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Le Dilettante
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Recueil de six nouvelles sous le signe de l'enfance : le vélo, le pique-nique, le cartable, etc... Les Choses de Perret.
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Angoissé par la multiplication des nouvelles maladies mais enthousiasmé par les progrès de la génétique, Eugène Galton se lance à la recherche de l'immortalité auprès de scientifiques un peu louches. Cette quête l'entraîne dans des aventures où il ne maîtrise plus grand-chose. Entre vaudeville génétique et fantaisie science-fictive, cette comédie grinçante de Jacques Girardon nous montre l'homme incarcéré à vie dans les seules cellules dont on ne s'évade pas, les siennes, et avide de se faire la belle.
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Féru de trouvailles pour peaufiner la Création, l'homme a inventé l'anxiété, fille de l'angoisse, et éleva sa nichée nombreuse : le tourment, le tracas, l'insomnie, la bile, le souci, le stress (dernier-né)... Il a fallu lutter ; on suscita en riposte les tranquillisants. Huit textes mènent pour nous une parade chronologique des « anxiolytiques », souvent surprenante : de la massue à la lyre, depuis l'argent jusqu'au discours. En clôture de visite, Jacques Perret pointe du menton le cap de Bonne-Espérance : la force de caractère. Une bonne dose et vous vivrez heureux, agile, frondeur et calme... comme Baptiste.
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L'aventure en bretelles ; un blanc chez les rouges
Jacques Perret
- Le Dilettante
- 6 Février 2013
- 9782842634056
Le Blanc, c'est donc lui, Perret Jacques, l'épingleur de caporal, un mètre quatre-vingt-cinq de baroudeuse décontraction et d'ardente flânerie ; les Rouges ce seront eux, Indiens de la sylve guyanaise, industrieux, paisibles et hautement capiteux. L'affiche est au complet, alors levons le rideau : en 1930, deux nababs de la chaussure, d'or avides, financent une mission d'orpaillage en Guyane ; le musée de l'Homme bénit l'équipage. Route ! De cette petite virée tropicale humide résulteront maints textes que voici : articles de journaux dans Un Blanc chez les Rouges, et nouvelles avec L'Aventure en bretelles. Tout en macérant dans l'air lourd comme de l'étoupe des sous-bois guyanais, pagayant furieux sur un fleuve aux mille bras, Perret, flanqué de l'ami Poubeau, croise une faune prévisible de blancs obnubilés, chasseurs d'or ou chercheurs de papillons, est reçu par les seigneurs du lieu, dont l'Indien Toucoutsi, chasseur d'agouti et s'adonne à des rituels basiques : suer, cuisiner, se protéger des insectes, se garder des dames et surtout s'engloutir dans les tréfonds du « carbet », le sommier local, hamac dit-on en Europe. Cosse de toile pour notre graine de flemmard. Et c'est sans doute, ce que nous retiendrons : au coeur de la forêt tropicale, offert, indémodable, autel à la déesse sieste : un hamac où renaître.
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Parue en 1954, préfacée par Érik Orsenna, cette histoire authentique est racontée par un auteur au pied marin. Le Foederis Arca, capitaine Richebourg, appareille de Cette avec un équipage de trognes avides et gueules en pente pour porter, missionnaire de la grappe, la bonne bouteille aux Joyeux en souffrance. On prend la mer, plein de sa mission, mais le naturel s'invite à bord et les bouteilles se vident à cadence d'éperonnage. Vin bu, tout se finira à l'eau de mer (dans les soutes puis à la rame).
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De La mort de mon grand frère, en 1916, à Pour Ramos, récit magnifique sur son compagnon de la Résistance, voici sept textes jamais parus en volume ou inédits dont la thématique est la guerre, centrale dans son oeuvre. Ainsi fut Perret, atypique et Français toujours, délectable écrivain.
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Les collectionneurs - illustrations, noir et blanc
Jacques Perret
- Le Dilettante
- 21 Mai 2012
- 9782842635978
Jacques Perret est un philaphile. Le philaphile est un collectionneur au carré, un amateur d'amoureux, un curieux des fondus et des toqués. Enfilade de tableautins roses et tendrement cocasses, ce recueil de courts textes nous initie aux rites de singulières tribus : celle des philatélistes (les timbrés) ; celle des numismates (d'antiques monnaies sans prix sont leurs plus belles pièces de collection) ; celle des philuménistes (ou comment s'enflammer pour une boîte d'allumettes) ; celle des fibulanomistes (ils peuvent en découdre pour un bouton), etc. Un livre réservé aux... bibliophiles ?
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Le danger majeur de l'essai littéraire est de s'apparenter à la taxidermie. Loin des trophées ternes et figés, Jacques Perret nous fait visiter son ranch. Là, les écrivains, comme des bêtes, renâclent, brament, pleurent et chient tout leur soûl : Rabelais s'en met partout, Vigny est roide et piaffant, Balzac, bestial et finaud, matoisement balourd. Puis ce sont un Dumas démoucheté, un Flaubert bouchonné, et encore Poe, Barbey, Renard, Vialatte, London. Voilà, tout ce monde est atrocement vivant. Perret nous les sort, les ferre, les selle et les fait trotter sous nos yeux, dans nos têtes, en une parade à mi-chemin entre le commentaire et la dégustation amicale. Et c'est la seule critique viable : celle d'un écrivain décrivant amoureusement d'autres écrivains.