« Je souffre d'un désordre. Non d'un trouble ni d'un manque, encore moins d'un handicap. Pour moi, c'est un désordre. J'aime bien ce mot. Il représente un bazar où peu de choses manqueraient et qui n'aurait pas un besoin implacable d'être rangé. C'est ma boîte à couture, avec ses aiguilles, ses pelotes de fils, son découd-vite, ses canettes, son mètre-ruban, des plumes, deux ou trois bouts de ruban souvenir, et je m'amuse à le cartographier. »
Née à Roubaix dans une famille nombreuse d'origine algérienne, Zaïa est frappée dès l'enfance d'un mal auquel, pendant longtemps, elle ne pourra pas donner de nom et qu'elle dissimulera comme une honte : la dyslexie.
À l'école, malgré ses efforts, elle ne parvient pas à lire, encore moins à écrire. Les adultes qui l'entourent la tournent en ridicule et l'accusent de paresse. Zaïa apprend alors à dissimuler, à tricher, à se jouer des contraintes, faisant preuve d'une intelligence qui, si elle ne prend pas une forme ordinaire, est incontestablement aiguisée.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Zaïa quitte le système scolaire sans savoir ni lire ni écrire. Pour trouver un travail, elle doit de nouveau user de persévérance, de ruse et de toutes les ressources de son intelligence. Avide de liberté, elle quitte le foyer familial, mais le chemin vers la véritable liberté sera long. Elle découvrira sa voie à travers la sophrologie, accédera enfin à la lecture et, surtout, s'acceptera elle-même, forte d'une stupéfiante intelligence émoti
« J'ai décidé de placer ma vie sous les bannières de l'honnêteté, de laloyauté et de l'intégrité. [.....] Or, pour concevoir un enfant, j'ai dû apprendreà simuler et à avancer "hors des clous". »
Un mari, des enfants, c'est ainsi que Rosine imaginait sa vie... avant qu'elle ne rencontre Nathalie. Ensemble, elles font le tour du monde, tombent amoureuses et, en dépit de tous les préjugés, décident d'assumer leur histoire. Dès lors, le chemin vers la maternité n'est plus le même. Il faut d'abord « s'autoriser » à faire un enfant ; ensuite se tourner vers l'étranger car, en France, les couples de femmes sont exclus de la procréation médicalement assistée (PMA).
Éprouvant pour n'importe quels futurs parents, le parcours de PMA de Rosine et Nathalie prend le visage de l'illégalité et s'alourdit de difficultés supplémentaires. À elles de dénicher des appuis dans le corps médical pour se faire prescrire les examens requis, d'adapter leur agenda aux allers-retours à Barcelone, de trouver les ressources psychologiques et financières qu'implique cette bataille. Et, une fois l'enfant né, un nouveau combat commence pour faire reconnaître les droits de la mère qui ne l'a pas porté. Épreuve aussi aberrantequ'humiliante.
Rosine Maiolo raconte toutes les embûches qui ont entravé son désir de maternité et déplore, loin de tout militantisme, les situations désespérées auxquelles conduit le retard de la France. Confiante et désireuse d'inviter chacun de nous à faire connaissance avec une famille homoparentale, elle veut croire que la révision des lois de bioéthique aboutira prochainement à « la PMA pour toutes », afin que plus aucune Française n'ait à souffrir d'être une maman hors-la-loi.
Le 29 mai 2018, Jean-Luc Romero-Michel, alors en déplacement, est alerté par un ami : son mari, Christophe, a disparu. Attendu au matin sur un salon dans le cadre de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dont il est le secrétaire général, il ne s'est pas présenté et ne répond pas au téléphone. Ce n'est que quelques heures plus tard que, convoqué au commissariat, Jean-Luc apprendra sa mort.
Passés la brutalité et le choc inouïs de la nouvelle, il lui sera révélé les circonstances de son décès, survenu lors d'une prise mortelle de drogues de synthèse. Pour Jean-Luc, c'est la stupeur, mêlée à un chagrin et une douleur sans nom.
Comment accepter et survivre à l'inacceptable ?
