Un manifeste de la Fondation des femmes à l'aube de la première élection présidentielle française post #MeToo.
Pourquoi, en matière d'égalité femmes-hommes, les progrès sont-ils si lents, en France comme dans le monde ? Pourquoi les violences sexistes et sexuelles sont-elles encore majoritairement impunies, en dépit des innombrables témoignages dans le sillon du mouvement #MeToo ?
La thèse des autrices de ce manifeste est que toute notre société tourne encore trop autour des préoccupations et des points de vue masculins. Les droits des femmes ont progressé, mais le patriarcat continue de régir les institutions, les mentalités, notre culture commune, laissant les problématiques des femmes et des minorités à la marge.
Il est temps, alors, de considérer vraiment les femmes, d'entendre le cri planétaire qui a déchiré le silence millénaire qui accompagne les violences masculines. " Écoutez-nous bien ", disent-elles, car elles veulent une République entière, inclusive. Liberté, Égalité, Sororité !
Où en est l'écologie politique ? Ce qui l'anime, ce qui la fédère. Quelles perspectives et quel chemin pour les temps qui viennent ?
Où sommes-nous, qui sommes-nous et surtout où voulons-nous aller ?
David Cormand livre ici une réflexion sur le sens des combats écologistes et l'avenir de l'écologie politique en France. Mêlant son expérience personnelle et ses analyses de militant, de cadre et d'ancien dirigeant du parti historique de l'écologie en France, il brosse un tableau fouillé des contradictions et des enjeux de notre vie politique à l'heure du nouveau régime climatique. En puisant aux fondamentaux philosophiques et politiques de l'écologie, il propose une voie, étroite mais praticable, pour sortir par le haut du moment populiste.
Le défi est de taille : restaurer et préserver l'habitabilité de la planète. Du local au global en passant par l'Europe, levier d'action essentiel, l'auteur explique comment les écologistes entendent le relever. Et dans un plaidoyer pour qu'Europe Écologie-Les Verts se hisse à la hauteur de sa tâche historique, il appelle le peuple de l'écologie à se mobiliser pour transformer en profondeur l'ensemble de notre modèle politique, économique et culturel.
Ces " repères écologistes " pour militants convaincus ou observateurs curieux placent l'écologie là où elle doit être : au coeur du débat public.
Un essai sur l'avenir du nucléaire en France, à l'heure où un grand nombre de réacteurs arrivent en fin de vie : relance ou sortie ?
Les centrales nucléaires entrées massivement en service en France au cours des années 1980 arrivent tout aussi massivement en fin de course aujourd'hui. Faut-il construire de nouveaux réacteurs ? Ou bien s'appuyer exclusivement sur les énergies renouvelables pour fournir l'électricité 100 % décarbonée de demain ? Trop longtemps différée, cette décision est à présent urgente au regard des risques liés à la prolongation du nucléaire " historique " et des délais de mise en œuvre de l'une ou l'autre option. C'est devenu un sujet majeur.
Ce livre plaide pour un débat public sérieux sur l'avenir du nucléaire. Quel que soit le choix – stop ou encore ? –, il engage fortement les générations présentes et futures. Il est l'affaire de tous. Mais, pour s'approprier le débat, il faut en comprendre les termes. Ce livre expose les faits et les enjeux de manière à la fois pédagogique et précise. Il prend aussi parti.
À partir de l'examen des faits – les difficultés industrielles et financières de la filière, les risques d'accidents, les problèmes liés aux déchets, l'urgence climatique, la faisabilité technique et économique des scénarios alternatifs –, l'auteur juge une sortie progressive du nucléaire préférable à sa relance. Mais le lecteur a surtout entre les mains, exposés de façon simple et factuelle, des éléments qui l'aideront à se forger son avis sur un sujet complexe.
Des textes inédits ou peu connus de deux pionniers de l'écologie politique, précédés d'une analyse sur la convergence de leurs pensées et l'actualité de celles-ci dans les combats d'aujourd'hui.
