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Jean Claude Monod
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La raison et la olère : un hommage philosophico-politique à Jacques Bouveresse
Jean-Claude Monod
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 6 Mai 2022
- 9782021509038
Jacques Bouveresse fut un philosophe en tout point singulier : d'abord connu comme introducteur en France d'une des pensées les plus importantes de l'histoire de la philosophie, celle de Wittgenstein, il a développé une oeuvre qui témoignait d'un tempérament profondément indépendant vis-à-vis des modes intellectuelles, souvent polémique par rapport aux aveuglements idéologiques, aux facilités rhétoriques ou aux faiblesses argumentatives de ce qui était présenté comme la Théorie française.
Jean-Claude Monod a entretenu avec Jacques Bouveresse une longue conversation. La remémoration de ces discussions lui permet de livrer un portrait sensible de l'auteur du Mythe de l'intériorité, en revenant sur ses points d'ancrage et ses combats : son inscription dans la tradition française d'un certain rationalisme ; son ouverture à la philosophie analytique aussi bien qu'à la littérature de langue allemande ; sa critique du journalisme, nourrie par l'exemple du satiriste viennois, Karl Kraus ; sa complicité avec Pierre Bourdieu, qui articulait autrement engagement et rigueur scientifique ; son attachement à l'idée de vérité objective. C'est tout un paysage intellectuel qui est ainsi parcouru, celui de la philosophie française des cinquante dernières années, que Jacques Bouveresse a contribué
à transformer en profondeur.
Jean-Claude Monod est directeur de recherche au CNRS. Spécialiste de philosophie politique et de philosophie allemande, il est notamment l'auteur de Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ? (Seuil, 2012 ; Points, 2017) et L'Art de ne pas être trop gouverné (Seuil, 2019). -
Qu'est ce qu'un chef en démocratie ? politiques du charisme
Jean-Claude Monod
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 4 Octobre 2012
- 9782021091663
Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?
La mystique du chef a participé des pires constructions idéologiques du XXe siècle, et la démocratie reste aujourd'hui la forme de pouvoir qui doit s'approcher autant que possible d'un gouvernement du peuple par lui-même.
Elle semble pourtant, dans les faits, indissociable de modes de délégation et de représentation, et surtout d'une certaine incarnation temporaire de l'autorité et d'un pôle de décision personnelle. Mieux, la tendance contemporaine à la dépossession des peuples de la capacité de décider de leur sort, au profit d'un pouvoir toujours accru des puissances économiques, donne une actualité nouvelle aux inquiétudes de Max Weber sur l'avènement d'une " démocratie acéphale ", peu apte à faire valoir les intérêts des dominés. Mais dans les conditions médiatiques de sélection des leaders politiques que nous connaissons, peut-on penser qu'un renforcement de la démocratie et une défense de la part la plus fragile du peuple passent par l'apparition de personnalités charismatiques, capables de rompre avec les logiques impersonnelles de la bureaucratie et des marchés ?
Ce livre entreprend ainsi d'éclairer la figure problématique – mais peut-être nécessaire – d'un chef en démocratie et tente de définir ce que serait un " charisme démocratique ". À rebours des confusions qui veulent faire du dirigeant démocratique un Père, un Maître ou un Savant, il se risque à imaginer une forme originale de " charisme progressiste ", que seule la démocratie serait à même de promouvoir.
Jean-Claude Monod
Docteur en philosophie, chargé de recherches au CNRS, il enseigne à l'École normale supérieure de Paris. Parmi ses nombreux ouvrages, on trouve Penser l'ennemi, affronter l'exception. Réflexions critiques sur l'actualité de Carl Schmitt (La Découverte, 2006) et Sécularisation et laïcité (PUF, 2007).
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L'art de ne pas être trop gouverné
Jean-Claude Monod
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 10 Octobre 2019
- 9782021428056
À la fin des années 1970, Michel Foucault a avancé le concept de " crise de gouvernementalité " pour approcher des phénomènes où la contestation de certains pouvoirs – religieux, politiques, disciplinaires... –, d'abord localisée, s'est élargie pour mettre en question un dispositif général de gouvernement, un ensemble de relations de pouvoir. Chaque fois s'y exprime quelque chose comme : " nous ne voulons plus être gouvernés ainsi ".
C'est l'une des ambitions de cet essai que de montrer la fécondité de ce concept pour éclairer des révoltes passées et présentes, pour compliquer et compléter les perspectives centrées sur la seule lutte des classes et celles qui se sont attachées à la construction de la démocratie, à la dynamique égalitaire et à l'institutionnalisation de ses formes. Il s'agit aussi de poser un diagnostic sur la crise actuelle de l'État néo-libéral, au sein duquel démocratie et libéralisme tendent à se dissocier et dont la vision de l'économie renvoie les dégâts sociaux et écologiques au rang d'externalités négatives.
Il s'agit enfin et peut-être surtout de penser " un art de ne pas être trop gouverné " qui ne serve pas d'auxiliaire involontaire aux formes de dérégulation économique et de dévastation écologique, mais s'articule à un souci ici thématisé comme celui de " l'usufruit du monde ".
Directeur de recherche au CNRS, Jean-Claude Monod enseigne à l'École normale supérieure de Paris. Il a notamment publié Penser l'ennemi, affronter l'exception. Réflexions critiques sur l'actualité de Carl Schmitt (La Découverte, 2006 ; Poche, 2016), Sécularisation et laïcité (PUF, 2007) et Qu'est-ce qu'un chef en démocratie (Le Seuil, 2012 ; Points, 2017).
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Les premiers champs d'intérêt de Michel Foucault - la folie, la naissance de l'asile, et de la clinique - peuvent paraître bien éloignés du droit. Pourtant, l'étude des institutions qui, de l'hôpital général à la prison, ont « traité » malades et miséreux, fous et débauchés, vagabonds et délinquants, conduit à réinterpréter ces gestes dont l'habitude nous a fait oublier l'étrangeté : enfermer pour enfermer pour guérir, discipliner pour intégrer, exclure pour inclure...
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écrire ; à l'heure du tout message
Jean-Claude Monod
- Flammarion
- Sens propre
- 10 Avril 2013
- 9782081299092
Répondre à des mails, envoyer des textos, lire des tweets : quel temps consacrons-nous à ces activités qui ont envahi notre quotidien et notre vocabulaire ? Une frénésie des messages a gagné nos sociétés. Cette forme d'écriture prolifère, elle devient même compulsive. Les messages ne nous font plus gagner du temps, ils sont devenus un passe-temps essentiel. Sommes-nous tombés sous leur empire ? L'auteur tente de comprendre cette évolution. Il se souvient des messagers passés, de l'apôtre Paul au facteur des chemins de campagne. Il évoque ces « billets » et « pneumatiques » qui ont préparé les SMS. Il analyse les effets de ce tout-message dans nos activités intellectuelles et sociales, nos relations, l'organisation de nos pouvoirs et de nos savoirs. Il se demande enfin ce que veut dire, dans ce nouvel espace, s'adresser à autrui.