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Ginette Michaud
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Sarah Kofman et Jacques Derrida ; croisements, écarts, differences
Ginette Michaud
- Hermann
- 18 Juillet 2018
- 9791037014016
Cet ouvrage se présente sous le signe de voix croisées : celles de Sarah Kofman et de Jacques Derrida au premier chef, et celles des deux lectrices qui se sont mises à l'écoute des accents singuliers de cette amitié philosophique à partir des oeuvres respectives des deux philosophes et des lettres que Sarah Kofman a adressées à Jacques Derrida de 1968 à 1992. Cette correspondance offre un aperçu inédit de différences saisies sur le vif chez les deux philosophes, très proches et cependant dissemblables dans leur approche des textes. Ces lettres permettent aussi de comprendre ce qui importait tant à Sarah Kofman dans l'amitié que lui témoignait Jacques Derrida, à travers et au-delà des situations conflictuelles qui les opposèrent en quelques occasions. Enfin, ces lettres reconstituent le fil d'une histoire vivante de la philosophie, lieu d'intenses débats intellectuels au cours de ces décennies.
En l'absence d'une biographie en français de Sarah Kofman, une note retrace, à partir de ses archives, les principales étapes d'un parcours semé d'embûches, en un émouvant portrait de la vie-oeuvre de la philosophe. -
René Major : la psychanalyse à venir
Danielle Cohen-Levinas, Collectif
- Hermann
- 30 Septembre 2022
- 9791037019899
Psychanalyste de renom, René Major est l'auteur d'une remarquable oeuvre de pensée qui a ouvert, notamment grâce aux Cahiers Confrontation, un espace de dialogue entre la psychanalyse, la philosophie et la littérature, en élargissant ces échanges aux discours des sciences humaines. Selon le voeu formulé lors de la création en 2003 de l'Institut des hautes études en psychanalyse qu'il a présidé jusqu'en 2017, ses travaux ont relancé l'étude de la psychanalyse dans toutes ses composantes : cliniques, théoriques, éthiques.
Lecteur éclairé des oeuvres de Freud, Lacan et Derrida, René Major se distingue par la portée politique de sa réflexion qui analyse les symptômes individuels et sociaux, les nouvelles formes de violence et de cruauté dans la société. Accordant une attention particulière à la pulsion de pouvoir, sa réflexion s'est incarnée dans des engagements concrets, qu'il s'agisse de la politique de la psychanalyse face à la dictature et la torture au Brésil, de la guerre au Moyen-Orient, des maux de l'économie néolibérale ou de l'organisation des États généraux de la psychanalyse en 2000.
Cet ouvrage réunit pour la première fois autour de cette oeuvre unique psychanalystes, philosophes, historiens et critiques littéraires, qui entendent saluer le travail et l'enseignement de René Major, mais surtout penser avec lui cette « psychanalyse à venir » telle qu'il la rêve et l'imagine. -
La poétique de Celan a profondément incisé la réflexion de Derrida, lui devenant indispensable pour repenser les questions de la date, de la crypte et du secret. De Schibboleth à Béliers et à son dernier séminaire, La bête et le souverain, Derrida s'est aussi intéressé au poème celanien comme lieu d'une souveraine solitude, d'une souveraineté autre, peut-être, quand il parle de lui-même. Cet essai tente d'analyser la portée du deuil et de la dette contractée par le philosophe à l'endroit du poète. De la rencontre entre Celan et Derrida, nulle archive ne saura témoigner. Le verbe «?témoigner?» évoque une sorte de mot de passe secret entre eux?: «?Niemand/ zeugt für den/ Zeugen?» et «?Die Welt ist fort, ich muss dich tragen?». Ces deux vers, Jacques Derrida incitait ses lecteurs à les apprendre par coeur pour deux raisons : d'abord, pour méditer sans fin le rapport à la langue, à l'idiome plutôt, de Celan, creusant, enfouissant, retournant sa langue dans la langue allemande?; ensuite, pour mesurer - relever, dit Derrida - la nécessaire et impossible épreuve de la traduction, cette question qui est non seulement l'un des enjeux les plus importants de la «?déconstruction?» mais aussi le foyer d'une éthique de la lecture.
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Écoles buissonnières
Ginette Michaud
- Dunod (réédition numérique FeniXX)
- Interférences
- 17 Décembre 2015
- 9782100731015
Pédagogie, éducation, psychiatrie, psychanalyse... des Écoles aux pratiques, s'étend un champ où la certitude du savoir ne peut servir de boussole. L'école buissonnière est une nécessité pour qui veut décentrer son approche, rencontrer et écouter les enfants, les fous, les marginaux de tout bord. Écouter, cependant, ne suffit pas, il faut dessiner sur ce chemin des lieux et des espaces de communication qui questionnent la rigidité institutionnelle des Écoles. C'est ce que savaient tous les précurseurs auxquels ce livre rend hommage, des colonies de Makarenko à la grande cordée de Deligny, de Summerhill aux clubs d'enfants ou d'adultes à l'hôpital psychiatrique, une même volonté libertaire est à l'oeuvre qui tente de déjouer les pièges du conformisme social. On sait, depuis Freud, que la psychanalyse n'a pas vocation éducatrice, qu'elle est une méthode pour que se dise le désir et qu'il émerge du piège de l'institutionnel. Ainsi, les textes regroupés dans ce recueil jalonnent-ils le parcours de l'auteur, écolière toujours en rupture d'école qui préfère ignorer qu'elle rythme le bruit de ses pas.
