Filtrer
Karthala
-
Jésus pour les non-religieux : rendre son humanité au prophète de Nazareth
Jacques Musset
- Karthala
- 20 Juillet 2023
- 9782384091041
Nombre d'hommes et de femmes de notre temps qui se sont éveillés à l'esprit critique désertent les Églises, notamment la religion catholique. Ils rejettent le Jésus qu'ils y trouvent figé dans une identité supra-humaine et exprimé dans des dogmes imprégnés de représentations préscientifiques et de langages incompréhensibles. Ce Jésus ne les inspire plus dans la conduite de leur vie personnelle et sociale. Ils sont devenus non-religieux. Le Jésus qui suscite de l'intérêt chez ces derniers n'est pas un Dieu descendu du ciel, mais un humain qui a produit des ébranlements libérateurs dans la société de son temps. Il s'est élevé vigoureusement, à ses risques et périls, contre le judaïsme de son époque miné par un ritualisme et un légalisme imposés par les minorités au pouvoir. Il a dénoncé les situations d'injustices dans les relations entre pauvres et riches. Son grand combat a été de promouvoir l'éminente dignité de chaque personne. Oppositions et menaces ne l'ont pas découragé. Jusqu'à la mort cruelle qu'on lui a infligée, il a été fidèle à l'exigence qui le sollicitait au plus intime et dont la source, disait-il dans son langage, était son Dieu. Des auteurs contemporains, théologiens, essayistes, romanciers, poètes, présentés ici par Jacques Musset, redonnent corps à l'homme de Nazareth. Tous - Laberthonnière, Spong, Moingt, Légaut, Bessière, Drewermann, Mori, Gramsci, De Luca, Carrère, Juliet, Cadou - témoignent que le visage de Jésus rendu à son humanité peut être source d'inspiration pour nos contemporains, croyants ou non, dans l'invention de leur propre existence, soucieuse de vivre vrai et engagée pour un monde de justice et de fraternité.
-
« Dieu » n'est plus une évidence ni une nécessité dans notre monde occidental, progressivement sécularisé depuis le siècle des Lumières. Jusqu'alors, la foi en Dieu s'imposait sociologiquement et n'était remise en cause que par des minorités. Avec le développement de la rationalité comme exigence sociale et individuelle, on a commencé à discuter et à mettre en cause des vérités venant de la Tradition et prônées par voie d'autorité. L'athéisme est apparu et a fait tache d'huile. Campant sur leur doctrine traditionnelle, les Églises ont souvent réagi en condamnant ceux qui s'essayaient à repenser le christianisme et ses sources. Mais la culture du débat s'est imposée peu à peu et, aujourd'hui, elle va de soi.
Ceux pour qui l'héritage chrétien garde sa valeur sentent la nécessité de le réinterpréter. Ils ne peuvent plus adhérer à des affirmations et à des représentations de Dieu qui datent d'époques culturellement révolues. Sont en effet problématiques celles qui présentent Dieu comme tout-puissant, omniscient, clé de voûte du monde, maître de l'histoire, ayant un projet sur les sociétés et sur chacune des vies humaines, révélant ses volontés aux hommes, notamment en s'incarnant parmi eux et en déléguant à certains la mission d'être des authentiques interprètes de ses desseins.
