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Jean didier Wagneur
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Paris du vice et du crime
Charles Virmaître, Jean-didier Wagneur
- Nouveau Monde Editions
- Chronos
- 20 Juin 2018
- 9782369427025
Issus d'une quinzaine d'ouvrages majeurs de Charles Virmaître, les textes réunis dans cette édition forment une saisissante anthologie du Paris du vice et du crime au XIXe siècle. Dans une capitale en pleine métamorphose, vice, délits et crimes s'organisent sur les trottoirs, dans les demeures cossues ou les tripots. Observateur de la pègre et de ses combines comme des salons feutrés, Charles Virmaître porte un regard quasi documentaire sur les moeurs de son époque. On côtoie dans ce tableau pittoresque toute une galerie de personnages insolites : "cocottes", tireuses de cartes, indicateurs, "truqueurs"... Et c'est aussi toute la richesse de l'argot parisien que l'on retrouve dans ce recueil truculent.
Charles Virmaître (1835-1903) était historien, journaliste et lexicographe. L'un des auteurs les plus productifs et les plus doués de sa génération, il a notamment publié Paris police, Paris escarpe, Paris galant et Trottoirs et lupanars. Laurent Portes est conservateur en chef du département Philosophie, histoire, sciences de l'homme de la Bibliothèque nationale de France.
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Les bohèmes ; 1840-1870
Jean-didier Wagneur, Françoise Cestor
- Editions Champ Vallon
- LES CLASSIQUES
- 17 Février 2014
- 9782876736344
La bohème littéraire, ce sont des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d'amour et d'eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires. Des scènes de cafés, des blagues, des mystifications, des histoires de petits journaux. C'est en quelque sorte une maladie infantile de la littérature mais qui structure toujours nos représentations de ce monde. Les débuts difficiles, la vache enragée, les amours de jeunesse, la pauvreté comme gage d'authenticité, tout ce légendaire a été écrit, mis en scène, chanté, peint, et c'est cette histoire à la fois drôle et mélodramatique qui est racontée dans le premier volet de cette anthologie de la Bohème.L'ouvrage est organisé autour de deux textes-phares repris en intégralité. Le premier, l'Histoire de Murger par trois buveurs d'eau, publié en 1862 au lendemain de la mort d'Henry Murger, raconte l'aventure du groupe baptisé «Les Buveurs d'eau», les uns en quête de l'art pour l'art, les autres faisant face à la précarité en faisant du petit journalisme. Le second texte, lui aussi emblématique, Les Derniers Bohêmes, est signé de Firmin Maillard. Fortement évocateur et anecdotique, c'est l'une des principales sources de toutes les histoires de la bohème littéraire qui suivront. Il en offre une photographie à travers le reportage d'une soirée grandiose dans la célèbre Brasserie des Martyrs où défile près d'une centaine de personnages atypiques. Aucun de ces deux ouvrages n'avait bénéficié jusqu'alors d'une édition annotée et documentée.Autour de ces témoignages on trouvera des textes traitant de la condition précaire de l'écrivain dans des registres qui vont de la polémique à l'autodérision: articles de presse, littérature de brasserie, biographies à la vapeur... La diversité de ton de ces textes, souvent humoristiques, dessine les contours du pays de Bohème «bornée au nord par l'espérance, le travail et la gaieté; au sud, par la nécessité et le courage; à l'ouest et à l'est, par la calomnie et l'Hôtel-Dieu...»
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Études françaises. Volume 44, numéro 3, 2008
Marie-Eve Thérenty, Guillaume Pinson, Jean-didier Wagneur, Boris Lyon-caen, Silvia Disegni, Cori Saminadayar-Perrin
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 22 Avril 2022
- 9782760641976
Le minuscule dans le journal : tel est l'objet d'étude de ce numéro consacré aux petits genres journalistiques dans la presse française des années 1830 jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. Épigrammes, bigarrures, histoires drôles, résumés sportifs et bien d'autres sont analysés dans leur capacité à se glisser dans la matière du journal et à en détourner la mission d'information. La « petite presse » de la monarchie de Juillet et du Second Empire est à l'honneur (Figaro, Le Charivari, Le Tintamarre), ainsi que les grands quotidiens de la Belle Époque, traversés par l'éclat de rire des « chroniquettes » et autres « nouvelles à la main » dont Alphonse Allais et Jules Renard sont les maîtres. Évaluant certaines conséquences littéraires de cette poétique du détail, notamment sur le poème en prose, sur la chronique et sur la naissance du reportage, les articles ici réunis réfléchissent à l'histoire morcelée qu'écrit le XIXe siècle médiatique.