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Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt
Paula Jacques
- Stock
- La Bleue
- 9 Janvier 2019
- 9782234080669
Louison Desmarais, une jeune femme sensuelle, dotée d'un fort appétit de vie, se rend à Marseille afin d'embarquer pour Alger où l'attend son fiancé du moment ; mais nous sommes en juin 1940 et aucun bateau ne peut quitter la ville assaillie de réfugiés fuyant le nazisme. Désemparée, Louison fait la rencontre providentielle de Tonton, le parrain de la mafia corse. Sous sa protection, elle trouve à se loger et à jouir des avantages du marché noir... C'est la guerre ! Et alors ? Les grandes causes, les grands sentiments sont pour elle autant de mots creux. Or Tonton, patriote et résistant de la première heure, va lui présenter un jeune Juif exalté d'idéalisme. La voici prise de passion pour ce garçon fait de l'étoffe des héros. La voici mère, contre son gré, d'une petite fille, bravant la guerre et déjouant toutes les épreuves du sort. La voici enfin poursuivant sa quête du bonheur, triompher là où tant d'autres ont péri.
Roman d'une femme sans principe ni morale, roman d'une ville martyrisée sous l'occupation, Paula Jacques la conteuse signe l'un de ses livres les plus captivants et délicieusement irrévérencieux. -
GUIDE DU PROTOCOLE ET DE USAGES54-4015-198-VIII250,00 FFTTC
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L'inconscient est politiquement incorrect
André Jacques
- Stock
- Essais - Documents
- 18 Avril 2018
- 9782234085336
À l'heure du « développement personnel », du « bonheur en vingt leçons » et du devoir de « positiver », la force de la psychanalyse est de ne pas sous-estimer la violence de la vie psychique. Derrière la façade des vies « comme il faut », la folie privée est la chose du monde la mieux partagée.
Ce livre, à travers des instantanés de séances, cherche à faire entendre la parole souvent dérangeante, et en dépit du bon sens, de l'inconscient. Le bouleversement des anciennes rigidités familiales, les nouvelles libertés du choix sexuel ont le « mérite » de révéler mieux que jamais l'âpreté de la relation homme-femme, l'expérience à la fois éprouvante et passionnante de leur altérité.
Les « vérités » de la psychanalyse ne sont pas toujours bonnes à entendre - l'inconscient ignore le « politiquement correct » -, mais au moins elles ne font pas l'impasse sur la complexité des vies intérieures. -
Hiver, 1959. Nous sommes au port de Haïfa. Deux adolescents, Solly et Lola Sasson, débarquent sous une pluie glacée. Deux orphelins venus d'Égypte, perdus, apeurés, qui ne savent rien du monde sur lequel ils viennent d'atterrir. Solly, le petit frère, c'est de la graine de voyou, séducteur, résolu à se tailler une place au soleil. Lola, son aînée de treize mois, rêveuse et timorée, estime que la vie dans les livres est plus intéressante que la réalité. Où aller ? Où les portera cette nouvelle vie de déracinés ? À Wadi Salib, sur les hauteurs de Haïfa, chez deux femmes étranges, Ruthie la silencieuse et Magda la bavarde, qui vivent comme des soeurs, liées par un pacte de la mémoire : ce sont deux rescapées des camps.
Du moins, c'est ce que le lecteur va croire au début de ce roman foisonnant, humain, émouvant et provocateur à la fois. Les déportées le furent-elles vraiment ? Quel est le prix à payer pour survivre ? Et dans l'Israël des pionniers et de la coexistence difficile entre les communautés sépharade et ashkénaze, comment s'adapter, que choisir et qui être ?