Y a-t-il une autre approche de Dieu qui soit crédible pour des femmes et des hommes vivant dans un monde sécularisé ? Une approche qui s'enracine dans la manière d'inventer leur existence personnelle et sociale avec authenticité ? Est-il ainsi possible de pressentir le mystère de Dieu à partir du mystère de l'homme ? En quoi cette approche rejoint-elle celle de Jésus de Nazareth ? C'est à ces questionnements que l'auteur, lui-même chrétien, s'essaie à répondre. Il expose sa recherche longue d'une quarantaine d'années, éclairée par les apports de devanciers et de contemporains. -
L'évêque qui refusait le cléricalisme ; cinq années avec Léonidas Proaño chez les Indiens d'Equateur
Jacques Tribout
- Karthala
- 28 Novembre 2018
- 9782811125677
A 29 ans, Jacques Tribout interrompt une belle carrière dans l'industrie pour se mettre pendant cinq ans au service des Indiens en Équateur (d'octobre 1981 à novembre 1986). Il va le faire sous la houlette de Léonidas Proaño (1920-1988), évêque de Riobamba de 1954 à 1985. À travers sa découverte de la réalité du pays et son propre partage de la vie des habitants, l'auteur nous présente « l'évêque des Indiens », qui choisit d'être pauvre parmi les pauvres. Emprisonné sous la dictature militaire et dénoncé aux instances romaines qui déclencheront contre lui une enquête pour juger de la manière apparemment non orthodoxe de gérer son diocèse, il est celui qui, sous l'impulsion du Concile Vatican II, a inventé une nouvelle façon d'être Église. Pour Mgr Proaño c'est en libérant l'Église du cléricalisme qu'elle peut à son tour devenir libératrice.
Le diocèse de Riobamba devient un laboratoire de la théologie de la libération, de l'option préférentielle pour les pauvres, des communautés ecclésiales de base. Jacques Tribout, ou plutôt Santiago comme il est connu là-bas, raconte son insertion dans ce formidable mouvement qui a permis aux Indiens de sortir du servage. Les équipes de l'évêque libèrent la Parole, et la Parole libère un peuple opprimé. L'Église elle-même est secouée par le mouvement qu'elle a fait naître.
À la suite de Mgr Proaño, mais à bien moindre conséquence, cela vaudra aussi à Jacques Tribout de devenir suspect aux yeux de la police, au point qu'il préfèrera, profitant d'une opportunité, quitter l'Équateur à bord d'un bananier, évitant ainsi la police des frontières de l'aéroport international de Quito. -
Le temps de la Chine en Afrique : enjeux et réalités au sud du Sahara
Jean-jacques Gabas
- Karthala
- 31 Mars 2012
- 9782811122119
La montée en puissance de la présence chinoise en Afrique a autant suscité d'analyses qu'elle a éveillé de fantasmes dans les pays du Nord. Cette présence est pourtant ancienne. On se souvient, dans les années 1960 et 1970, des « coopérants » chinois, pieds nus dans les rizières de Casamance, des médecins acupuncteurs dans les quartiers populaires de Lagos ou des ouvriers-bâtisseurs du Palais du Peuple de Kinshasa, du mausolée de Kwame Nkrumah à Accra et des Maisons de la culture dans plusieurs capitales, fiers symboles des Indépendances.
La Chine est en Afrique depuis longtemps, mais il faut admettre que les chiffres de la dernière décennie sont imposants ; les échanges entre le continent africain et ce pays ont été multipliés par douze. En 2010, pour la première fois, la Chine a dépassé les États-Unis, devenant le principal partenaire commercial bilatéral de l'Afrique.
Le symbole le plus remarquable de l'engagement chinois restera pour longtemps la construction, pour un montant de 200 millions de dollars, du siège de la Commission de l'Union africaine, un édifice de 30 étages de verre et d'acier, réalisé dans un délai de trois ans avec 500 bureaux et 3 salles de conférence totalement équipés.
L'impact réel de l'expansion chinoise sur le développement africain reste encore incertain. La Chine n'échappe pas aux critiques sur la structure de ses échanges qui, loin de favoriser l'essor d'une industrie locale et ses retombées en termes d'emploi, de transfert de technologies et de réduction de la pauvreté, tend à conforter l'enfermement des économies africaines dans une spécialisation appauvrissante. La question qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment la Chine, qui a capté la production industrielle de masse, pourrait-elle accompagner les pays africains à s'engager sur la voie classique « évolutionniste » qu'elle préconise, allant de l'agriculture à l'industrie, puis aux activités de services ? -
Marcel Légaut ; une parole féconde
Paul Fleuret, Bernard Lestriez
- Karthala
- 11 Juillet 2014
- 9782811112585
Marcel Légaut (1900-1990) a été l'un des grands spirituels du XXe siècle. Sa rencontre et ses livres ont profondément marqué des générations d'hommes et de chrétiens en recherche de leur propre humanité et d'une vie chrétienne adulte. Ceux-ci ont trouvé auprès de lui souffle et nourriture pour inventer leur voie personnelle en expérimentant une liberté exigeante. C'est que le témoignage de son existence, patiemment mûrie à travers une série de choix qui se sont imposés à lui, inspirés par son souci constant d'authenticité, rejoignait les aspirations intérieures de ses interlocuteurs et lecteurs.
