Amoureux transi d'une Amérique fantasmée, Hugues Micol poursuit - pour notre plus grand plaisir - sa réapropriation d'une culture populaire qui a bercé sa plus tendre enfance. Après les bandits dans Providence, puis les cowboys dans Whisky, c'est au tour des super héros de passer par la prodigieuse moulinette graphique du Maître. Surgissant des aplats de gouache et d'aquarelle de Hugues Micol, les surhommes se prennent les pieds dans la cape et les corps se déforment jusqu'au baroque dans des représentations captivantes qui oscillent entre hommage et ridicule. À l'image de leur adulateur, les idoles ont mûri et laissent désormais transparaître quelques signes de relâchement. Jouant de la caricature, Micol altère, accentue, exagère, tord la représentation de ces icônes pour mieux s'amuser de leurs particularités. Les aplats de couleurs, caractéristiques de l'esthétique des comic books, s'effacent pour laisser place à l'abstraction et à la spontanéité.
Plongés dans des décors splendides, les super-héros de Hugues Micol se contemplent dans la grandiloquence de leurs imperfections.
En l'an de grâce 2198, Le monde est au bord du chaos. Cela fait plusieurs décennies que tous les enfants qui naissent sont exclusivement de sexe masculin. Pour faire face à cette crise qui menace l'existence même de la France (et par extension les nerfs de la population masculine), le commandement spatial français envoie le lieutenant-colonel Frédéric Vaugirard sur une planète encore inconnue.
Cette dernière pourrait bien abriter une population de créatures femelles dont l'ADN devrait être compatible avec celui de tout bon citoyen français. Vaugirard arrivé à bon port, découvre un monde étrange dont les sublimes habitantes, les Vûlves, menées par la non moins sublime reine BA-BA-OUH, lui font un chaleureux accueil. Leur curiosité est émoustillé et plus encore, car c'est la première fois qu'elles sont confronté à cet animal aussi étrange que légendaire... Un mâle.
Dans un futur proche, la Corse est devenue le paradis d'une poignée de nantis, touristes richissimes, grossiers et exigeants venus des Ailleurs. Le climat de plus en plus détraqué rend les saisons aléatoires, précarisant davantage les locaux contraints d'accepter ce tourisme dévoyé pour survivre. Tout commence lorsqu'Agughia, « anguille » en corse, jeune voleuse débrouillarde et fière dérobe un objet mystérieux transporté par un représentant de Radius, puissant lobby en aménagement du territoire...
John Glanton (1819-1850) est un Texas Ranger pendant la guerre mexicaine déclenchée en 1845 par l'annexion du Texas par les États-Unis. Les États-Unis annexeront aussi les territoires mexicains de la Californie. Pour Ulysse Grant, qui participa à cette guerre, « La rébellion du Sud fut l'avatar de la guerre avec le Mexique. Nations et individus sont punis de leurs transgressions. Nous reçûmes notre châtiment sous la forme de la plus sanguinaire et coûteuse guerre des temps modernes. » Après la guerre, chassé de l'armée pour meurtre, Glanton devient soldat de fortune, un mercenaire à la tête d'un gang particulièrement violent. Il loue ses services à l'état de Chihuahua afin de chasser les Indiens Apaches qui opèrent à la frontière du Mexique mais massacre aussi des Indiens pacifiques pour se faire plus d'argent. Car Glanton est payé au scalp rapporté. Ses massacres bafouent les traités signés entre ces tribus et les États- Unis et oblige l'état de Chihuahua à les déclarer hors-la-loi.
Ils partent vers la Californie où la ruée vers l'or vient de commencer et s'enfoncent de plus en plus dans la violence. Glanton - et sa bande - tombera en 1950 dans une embuscade de la tribu de Quechan qui voulait se venger de leurs exactions.