Juin 1972 : André Gorz, penseur et journaliste connu sous le pseudonyme de Michel Bosquet, organise à Paris un colloque intitulé " Écologie et révolution ". Parmi la liste des intervenants, une " star américaine ", Herbert Marcuse, fer de lance de la nouvelle gauche encore tout auréolé de l'immense succès qu'a rencontré sa pensée auprès de la jeunesse occidentale révoltée.
À une époque où l'écologie n'est encore qu'un sujet de préoccupation secondaire, Gorz et Marcuse font figure de pionniers. Partant l'un comme l'autre du constat qu'exploitation de la nature et aliénation de l'être humain vont de pair, ils se rejoignent dans la remise en cause de la grille d'analyse du marxisme orthodoxe, pétrie de productivisme, renouvelant ainsi la critique de la société industrielle avancée. Cette confluence intellectuelle, dont ce livre retrace les étapes-clés, constitue l'une des contributions essentielles à l'émergence de la matrice doctrinale de l'écologie politique, ouvrant la voie vers une pacification de l'existence.
Dans la première partie de cet ouvrage, Christophe Fourel et Clara Ruault réinscrivent la rencontre d'André Gorz et Herbert Marcuse dans l'histoire de la pensée critique. La seconde partie se compose de textes d'André Gorz relatifs à Marcuse, de leurs interventions respectives lors du colloque de 1972 ainsi que d'un long entretien inédit.
Christophe Fourel, économiste et militant écologiste, préside l'Association des lecteurs d'Alternatives économiques et coanime le mouvement convivialiste.
Clara Ruault, normalienne, poursuit ses recherches en philosophie entre la France et les États-Unis. Elle collabore à la Fondation Jean-Jaurès.
Le programme de l'Union des écologistes pour la présidentielle 2022.
Pour préparer les élections présidentielle et législatives de 2022, plusieurs mouvements écologistes ont fait le choix de s'unir pour construire et porter un projet commun pour une République écologiste.
L'élaboration de ce socle programmatique a été le fruit d'un travail collectif, élaboré de façon ouverte et transparente, à la manière dont nous concevons l'exercice de la démocratie.
Soixante-treize contributions d'élu·es et de commissions thématiques visant à dessiner les pistes de réflexion ont d'abord été produites. Puis 1 108 propositions ont été recueillies sur une plateforme ouverte à toutes et tous, et ont servi de base aux 251 propositions du socle programmatique des écologistes, soumises aux participant·es à la primaire des écologistes en septembre 2021.
Notre projet s'inscrit dans une démarche de réconciliation entre l'humanité et le reste du vivant, pour répondre à l'urgence écologique, démocratique et sociale, et permettre à chacune et chacun de mieux vivre. Il s'inspire de nos valeurs : la justice sociale plutôt que la prédation, la solidarité plutôt que la compétition, le temps long plutôt que les décisions à courte vue, l'intérêt général plutôt que les intérêts particuliers.
Face à la crise écologique mondiale, l'analyse originale et les propositions radicales d'un des principaux penseurs de l'écologie politique.
Après les cataclysmes climatiques de l'été 2021 et la tragédie planétaire du covid-19, on ne peut plus en douter : face à la crise écologique mondiale, nous sommes passés de l'urgence à la toute-urgence. Et les résistances qui perdurent ne sont plus de l'ordre des incertitudes scientifiques, mais d'un blocage politique : il faut donc une Révolution verte ! Mais laquelle et comment ?
Dans un premier temps, l'auteur identifie et analyse deux noeuds de cette crise écologique mondiale : les risques énergétiques et les conflits relatifs à l'usage des terres. Une situation à laquelle s'ajoute la crise sociale et démocratique révélée par le mouvement des Gilets jaunes.
Il précise ensuite ce que sera la Révolution verte, à la fois technico-sociale (comme la révolution industrielle) et politique (comme la Révolution française), tout en étant pacifique, démocratique, solidaire et joyeuse. Après avoir analysé les différents attracteurs politiques qui se disputent la société française et les atouts du pôle écologiste, il énonce les premiers axes de cette Révolution verte en creusant ce qui fait problème : le débat sur les solutions techniques (place du gaz, du nucléaire), le plan et le marché, le rôle de l'État, de la nation, de l'Europe...
