Michel Biron
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Voix et Images. Vol. 40 No. 3, Printemps-Été 2015
Elisabeth Nardout-Lafarge, André Major, Michel Biron, André Lamontagne, Frederic Rondeau, Manon Auger, Robert Dion
- Université du Québec à Montréal
- Voix et Images
- 24 Août 2015
- 9782924587041
Cas à peu près unique dans la littérature québécoise, André Major, qui a contribué à la définir et à la promouvoir, entend n'y participer qu'à partir d'un écart, d'une certaine "retraite" maintes fois figurée et thématisée dans ses écrits, et bien avant la rédaction des carnets, comme le montre le dossier de ce numéro. L'originalité et le paradoxe de cette position - et des textes qui l'aménagent et la défendent -semblent en justifier l'examen, à la fois dans les publications les plus récentes et dans l'ensemble de l'oeuvre, qui gagne à être ainsi rétrospectivement réévaluée. De plus, ce numéro comprend une bibliographie de l'auteur, un entretien et un inédit. Vous pourrez aussi y lire un article de David Bélanger sur l'autofiction ainsi que les chroniques de Pascal Riendeau, d'André Brochu et de Lucie Robert.
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L'Inconvénient. No. 73, Été 2018
Alain Roy, Patrick Nicol, Elisabeth Haghebaert, Michel Biron, Robert Lévesque, Elisabeth Nardout-Lafarge, Gilles Mc
- L´Inconvénient
- 27 Juin 2018
- 9782924726167
Lire Ducharme sans Ducharme, c'est à cela que le mystérieux écrivain convia son lectorat. Depuis sa mort en 2017, c'est un état de fait d'autant plus vrai. « Lire Ducharme sans Ducharme » pour la revue L'Inconvénient, c'est l'occasion de consacrer un numéro estival à revisiter l'héritage et l'oeuvre de cet auteur à l'écriture « baroque et bigarrée, truffée de références savantes et populaires, de calembours, de virtuosités langagières aussitôt annulées par des maladresses délibérées. » En peinture, découvrez l'oeuvre de Trevor Kiernander. Lisez aussi un extrait du prochain roman de Ying Chen « où Irène Curie croise des Japonais décédés sous le rayonnement des bombes. » Ensuite, Georges Privet discute des échanges créatifs entre cinéma et nouvelles expériences immersives. Sylvain David, lui, offre un tour d'horizon de polars internationaux au petit écran, puis Stanley Péan livre la première partie d'un essai sur le jazz et la condition des Noirs aux États-Unis.
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Études françaises. Volume 46, numéro 1, 2010
Maïté Snauwaert, Anne Caumartin, Philippe Forest, Michel Biron, Robert Dion, Frances Fortier, Isabelle Daunais, Y
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 6 Mars 2020
- 9782760641365
De Walter Benjamin à Thomas Pavel, le roman est considéré comme le lieu et le moyen par lesquels l'être humain résout ou du moins expérimente ce qu'on pourrait appeler le « problème de vivre ». L'orientation de l'éthique vers la notion de vie humaine au cours des dernières années suscite d'ailleurs un intérêt accru de la philosophie morale pour la littérature. Au même moment, la question de la valeur est débattue dans le champ des sciences humaines. La littérature elle-même en vient à représenter une valeur, valeur du présent et valeur de pérennité, au sein d'un processus qui institue le « contemporain » en objet d'étude. L'intérêt pour les vies vécues et les modèles d'expérience se densifie, au point qu'une valeur exemplaire est recherchée dans la littérature par les écrivains comme par les lecteurs. Un rapport à l'histoire et à la responsabilité des générations vis-à-vis de leur mémoire et de leur futur est ainsi convoqué, à travers lequel se déploie une pensée de l'historicité, à savoir de la force des oeuvres - qu'elles soient actuelles ou anciennes - pour dire notre présent.
