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Éditions du Noroît
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Habiter son corps est une forme de résistance. On écrit avec son corps. On écrit aux autres corps. On proteste avec le corps. Parfois nu. Car il n'y a parfois rien d'autre pour se défendre que sa propre fragilité. Le poème descend dans la rue avec sa peau, la colère et la joie s'y mélangent. La manifestation se poursuit dans les territoires de l'intime. Elle s'y installe. Elle bat avec le coeur. Le corps avec sa peau manifeste. Le corps porte son langage, sa rage, la voix de ce qui résiste et répare. Chaque ligne de ce livre est un tracé sur la peau qui laisse des marques de dents, de tendresse.
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Ce livre est une incitation à la tendresse. Un éloge de l'étreinte. Tous les corps y sont beaux. Leur intimité résonne sur toute la surface du globe. Ils font l'amour, les mots s'enlacent et l'univers devient une caresse. Ils font l'amour comme à l'origine du monde. Parce que nous venons de là : du contact entre les êtres. Ils font l'amour qui n'arrête jamais. Comme un acte de résistance contre ce qui ronge notre rapport au corps et à la sexualité. Une célébration de l'érotisme revendiquant la part féminine et la part masculine en chacun et chacune de nous. Un appel au plaisir. Au consentement. À la douceur et à l'euphorie du désir. La joie nommée des mains, des peaux, des bouches et des sexes.
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Il y a un endroit où la banalité et la violence du langage se rejoignent. Les mots les plus simples sont les plus terribles. Où trouver ceux qui réconfortent, qui sauvent la vie ? Un poème peut-il être un câlin ? Alternant berceuses de douleur et charges de douceur, ce recueil donne la parole à un corps perdu parmi ceux des autres, questionnant le désir de vivre et celui d'en finir, désirant border les suicidés et aborder les gens dans la rue. La voix déchirée entre les blessures et l'espoir que porte le genre humain, il offre sa propre fragilité comme un vaste et inconditionnel appel à la tendresse.