Paraphrasant un célèbre discours de Churchill, Alain Lipietz appelle in fine à faire des cinq prochaines années, dans la lutte collective pour sauver la planète et recoudre une société déchirée, " les plus beaux de nos jours ".
Un programme de transition sociale-écologique multi-domaines pour la France.
Un livre en partenariat avec l'Institut Veblen pour les réformes économiques.
Les alertes scientifiques sont sans ambiguïté : face à la crise écologique, il nous reste moins de dix ans pour agir. Confrontés à cette urgence, les décideurs politiques apparaissent désemparés, voire détournent le regard. Mais l'impuissance publique n'est pas une fatalité. En France comme ailleurs, on observe le même désir de changement, la même quête de solutions. En témoignent les mouvements de la jeunesse, les innombrables initiatives locales, les actions en justice et toutes les formes d'expression citoyenne qui contestent l'insuffisance des mesures adoptées pour produire autrement, réduire les inégalités et favoriser la sobriété.
Cet ouvrage collectif montre que des solutions sont à notre portée, à condition de tenir fermement ensemble les enjeux écologiques, démocratiques et sociaux. Il pointe les incohérences actuelles et propose des réponses plus systémiques, allant dans le sens d'une planification écologique menée à plusieurs échelles. Fiscalité, travail, finance, commerce, État social, consommation... C'est en revoyant en profondeur notre logiciel économique et en renforçant notre démocratie que l'on pourra relever les défis très concrets posés par le système énergétique, les transports ou encore l'agriculture. Car la transition écologique n'est rien de moins qu'un formidable projet de société !
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Les auteurs :
Ce livre est dirigé par les économistes
Mathilde Dupré et
Wojtek Kalinowsi,
Jézabel Couppey-Soubeyran et la sociologue
Dominique Méda, respectivement directeur·trices et présidente de l'Institut Veblen pour les réformes économiques.
Autres contributeurs : Michel Aglietta, Lucas Chancel, Eve Chiapello, Marie Duru-Bellat, Dominique Plihon, Philippe Quirion, Mathilde Szuba, Éric Vidalenc, Michael Zemmour, etc.
Un ex-conseiller de deux ministres de l'Écologie décrypte en " insider " les blocages de toute politique écologique à travers plusieurs exemples récents. Détonant !
En France, mener une politique écologique relève du parcours du combattant.Voire du miracle. Car les obstacles sont si nombreux, si profondément inscrits dans nos pratiques politiques, notre fonctionnement institutionnel, notre culture administrative, nos relations avec les contre-pouvoirs, qu'ils minent durablement toute action écologique.
Ancien conseiller des ministres François de Rugy et Barbara Pompili, l'auteur en a fait l'expérience. Il a vu comment la taxe carbone a été dynamitée par trop de gourmandise budgétaire. Comment un ambitieux plan de lutte contre les " passoires énergétiques " a été vidé de sa substance sous l'influence des lobbys. Comment des projets désastreux pour l'environnement pouvaient devenir rentables grâce aux subventions publiques...
Fatigué de ces blocages, lassé par les procès en inaction,
Léo Cohen a quitté ses fonctions. Il témoigne aujourd'hui dans un livre à la première personne, combinant le récit des coulisses du pouvoir et l'analyse des entraves. Nous voilà embarqués au coeur du réacteur.
Au-delà du décryptage d'une dizaine de situations récentes (crise des gilets jaunes, tarifs de l'énergie, interdiction des néonicotinoïdes, projet minier de la Montagne d'or...), l'auteur formule des propositions concrètes pour relever enfin le défi du climat. Quelles pratiques ? Quelle gouvernance ? Quel rôle accordé aux conventions citoyennes ? Quels outils pour déjouer la stratégie des lobbys ?
Deux acteurs engagés de l'économie sociale et solidaire, père et fils, échangent sans complaisance sur la manière dont leurs générations respectives ont voulu changer le monde.