Vingt-cinq ans après sa mort, la parole de Marcel Légaut est toujours d'actualité. Ses livres sont réédités, des groupes d'hommes et de femmes, chrétiens ou non, les lisent et la maison communautaire qu'il a créée en 1967 dans la Drôme avec ses amis ne désemplit pas chaque été.
Cet ouvrage atteste la fécondité de son témoignage à travers les voix singulières de trois contemporains : deux l'ont fréquenté de son vivant, le troisième l'a découvert après sa mort. Chacun a fait fructifier à sa manière la parole reçue. Ils partagent ici les échos personnels qu'a suscités en eux un des grands textes de Marcel Légaut, tiré de « Prières d'homme », qui est comme un condensé de sa démarche spirituelle. Leurs paroles plurielles et situées sont les fruits uniques à la fois de leur propre démarche intérieure et de l'auteur qui les a inspirés.
Ce livre illustre ce qu'écrivait Marcel Légaut en 1980 dans « Devenir soi » : « En se disant en toute fidélité, avec exactitude, sans rien voiler, majorer, extrapoler, l'auteur offre à son lecteur l'occasion et peut-être la possibilité de se déchiffrer lui-même ». Ainsi d'humain en humain les paroles vraies reçues, recréées et partagées deviennent indéfiniment source, souffle et nourriture. -
Le sahel au xxie siecle - un essai de reflexion prospective sur les societes saheliennes
Jacques Giri
- Karthala
- 6 Janvier 1989
- 9782811122485
Malgré un accroissement de l'aide publique internationale, malgré la multiplication des initiatives pour aider le Sahel, malgré les efforts des Sahéliens enx-mêmes, la situation de la région ne s'améliore guère. L'expérience de ces dernières années montre même qu'elle est toujourd aussi vulnérable aux alés climatiques et aussi dépendante de l'aide alimentaire. Les terres agricoles et les pâturages se dégradent, la forêt disparaît : le Sahel mange son capital naturel.
A ces problèmes qui ne datent pas d'hier sont venues s'ajouter d'autres difficultés, inconnues ou encore peu apparentes il y a dix ans : endettement extérieur croissant, déséquilibres finnaciers rendant nécessaires des "ajustements structurels", croissance démographique sans rapport avec celle des moyens de production...
Devant cette situation, les responsables engagés dans la conception se posent des questions. Faut-il changer de politique ? Est-il meêm possible d'en changer ? Les uns et les autres ressentent le besoin de mettre les cartes à plat et de renouveler l'analyse et la réflexion. Regarder l'avenir, c'est déjà le construire.
C'est une telle démarche prospective qu'a entreprise jacques Giri, en s'appuyant sur les travaux d'une équipe pluridisciplinaire. Il cherche à montrer, dans ce livre, quels sont les avenirs possibles pour les sociétés sahéliennes, puis à comprendre à quelles conditions l'un de ces avenirs pourrait, plutôt qu'un autre, se réaliser au cours des vingt-cinq prochaines années. Et, par cet essai de compréhension, il cherche à être utile à l'action.
Jacques Giri, polytechnicien et ingénieur des Mines, suit depuis une trentaine d'années les affaires africaines et en particulier l'évolution du Sahel. -
Vivre à la Jésus ; chemin de spiritualité missionnaire
Jacques Leclerc du sablon
- Karthala
- 10 Janvier 2015
- 9782811114985
Jacques Leclerc du Sablon, prêtre de la Mission de France, est aussi agronome. Comme beaucoup de membres de sa communauté, il a exercé son métier une grande partie de sa vie, en particulier auprès des paysans de Tanzanie avec qui il a poussé la charrue, puis pendant de longues années en Chine à partir de 1989. Il vit aujourd'hui à Manille, accueilli par le cardinal Tagle, archevêque de cette ville qui compte de nombreux Chinois parmi sa population.