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Je dois vous dire : nos droits sont en danger
Jacques Toubon
- Stock
- Essais - Documents
- 4 Mai 2022
- 9782234093171
Inspiré par son expérience politique exceptionnelle, Jacques Toubon prend la parole pour nous alerter sur la dérive des valeurs de la République. Les tentations identitaires envahissent le débat, crispent les votes et menacent notre socle de l'Etat de Droit : le temps est venu de la lucidité et de la mobilisation.Jacques Toubon a été député et maire du XIIIe arrondissement, garde des Sceaux, ministre de la Culture et de la Francophonie, et, pendant six ans, il a exercé la mission de Défenseur des Droits, institution indépendante qui protège les droits des citoyens.En tant que Défenseur des Droits, il a combattu les discriminations qui sclérosent la France et permis des avancées juridiques majeures. Le travail qu'il a conduit pour l'égalité de tous dans la société et devant la loi est plus que jamais d'actualité.Ses convictions fortes en faveur de l'immigration : elle est et a toujours été une chance pour notre pays à grâce à la force assimilatrice des valeurs républicaines. Mais aujourd'hui l'universalité des droits de l'homme, l'idéal républicain de mixité des sexes et des classes sont battus en brèche an nom des communautarismes. L'identité est devenue une valeur plus forte que l'égalité, et elle se glisse partout : dans le repli nationaliste, dans les mouvements identitaires, et jusque dans les luttes contre les discriminations, aussi paradoxal que cela puisse être. L'école, dans ce contexte, peut-elle encore jouer son rôle d'intégration?Cette mutation idéologique menace les fondements de la démocratie et de la République française. Jacques Toubon n'est jamais défaitiste, gardant en tête cette phrase de Saint-Exupéry : « Nul ne peut se sentir à la fois responsable et désespéré. » Il est encore possible de se ressaisir et de se tourner avec espérance vers l'avenir. Il s'agit de restaurer le principe qui gouverne notre constitution : le respect des droits et des libertés individuelles. Mais aussi de construire la solidarité des souverainetés.
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Cyrano, ma vie dans la sienne
Jacques Weber
- Stock
- Littérature Française
- 16 Novembre 2011
- 9782234072138
« Un homme encore jeune, c'est-à-dire pas tout à fait ; toujours en forme ; souligne-t-on au cas où certains petits détails auraient dit le contraire, soliloque dans un bar, dessine sur une nappe - il est comédien reconnu, un temps même très connu en interprétant le rôle de Cyrano.
Depuis, "à vue de nez", tout va bien, sauf que dans les divers rôles qu'il interprète, sa petite ou la grande histoire qu'il traverse, Cyrano est là, en coulisses, sur scène et dans la vie - après trois cents représentations, au théâtre Mogador en 1983, il le rejouera dans une version intime conçue par sa femme, interprétera De Guiche dans le film légendaire de Jean-Paul Rappeneau puis le mettra en scène avec de jeunes acteurs. Ce n'est pas une maladie qu'il veut soigner, mais une enquête inassouvie jusqu'alors qu'il veut poursuivre... il décide d'"aller plus loin que le bout de son nez".
Cyrano accompagne la mémoire nationale et touche le coeur de chacun. On y aime d'abord le clairon et les pizzicatis des larmes et bien souvent on laisse traîner dans sa tête le désir vague de retrouver la clef d'une énigme apparue si claire le temps de la représentation.
Une enquête, c'est tous les moyens mis à votre disposition, aussi bien ceux de la littérature, du retour sur le lieu du crime, au coeur du texte et des représentations, ADN des hommes et des rôles, mais aussi ceux d'une retraite à la campagne ou en bord de mer où le regard d'une vache, celui d'Éric Tabarly ou d'un poisson mort ouvrent d'autres pistes.
C'est moi le sexagénaire, je m'appelle Jacques Weber, né le 23 août 1949 - origine suisse et belge, identité nationale douteuse mais passable - 1 m 87, 120 kg à ce jour -, j'ai joué aussi Raskolnikov qui demande à l'enquêteur Porphyre : Quel homme êtes-vous donc !? - Un homme comme les autres et vous aussi ! »Jacques Weber -
« Un jour, cher Maurice, vous avez pensé à moi pour un livre. Un livre particulier. Un livre sur vous mais écrit par moi, où je pourrais tout dire, votre part d'ombre comme de lumière. Vous ne vouliez pas d'une biographie écrite par un nègre. Ni d'un livre d'entretiens ou de mémoires - rien de plus ennuyeux et pontifiant que ces mémoires d'acteur sur leur carrière. La carrière, disiez-vous, ce n'est pas intéressant - c'est la vie qui l'est. Non, ce que vous souhaitiez, c'était un livre avec mon regard, dans lequel je pourrais évoquer tout ce qui m'intéresse, y compris les aspects dérangeants de votre personnalité.