Un nouvel opus de la collection " Mondes en transitions "
Face aux multiples menaces qui s'amoncellent, changer radicalement de modèle économique est une idée qui fait son chemin. Mais avec quelle vision ? Deux générations – un fils, 42 ans, et son père, 70 ans, dirigeants reconnus d'entreprises d'économie sociale et solidaire – traversant deux époques, l'une sociale, l'autre écologique, échangent sans concession sur les voies d'une transformation radicale.
Que faut-il changer et comment ? Quelle est la responsabilité des " boomers " des Trente Glorieuses dans le fiasco environnemental qui se précise ? La vision économique plus sobre des quadras désormais aux affaires serait-elle socialement acceptable pour enclencher une transition écologique cruciale ? Un projet additionnant les apports de ces deux générations est-il possible ?
Père et fils ont l'habitude de débattre de leurs engagements. Ces discussions donnent ici lieu à des lettres croisées. Avec la conviction qu'un dialogue intergénérationnel sincère sera utile aux initiatives de demain.
Les violences sexuelles envers les femmes n'apparaissent pas spontanément.
Elles ne font pas partie de la " nature humaine " ni ne sont le résultat
d'incontrôlables pulsions masculines. Elles ont des causes sociales – impunité
des agresseurs, idées reçues sur la sexualité, inégalités structurelles – qui
forment ce que l'on appelle une " culture du viol ". Cela va de remarques
apparemment anodines qui culpabilisent les victimes à un traitement trop
fréquent des viols comme des délits plutôt que comme des crimes devant les
tribunaux ; de formules pour excuser les agresseurs à une remise en cause
systématique de la parole des femmes qui dénoncent des agressions.
En France, chaque année, entre 60 000 et 100 000 femmes sont victimes de
viol ou de tentative de viol. Environ 16 % des Françaises auraient subi une telle
agression au cours de leur vie. Et les viols ne représentent que la partie émergée
d'un iceberg : celui des violences sexuelles, à la maison, au travail ou dans
la rue. Or ces violences ont des conséquences graves : elles minent la confiance
et limitent la liberté par la peur qu'elles instaurent. Elles constituent une atteinte
aux droits et à la dignité des personnes et consolident la domination masculine.
Mais cette situation n'est pas une fatalité. C'est pourquoi il est important
d'identifier les éléments culturels qui servent de justification et de terreau
à ces actes, afin de proposer des pistes qui permettront d'y mettre fin.
Un essai à la fois personnel et politique d'une personnalité majeure de l'économie sociale et solidaire sur la manière dont l'ESS peut et doit être un levier de transformation globale de la société.
Le 6e opus de la collection " Mondes en transitions ".
La crise à grande échelle que nous vivons est révélatrice d'échecs et d'insuffisances, d'inégalités sociales et environnementales, voire de menaces stratégiques. Pour y faire face, l'économie sociale et solidaire (ESS) propose son pouvoir de transformation. Elle contribue à l'alternative nécessaire pour innover et entreprendre en faveur d'une économie qui fonctionne à l'énergie citoyenne, centrée sur des besoins d'intérêt collectif, engagée dans la résorption des inégalités et la transition écologique.
Plus encore, l'ESS est à l'avant-garde des mutations que doit engager le monde des entreprises, dans toutes ses composantes, pour pouvoir assumer un rôle plus politique, au service de la cité. Les structures de l'ESS, entreprises à finalité démocratique, à utilité sociale et environnementale, peuvent essaimer dans toute la société.
Il est temps que l'ESS joue pleinement son rôle en tant qu'économie de la réconciliation, clé d'une société plus apaisée : réconciliation entre des enjeux, des contraintes, des aspirations et des intérêts divers. Elle doit pour cela prendre conscience de sa capacité d'entraînement et de sa force. Ses acteurs trouveront dans cet ouvrage des raisons de faire des choses plus grandes qu'eux-mêmes.
Au moment où s'ébauchent les grandes redéfinitions et recompositions politiques et où se prépare la bataille décisive de l'élection présidentielle, la revue
PROPOS pour une République écologique est une contribution collective à la recherche d'horizons et de repères nouveaux, en lien avec les mutations du monde. Advenu par crises successives, l'Anthropocène signe l'obsolescence du modèle de développement occidental et invite à la réinvention de la gauche et de l'écologie politique comme des institutions.