Inspirées de ses quarante années de vie missionnaire, les pages de son nouvel ouvrage nous livrent les tenants spirituels de la « mission vécue comme dialogue ». L'esprit et la culture du dialogue, écrit l'auteur, « demandent une chose inouïe que j'ai apprise tout au long des années de mon chemin chinois. Cet inouï, c'est l'inversion missionnaire. La mission demande des êtres de don et non de conquête ».
Comme d'aucuns vivent à la Bouddha, à la Confucius ou suivent la voie du taoïsme, Jacques Leclerc, lui, nous invite à « vivre à la Jésus », cette figure exceptionnelle qui est à la source de la tradition judéo-chrétienne telle qu'elle transparaît à la lecture des évangiles ou à partir de témoins comme Charles de Foucauld, Etty Hillesum ou Christian de Chergé. Un Jésus qui a fait de la rencontre des autres le chemin de la vérité, de la vie et du bonheur, et qui nous a transmis une nouvelle image et une nouvelle connaissance de Dieu. Jacques Leclerc le dit avec toute la force et la richesse de son expérience et avec des mots empruntés à sa tradition catholique.
P.S.:
Au moment où paraît le livre de Jacques Leclerc du Sablon, nous apprenons la mort de Jean de Miribel, prêtre de la Mission de France, qui vivait en Chine depuis près de 60 ans. Sa haute estime pour la Chine et les Chinois, son sens de l'hospitalité et sa vision su la place de l'Orient dans l'histoire religieuse ont profondément marqué Jacques Leclerc du Sablon. -
Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ? enquête sur le XXe siècle catholique et l'après-concile Vatican II
Jacques Musset
- Karthala
- 17 Novembre 2016
- 9782811117467
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, face à l'effervescence intellectuelle et sociale du monde européen, l'Église catholique vit repliée sur elle-même. Se sentant menacée par les remises en cause de la culture moderne, elle campe sur sa doctrine déclarée immuable. De l'intérieur cependant et en France notamment, des chrétiens prennent l'initiative de repenser le christianisme dans les domaines historique, biblique, philosophique, théologique et social. Leur objectif, c'est de faire entrer l'Église catholique dans la modernité afin d'actualiser l'Évangile en leur temps. L'historien Louis Duchesne, le bibliste Alfred Loisy, les philosophes et théologiens Maurice Blondel et Lucien Laberthonnière, le scientifique Édouard Le Roy, le militant social Marc Sangnier sont les grandes figures de ce mouvement. Rome prend peur. Les acteurs de cette renaissance prometteuse, que leurs adversaires nomment « les modernistes », sont condamnés, voire excommuniés. Le pape Pie X (1904 -1914) met en place dans toute l'Église un système de contrôle pour couper court à la résurgence possible du péril « moderniste ».
Pendant cinquante ans (1914-1960), le catholicisme sera ainsi soumis à une chape de plomb sous les pontificats de Benoît XV, de Pie XI et surtout de Pie XII. La pensée officielle s'impose avec une redoutable fermeté. Les novateurs, notamment les membres des célèbres Écoles dominicaine du Saulchoir et jésuite de Fourvière, sont les cibles de la nouvelle inquisition. Les théologiens Chenu, Féret, Congar, De Lubac, Fessard, Teilhard sont ainsi destitués et même exilés. La traversée est rude pour tous ceux qui s'essaient à revivifier le catholicisme.
Arrive le concile Vatican II initié par Jean XXIII. En dépit d'ouvertures et d'innovations, la doctrine dogmatique et morale sous-jacente demeure en très grande partie traditionnelle. Les questions posées par « la crise moderniste » restent sans réponse. Peu d'années après la clôture du concile, une régression s'opère sous Paul VI et va s'accentuer sous Jean-Paul II et Benoît XVI. Face à cette situation verrouillée et qui le demeure sous le pape François, de pensée classique bien que soucieux d'ouverture aux personnes marginalisées, la nécessaire mutation du catholicisme reste-t-elle possible ? A quelles conditions les questions des « modernistes » pourraient-elle être prises en considération ? -
L'Afrique nous déconcerte : les récits tragiques remplissent les colonnes des quotidiiens, les politiques préconisées par les économistes, fussent-ils ceux du FMI et de la Banque Mondiale n'ont pas amené le développement attendu et pourtant l'Afrique vit, elle est plus jeune que jamais, elle change à vue d'oeil, elle est pleine d'initiatives nouvelles. Tout change et rien ne change.