En se basant sur la vie de John Glanton, Texas Ranger pendant la guerre civile mexicaine puis mercenaire à la tête d'une bande de tueurs d'Indiens payés au scalp, Hugues Micol livre un récit hallucinant de la guerre civile mexicaine du milieu de XIXe siècle. Son dessin, puissant, qui rappelle les gravures de Goya, dépeint l'implacable brutalité d'une époque, loin des clichés du Far west.
Un voyage pictural à dos de cheval, dans les paysages spectaculaires de l'ouest Américain.
Plaines immenses, déserts pourpres et montagnes rocheuses, la géographie si particulière de l'Ouest américain est depuis longtemps un sujet qui inspire les artistes occidentaux. De Sergio Leone à Moebius, l'image de cette région s'est peu à peu construite dans la culture populaire pour devenir le lieu de l'aventure et de la liberté.
Baigné depuis l'enfance dans cette représentation d'une Amérique fantasmée, Hugues Micol livre avec Whisky sa propre vision du Far West. Mélangeant avec subtilité la gouache et l'aquarelle, d'une tache sur la feuille naît petit à petit une montagne, un caillou ou une silhouette. Cette méthode spontanée dans l'élaboration du dessin fait écho à l'allégorie du cow-boy, homme solitaire qui parcourt un paysage en s'affranchissant des frontières et des lois.
Après Providence - où l'action se déroulait à chaque fois dans une pièce - Hugues Micol abandonne ici les espaces cloisonnés pour parcourir un extérieur riche en rocailles et en canyons. Il s'inscrit ainsi dans la tradition du western art, sous-genre de l'art pictural très populaire au milieu du XX e siècle. Pourtant, ce classicisme est ici détourné en faveur d'une approche plus instinctive, offrant au dessin un rendu proche des oeuvres cubistes. Cette douce mélancolie d'une époque est symbolisée par la figure du cow-boy, icône d'un monde qui n'existe plus, sorte de fantôme traversant l'immensité du désert libéré de toutes contraintes.
"Providence" regroupe une cinquantaine de planches, autour d'une certaine idée de l'Amérique, chaque planche ayant pour titre le nom d'une petite ville perdue au fin fond des États-Unis et dont le nom, par ce qu'il évoque ou simplement par sa sonorité, a su inspirer l'auteur. Conçue comme un exercice de style et débutée il y a plus de dix ans, cette série de dessins est faite de variations à partir d'un scénario très simple : un bandit, un policier, de la nourriture.
Des saynètes, toujours composées en intérieur, dans le salon d'un appartement, un bar ou encore une chambre d'hôtel, qui donnent à voir une série de personnages parfois mafieux, parfois décadents, toujours hauts en couleurs. Symbole d'une Amérique moderne et métissée, on retrouve une boîte de pizza ou un flingue, émaillés ici et là, au fil des pages. Le dessin d'Hugues Micol, mélange d'aquarelle et de gouache, fait figure de palimpseste, les couches légères ou opaques se superposant au fil de la construction de ces scènes lumineuses.
Page après page, ces scènes s'assemblent et prennent vie, les personnages s'animent sous nos yeux, nous bousculant et nous éclaboussant au passage.
3, le livre par lequel Hugues Micol avait fait son apprentissage de la bande dessinée, s'ouvrait sur un homme avalant un poisson et s'achevait, au bout de 160 pages d'une poursuite insensée, devant l'encombrant cadavre de Poséidon.
La suite, Séquelles, nous entraînait encore plus loin dans la folie d'un Tokyo factice et décalé, où les monstres se multiplaient à la façon de poupées russes.
Avec Tumultes, les sirènes nymphomanes et les divinités hostiles viennent ravager un monde hésitant entre burlesque et hallucination, pour nous donner l'un des plus beaux ovnis du 9e art.
Hugues Micol bouscule les mythologies et les codes graphiques, son dessin illuminé convoquant, entre divinités et gangsters, les ombres de Jack Kirby et Akira Kurosawa. Puisant sa verve hilarante dans des délires coupables et empoignant sa création à bras le corps, Micol vocifère, s'esclaffe, et éclabousse le lecteur de son talent jubilatoire.