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Laborde... un pari nécessaire
Ginette Michaud
- Dunod (réédition numérique FeniXX)
- Interférences
- 3 Décembre 2018
- 9782706239410
Laborde n'est pas une utopie, ni seulement un « établissement » de soins pour malades mentaux : c'est un lieu où se pratique la « psychothérapie institutionnelle » depuis 1953. Mais pour que le lieu s'accorde à l'« institution », il faut plus que la bonne volonté (même antipsychiatrique) des « soignants » et la présence des « soignés ». Le pari théorique est aussi nécessaire : « j'ai voulu montrer, dans ce texte, que la définition du concept d'institution devait, pour garder une valeur particulière être une définition fonctionnelle, que l'institution était un système de médiation en vue d'assurer un échange inter-humain et cela pour que la société où cet échange trouve place puisse « fonctionner » en satisfaisant à cette exigence de la culture ». Historique, théorique, militant : n'est-ce pas trop pour un seul texte ? Non... si on comprend que cet écrit est fait de ce tissu multiple qui est celui de toutes les réalités fragiles auxquelles on tient. Parier : c'est un acte qui exige la constance d'un désir qui doit avoir pour expression privilégiée l'affirmation. « Laborde se prépare à lutter ou à disparaître, à moins que tous ceux pour qui ce lieu a compté agissent pour le défendre. D'où ce livre, 20 ans après, acte militant, pari nécessaire... lui aussi ».
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Études françaises. Volume 42, numéro 2, 2006
Isabelle Décarie, Eric Trudel, Olivier Asselin, Catherine Mavrikakis, Pierre Vilar, Annabe Herzog
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 21 Février 2020
- 9782760641907
Les recherches récentes sur les relations entre la littérature et les arts, après s'être penchées sur l'impossibilité d'une correspondance véritable entre le visible et le lisible, semblent s'être intéressées tout dernièrement aux manières de détourner ces différentes apories. Plutôt que de vouloir poursuivre dans cette voie, nous avons voulu, avec ce numéro, nous placer dans un en-deçà de la théorisation, au plus près d'une certaine expérience du contact, plus proches de la scène où se nouent les liens entre la littérature et les arts, au moment singulier, fantasmé et fictif du toucher, du point de friction, devant les toiles, face aux photographies et aux sculptures, de plain-pied dans l'atelier. Nous avons voulu nous exposer à cette question qui prend ici de nombreuses tournures et nous avons convié les participants de ce numéro à explorer ce contact, dans ce que le mot a de plus corporel, dans ce qu'il a aussi de plus violent, d'imprévu, d'éprouvant, de spectral et d'imaginaire. Sans vouloir nier l'idée d'une rupture entre le visible et le lisible, cette question aura été moins importante que le pari de mettre au jour les possibles d'une telle rencontre.
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Études françaises. Volume 23, numéro 3, hiver 1987
Robert Melancon, Andre Belleau, Pierre Popovic, Lucie Robert, Anne Elaine Cliche, Chantal Gamache, Robe
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 28 Novembre 2023
- 9782760650787
Le lecteur trouvera, dans ce numéro, dédié à la mémoire d'André Belleau trop tôt disparu en septembre 1986, les travaux en cours de jeunes chercheurs de plusieurs universités, étudiants et professeurs mêlés. Rompant pour l'occasion le fil thématique qui relie habituellement les articles de revue, cet hommage à un intellectuel hors pair vient d'une génération qu'il a contribué, d'une manière ou d'une autre (et souvent mieux que d'autres), à former par son enseignement, par sa conversation ou par son oeuvre.
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Études françaises. Volume 18, numéro 3, hiver 1983
Jacques Brault, Marthe Gonneville, Lucie Normandin, Francoise Siguret, Laurent Mailhot, Martine Leonard
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 22 Novembre 2024
- 9782760652118
Se déployant et se défaisant dans un espace particulier, le livre s'autogénère, se cite, s'autocritique. Nous examinons ici comment il se pense et se rêve.
Après avoir ouvert l'objet-livre dans une première livraison, nous feuilletons dans ce numéro le Livre-texte, tel qu'il se donne à lire sur la tranche, dans les marges, sur la page (manuscrite ou typographiée), dans le volume - le corps -, ou dans l'enceinte périgraphique du livre.
