, Frederic Bouchard, Catherine Lemieu
- Association des cinémas parallèles du Québec
- 6 Juin 2024
- 9782924370674
En couverture de l'édition estivale de Ciné-Bulles, retrouvez L'été dernier, le nouvel opus de l'incontournable Catherine Breillat. Martin Gignac signe le commentaire critique du film, Le mal n'existe pas, réalisé par Ryûsuke Hamaguchi. Guillaume Whalen quant à lui, signe la critique de L'Ouragan F.Y.T. d'Ara Ball. Le numéro présente le dossier, Échappées cinéphiliques, qui contient une dizaine de suggestions faites par les collaborateurs et collaboratrices de la revue de films légers et divertissants, parfaits pour la belle saison! Ce 3e numéro du 42e volume de Ciné-Bulles, comporte une entrevue avec Lyne Charlebois, réalisatrice de Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles. Lisez aussi un article sur l'exposition Theodore Ushev, la matière de la mémoire. Les sections habituelles Critiques et Livres complètent le sommaire.
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Ciné-Bulles. Vol. 42 No. 4, Automne 2024
Nicolas Gendron, Marc-Antoine Levesque, Frederic Bouchard, Francoise Latendresse, Francois Latendresse, Catherine Lemieu
- Association des cinémas parallèles du Québec
- 4 Novembre 2024
- 9782924370698
Ce numéro d'automne de Ciné-Bulles propose une trentaine de textes dont plusieurs portent sur le cinéma québécois (films et artisans). En couverture, Bergers de Sophie Deraspe, adapté du roman D'où viens-tu, berger? C'est la quatrième fois que la talentueuse cinéaste se retrouve en couverture de la revue, un record! Ciné-Bulles a eu la première entrevue de la cinéaste. Deux autres entretiens avec des artisans d'ici : Philippe Lesage, réalisateur de Comme le feu, et François Séguin, concepteur visuel, dans un échange bilan sur sa carrière. L'espace « Histoires de cinéma » consacre ses 6 pages au film québécois Le chat dans le sac de Gilles Groulx. Aussi au sommaire : Anora de Sean Baker (Palme d'or 2024) et The Substance de Coralie Fargeat (Prix du scénario à Cannes en 2024).