3 était une performance graphique, superbe chorégraphie muette et improvisée.
Séquelles reprenait le même motif en dotant les personnages de la parole et en offrant du sens et de l'humour à cet univers sous acide. Tumultes va plus loin et réussit la prouesse d'emboîter a posteriori chaque détail, transformant ce qui ressemblait à un délire en un récit à la logique implacable. Un coup de maître.
À l'occasion de la sortie de Tumultes, Cornélius propose aux lecteurs une nouvelle édition des deux volumes précédents de la trilogie.
3, le premier volume, a été rebaptisé pour l'occasion Romanji. C'est avec ce manuscrit reçu par la Poste que Cornélius avait découvert Hugues Micol. Initialement publié en 2001 et épuisé depuis quelque temps, le livre fait peau neuve avec une nouvelle couverture (visuel à venir, la couverture ci-dessus étant provisoire).
Séquelles, sa suite parue sept ans plus tard, démontrait la maturité d'Hugues Micol et lui permettait de s'affirmer comme un brillant dialoguiste.
Pour accompagner Tumultes, les deux titres seront réédités avec la même fabrication que la nouveauté : couverture cartonnée avec jaquette américaine, format 17 x 24 cm. Attention, tirage limité à 600 exemplaires !
À l'occasion de la sortie de Tumultes, Cornélius propose aux lecteurs une nouvelle édition des deux volumes précédents de la trilogie.
3, le premier volume, a été rebaptisé pour l'occasion Romanji. C'est avec ce manuscrit reçu par la Poste que Cornélius avait découvert Hugues Micol. Initialement publié en 2001 et épuisé depuis quelque temps, le livre fait peau neuve avec une nouvelle couverture (visuel à venir, la couverture ci-dessus étant provisoire).
Séquelles, sa suite parue sept ans plus tard, démontrait la maturité d'Hugues Micol et lui permettait de s'affirmer comme un brillant dialoguiste.
Pour accompagner Tumultes, les deux titres seront réédités avec la même fabrication que la nouveauté : couverture cartonnée avec jaquette américaine, format 17 x 24 cm. Attention, tirage limité à 600 exemplaires !
Maraki Zatu est une gamine, une gosse de riche, qui vient de perdre son père adoré. Elle devient l'héritière du clan. Au cours d'une chasse organisée par ses trois voisins, des êtres peureux, lâches et vils, vassaux de son défunt père, son destin bascule définitivement. Ishi, Ni, San tuent un molosse qu'ils croient errant. Son aristocrate de maître les provoque en duel pour réparer leur acte. Bien incapables d'un tel acte de bravoure, ils préfèrent le fusiller. Témoin de la scène, Maraki s'enfuie à cheval, coupant court par le lac gelé, mais les glaces cèdent. Toujours aussi courageux, et chacun entrevoyant un intérêt personnel à ce dramatique accident, les trois amis décident de laisser Maraki se noyer. Sa fille disparue, Kajin, la mère n'ayant plus de protecteur est obligée de céder à ses injonctions pressantes et de se remarier avec Ishi. En ami (loyal pour une fois), celui-ci donne la fortune du défunt mari de Kajin à Ni, qui a le don des affaires pour la faire fructifier ; et à San, son statut de général, qui fera de lui le plus valeureux guerrier du pays. Tout va bien donc. Mais voilà, Maraki n'est pas morte ! Elle a été sauvée et recueillie par un vieillard ivrogne et détestable. Ancien Shinobi, il lui enseignera l'art de la guerre, en échange de quoi elle le servira en tout, jusqu'au jour «où décrépit, impotent, douloureux, pourri, puant, il lui donnera l'ordre de le tuer». Et alors, pour la pauvre Maraki qui accepte cette offre qui lui permettra d'assouvir sa soif de vengeance, «aux jours sombres, succèdent les nuits d'enfer : plus vite ! Plus fin ! Plus fort ! Plus haut !... » Des années plus tard, devenue ninja, elle retourne en ville... Pourtant, grâce à l'enseignement du vieux Ukifune, elle est maintenant « à même d'oublier sa haine, sa soif de justice, l'amour de sa mère et toutes les ombres du passé », mais pas cette promesse faite là-bas, au lac de Chambara, à un molosse surgit de nulle part...
