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Jacques Schlanger
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Sur les croyances et les opinions : un dialogue avec Saadia Gaon
Jacques Schlanger
- Hermann
- 4 Juillet 2022
- 9791037020055
Le Livre des croyances et des opinions de Saadia Gaon (Fayoum 882-Babylone 942) est considéré comme la première élaboration systématique d'une philosophie juive. Rédigé en arabe, ce texte veut donner une assise philosophique à la religion juive, en usant de la raison pour montrer sa supériorité sur les autres expressions religieuses et philosophiques de l'époque, qu'elles émanent de juifs hérétiques, de philosophes ou de théologiens musulmans et chrétiens.
À partir d'une lecture philosophique directe, ni philologique ni historienne, l'auteur cherche à comprendre de l'intérieur la pensée de Saadia, pour mieux la restituer et surtout pour mieux l'interroger. En incroyant bienveillant, il discute les thèses du penseur médiéval dans un dialogue sans complaisance, mais attentif et respectueux. -
Sur la bonne vie
Jacques Schlanger
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Philosophie morale
- 9 Octobre 2015
- 9782130685241
Les auteurs de l'Antiquité grecque, chacun dans sa voie propre, chacun avec sa voix propre, partagent tous une préoccupation qui nous les rend particulièrement proches : comment bien vivre dans un monde de l'immanence où chacun de nous n'a, en dernier ressort, de comptes à rendre qu'à soi-même - et ces comptes à soi, nous le savons bien, sont les plus difficiles et les plus délicats. Paradoxalement, c'est l'éloignement qui rend ces auteurs plus proches, plus audibles, plus directs. C'est leur éloignement qui fait de leurs textes des classiques, des textes qui laissent respirer, penser, rêver, des textes qui n'appartiennent à personne et appartiennent en propre à chacun de nous. Qu'est-ce qu'une bonne vie, qu'est-ce qu'une vie heureuse, qu'est-ce qu'une belle vie ? Pour bien des philosophes grecs, la fin de l'homme est de vivre conformément à la nature. Est-ce qu'une telle injonction a encore un sens aujourd'hui et, si oui, lequel ? Qu'en est-il aujourd'hui de la sagesse, n'est-elle plus qu'un souvenir de notre enfance en Grèce ? Ce sont ces questions classiques et toujours actuelles que cet essai sur la bonne vie cherche à éclairer, en prenant comme point d'appui la parole des Anciens et en la lisant à la lumière de notre contemporanéité.
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Derrière toute affirmation, derrière toute déclaration, derrière toute doctrine, se trouve toujours un je, même s'il ne se présente pas comme tel : un je qui pense, qui croit, qui sait. Nous faisons sans cesse usage de nous-même - de nos perceptions, de nos sentiments, de nos idées, de nos savoirs, de nos croyances -, pour penser, agir, ou communiquer. La réflexion philosophique ne fait pas exception : ce livre examine les diverses modalités de l'usage de soi en philosophie.
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Sur l'injustice divine et autres préoccupations
Jacques Schlanger
- Hermann
- 7 Avril 2021
- 9791037016218
Des textes très denses, souvent très courts, des extraits, des fragments, des citations, des aphorismes, me retiennent par leur beauté, par leur justesse, par leur défi. Ces textes participent à ma vie de pensée ; ils suggèrent des idées que j'ai envie de démêler. Ils me servent d'amorces, de stimulants, de mises en route. Ils me disent ce qu'ils veulent me dire : une relation dynamique me lie à eux, un aller sans retour. La chronologie de ces textes ne joue pas, je les prends au hasard de mes lectures, sans me sentir tenu à la précision philologique, philosophique, historique.
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Vivre selon la nature, vivre en accord avec la nature, vivre en harmonie dans la nature : chacune de ces injonctions est un choix naturel que nous faisons à partir de notre idée de ce qu'est la nature des choses, de ce qu'est l'être humain dans le contexte de la nature, et de ce qui découle de ces données naturelles pour la conduite humaine. C'est sur la relation entre ce que les êtres humains croient être et ce qu'à leurs yeux ils doivent être, entre les faits qu'ils constatent et les valeurs auxquelles ils adhèrent, que diffèrent entre elles les positions doctrinales des Cyniques, des Cyrénaïques, des Stoïciens, des Épicuriens, des Sceptiques, ouvrant ainsi un éventail de conduites diverses et des manières encore très actuelles de s'engager dans la bonne vie qu'ils visent tous.