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André Major
Michel Biron, Francois Dumont
- Editions Boréal
- Trajectoires
- 14 Septembre 2021
- 9782764636640
André Major a beaucoup contribué au développement de la littérature québécoise depuis le début des années 1960. Après s'être identifié à des groupes comme celui de Parti pris, revue dont il a été membre fondateur, il s'est rapproché d'écrivains qui appartiennent à des cercles différents, voire antagonistes. Passant outre aux divisions idéologiques, il a fréquenté des intellectuels de tous les milieux et de toutes les générations et collaboré à presque toutes les revues culturelles importantes de l'époque, de Liberté à Maintenant en passant par L'Action nationale et Les Écrits du Canada français. Il a aussi participé de façon étroite à la vie littéraire, non seulement par son oeuvre, mais aussi par les chroniques qu'il a publiées dans Le Petit Journal puis dans Le Devoir, par son travail de lecteur aux Éditions du Jour, par sa présence au sein du comité qui crée en 1977 l'Union des écrivains (UNEQ), par les premiers ateliers de création littéraire offerts dans les universités et plus encore par son métier de réalisateur à la radio.
À partir de sa retraite de Radio-Canada en 1997, l'écrivain connaît un second souffle. Tout en continuant de s'adonner à la fiction, André Major s'identifie de plus en plus à la forme intimiste du carnet et en fait son genre de prédilection. C'est l'écriture discontinue des carnets qui constitue sa manière véritable, le coeur de son oeuvre. Les entretiens proposés ici permettent de saisir en quelque sorte la continuité derrière une telle discontinuité. Ils donnent à entendre l'admirable constance de la voix d'un écrivain qui témoigne de son temps tout en refusant de s'aligner sur les effets de mode, d'un merveilleux accompagnateur des auteurs et des artistes depuis la Révolution tranquille et d'un esprit remarquablement libre. Ce témoin privilégié raconte son histoire, et à travers celle-ci, c'est plus d'un demi-siècle de l'histoire politique et intellectuelle du Québec qu'on redécouvre, en même temps que les étapes de l'élaboration d'une oeuvre de premier plan. -
Études françaises. Volume 34, numéros 2-3, automne-hiver 1998
Gilles Lapointe, Ginette Michaud, Francois-Marc Gagnon, Ray Ellenwood, Lucie Bourassa, Patricia Smart, Michel Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 17 Janvier 2022
- 9782760645417
Texte-phare de la culture québécoise, Refus global demeure toujours aujourd'hui un geste d'éclat dont le sens est à déchiffrer. Moins commémorative que critique, cette livraison souligne le dynamisme du mouvement automatiste, manifeste tant dans ses relations au surréalisme, ses représentations et figures littéraires que dans l'exploration multidisciplinaire pratiquée par ses membres, ou, sur un autre plan, dans les relations ambivalentes, les tensions et dissensions qui avaient cours dans le groupe, moins homogène que son mythe ne l'a voulu. Des documents inédits des signataires du manifeste permettent de saisir sur le vif le bouillonnement des idées, l'urgence de l'action et le « ferment de liberté » qui se sont cristallisés dans l'automatisme.
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Études françaises. Volume 45, numéro 3, 2009
Martine-Emmanuelle Lapointe, Laurent Demanze, Michel Biron, Elisabeth Nardout-Lafarge, Mathilde Barraband, Dominique
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 22 Janvier 2020
- 9782760642003
Les figures de l'héritier ne sont plus au centre de grandes fresques romanesques et sociales comme au XIXe siècle, mais dans les récits ténus de parcours individuels qui se confondent souvent avec le devenir de groupes morcelés, de communautés imprévisibles et de familles recomposées. Plutôt que de se forger victorieusement une lignée, l'héritier contemporain doit assumer un legs collectif fragilisé, s'éprouver dans une rencontre singulière avec ses ascendants et ses spectres, tout en élaborant des généalogies artistiques et intellectuelles. Ses filiations biologiques et ses affinités électives se confondent alors, dans une même recherche de modèles et de références, à rebours cependant des hiérarchies et des canons institués.