Le cadeau était de taille. Était-il empoisonné ? Nous nous connaissions à peine et vous m'aviez choisi pour mettre à exécution une commande qui n'en était pas une. Une commande spéciale qui réclamait d'être détournée. À quelles fins ? Sans doute, je m'en rendis compte par la suite, afin de créer un lien inédit. Un étrange passage de relais entre vous, comédien rare, à la silhouette et à la voix qui me fascinait depuis tant d'années et qui décidait au soir de sa vie de se livrer, pour se délivrer peut-être. Et moi, inconnu ou presque, qui acceptait d'être ainsi votre confident et votre juge, votre marionnette et votre compagnon de voyage. Le temps d'une traversée. Désert, mer et glacier nous attendaient. Le détachement et la haine de soi en bandoulière. » J. M. -
Un homme regarde, sur un écran, des scènes pornographiques. Mais ce ne sont pas des acteurs qui jouent la comédie. La jeune femme qui se soumet aux désirs de ce partenaire inconnu est l'auteur de ce livre étonnant et incorrect, La vie sexuelle de Catherine M. Comment cela a-t-il commencé ? Étonné, indigné, indifférent ou amusé parfois, devant ce que les gestes et les soupirs révèlent, Jacques Henric tente de raconter. Mais comment raconter une vie amoureuse ? La grâce de la première rencontre, la fascination pour la jeune femme sans interdit qui se dit « hors du mal » ? Toutes les littératures - de Proust à Bataille, de Sade à Anaïs Nin - ont décliné les joies du sexe, l'abîme de l'amour, l'expérience violente de la jalousie. Les romantiques et les libertins ont mis en scène l'énigmatique jouissance féminine, la crudité érotique et le cynisme pornographique. Qui est la jeune femme sur l'écran ? Une victime humiliée ou une déesse perverse ? Elle est la femme aimée, celle qu'il contemple dans son sommeil. À la brutalité des images, Jacques Henric oppose son amour absolu, sa tendresse que rien ne peut abîmer. Et cette certitude : « À la fin des fins, il n'y aura eu que nous. »
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Génocides, attentats, tsunamis... La sinistre actualité peut chaque jour nous faire douter de l'attention que Dieu
porte aux hommes et même reposer la question de son existence.
Dans ce monde troublé, l'Église se cramponne trop souvent à des certitudes d'un autre temps. Parce que Jacques
Duquesne est tout à la fois un honnête homme, un grand connaisseur de la pensée de l'Église et un catholique engagé,
il remet tout à plat pour que chacun puisse savoir ce qu'il faut conserver et ce qu'il faut rejeter de deux mille ans de
pensée chrétienne.
Cet essai magistral permet de mieux comprendre nos propres questionnements en réabordant les sujets essentiels :
le Bien, le Mal, la place de Dieu et celle de l'Homme. Dans cette lettre ouverte solidement documentée, Jacques
Duquesne nous aide à trouver des réponses aux vraies questions que se posent tous les chrétiens : comment Croire et
vivre sa Foi malgré tout, comment continuer d'espérer le Salut ? Avec ce livre, les incroyants ne pourront qu'être
sensibles à ce dépoussiérage de la pensée chrétienne. -
Un couple, deux jeunes enfants, vivant pauvrement dans une gare désaffectée et à qui, faute de paiement, on coupe l'eau, en plein été... Ce terrible fait-divers, qui a défrayé la chronique dans les années 1980, a inspiré à Jacques Weber un récit bouleversant, à la fois âpre et tendu, jusqu'au drame final. Un récit où il serait question d'une France en marge, de cirque, de tigre échappé, de bistrots, de rêves, d'amour, de désespoir et d'idéaux.
Jacques Weber déploie ses talents de conteur dans une langue inventive et puissante, précise et évocatrice. Il nous livre un premier roman humaniste. -
Reflets des heures vives
Jacques Raphael-Leygues
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782234109711
Les hommes ont tort qui, participant à l'événement, à différents niveaux, se contentent du bruit et du mouvement que leur impose l'entreprise. Ils passent comme des somnambules à côté des problèmes de la vie et de la mort. Actif s'il en fut, ainsi qu'en témoignent ses Chroniques des Années Incertaines (Éd. France-Empire) et Ponts de Lianes (Éd. Hachette), Commissaire Général de la Marine ayant servi dans les forces navales combattantes depuis 1942, homme politique vivement engagé, dix-neuf ans maire d'une ville du Sud-Ouest soudain réveillée par sa vitalité, seize ans Ambassadeur de France dans un des pays clefs de l'Afrique, Jacques Raphael-Leygues a toujours ressenti la nécessité de ces haltes d'ombre où se redécouvrent les vérités essentielles. Ainsi sont nés ces Reflets des heures vives, sur les eaux courantes du grand fleuve qu'est une vie, reflets des clartés éparses au long d'une existence brassée pendant plus de quarante années par tous les orages de la planète. Cet effort d'écriture, de retour sur soi, ont permis à Jacques Raphael-Leygues, au cours des ans, d'exercer sur lui-même un contrôle parfois douloureux, de vivre intensément l'heure présente - l'instant - de se juger et de se traduire, sans prétention mais sans humilité ; d'exprimer ses émotions, ses enthousiasmes, ses indignations parfois ses tristesses, ses joies durables et sa profonde et nouvelle sérénité.