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La structure métaphysique
Jacques Schlanger
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Sup - Le Philosophe
- 11 Mars 2019
- 9782705909147
La structure métaphysique dans ses articulations diverses - intuitions idéelles, méthodes, schèmes, etc. - est un concept théorique issu de la réflexion sur l'oeuvre philosophique en général, et plus particulièrement sur la notion de système. Entité idéelle dégagée après coup par l'historien-philosophe, la structure métaphysique rassemble en elle les fondements - intuitifs, cognitifs, existentiels - d'une pensée, et permet ainsi d'en exprimer les lignes essentielles. Une fois formulée, une structure métaphysique constitue un instrument entre les mains de l'historien-philosophe, et cela dans deux directions différentes. D'une part, dans le sens d'une meilleure compréhension de la relation entre un système philosophique et ce qu'il cherche à exprimer, compte tenu de la mise en évidence des éléments idéels dont dispose le philosophe et qu'il emploie effectivement : ce qui revient à dire qu'il est d'un plus grand « intérêt » philosophique d'étudier une pensée philosophique sous l'aspect de sa structure. D'autre part, dans le sens d'une étude comparée des oeuvres philosophiques : le recours aux structures métaphysiques permet d'ordonner, de classer, d'inventorier, bref de référer l'ensemble du corpus philosophique à ces attitudes idéelles diverses par rapport à ce qui est, compte tenu de la diversification permanente du contexte socio-culturel. Le plotinisme sert ici d'illustration. Des intuitions idéelles, telles que l'unité de l'être, son émanation, son ordonnance hiérarchique, la spécificité de la gnoséologie, des schèmes d'épanchement et de lumière, la psychologie comme discipline privilégiée, un mode de vie ascétique et amoral, voilà les lignes essentielles de la structure métaphysique qui se dégage des textes plotiniens, et que l'on retrouve par la suite dans la tradition plotinienne, dans ses manifestations diverses.
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Gestes de philosophes
Jacques Schlanger
- Aubier (réédition numérique FeniXX)
- Philosophie
- 9 Octobre 2015
- 9782403004298
Cet essai, accessible à un large public, propose une autre manière de voir l'activité philosophique. L'auteur en définit le projet ainsi : La pensée d'un philosophe ne s'exprime pas seulement par des contenus de pensée intellectuels. Elle se manifeste aussi à travers des manières d'agir et de réagir, des tons, des styles, des postures, des tenues, des attitudes - qu'on tient souvent pour négligeables, et qui constituent pourtant une partie essentielle de ce qui se fait et se dit en philosophie. Sous le niveau des arguments, des exposés, des positions, on voit apparaître, quand on y prête attention, une autre cohérence. C'est à cet aspect, trop souvent négligé de l'activité des philosophes, qu'est consacré ce livre. Jacques Schlanger part d'une analyse de l'usage que les philosophes font de leur propre personne au sein de leur oeuvre. Il définit trois types de l'usage de soi en philosophie : un je paradigmatique illustré par Montaigne, et par le Descartes du Discours, qui a pour but de délivrer un enseignement ; un je existentiel, représenté par Kierkegaard ou Nietzsche, qui s'inscrit dans une visée esthétique de l'oeuvre ; et un je transcendantal, mis en scène par exemple par Kant, qui correspond à une intention scientifique en philosophie. L'auteur en vient ensuite à distinguer la voix du philosophe dans le corps du texte, et la manière dont il apparaît dans le prétexte ou préface : quel que soit le statut de la parole en première personne dans l'oeuvre, il semble que le penseur y avance toujours masqué, puisque l'usage de son je y a toujours une fonction précise, bien que l'auteur revendique au contraire le ton le plus impersonnel. Essai sur la position du philosophe, réflexion sur les lectures philosophiques, sur le rapport à la tradition, ce livre évoque, tour à tour, Descartes, Spinoza, Nietzsche, Wittgenstein. Leur étude n'est pas systématique ; Jacques Schlanger sonde, prélève, note, au fil d'un essai fin, très lisible, car dépourvu de toute technicité philosophique.
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Un art des idees
Jacques Schlanger
- Editions L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 9 Octobre 1996
- 9782296318427
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Que font les philosophes?? La philosophie est-elle un savoir à intégrer, un état à subir, une vocation à poursuivre, une fin à réaliser?? Vise-t-elle à bien penser, à bien savoir, à bien se conduire, à bien vivre?? Le philosophe est-il un professionnel, et la philosophie est-elle une profession parmi d'autres??