Depuis de longues années, Jacques Giri s'est penché sur le sort de l'Afrique sahélienne. Il a essayé de plonger dans son passé lointain pour mieux comprendre le Sahel d'aujourd'hui et ses blocages, découvrir pourquoi certains aspects des sociétés changent à une vitesse foudroyante alors que d'autres sont tels que les géographes arabes du XI siècle nous les ont décrits.
Ce sont les résultats de cette plongée dans le mode de vie des sociétés sahéliennes d'avant la colonisation qu'il nous livre. Une plongée qui sera utile à tous ceux qui s'intéressent à la région et cherchent à comprendre afin de mieux agir.
Jacques Giri, ancien polytechnicien et ingénieur des Mines, suit depuis une trentaine d'années les affaires africaines et en particulier l'évolution du Sahel. -
Dynamiques des sociétés civiles en économie ouverte ; étude de cas et perspectives (Afrique de l'Ouest, Europe, Maghreb)
Jean Brot, Hubert Gérardin, Collectif
- Karthala
- 12 Octobre 2015
- 9782811115227
Face au désengagement des États depuis les années 1990, la société civile s'est développée, tant au Nord qu'au Sud. Cet ouvrage se penche sur le rôle croissant qu'elle joue depuis dans des domaines aussi divers que la santé ou le mouvement paysan, et sur les conséquences de l'émergence de ce nouvel acteur économique et politique.
-
Gabriel Genthial ; prêtre-ouvrier dans les travaux publics ; de l'équipe des barrages (1948-1954) à l'équipe de Courbevoie (1954-1996)
Jacques Sévenet
- Karthala
- 6 Mai 2017
- 9782811118129
Parmi toutes les mutations que le clergé français a connues aux XIXe-XXe siècles, il en est une qui a particulièrement agité le monde catholique à la fin de la guerre 1939-1945 : il s'agit de ce qu'on a appelé à tort « l'expérience » des Prêtres-Ouvriers.
Issus de milieux divers, mais souvent de bonne bourgeoisie catholique pratiquante, des séminaristes et jeunes prêtres se sont donnés, avec l'accord et parfois le soutien de leurs évêques, un ministère particulier. Projetés hors d'une vie paroissiale ordinaire, ils ont décidé de s'enfouir non seulement dans le travail ouvrier de base, mais aussi dans la condition ouvrière qu'ils ont épousée de toute la générosité dont ils étaient capables. Parmi eux, Gabriel Genthial, à partir de son expérience de plâtrier maçon sur le chantier des grands barrages, a consacré sa vie à la militance syndicale et à la vie communautaire avec quelques « copains » vivant le même idéal, partageant tout et le résumant dans l'eucharistie quotidienne.
Ayant frôlé ce monde sans y participer et connu la famille de Gabriel Genthial, l'auteur se pose, au crépuscule, la question suivante : L'Église du XXIe siècle qui souffre de la diminution du clergé et s'efforce de se faire connaître par le témoignage et en usant des procédés de communication modernes, n'aurait-elle pas à inventer d'autres formes d'enfouissement dans le monde : un monde qui croît et se bat pour vivre, indifférent à la religion et encore plus à la foi vivante en Christ. Partager, connaître, avant de convertir. Le message de Gabriel et de ses frères n'est-il pas vivre avec, et non ramener au bercail les brebis ? -
L'homme dans l'univers ; les questions que nous posent les découvertes de l'astrophysique
Jacques Giri
- Karthala
- 10 Février 2017
- 9782811118501
La révolution copernicienne avait bouleversé l'image que nous nous faisions de l'Univers. Le siècle écoulé a été celui d'une formidable accumulation de connaissances nouvelles qui a amené un bouleversement encore plus grand. Nous savons maintenant que notre Univers est passé par un Big Bang il y a quelques milliards d'années et qu'il grandit toujours, atteignant des dimensions que l'on n'aurait pas imaginées autrefois. Nous savons qu'il a une longue histoire complexe et qu'il peut être le théâtre d'événements d'une violence inouïe. Nous savons que l'homme n'y occupe pas une place privilégiée comme on l'a longtemps cru et qu'il est possible qu'il y ait dans ce vaste Univers d'autres, et peut-être de nombreux, êtres pensants.