Inspirés par les principes porteurs d'émancipation humaine qui ont fondé nos systèmes politiques, sociaux et démocratiques, ces textes cherchent à éclairer la nouvelle relation de solidarité que l'humain doit établir avec son milieu pour garantir la pérennité d'une planète vivable, et donc sa survie, au travers de ce que serait une République écologique.
Les expert·es, universitaires, élu·es éminent·es qui ont participé au premier cycle de séminaires (Esther Benbassa, Rachid Benzine, Nathalie Blanc, Valérie Cabanes, Amélie Canonne, Damien Deville, Guillaume Gontard, Violaine Husson, Caroline Izambert, Rémi Lefebvre, Claire Lejeune, Philippe Meirieu) et à la réflexion parlent d'une révolution d'un genre nouveau qui a déjà commencé et s'interrogent sur les conditions incertaines de son débouché.
Ce recueil invite à revisiter les valeurs d'universalité, de liberté, égalité, fraternité, citoyenneté, de bien public ou d'intérêt général et à remettre dans le débat public les concepts de nation, de propriété, de citoyenneté, de santé, d'éducation ou de territoires à l'aune du respect du vivant.
Ce premier numéro traite prioritairement des questions de société, les suivants seront le fruit de nouveaux cycles de séminaires, où le régalien (institutions, justice, éducation, sécurité, fiscalité, défense) et l'économie seront au coeur des débats.
Un bref manifeste de Yannick Jadot, candidat à la présidentielle, pour nous inviter à reprendre le pouvoir d'agir après des années d'impuissance organisée.
Les précédents gouvernements ont organisé l'impuissance, reprenons le pouvoir d'agir : tel est, en substance, le propos de Yannick Jadot dans ce court manifeste. Impuissance face aux multinationales, face à l'économie... Pouvoir d'agir en se mobilisant dans la rue, en changeant sa consommation, mais aussi par son bulletin de vote.
" Le monde peut et doit être changé, c'est notre affaire à tous ", nous dit le candidat des écologistes à la présidentielle, comme un clin d'œil à la célèbre " Affaire du siècle ", qui a démontré la force la mobilisation collective.
Un livre enthousiasmant, une réponse écologiste aux crises – économique, environnementale et aujourd'hui sanitaire – qui minent le pays.
Quinze ans après l'assassinat d'Anna Politkovskaïa, l'idée continue de flotter qu'en Russie " un bon journaliste est un journaliste mort " et que le paysage médiatique se résume à la propagande d'État. Pourtant, le journalisme existe encore en Russie ! Mais pour combien de temps ?
Harcelés, marginalisés, les journalistes indépendants font face à des pressions sans précédent depuis la chute de l'Union soviétique. Ils restent cependant déterminés à faire leur travail. Qu'ils enquêtent sur la corruption au sommet ou décryptent l'actualité locale à des milliers de kilomètres de Moscou, leur production est d'une richesse, d'une qualité et d'une diversité insoupçonnées.
Ce combat pour la liberté de la presse est raconté ici à travers les portraits de quinze personnalités qui bravent le danger pour faire vivre, aujourd'hui, le journalisme indépendant en Russie. Ces femmes et ces hommes disent leurs craintes, leurs espoirs et le sens de leur démarche. Il est urgent de les écouter.
L'Ukraine est au centre de la nouvelle guerre froide qui s'est installée entre les pays occidentaux et la Russie. En 2013, les Ukrainiens ont conduit une révolution pour se rapprocher de l'Europe. Ils l'ont vite payé par l'annexion de la Crimée, puis par un conflit armé alimenté par la Russie, à l'est
de leur territoire.
Depuis, malgré la guerre qui se prolonge, l'Ukraine tente de se construire un nouveau destin. Quelles sont ses chances d'y arriver ? D'où est venue cette aspiration à s'émanciper ? Comment ce pays s'est-il transformé depuis la révolution du Maïdan ?