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Études françaises. Volume 41, numéro 1, 2005
Isabelle Daunais, Michel Biron, Tiphaine Samoyault, Jacques Neefs, Christophe Pradeau, Yannick Roy, Davi Vrydaghs
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 28 Février 2020
- 9782760641860
L'idée qu'il existe des personnages essentiellement romanesques, dont la nature puisse se confondre avec aucune autre et qui pose ses difficultés propres, a été étonnamment fort peu explorée. Pourtant, le personnage de roman constitue, pour l'imaginaire et la pensée modernes, l'une des métaphores les plus fortes, ou si l'on préfère l'un des outils les plus opératoires pour décrire et explorer l'existence humaine. Il l'est dans ses cas spécifiques, que la mémoire convoque comme autant de figures exemplaires mais aussi dans l'hypothèse générale qu'il constitue en lui-même : le personnage romanesque s'offre comme un réservoir infini d'aventures et de destins possibles, infinité qui est celle-là même à laquelle aspire la conscience moderne, de sorte que l'on peut proposer que, de tous les êtres de fiction, le personnage de roman est l'un des plus étroitement liés à l'expression de cette conscience. Partir du personnage romanesque et de ce qui le conditionne, de ce qui le rend crédible à nos yeux, c'est aussi définir le roman, non pas comme un genre ou comme une forme (puisque par là le personnage risquerait de s'effacer), mais comme un espace de la pensée.
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Études françaises. Volume 27, numéro 1, printemps 1991
Michel Biron, Pierre Popovic, Michel Conde, Gilles Marcotte, Jean-Pierre Bertrand, Micheline Cambron, Jean-Marie Gleize
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 2 Août 2023
- 9782760649132
Toute lecture sociale de la poésie s'élabore sur les ruines des grandes dichotomies traditionnelles entre le poétique et le prosaïque, l'esthétique et l'idéologie, l'autonomie et l'hétéronomie ou la forme et le contenu. Par le concept de médiation (du discours, du texte), une sociocritique de la poésie se situe donc dans un entre-deux, au point de jonction de formes hétérogènes d'où elle va et vient en ayant toujours la sensation du courant d'air qui porte les mots du poème au monde et du monde au poème.
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Études françaises. Volume 53, numéro 1, 2017
Micheline Cambron, Pierre Popovic, Isabelle Daunais, Francois Dumont, Marie-Andree Beaudet, Michel Biron, Gilles Marcott
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 14 Novembre 2024
- 9782760653382
Qu'une gerbe d'études, d'essais et de témoignages s'intitule « Présences de Gilles Marcotte » n'est que pure justice. L'auteur du Roman à l'imparfait et de La prose de Rimbaud, qui présentait son travail comme un accompagnement, qu'il se soit agi de suivre des jeunes chercheurs dans leur progression ou de faire équipage avec l'écriture d'un poème pour l'entendre au plus creux de son murmure, demeure présent pour nous. Ce numéro réunit des interventions qui mettent en valeur de multiples facettes du travail de Gilles Marcotte. On y lit des textes sur ses romans et ses nouvelles, sur ses essais et sa conception de la critique littéraire, sur son apport fondamental à la sociocritique, sur son approche de la poésie, sur son invention personnelle de Montréal, sur sa vision du XIXe siècle. À cela s'ajoutent des fragments libres qui évoquent de façon plus intime la personne et la pensée de celui qui répondait naguère en ces termes à une question sur l'avenir du vers en poésie : « Nous vivons de la mémoire du monde : tout a un avenir, tout peut avoir du sens. »
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Études françaises. Volume 27, numéro 3, hiver 1991
Gilles Marcotte, Jean Larose, Pierre Popovic, Michel Biron, Ronald Sutherland, Francois Ricard, Georges Leroux, Marie-Th
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 12 Juillet 2023
- 9782760649156
Paris, au XIXe siècle, se transforme radicalement ; elle devient la ville moderne, c'est-à-dire un projet toujours repris, soumis aux interrogations lancinantes de l'histoire, plutôt qu'une réalité accomplie. Montréal, en même temps, naît à la modernité, difficilement, dans un tout autre environnement. À ce double thème, le groupe de recherche « Montréal imaginaire », fondé à l'Université de Montréal il y a quelques années pour marquer le 350e anniversaire de la ville (1992), a consacré son troisième colloque. Les études portent sur Balzac, Hector Fabre, Walter Benjamin, Tristan Corbière, Léon Gérin, Charlotte Führer et Nelligan.