À partir de textes particuliers entrant en jeu ou en conflit avec leur support matériel, à travers la confrontation du texte avec la peinture, la photographie ou le théâtre, nous tentons de voir par quels moyens le texte élabore une nouvelle justification, comment il s'accorde ou résiste à l'intimité (et à l'ordre) du Livre, ou, au contraire, provoque une crise des cadres livresques.
En d'autres termes : comment le Livre se lit-il lui-même ? (Dé)lié ou relié, comment le Livre-texte se livre-t-il au lecteur ? -
Études françaises. Volume 22, numéro 1, printemps 1986
Christie Mcdonald, Pierre Gravel, William Kinsley, Jean-Louis Baudry, Octave Mannoni, Francois Peraldi
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 18 Mai 2024
- 9782760651487
D'où viennent les idées ? Comment s'enchaînent-elles ? Qu'est-ce qui rend possible l'émergence d'une « pensée » qu'on appellera (sous réserve) associative ? Quelles sont les retombées d'une telle découverte ? La question de l'association - des idées (au dix-huitième siècle), libre (au vingtième) - travaille à la limite de l'intellection et de la rationalité, ainsi qu'aux limites de divers champs disciplinaires. Pour ressaisir son enjeu, nous avons réuni dans ce numéro des philosophes, des psychanalystes et des littéraires autour de quelques textes nodaux (Diderot, Hume, Sterne, Freud, Joyce, Pynchon) où l'on trouve une théorie et une pratique de l'association. Deux questions (entre autres) nous ont servi de fil conducteur : comment l'association se rend-elle « pensable » (c'est-à-dire intelligible) tout en maintenant son rapport à l'inconnu ? Comment opère-t-elle discursivement ? Et, puisque nous observons ici le processus de l'association à partir de deux moments historiques différents et que, dans chacun des « cas », elle annonce une manière de penser autre, cette question aurait-elle partie liée avec notre « inconscient épistémologique » ?
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Battements du secret littéraire ; lire Jacques Derrida et Hélène Cixous Tome 1
Ginette Michaud
- Hermann
- 3 Mars 2010
- 9782705676407
Depuis la parution de Voiles en 1998, qui a réuni dans un même ouvrage « Savoir » d'Hélène Cixous et « Un ver à soie » de Jacques Derrida, donnant ainsi lieu à une première contresignature explicite entre l'écrivain et le philosophe, de multiples entrecroisements se sont produits entre leurs oeuvres. Au-delà d'un simple repérage thématique et formel, cet essai interroge ce qui fait événement d'écriture et de pensée entre ces deux oeuvres appelées par la « Toute-puissance-autre » de la littérature. À partir des textes qui témoignent des nombreux échanges entre Derrida et Cixous, deux lecteurs se lisant l'un l'autre, on suit ici à la trace quelques-uns des traits les plus caractéristiques et singuliers de chaque lecteur/lectrice, de Fourmis à Genèses, généalogies, genres et le génie, en passant par H. C. pour la vie, c'est à dire..., du côté de Derrida, et par le Portrait de Jacques Derrida en Jeune Saint Juif ; Insister. À Jacques Derrida et Hyperrêve, du côté de Cixous. Dans toutes ces scènes, il s'agit peut-être d'une seule chose : faire droit au même rêve de littérature et apprendre à lire : « il me faut vous apprendre à m'apprendre à me lire », comme le prédisait Jacques Derrida dans « Circonfession », lire, donc, ce qui s'appelle lire, à la hauteur de leurs inventifs et bien-nommés apprentissages.
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« comme en rêve... » ; lire Jacques Derrida et Hélène Cixous Tome 2
Ginette Michaud
- Hermann
- 27 Septembre 2010
- 9782705671600
Depuis la parution de Voiles en 1998, qui a réuni dans un même ouvrage Savoir d'Hélène Cixous et Un ver à soir de Jacques Derrida, donnant ainsi lieu à une première contresignature explicite entre l'écrivain et le philosophe, de multiples entrecroisements se sont produits entre leurs oeuvres.
Au-delà d'un simple repérage thématique et formel, cet essai interroge ce qui fait événement d'écriture et de pensée entre ces deux oeuvres appelée par la «Toute-puissance-autre » de la littérature. À partir des textes qui témoignent des nombreux échanges entre Derrida et Cixous, deux lecteurs se lisant l'un l'autre, on suit ici à la trace quelques-uns des traits les plus caractéristiques et singuliers de chaque lecteur/lectrice, de « Fourmis » à Genèses, généalogies, genres et le génie, en passant par H.C. pour la vie, c'est à dire..., du côté de Derrida, et par le Portrait de Jacques Derrida en Jeune Saint Juif, Insister. À Jacques Derrida et Hyperrêve, du côté de Cixous. Le second volume, Comme en rêve..., est pour sa part consacré aux oneirographies de Jacques Derrida et d'Hélène Cixous. Dans ces scènes d'hyperculture, les grandes questions du rêve, de la puissance de la fiction et du phantasme, de même que le débat autour de « la vie la mort » se trouvent constamment convoqués et relancés.