La plupart de ces découvertes ont été inattendues et surprenantes si bien que l'Univers dans lequel nous sommes n'est plus celui de nos grands-parents. Cet ouvrage en propose une lecture, montre les fossés qui se sont creusés entre le monde ancien et un monde nouveau et propose une réflexion sur les conséquences que cela a pour nous.
Depuis longtemps, les Homo sapiens que nous sommes se sont posés des questions existentielles : ils se demandent pourquoi ils sont sur cette Terre, si leur vie peut avoir un sens. Les réponses qui leur étaient faites ne sont pas toutes compatibles avec l'image actuelle de l'Univers. Aussi bon nombre de nos contemporains ressentent-ils le besoin d'une adaptation aux temps qui changent et beaucoup constatent aussi que cela se heurte à bien des obstacles. Ce sont les deux questions abordées dans cet ouvrage. -
Nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme ; enquête sur les recherches récentes (5e édition)
Jacques Giri
- Karthala
- 15 Janvier 2015
- 9782811113582
Cette 5e édition, revue et enrichie, intègre de nouvelles données provenant de découvertes archéologiques menées en Palestine. Elles prennent en compte aussi des publications récentes de chercheurs et fait référence à l'ouvrage de John Selby Spong : Jésus pour le XXIe siècle et au livre Le Royaume d'Emmanuel Carrère. Jacques Giri a mené avec sérieux son enquête sur les sources qui nous parlent du Jésus de l'histoire et des premières communautés chrétiennes - celles du Nouveau Testament et celles qui vont de Clément de Rome à Marcion. Il s'est plongé avec sérieux dans une littérature technique, dont il reformule les résultats en un style clair, et porte sur le sujet un jugement pondéré. Face à la pléthore de ce genre d'ouvrage, souvent écrit en langues étrangères et marqué par l'appartenance confessionnelle, il veut « essayer de servir de guide à travers ces terres peu ou mal connues ». Une synthèse équilibrée sur un sujet difficile, présentée ave c clarté et honnêteté scientifique.
Les Études, mai 2008
Le polytechnicien Jacques Giri nous livre ici un courageux parcours de reconnaissance dans ce maquis d'ouvrages et d'hypothèses, à la manière, dit-il, d'un « honnête homme » du Grand Siècle. En somme, voici un dossier didactique, clair et utile sur les travaux historiques actuels.
Archives de Sciences Sociales des Religions, avril-juin 2008
Plus les enquêtes avancent, plus croît la perplexité sur l'historicité des récits évangéliques. Puisant aux sources les plus récentes et les plus érudites, Jacques Giri recense impitoyablement les contradictions des récits « légendaires » de la naissance et de l'enfance de Jésus. Ou les fantaisies d'interprétation liées au « Royaume de Dieu ». Ou encore les divergences des chercheurs sur les événements ayant précédé la mort de Jésus, son entrée à Jérusalem, son algarade avec les marchands du Temple, la Cène. Si l'authenticité de la crucifixion est établie, comment ignorer les surcharges de la réécriture visant à faire porter la responsabilité de cet événement aux juifs plutôt qu'aux Romains ? Il s'ensuit une surabondance de portraits de Jésus : du Christ céleste au Jésus mythique, du révolutionnaire au prophète apocalyptique, du sage juif au fils de Dieu ou au héros grec. Le mérite du livre est de « déconstruire Jésus » pour mieux faire ressortir le rôle dominant des premières communautés chrétiennes.
Henri Tincq, Le Monde des Religions, mars-avril 2012