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Jean Philippe Martel
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L'Inconvénient. No. 64, Printemps 2016
Alain Roy, Serge Bouchard, Eric Dupont, Etienne Savignac, Ugo Gilbert Tremblay, Marie-Anne Leta
- L´Inconvénient
- L'Inconvénient
- 29 Juin 2016
- 9782981349996
Le plus récent numéro de L'Inconvénient se penche sur « L'amitié au temps de Facebook » avec un dossier réunissant des essais d'Éric Dupont, de Jean-Philippe Martel, d'Étienne Savignac et d'Ugo Gilbert Tremblay. Cette édition comprend aussi un extrait du roman à paraître en avril de Nancy Huston et des poèmes inédits de Thomas Mainguy et d'Hélène Dorion. Côté peinture, Marie-Anne Letarte présente l'artiste Louis-Philippe Côté et côté critique, Michel Biron offre une fine analyse du roman L'année la plus longue de Daniel Grenier, Marie-Andrée Lamontagne recense la traduction française de The Infinite Jest de David Foster Wallace et David Dorais se penche sur le roman 2084 de Boualem Sansal. Les chroniques de Serge Bouchard, Geneviève Letarte, Olivier Maillart, Patrick Nicol, Georges Privet et Martin Winckler sont aussi au rendez-vous et, pour clore ce numéro en beauté, Mathieu Bélisle signe un billet amusant intitulé "Désolé pour les inconvénients".
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L'Inconvénient. No. 74, Automne 2018
Alain Roy, Patrick Nicol, Nancy Huston, Ugo Gilbert Tremblay, Monique Larue, Genevieve Letarte, Mâ
- L´Inconvénient
- 30 Janvier 2019
- 9782924726211
Après le début du mouvement #Moiaussi (#MeToo), assistons-nous à une deuxième révolution sexuelle ? Peut-être est-ce le cas. La revue L'Inconvénient plonge et pose cette question dans son numéro d'automne où un dossier est consacré à ce que cette prise de conscience et de parole change (ou pas). Précarité du mouvement, plaidoyer pour la nuance des stéréotypes de genre, malaise, les collaborateurs et collaboratrices multiplient les angles d'approche afin d'approfondir la réflexion sur ces enjeux nécessaires. Ensuite, dans la rubrique « Peinture », découvrez le travail de Manuel Mathieu. Puis, David Dorais aborde Entrez dans la danse dans la rubrique « Ces livres dont on dit du bien ». Georges Privet, lui, s'attarde à ce que la série de films The Purge dit de l'évolution de l'Amérique dans la dernière décennie. Enfin, lisez également la deuxième partie de l'essai de Stanley Péan sur le jazz et la condition noire.
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Chez les Sublimés
Jean-Philippe Martel
- Editions Boréal
- Romans et récits
- 16 Février 2021
- 9782764646519
Un soir d'automne, Thomas reçoit la visite de deux amis d'enfance, Vincent et Emmanuel Sylvestre, dans l'appartement de Sherbrooke où il vit seul. Une décennie s'est écoulée depuis leur dernière rencontre. Vincent lui annonce qu'Emmanuel s'installera chez lui : son logement a brûlé. Il sait imposer sa volonté, et Thomas, recyclé sans bonheur en conseiller pédagogique depuis qu'il a renoncé à la littérature, a peu de projets personnels. Vincent, de son côté, est déjà monopolisé par des magouilles politiques. Nous sommes en 2013, et la crise de la Charte des valeurs québécoises bat son plein.
Dans la promiscuité forcée avec son nouveau colocataire, Thomas découvre que quelque chose ronge son vieil ami. Aux prises avec un mal sans nom, Emmanuel semble obsédé par les traces de ceux et celles qui ont vécu avant lui. C'est l'oncle légendaire qui met fin à ses jours dans sa chambre nuptiale, la mère condamnée à l'errance pour échapper aux soldats ennemis, le compositeur malade qui espère être sauvé par une création nouvelle. À ces fantômes s'ajoutent ceux des adolescents qu'ont été les trois amis, revenus rappeler à Thomas leurs ambitions perdues.
Avec un souffle et une ambition rares, Chez les Sublimés dresse le portrait d'une génération qui, après s'être nourrie de la révolte de Smells Like Teen Spirit, a vu ses idéaux humiliés. Satire brillante d'une société où la logique de performance domine, mais aussi réflexion mélancolique sur ce qui subsiste d'une vie humaine après sa fin, ce roman questionne, avec lucidité et ferveur, le pouvoir salvateur de l'art. -
Chargé de cours en littérature, Vincent Sylvestre rêve d'un ailleurs et de nouvelles perspectives. En attendant une vie meilleure, il s'oublie dans l'alcool, la cocaïne et la violence à la sortie des bars de Sherbrooke. Un soir, pour tenter de se reprendre en mains, il décide sans conviction de se joindre aux Narcomanes Anonymes.
Là, il rencontre non pas le salut ou la guérison, mais Robert Thompson, un homme qui vit à la lisière du crime et de la frontière américaine. L'amitié improbable qui se développera entre eux entraînera Vincent dans un monde interlope fait de chasse au gros gibier, de virées en pick-up et de danseuses nues. Un ailleurs différent de celui qu'il imaginait, mais un ailleurs qui lui permettra quand même de se regarder en face.
Sélectionné pour le Prix des libraires 2013, Comme des sentinelles dresse le portrait sans concessions d'un homme au bord de l'abîme, hanté par son passé et ses échecs. Il dessine aussi en filigrane la trajectoire incandescente d'une famille - les Sylvestre - et d'une génération « fin de siècle » que Jean-Philippe Martel déploiera de plus belle dans Chez les Sublimés (Boréal, 2021).
À travers la figure d'un intellectuel désabusé et sans repères, ce premier roman au ton mordant nous montre que la littérature, si elle n'a rien de salvateur, a au moins le mérite de nous offrir un peu de paix et de lucidité. Et c'est déjà beaucoup.