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Le 6 février 1998, le préfet de Corse, Claude Érignac, est abattu de trois balles tirées à bout portant, en pleine rue à Ajaccio. Le 6 mai 1999, en pleine affaire des paillotes, son successeur, le préfet Bernard Bonnet, est incarcéré. À deux reprises, l'État est bafoué comme il ne l'a jamais été auparavant. Que s'est-il passé pendant ces quinze mois ? Qui sont ces militants nationalistes qui ont tué le préfet Érignac ? Comment le champion de l'État de droit, le préfet Bonnet, a-t-il pu chuter aussi durement, au point de terminer son séjour en prison ? Rarement l'État aura paru aussi impuissant à gérer la question corse. Rarement, un gouvernement aura autant manqué de vision, d'imagination et de projet politique. En retraçant avec précision le cours de cette période mouvementée qui a embrasé les relations entre l'État et la Corse, le présent ouvrage analyse cette société complexe et pose la question de son avenir.
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L'Aventure des surréalistes (1914-1940)
Jean-Jacques Brochier
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Les grands auteurs
- 24 Août 2015
- 9782234109131
Prenez vos désirs pour des réalités. Professeurs, vous nous faites vieillir. Voici, parmi tant d'autres, des phrases qui fleurissaient sur les murs en mai 68. Cinquante ans avant, les surréalistes disaient déjà la même chose. Quand ils s'attaquaient à ce vieux crabe d'Anatole France, une sorte de Jean Dutourd de l'époque, ils demandaient : Avez-vous déjà giflé un cadavre ? Et Aragon renvoyait dos à dos le tapir Mourras et Moscou la gâteuse. Sans les surréalistes, leur violence, leur talent, leur imagination, leurs bagarres politiques, nous ne serions pas ce que nous sommes et nous ne saurions pas ce que nous devrions être. Le refus de la guerre, le goût de la révolution, la poésie, la littérature, le talent, la curiosité, la découverte, l'insolence, ce sont eux qui nous les ont appris. Et leurs leçons continuent d'être valables aujourd'hui.
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André Bouix : gardian de Camargue
Jacques Durand
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Les Voix du pays
- 9 Octobre 2015
- 9782234109919
À 68 ans, André Bouix, qui a passé l'essentiel de sa vie en Camargue, raconte son pays. Pour la première fois, un vrai gardian évoque un demi-siècle de complicité avec ce monde étrange, quelque part entre Languedoc et Provence, entre mer et marais, canaux et étangs, un monde indécis de terre et d'eau, de sable, de sel, de soleil... Entre les bras du Rhône et, au-delà, d'Aigues-Mortes, la Petite et la Grande Camargue alignent leurs plates étendues, leurs sables mouvants, leurs mirages aussi. Univers insolite et secret, attaché à ses particularismes et à ses traditions, où les manadiers de taureaux sauvages et de chevaux indomptés (dits camarguais), le disputent aux touristes et aux salines tentaculaires, où les derniers braconniers et les derniers gitans des Saintes-Maries de la Mer reculent devant les promoteurs immobiliers. Une voix dure, une vie âpre, singulière, où la violence est souvent la façon pudique et chaude de s'estimer. Violence des jeux, des coutumes. Chasse aux canards en barque, sur les étangs, transhumance, castration des chevaux, ferrades, fêtes de villages où règne la fe di buòus, la folie des taureaux. Tel le taureau impétueux, dernière race indomptée de notre sol, le Camarguais est d'une pièce. À coup sûr, André Bouix (président de l'Amicale des gardians) ne détonne pas qui, avec une verve savoureuse, dérange l'image stéréotypée et folklorique d'une Camargue de flamants roses sur fond azur. S'inscrivant dans un temps de transition, entre un passé nostalgique et un présent inquiet, le récit d'André Bouix charrie cette sève aventureuse et paysanne qui fait que les gardians sont un peu les derniers de nos baroudeurs, et la Camargue notre ultime Far-West.