La Terre outragée, la Terre brisée, la Terre martyrisée... mais la Terre libérée ?
Jaq dirige l'Agence terrienne et négocie au quotidien avec les extra-terrestres. Son frère Téomas a choisi l'option inverse : depuis les bas-fonds,il fomente une révolution pour chasser l'occupant. Mais les Orts sont-ils si mauvais ? Les intentions des révolutionnaires sont-elles si pures ? Et surtout, quel prix les sapiens auront-ils à payer pour retrouver leur liberté ? Entre complots souterrains et batailles épiques, Micol fait rugir la fureur de la révolution au fil de planches à couper le souffler.
Ce devoir de guerre, tous les hommes sur Terre savent qu'il exige l'unité humaine.
Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de Moz.
Maraki Zatu, une jeune fille de bonne famille part à la chasse avec ses trois voisins, Messieurs, Ishi, Ni et San. Ce sont des êtres lâches, vils et jaloux. Au cours de cette chasse, ils tuent un chien et son maître, un aristocrate. Témoin de la scène, Maraki s'enfuit à cheval. Elle chute au milieu d'un lac. Les trois hommes la laissent pour morte. Chacun y voit un intérêt. L'un se remariera avec sa mère, les deux autres prendront en charge la fortune ou la puissance militaire de son défunt père. Mais ils ignorent que Maraki n'est pas morte et a été recueillie par un vieillard qui, en échange de son assistance, lui apprendra à devenir une guerrière. Des années plus tard, Maraki peut retourner en ville et assouvir sa soif de vengeance.
Espionnage, loufoqueries brûlantes et pains dans la gueule sur fond de guerre froide. Un régal !Rémi l'espion « bien de chez nous » a de quoi être heureux ! Fini le train-train parisien avec les trajets en scooter pourri et les plats tièdes chez la mère Pradier ! C'est maintenant la vie d'espion, la vraie, avec une traque au Costa Negra sur les traces de Kurt Milo, un ancien de l'EER, une organisation nazie chargée de la confiscation des oeuvres d'art juives. Mais lorsqu'on est plutôt coiffé comme Sean Connery version Nom de la Rose que comme 007, il est parfois difficile de rentrer dans certains milieux classieux ou même de séduire des femmes... Heureusement que Rémi est malin comme OSS 11 7 et baraqué comme le Gorille. La baffe et la vanne facile, quoi !Menée par un Hugues Micol en état de grâce, l'ultime épisode d'une série résolument barrée, où les bons mots claquent aussi fort que les rafales de mitraillettes.
Sur fond de Guerre Froide, les enquêtes délirantes d'une barbouze pas comme les autres...
Aaaaah : la vie d'espion... Ses bolides. Ses belles pépées. Ses palaces et ses casinos. Enfin, quand on est au service secret de Sa Majesté peut-être... Parce que quand on est, comme Rémi, barbouze frenchie dans les années 50, le quotidien c'est plutôt scooter, dames pipi et plat du jour chez la Mère Pradier. Mais qu'importe ! Car Rémi, malin comme OSS 117, baraqué comme le Gorille et coiffé comme Sean Connery (celui du Nom de la rose, pas de celui du 007...) n'a pas le temps de s'ennuyer. Lancé sur les traces de Kurt Milo, ancien de l'EER, une organisation nazie chargée de la confiscation des 'uvres d'art juives, notre agent secret va s'envoler pour le Costa Negra. Il tentera de mettre la main sur la légendaire collection Jacobi et ses mystères, ce qui ne sera pas chose aisée. Car entre la CIA, le MI6, des truands patibulaires, une soubrette à moustache et des plantes carnivores, rien ne lui sera épargné ! Entre aventure exotique et délire extatique, bienvenue dans un univers parfaitement loufoque où les bons mots fusent autant que les rafales de mitraillette !