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L'absence du maître ; Saint-Denys Garneau, Ferron, Ducharme
Michel Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Socius
- 26 Mai 2011
- 9782760623392
La modernité québécoise est-elle caractérisée par une absence du maître ? Voilà la question à partir de laquelle sont relues ici les oeuvres de Saint-Denys Garneau, de Jacques Ferron et de Réjean Ducharme.
Pour y répondre, Michel Biron a lu attentivement leurs principales oeuvres à l'aide de la sociocritique des textes et de l'anthropologie. Le concept de « liminarité », ainsi que l'a pensé Victor W. Turner, lui permet de jeter un éclairage nouveau sur ces classiques de la littérature québécoise. Chez eux, les bords sont peuplés, mais le centre, lui, est vide ; cette étonnante géographie suppose des communautés qui ne le sont pas moins.
Garneau, Ferron et Ducharme imaginent une société en creux, un espace de communication soumis aux lois de l'amitié plutôt qu'à un système hiérarchisé. La littérature s'offre à eux tel un terrain vague, un « grand loisir » (Ferron) où rien n'est vraiment interdit. À la littérature comme institution et à l'histoire comme série de ruptures, l'écrivain liminaire, qui refuse d'être un « homme de lettres » (Ducharme), oppose l'écriture comme « commencement perpétuel » (Garneau). Il ne se reconnaît plus de maîtres. Mais en a-t-il jamais eu ?
Michel Biron enseigne la littérature à l'Université du Québec à Montréal. Il a publié La modernité belge (1994), Le roman célibataire (avec Jacques Dubois, Jean-Pierre Bertrand et Jeannine Paque, 1996) et Un livre dont vous êtes l'intellectuel (avec Pierre Popovic, 1998).
- Prix Jean-Éthier-Blais de la fondation Lionel-Groulx, 2001
- Finaliste, prix du Gouverneur général du Canada, 2001
- Prix de l'Association des professeurs de français des universités et collèges du Canada, 2002 -
Cap-aux-Diamants. No. 153, Printemps 2023
Johanne Biron, Sylvain Lumbroso, Dominique Deslandres, Stephan Martel, Michel Dahan, Fannie Dionne, Dave Noel, Sylvie Tr
- Les Éditions Cap-aux-Diamants inc.
- 28 Septembre 2023
- 9782924353622
Cap-aux-Diamants propose ici un dossier sur les reliques. Comme le précise Sylvain Lumbroso en introduction, le travail des auteurs et autrices au sommaire ne concerne pas la question de l'authenticité ni celle des supposés pouvoirs surnaturels des reliques, mais revisite plutôt l'histoire de ces objets en analysant leur usage et leur parcours sur le sol québécois. Dans le premier article, Dominique Deslandres s'intéresse au culte des reliques en Nouvelle-France, alors qu'elles voyagent depuis l'Europe dans les bagages des religieux. Puis, Sylvain Lumbroso compare la portée de copies de reliques prestigieuses, entre autres sur le plan sociopolitique. Stéphan Martel, quant à lui, aborde le cas de la conservation du corps de Marguerite Bourgeoys à travers le temps. Fannie Dionne s'intéresse plutôt à la collection de reliques des saints martyrs canadiens. Certaines reliques continueront d'être importées de l'autre côté de l'océan, comme en témoigne Michel Dahan dans son étude. Johanne Biron se penche ensuite sur le culte des reliques au sein de certaines congrégations, dans ce cas, celui des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang. Ce culte s'étendra aussi à des personnages en marge de la religion, comme Louis-Joseph Montcalm dont discute Dave Noël, en conclusion du dossier.