Entre enquête et reportage, ce récit revient sur les événements clés de la crise ukrainienne, dont l'auteur a été le témoin. Il dessine le visage d'une nation en train de se réinventer et permet de comprendre ce qui se joue, aujourd'hui, dans ce pays nouveau sur la carte de l'Europe mais dont l'histoire vient de loin.
La pandémie de Covid-19 n'est qu'une des facettes de la crise multidimensionnelle que nous traversons depuis une cinquantaine d'année : crise à la fois financière, économique, sociale et climatique, mais aussi démocratique. Dans ce contexte inédit, face à un système capitaliste à bout de souffle et aux dangers du populisme et des nationalismes, l'économie sociale et solidaire à un rôle clé à jouer : elle est en mesure d'insuffler une véritable transformation de l'économie et de la société, fondée sur les valeurs de solidarité et d'humanité qui lui sont chères.
Cette transformation est déjà à l'oeuvre. À l'échelle locale (de la Scic Ecooparc, qui développe des projets sociaux environnementaux dans les Vosges, à la coopérative d'activités et d'emplois Coopaname, en Île-de-France), nationale (avec le fournisseur d'énergie verte Énercoop), européenne (la fédération de coursiers à vélo CoopCycle) comme internationale (le Forum international de l'ESS), des initiatives citoyennes innovantes se développent pour répondre aux grands défis contemporains. Mais elles doivent aujourd'hui gagner en ampleur, se réformer, trouver plus que jamais les chemins de l'innovation pour ouvrir la voie à un avenir choisi, répondant notamment aux objectifs de développement durable fixés par l'organisation des Nations unies.
Le " monde d'après " annoncé par tant de prophètes pendant le confinement du printemps 2020 existe déjà. Il ne demande qu'à se déployer pour que les innombrables " utopies locales ", porteuses d'une autre manière de produire, de vivre et de consommer, deviennent la norme de l'économie de demain. Ce monde d'après est en grande partie mis en musique par des acteurs de l'économie sociale et solidaire. Cette foule d'initiatives citoyennes défriche les possibles et construit des solutions écologiques et solidaires face aux besoins et aux aspirations des habitants.
Pôles territoriaux de coopération économique, tiers-lieux, revenu de transition écologique, énergies citoyennes, foncières solidaires, mobilités partagées : les expérimentations des associations, coopératives, mutuelles, fondations et autres entreprises sociales se multiplient dans les territoires. Elles ouvrent la voie à une " société post-croissance ", une société où primerait la finalité du bien-vivre.
Un nouveau livre de Noël Mamère et Patrick Farbiaz sur les raisons du phénomène Zemmour.
Éric Zemmour, un homme doublement condamné par la justice pour discrimination raciale et haine religieuse, un polémiste qui révise l'histoire de France pour la faire coller à ses obsessions, un provocateur qui multiplie les sorties de nature raciste, sexiste, homophobe, est donc candidat à l'élection présidentielle de 2022. Au-delà de l'indignation ou de l'effroi légitimes qu'il suscite, une question s'impose : comment en est-on arrivé là ?
Noël Mamère et Patrick Farbiaz, déjà auteurs en 2014 d'un vigoureux
Contre Zemmour, ont décidé de revenir sur " le cas Zemmour " à partir de cette question et de celles qui en découlent : sur quel terreau Éric Zemmour a-t-il prospéré ? De qui sert-il les intérêts ? Comment son ascension a-t-elle été facilitée ? De quelle manière son discours déteint-il sur l'ensemble de la parole politique ? Son pari de la réunion des droites peut-il réussir ? N'est-il qu'un feu de paille ou l'expression d'une régression inquiétante ?
Éric Zemmour arrive à un moment où le fond de l'air n'a jamais été aussi brun, comme l'expliquent les auteurs. Des premières révolutions conservatrices au trumpisme, ils décortiquent les inspirations du candidat d'extrême droite. À ce bric-à-brac idéologique, ils opposent un récit fondé sur le partage et le vivant, le commun et la solidarité, pensé à la fois comme un manuel de résistance et un antidote à ce projet mortifère qui plongerait la France dans le chaos.