«Maximus Wyld connut son heure de gloire dans le Hollywood des années 1940-50. Métis de descendance noire, chinoise et amérindienne, il fut l'acteur aux mille visages , interprétant essentiellement des rôles «ethniques : chef indien, révolutionnaire mexicain, dandy oriental... Véritable relecture du mythe du cinéma américain par le prisme des minorités, Black-out donne à voir la dimension politique et sociale des productions hollywoodiennes.» Maximus Ohanzee Wildhorse, rebaptisé «Maximus Wyld» par Hollywood, était un comédien talentueux, prisé, admiré. Sa filmographie est une anthologie du cinéma : Vertigo, le Faucon maltais, Sunset Boulevard, la Prisonnière du désert, Rebecca... Visage cuivré, beauté inédite et présence animale, il ouvrit la voie aux stars «de couleur» dans un climat égrégationniste. Après lui, Sydney Poitier, Harry Belafonte, Yul Brynner, ont pu accéder au rang de stars. Son charisme a enflammé le cinéma blanc, l'a dévergondé, fait vaciller son hégémonie raciale. Maximus Wyld était un pionnier. Pourtant, aucun générique ne mentionne son nom. Sur le celluloïd, nulle empreinte de son visage. Maximus le précurseur repose dans le cimetière des amnésies hollywoodiennes. Quel évènement l'a poussé dans les limbes ? Quelle force occulte et supérieure a remisé sa carrière dans un triangle des Bermudes cinématographique ?
Pour éclairer ces quatre siècles mouvementés, Augustin Thierry et Gustav Kossinna mènent l'enquête auprès de quelques personnalités historiques, barbares ou non, et de l'iconographie qui leur est dédiée, pompière ou non. Assez peu politiquement correcte et délicieusement critique à l'encontre de certaines représentations erronées de longue date, cette enquête savante et récréative doit beaucoup aux amicales contributions de Thusnelda, Grégoire de Tours, Childéric 1er, Colomban, Clovis, Venance Fortunat, Henri Pirenne, sans oublier l'animateur des Dossiers de l'écran, Alain Jérôme...
Alors voilà... Hugues Micol est un auteur de bandes dessinées. Un soir, dans une boite de nuit, alors qu'il fait un extra sur le thème des Impressionistes, au milieu des fêtards, il réalise le dessin ultime : un trait nouveau, une piste graphique pleine de promesses, bref, un miracle s'est produit. Il a l'impression que ce dessin marque un tournant dans sa vie d'artiste...
Mais hélas, le temps de prendre un verre pour fêter ça, le dessin a disparu. À côté du chevalet, une plume de cigogne noire. Le lendemain, il se rend chez Santorin Saint Rose, le fameux détective aventurier, afin qu'il retrouve son dessin. Pour Saint Rose et son équipe, pas de doute, l'oiseau est migrateur, il a dû migrer vers le sud, avec escale à Macao. Il faut lever l'ancre sur le champ. Sans plus hésiter, Hugues Micol décide de délaisser le confort de sa table à dessin pour suivre l'enquête qui le mènera à l'autre bout du monde !
Paul Forvolino est un chercheur qui végète dans un grand laboratoire. Il travaille trop, sans la moindre reconnaissance, néglige sa famille, ses amis. Jusqu'au jour où une expérience sur un lichen tourne mal et le contamine. Progressivement, le parasite prend le contrôle, le transforme. Ce qui semble d'abord être une bénédiction devient vite la ruine de sa vie sociale.
Loo Hui Phang, scénariste, réalisatrice et artiste contemporaine, dénonce l'aliénation des sociétés contemporaines ; Hugues Micol utilise une palette rugueuse, qui évoque autant Der Blaue Reiter que Swamp Thing. Avant Vivès, Ruppert et Mulot, les auteurs croisent les mythes de la pop culture avec une critique acide de la société.