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«Allô oui» ou les Mémoires de Madame Claude
Claude Grudet
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 18 Septembre 2015
- 9782234111233
Créer et diriger seule, pendant quinze ans, le plus extraordinaire, le plus élégant et le plus recherché des réseaux de call-girls internationaux, cela suppose un talent peu commun. Cela donne aussi sur la vie, les hommes, les femmes, une somme de connaissances que peuvent envier bien des sexologues. Pendant quinze ans, des milliers d'hommes - la plupart du temps riches et puissants, souvent couverts de femmes - ont fait leur l'idée que Madame Claude se faisait de l'amour. De tous les amours. Dans Allô, oui, l'auteur raconte comment la jeune élève des Soeurs Visitandines, la petite bourgeoise provinciale qu'elle fût, a pu conquérir cet étrange empire. En même temps qu'une connaissance inégalée des zones obscures et inavouées de l'âme humaine. On ne trouvera, dans ses mémoires, ni noms, ni descriptions alléchantes. Dans ce joli jeu de la tête et des jambes qu'est l'amour physique, le rôle d'un livre, est de s'intéresser surtout à la tête. En ce qui concerne les noms - Dieu merci - il n'y en a pas... Ce qui importe, ce n'est pas le nom du faux chirurgien, celui du chef d'État guitariste, ou celui du P.-D.G. d'une entreprise multinationale dont le bonheur (physique) est d'aboyer pour un sucre. C'est, bien sûr, leur problème et la manière dont ils le résolvent. À travers la vie de Madame Claude, ce sont les problèmes - tous les problèmes - posés aux hommes et aux femmes par la pratique de l'amour, que le lecteur trouvera évoqués. En même temps qu'il pourra en tirer, pour lui-même, un véritable enseignement.
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Les Choses comme elles sont
Jean Dutourd
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782234110281
Tout homme public est une caricature, parce qu'on le réduit à quelques traits démesurément grossis et élémentaires. Jean Dutourd n'échappe pas à cet inconvénient. Depuis trente ans qu'il occupe l'opinion par ses livres et par ses idées, les petits journaux et les gens qui ne l'aiment pas se sont employés à le simplifier, autrement dit à le ridiculiser. On a même été, récemment, jusqu'à poser une bombe devant sa porte, qui a détruit son appartement et aurait pu le tuer, ainsi que sa famille. Ce livre, qui est une immense conversation avec Jacques Paugam, montrera aux lecteurs qu'on a éloignés de Jean Dutourd, qu'il est au moins aussi compliqué, aussi mystérieux, aussi imprévu qu'un homme obscur. À ceux qui connaissent son oeuvre et qui en goûtent la singularité, il apportera cette mélodie particulière à laquelle ils sont sensibles, et qu'il appelle lui-même sa petite musique. Jean Dutourd a beau prétendre que le comble du chic, pour un écrivain, est de n'avoir pas de biographie, à l'instar d'Homère et de Shakespeare, il n'a pu empêcher que sa vie ait été traversée par des passions, des aventures ou des chimères. C'est avec cette vie, et non une autre, qu'il a nourri son oeuvre. Jacques Paugam est le premier qui soit arrivé à la lui faire un peu raconter, directement, brutalement, parfois comiquement, sans transposition romanesque.