Dans un contexte d'accroissement des inégalités et de chômage de masse, les politiques environnementales sont souvent perçues comme des contraintes supplémentaires, quand elles ne sont pas qualifiées de mesures anti-pauvres ou anti-ruralité. Pourtant, il existe un lien étroit entre les injustices sociales et environnementales.
En effet, les données chiffrées sont sans appel : au Nord comme au Sud, les plus riches sont les principaux pollueurs, tandis que les plus modestes sont davantage exposés aux risques et plus vulnérables face aux dégâts occasionnés.
C'est pourquoi la question de la justice sociale doit être mise au cœur des politiques de développement durable. Infrastructures, systèmes de mesure innovants, réformes fiscales... Les solutions et les exemples à suivre ne manquent pas. Seulement, leur mise en œuvre ne se fait pas du jour au lendemain, ni sans résistances, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Inde. Afin d'accompagner et d'accélérer la nécessaire métamorphose de l'État social, l'auteur propose plusieurs pistes concrètes et plaide pour une meilleure articulation des luttes locales et de la coordination internationale.
Ce 4e opus de notre collection " Mondes en transitions ", s'intéresse aux initiatives citoyennes relevant de l'économie sociale et solidaire (ESS) en matière de transition écologique : énergie, transport, logement, etc.
La transition écologique, ce n'est pas seulement des lois, des politiques et de grands sommets internationaux. C'est aussi, en France, une myriade d'initiatives de terrain.
Ici et maintenant, on protège la biodiversité, on rénove des bâtiments, on met en place des mobilités douces, on produit de l'énergie renouvelable, on cultive durable... Tout en créant des emplois dignes et du mieux-être pour la collectivité.
Innovantes et variées, ces activités ont un point commun : elles sont largement portées par des acteurs de l'économie sociale et solidaire. Ancrées dans les territoires et répondant à leurs besoins spécifiques, elles font en sorte que la transition écologique aille de pair avec la lutte contre la précarité et le renforcement du lien social.
Les exemples relatés ici doivent se multiplier et se développer – à côté des politiques impulsées par les acteurs publics – si les humains veulent pouvoir.
Après Vies majuscules (2020), qui donnait la parole à la France des oubliés, ce nouveau livre propose une centaine de récits de vie de jeunes de 13 à 30 ans, entre espoirs, entraves et combats dans un monde secoué par de multiples crises.
Nous leur demandons l'audace... et la prudence. Nous leur parlons croissance... et monde fini. Les enfants de la crise climatique et du délitement social, et désormais de la pandémie mondiale, se sont construits ou éveillés dans un environnement que l'on peut qualifier de chaotique. Leur entrée dans le " monde adulte " est pour le moins heurtée. Mais que veulent-ils nous en dire ? Quelles expériences à partager ? De quelles réalités quotidiennes témoigner ? Et si l'on se taisait un instant pour leur laisser la parole ?
C'est le pari engagé par le média du récit la Zone d'expression prioritaire (ZEP). Pendant huit mois, les journalistes de la ZEP ont accompagné lors d'ateliers d'écriture près de cinq cents jeunes de 13 à 30 ans, partout en France, pour leur proposer de se raconter à travers les thèmes qui irriguent leur vie.
Une centaine de récits donnent ici à lire cet âge des possibles si souvent empêchés, entre espoirs et lucidité. La violence d'un proche ou d'une institution. L'éveil au féminisme ou à l'écologie. La dureté d'un quartier comme sa chaleur. La joie d'entrer dans la vie active ou la difficulté de s'y insérer. La puissance magnifique ou délétère des mondes virtuels et des réseaux sociaux...
Éducation, Santé, Justice, Logement, Travail, Écologie... Autant de " ministères du quotidien " pour abriter ces récits, dont l'ensemble constitue un autoportrait générationnel d'une force inouïe.