L'album, précédemment paru dans la collection "Expresso" des Éditions Dupuis, avait été sélectionné avec pertinence au Festival d'Angoulême 2006. Une nouvelle édition dans le label de prestige "Aire Libre" lui offre une nouvelle vie... Les héros ne meurent jamais !
Renégat (le)Le Renégat est le 2e tome de Bonneval Pacha, une biographie haute en couleur signée Bonneval, un lointain neveu du héros, et Micol.
Du comte de Bonneval, Voltaire disait : « On lui passera tout, parce qu'il était un homme aimable », soulignant ainsi les sentiments ambivalents suscités par cet incroyable personnage, tout autant aimé et admiré que honni ou jalousé par ses contemporains. Un homme du XVIIIe siècle, plein de panache et de fougue, qui vécut passionnément et connut un destin chaotique, épique et tragique d'officier français sous Louis XIV, de général d'infanterie pour l'empire d'Autriche, puis de pacha ottoman à Constantinople.
2e des 4 volets de Bonneval Pacha ; un énorme travail de recherche documentaire et une mise en images somptueuse pour une bande dessinée qui répare les oublis de l'Histoire.
« On lui passa tout, parce qu'il était un homme aimable », disait en son temps Voltaire pour souligner les sentiments ambivalents suscités par le comte de Bonneval, tout autant aimé et admiré que honni ou jalousé par ses contemporains. Un homme du XVIIIe siècle, plein de panache et de fougue, qui vécut passionnément et connut un destin chaotique, épique et tragique d'offi cier français sous Louis XIV, de général d'infanterie pour l'empire d'Autriche, puis de pacha ottoman à Constantinople.
L'Insoumis est le 1er tome de Bonneval pacha, une série que Bonneval et Micol dédient à celui dont Sainte-Beuve disait : « Parmi les personnages du commencement du dix-huitième siècle, il n'en est pas qui ait plus excité la curiosité en son temps. » Bonneval pacha raconte l'histoire d'un libertin, d'un bretteur redoutable, d'un agitateur politique, d'un agent double, d'un apostat changeant de patrie et de religion... le comte de Bonneval. Voici le destin tumultueux, épique et tragique de cet homme du XVIIIe siècle, autant aimé et admiré que honni et jalousé, qui mena trois vies successives : officier français sous Louis XIV, général d'infanterie pour l'empire d'Autriche, puis pacha ottoman à Constantinople. Il y a du baron de Münchausen, du Fanfan la Tulipe, du Casanova, du Rabelais et un quelque chose des contes des Mille et une nuits en lui...
Le livre par lequel hugues micol avait fait son apprentissage de la bande dessinée, s'ouvrait sur un homme avalant un poisson et s'achevait, au bout d'une poursuite insensée, devant l'encombrant cadavre de poséidon.
Depuis, les initiés attendaient, le coeur battant et les mains moites, la suite de cet ovni du 9e art, beau comme la rencontre de ganesh et d'un yakuza sur un étal de poissonnier.
Séquelles nous entraîne encore plus loin dans la folie d'un tôkyô factice et décalé, où les monstres se multiplient à la façon des poupées russes. poissons volants, sirènes nymphomanes, lascars et merlans humains, la marée hésite entre burlesque et hallucination.
Un homme découvre qu'un sixième doigt lui a poussé pendant la nuit. c'est un piège mortel que le karabouchi tend à l'espèce humaine. savants chauves et flics stoïques n'ont plus qu'une heure pour sauver la civilisation...
Tel un torrent déchaîné, séquelles bouscule les mythologies, son dessin illuminé convoquant, entre divinités et gangsters, les ombres de jack kirby et akira kurosawa. puisant sa verve hilarante dans des délires coupables et empoignant sa création à bras le corps, micol vocifère, s'esclaffe, et éclabousse le lecteur de son talent jubilatoire.