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Discours pour la France à l'heure du choix
Jacques Chirac
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782234110465
Depuis un peu plus d'un an, Jacques Chirac, en prenant la tête du Rassemblement pour la République, s'est engagé dans une bataille qu'il considère comme décisive pour l'avenir du pays. Héritier de la tradition gaulliste, il a voulu opposer aux concessions, aux abandons et aux périls, un ample mouvement qui ne prendrait pour dogmes que les intérêts supérieurs, moraux et matériels de la France. Ses discours, prononcés en des circonstances très diverses, à destination d'auditoires chaque fois différents, n'en composent pas moins, une fois réunis, un tableau complet des grandes orientations politiques, économiques et sociales proposées au pays. On n'y trouvera pas la phraséologie sans risque et sans éclat, qui alimente habituellement ce genre d'éloquence. La conviction s'exprime ici en bousculant beaucoup d'idées reçues, à droite ou à gauche, et en ne ménageant rien ni personne, au détriment de ce qu'elle tient pour vrai. Elle ne recule pas devant l'expression simple, sarcastique ou insolite ; et si, parfois, le ton se hausse, c'est que, visiblement, l'inspiration du gaullisme vient dicter à nouveau ses appels au pays. Les Français en jugeront, mais en dépit des vastes auditoires que réunit Jacques Chirac, trop peu l'ont entendu directement. Au moment de se prononcer, il n'en est aucun qui puisse s'abstenir de connaître les arguments et les accents de cette voix qui, entre toutes les autres, dans le brouhaha de la période électorale, tente de parler à chacun pour la France.
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Les jargonautes : le bruit des mots
Jacques Merlino
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782234104471
« Jamais nous n'avons été aussi bavards, et jamais nous ne nous sommes si peu parlé » soutient Jacques Merlino, dans ce livre-enquête au pays des mots. L'auteur a laissé traîner ses oreilles dans la rue, le métro, les bistrots, les séminaires de cadres, les dîners mondains ou de copains, les réunions de femmes ou d'écologistes. Il est allé chez les pauvres et chez les riches, chez les Parisiens et les provinciaux, chez les vieux et les jeunes, pour tracer en une série de textes, souvent drôles, parfois graves, un tableau sans complaisance de nos conversations. Par le jeu de la satire, ce livre nous montre - avec humour et férocité - à quel point parler ne veut plus rien dire. Et dire ne veut plus dire parler.
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Apologie d'un salaud
Jean-Jacques Rochard
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- 5 Avril 2019
- 9782706280832
Dans un petit pays d'Amérique Latine, trois mercenaires, trois terroristes professionnels au travail : Hugo, l'esthète du meurtre, Wladimir, le Mongol silencieux, et le narrateur - le « salaud »... Ils tuent et ils font tuer, puisqu'ils sont là pour çà et qu'ils ont le sens et le goût du travail bien fait. Mais leur vérité est peut-être moins simple. Elle est peut-être ailleurs. Sur ce thème dont la cruauté est encore renforcée par une écriture où le lyrisme jaillit de la violence, un jeune romancier français affirme l'originalité et la puissance de son tempérament.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Raoul Wallenberg, issu de la plus puissante famille de Suède, n'a pas trente-deux ans quand il s'engage dans une mission impossible demandée par Roosevelt : préserver la dernière communauté juive d'Europe vouée à la solution finale. Rien ne poussait cet aristocrate vers l'enfer de Budapest sous la botte nazie, vers une Hongrie gouvernée par le falot et sénile dictateur Horthy. Rien, sinon un sentiment irrépressible de la détresse à soulager, de l'« ingérence humanitaire », comme l'on dirait aujourd'hui. Le diplomate d'occasion arrive le 9 juillet 1944. Eichmann est déjà là pour régler le sort des 800 000 Juifs hongrois. Wallenberg parvient, en six mois de luttes et de marchandages quotidiens avec les SS ou les voyous des Croix Fléchées, à en arracher plus aux convois de la mort qu'aucune puissance alliée. Louant des immeubles entiers, il les héberge et fait confectionner des « passeports Wallenberg » leur assurant de fait la nationalité suédoise. Le 13 janvier 1945, il se porte au devant de l'Armée rouge qui assiège la capitale magyare. Ce sera sa dernière démarche d'homme libre : porté disparu dans la nuit et le brouillard modèle soviétique, il va devenir l'une des grandes énigmes de l'histoire contemporaine. Il faudra près d'un demi-siècle au Kremlin pour fournir les premières traces de son passage dans les geôles moscovites et de sa mort : des archives ont enfin livré leur secret, et les éléments les plus récents d'explication figurent ici. Le Juste de Budapest a fait plus que sauver des vies humaines. Il a sauvé l'honneur de l'humanité.
