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La Découverte (réédition numérique FeniXX)
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La concurrence et la mort
Thureau-Dangin P.
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Pour débattre
- 24 Novembre 2017
- 9782348026775
Ce n'est pas un livre d'économie, mais un livre sur l'économie. D'une écriture ciselée et fluide, Philippe Thureau-Dangin nous mène au pays du libéralisme réel. L'envers de la société du spectacle, c'est une société de concurrence. Tout s'achète, tout se vend. Mais par le spectacle, les marchandises et la concurrence, les sociétés se donnent les moyens d'"oublier" les dégâts de la compétition. La concurrence est paradoxale, elle est à la fois ce qui arrête et ce qui pousse. Passage et obstacle, liberté et contrainte - contrainte librement choisie - elle a pris la place de la mort comme aiguillon de nos existences. Mais à quelle fin ? Le triomphe du libéralisme dans les années 80, l'écroulement du socialisme réel, le capitalisme, seul et partout, signifiaient pour certains la "fin de l'Histoire" promise par Hegel. Il n'en est rien. Mais les États semblent paralysés pour mener une politique face aux intérêts privés qui dirigent l'économie. Pourtant, de façon diffuse mais de plus en plus perceptible, la contestation - intellectuelle et sociale - gagne du terrain. L'essai de Philippe Thureau-Dangin s'inscrit dans cette mouvance. Il allie avec bonheur la réflexion critique et le plaisir du texte.
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Qui travaille pour qui ?
Christian Baudelot, Roger Establet
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Cahiers libres
- 10 Novembre 2017
- 9782348032325
21 millions de travailleurs ont dépensé en 1971 leur énergie sous des formes diverses : en transformant la matière, en dirigeant la production, en permettant le rassemblement des capitaux, en commercialisant des marchandises, en soignant des malades, en enseignant les mathématiques, en acheminant le courrier... Peut-on prendre une mesure d'ensemble de l'utilisation finale de cette énorme dépense de forces humaines ? A quels usages économiques et sociaux ont été consacrés les différents produits du travail de ces 21 millions d'actifs ? A quelles grandes fonctions de la vie économique et sociale ces énergies humaines ont-elles été affectées, et dans quelles proportions ? Combien de travailleurs, quels travailleurs ont consacré leur énergie à fournir les biens de luxe ? A accroître les patrimoines immobiliers ? A arrondir les fortunes privées ? Combien de travailleurs, quels travailleurs, ont été nécessaires pour assurer à chacun de quoi refaire ses forces, jour après jour ? Et la main-d'oeuvre mobilisée par l'Etat, à quoi, à qui sert-elle au bout du compte ? Les besoins de chaque classe sociale s'enracinent dans ce que la vie professionnelle a de plus profond ; en retour, la demande qui en résulte oriente le travail humain et contribue à donner à l'appareil de production son allure générale : une population active taillée, en définitive, à la mesure des exigences des classes les plus puissantes. A partir des données de la comptabilité nationale et sur la base des méthodes des comptabilités sociales en temps de travail, les auteurs de « La petite bourgeoisie en France » remettent en chantier l'analyse des classes sociales. La question posée : Qui travaille pour qui ? n'est pas une question gratuite, ce n'est pas non plus un chapitre supplémentaire à ajouter à la sociologie des inégalités dans notre pays. C'est une façon d'analyser les liens entre la production et la consommation, l'économique et le social telle que soient mis au jour les rapports obscurs mais profonds qui relient l'appareil de production au sens large et les classes sociales, telles qu'elles existent en France aujourd'hui.