Face à la crise de nos systèmes traditionnels et à la précarisation du marché du travail, il devient nécessaire de favoriser des modèles de travail plus durables. L'économie sociale et solidaire (ESS) a toujours été pionnière en la matière. Groupements d'employeurs, coopératives d'activités et d'emplois, Scop et Scic, Territoires zéro chômeur de longue durée, tiers-lieux... L'ESS expérimente, innove, invente des modèles de travail et d'emploi plus protecteurs pour les travailleurs, plus ancrés dans les territoires, plus respectueux de l'humain. À ce titre, elle peut impulser une dynamique de changement inspirante pour l'ensemble de la société.
Comment ces initiatives positives d'ESS peuvent-elles essaimer pour permettre le développement d'un grand nombre d'emplois de qualité dans ou hors salariat : des emplois à la fois porteurs de sens, sécurisés et inscrits dans un collectif de travail, à rebours de la tendance actuelle à l'ubérisation ? Et comment imaginer un modèle de management qui favorise cette organisation épanouissante, loin des systèmes fondés sur la surveillance des salariés et la verticalité? L'auteur avance des pistes à la fois souhaitables et réalistes, en faveur d'une meilleure cohésion de la société, d'une solidarité accrue et du renforcement des liens sociaux.
Face au changement climatique, l'immensité du défi a de quoi susciter la crainte et la paralysie. Ce livre se veut pourtant message d'espoir, en ce qu'il tente de montrer que l'intelligence collective, bien organisée, peut tracer concrètement la voie d'une sortie de crise. Réunissant aussi bien un climatologue, une juriste, un économiste ou un philosophe qu'un auteur de science-fi ction, un vidéaste ou un général d'armée, entre autres, il démontre que chacun, dans sa pratique et sa discipline, détient une partie de la solution. L'une des armes de la transition.
Ce sont donc quatorze experts qui ont accepté, ici, de répondre à un même ensemble de questions. Quelle pierre leur discipline apporte-t-elle à la transition ? Quels concepts ou certitudes ont-ils déjà forgés ? Comment transformer leurs conclusions en politiques publiques ? Quels éléments de programme pourraient ils souffler à un candidat à la présidentielle ? Etc.
En préambule et en pages de fin, deux jeunes activistes ajoutent aux réfléxions de ces contributeurs leur voix de citoyennes engagées pour le climat. Ensemble, loin de la peur et de la résignation, ils et elles ouvrent des pistes pour un futur non seulement vivable, mais enviable.
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Les experts :
Dominique Bourg – philosophe.
Jean Jouzel – climatologue.
Stéphane La Branche – sociologue.
Philippe Descola – anthropologue.
Yves Marignac – ingénieur.
Valérie Cabanes – juriste.
Thibaud Griessinger – neuroscientifique.
Marc Dufumier – agronome.
Alain Grandjean – économiste.
Hervé Kempf – journaliste.
Vincent Verzat – vidéaste.
Jean-Marc Ligny – romancier.
Bastien Alex – géopolitologue.
Emmanuel de Romémont – général 4 étoiles.
À l'époque d'Internet, tout événement dramatique trouve sur les réseaux sociaux des " analystes " expliquant que la version officielle cache des intérêts secrets, selon un plan devant être soigneusement décrypté. " Réveillez-vous, on vous ment ! ", clame Alain Soral devant sa webcam. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les discours complotistes ont proliféré sur la Toile, semant la méfiance envers tout discours officiel et creusant une scission de plus en plus grave au sein de notre société. Se présentant comme " alternatifs ", ils prétendent rétablir une " vérité " dévoyée.
Si le fantasme d'un groupe occulte agissant dans l'ombre pour accomplir un but machiavélique n'est pas nouveau, il est important de connaître les ressorts actuels de ce phénomène. Car ces théories du complot ont remis au goût du jour des discours d'inspiration fasciste et antisémite, leur donnant une coloration " moderne ". Sur fond d'islamophobie et de haine des juifs, elles sont sous-tendues par une idéologie réactionnaire qui se nourrit des problèmes sociopolitiques contemporains.
Poser le bon diagnostic est indispensable car, loin d'être le fait de farfelus ou d'ignorants, le complotisme est le symptôme d'une véritable maladie de société.