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Revue Faire : dossiers pour 1978
Gérard Fuchs, Jean-Paul Guillot, Jean-Pierre Hoss, Jean Marceau, Gilles Martinet, J
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Livre-dossier
- 25 Janvier 2019
- 9782706282652
Si la gauche venait demain au pouvoir, que ferait-elle pour empêcher la fuite des capitaux ? De quelle manière concilierait-elle la réalisation de son projet avec les impératifs du marché et les règles de la communauté européenne ? Comment s'y prendrait-elle pour réformer l'administration ? Quelle serait exactement sa politique militaire ? Les programmes des Partis politiques répondent, en principe, à ces questions. Mais ils ne fixent que des objectifs. Ils ne prennent pas en compte les différents scénarios susceptibles de se dérouler. Or c'est en fonction de ces scénarios que l'on peut mesurer les chances de réussite et les risques d'échec de l'éventuelle expérience de la gauche. D'où l'intérêt de ces "dossiers pour 1978" établis par l'équipe de la revue "Faire". Comprenant un certain nombre de dirigeants du parti socialiste mais aussi des syndicalistes, des économistes et des sociologues, cette revue se trouve placée au carrefour de l'analyse sociale et de la responsabilité politique. Qui ami ou ennemi, sympathisant ou adversaire, veut connaître les problèmes réels qu'affronte la gauche doit lire ces dossiers.
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Du renoncement homosexuel au double jeu du charme
Jacques Durandeaux
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Monde ouvert
- 11 Janvier 2019
- 9782706282669
C'est parce qu'on parle qu'on désire, et non l'inverse : c'est parce qu'on dit NON qu'on entre dans l'ordre du désir. On croit si facilement le contraire ! On s'imagine si spontanément que c'est l'ordre du désir qui est fondateur de toute parole, de tout discours : mais c'est le discours qui ouvre le champ du désir et le démarque du besoin. Les aventures sexuelles des hommes s'inscrivent d'emblée dans l'interdit : renoncement à l'inceste, renoncement à l'homosexualité, sont fondateurs de vie sociale, et l'homosexualité masculin est ici abordée non pas pour elle-même, mais comme « fait » social ou « psychique », mais comme symptôme. Au lieu de débat si stériles sur une tolérance toujours réclamée et souvent plus ou moins refusée, la question est ici déplacée : cette « question », de quoi parle-t-elle à son insu et que donne-t-elle à entendre d'autre que ce qu'elle croit dire ? Au lieu de « droit », de « justification », de recours à la « nature », l'auteur cherche quelle demande apparemment insoutenable soutient ces séries d'actes que la morale interdit. Ce texte n'est donc pas à verser au compte des « débats » sur l'homosexualité : il est l'écho d'une écoute clinique, et c'est un essai pour reprendre par écrit maints éléments que des livres sur ce « sujet » laissent si volontiers (et pourquoi ?) choir. Ce qui mène à exhumer le concept analytique de renoncement qui est pourtant dans le texte freudien, mais qu'on préfère oblitérer. Et c'est parce qu'on renonce qu'on désire : alors s'ouvre le champ immense des jeux en miroir du désir humain : double-jeu indéfini dans quoi tout un chacun se prend, y compris le sujet qui en dénonce toutes les dupes. Le charme est ainsi désigné comme concept majeur de l'interrogation esthétique. Mais au cours d'un tel cheminement on peut se demander ce qu'il en advient de l'amour... A mi-mots l'auteur donne à ce propos bien des choses à entendre.
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Changer
Jacques Delors
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Les grands leaders
- 30 Novembre 2018
- 9782706282607
La politique contractuelle, la formation permanente, l'amélioration de la condition ouvrière et les actions en faveur des plus démunis, toutes ces réformes tentées, de 1969 à 1972, ont très souvent été placées sous le signe du social-delorisme, du nom de l'inspirateur de cette politique, Jacques Delors alors l'un des principaux collaborateurs du Premier Ministre, Jacques Chaban-Delmas. Ces initiatives venaient d'un homme dont le seul titre était d'avoir milité depuis vingt cinq ans. Il raconte à Claude Glayman comment il s'est forgé ainsi, à tâtons, une expérience, un savoir et une ligne de pensée et d'action. Mais cette ligne où conduit-elle ? A un changement radical. Stratégie sur laquelle Jacques Delors insiste beaucoup, préoccupé qu'il est du « comment faire ». Ces réflexions ne sont pas, pour autant, intemporelles. Face à la crise qui secoue le monde occidental, Jacques Delors analyse sans complaisance le capitalisme contemporain et les rapports de force internationaux. Et il suggère une interprétation de cette crise, avant d'esquisser les voies de passage, vers un socialisme pluraliste.