On peut considérer les philosophes comme des écologistes de l'esprit, des experts du milieu d'idées qui sert d'oxygène à l'esprit humain. Les philosophes sont des artisans d'idées, des spécialistes de la construction, de l'entretien, de la réparation, de la transformation d'objets idéels qui servent d'échafaudage à notre monde physique, psychique et symbolique. Sous cet aspect, la philosophie peut être vue comme un art de l'imagination et le philosophe comme un bricoleur artiste. -
Du bon usage de Montaigne est l'histoire d'un face à face, le récit d'un lecteur saisi par un auteur. Montaigne parle de soi avec humour, avec ironie, et avec fausse modestie : « Je veus qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moy que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, mes imperfections et ma forme naïfve [native, naturelle], autant que la révérence publique [la décence] me l'a permis. » Les Essais, on le sait, ne sont pas une autobiographie mais un autoportrait emboîté dans un ensemble de digressions, des citations, des anecdotes, des réflexions morales, un autoportrait qui s'éparpille tout au long des textes en se jouant des temps, des lieux, des circonstances. Ce qu'on découvre chez Montaigne quand on le lit de près n'est pas seulement son portrait fait de lui-même, mais aussi l'ombre que ce portrait porte sur le lecteur. À suivre avec attention ce que Montaigne dit de soi, on est entraîné à souhaiter avoir une meilleure idée de ce qu'on est soi-même.
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« Quelle est la portée de mon savoir, quelles en sont les limitations ? Voilà un problème qui me préoccupe depuis toujours. Il me semble qu'on néglige trop souvent le moment proprement vécu de la cognition, le savoir tel qu'il se fabrique, tel qu'il se vit, tel qu'il s'exprime, tel qu'il se réalise, tel qu'il subsiste en nous. En effet, quand on va au bout des choses, on constate que les disciplines cognitives spécialisées se fondent en fin de compte sur le fait très banal que chacun de nous sait beaucoup de choses, de bien des manières, et dans des domaines les plus divers : je sais respirer, je sais marcher, je sais nager, je sais réparer une machine, je sais conduire une voiture, je sais parler, je sais lire, je sais calculer, je sais l'anglais, je sais apprendre, je sais enseigner, je sais rire, je sais me mettre en colère, je sais décider, je sais que je sais, et bien des choses encore. On peut aborder ces situations cognitives si diverses selon deux voies principales, l'une en profondeur et l'autre en surface. La voie en profondeur, dans laquelle se sont engagées les disciplines cognitives classiques, creuse, déblaie, démonte, dans l'intention d'atteindre un niveau élémentaire, considéré comme matériellement fondateur. L'autre démarche qui est celle que je préconise ici consiste à se placer plutôt à la surface du phénomène cognitif. Son objet est d'éclairer en rase lumière la situation cognitive en action, pour y percevoir les aspérités et les variations de ses déroulements possibles, pour observer l'activité cognitive dans son évolution propre. Mon intention ici est donc de changer de point de vue, de regarder autrement la problématique du savoir, non pas sous l'aspect de sa portée, de sa validité, de ses applications, mais de considérer le phénomène cognitif dans son entièreté, comme quelque chose dans lequel nous sommes entièrement immergés. » Jacques Schlanger.
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Nous avons tous des idées. Nous les retenons, nous en faisons usage, nous les communiquons, nous sommes entièrement immergés dans un milieu d'idées. Ceux qui s'attachent plus particulièrement aux idées et qui ont plaisir à s'en occuper, s'engagent directement dans le jeu des idées et deviennent des artisans d'idées. C'est à ce titre qu'ils construisent des objets faits d'idées, des théories, des doctrines, des systèmes, des idéologies, afin de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. Qu'ils soient des savants, des philosophes ou des essayistes, ces artisans d'idées produisent, élaborent et inventent les échafaudages idéels sur lesquels sont fondés nos savoirs, nos croyances, notre conduite.
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La philosophie de Salomon Ibn Gabirol
Jacques Schlanger
- FeniXX réédition numérique (E.J. Brill)
- 30 Novembre 2017
- 9782402240697
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Études françaises. Volume 26, numéro 3, hiver 1990
Christie Mcdonald, Judith Schlanger, Jean-Jacques Nattiez, Jacinthe Martel, Reuven Brenner, Mary Ann Caws, Jean Le Tourn
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 5 Septembre 2023
- 9782760650015
Qu'est-ce qui constitue l'invention dans la pensée ? Comment des idées neuves émergent-elles et s'intègrent-elles dans les savoirs hérités du passé ? Comment penser l'invention qui peut être conçue comme procédés inconnus, expériences nouvelles ou résultats jusque-là ignorés ? Quelles sont les conditions individuelles ou collectives qui favorisent (ou freinent) le développement de l'invention ? Telles sont quelques-unes des questions qui sont abordées dans ce numéro d'Études françaises.