Adressée à Christophe, cette longue lettre rédigée sous forme de journal est d'abord une histoire d'amour - un amour non conventionnel ; qui s'impose peu à peu comme une évidence. Un amour fait de voyages, de passions, de combats communs et d'un mariage le 27 septembre 2013. Mais c'est aussi une histoire de deuil, de douleur et de résilience ; l'histoire d'un homme confronté à l'horreur et à l'indignité et qui pousse un cri d'alerte face au mutisme des pouvoirs publics sur l'explosion de ces drogues qui causent des ravages parmi les jeunes et dans le milieu de la nuit.
« Léo, écrire, c'est poser des mots sur nos maux, c'est dessiner d'une jolie plume toutes les lettres qui composent ton existence, c'est pleurer ton absence mais aussi chanter ton passage sur terre, c'est transmettre la leçon de vie que tu nous donnes depuis ton envol. »
Le 26 mars 2018, Léo, petit garçon de quatre mois et demi en excellente santé, est retrouvé sans vie chez son assistante maternelle. La respiration obstruée, Léo s'est retrouvé dans ce qu'on appelle un confinement respiratoire. Il est mort asphyxié. Pour Julie et Charles, ses jeunes parents, le cauchemar commence. Car au-delà du deuil sans nom, une question demeure : comment cela a-t-il pu se produire ?
La mort inattendue du nourrisson (MIN), plus souvent résumée à la mort subite du nourrisson (MSN), touche près de 450 enfants en France chaque année. La MIN englobe les trois morts brutales des enfants de moins de 2 ans, qui arrivent le plus souvent durant le sommeil. En retraçant l'histoire de son « petit astronaute parti pour une mission sans retour », Julie Pestana Artero entend sensibiliser les pouvoirs publics et les jeunes parents sur la sécurité et la protection des tout-petits.
Comment survivre à la mort de son enfant ? À cette question sans réponse, Julie Pestana Artero signe une déclaration d'amour inconditionnel d'une mère à son fils.
"Pendant longtemps, j'ai cru que tout le monde fonctionnait comme moi. J'avais l'assurance de penser que ce que je ressentais était partagé par tous, sans distinction ; que mes intuitions étaient aussi celles des autres, que ma façon de vivre et de ressentir mes émotions vous étaient familières. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que tout cela était faux !"
Comprendre plus vite que la moyenne, mais décortiquer, réfléchir jusqu'à épuisement ; ressentir certaines émotions à un point inimaginable tout en passant à côté des codes sociaux les plus élémentaires ; se sentir constamment en décalage sans savoir pourquoi, mais capter intuitivement ce qui ne se dit ou ne se voit pas... Bienvenue dans la famille des adultes dits "précoces", "surdoués", Haut Potentiel Intellectuel (HPI), ou encore zèbres.
2 % de la population aurait ainsi un fonctionnement atypique. Un handicap invisible, souvent mal vécu car suscitant méfiance, envie, jalousie parfois. Sans manquer de courage, Elina Nobelen fait le récit d'une réalité bien éloignée d'une prétendue supériorité intellectuelle. Comment vit-on avec une telle acuité sensitive et émotionnelle ? Comment se faire des amis ou se lancer dans une relation amoureuse lorsque tout est sujet à analyse ? Comment gérer son hypersensibilité dans le cadre professionnel ? Comment trouver sa place lorsque l'on porte un masque conforme à ce que la société attend de vous ?
Un témoignage pudique, exigeant, pour qu'enfin la complexité de ces enfants et adultes au fonctionnement si particulier soit reconnue et fasse l'objet d'une compréhension de tout un chacun.
Petite fille, c'est à l'école que Morgane découvre la musique lorsque sa classe de maternelle est choisie pour expérimenter une nouvelle forme d'apprentissage musical. C'est plus précisément sa rencontre avec la clarinette qui fera d'elle une véritable musicienne.
Après le bac, direction Paris où elle intègre le Conservatoire. Commence alors sa vie de musicienne professionnelle au sein de prestigieux orchestres symphoniques. Comment s'imposer quand on est une femme dans ce milieu d'hommes, profondément misogyne ?
À 25 ans, un pneumothorax stoppe net sa trajectoire fulgurante. Morgane perd le souffle, mais pas sa passion, ni l'obstination et la curiosité, qui lui feront trouver un second souffle. Elle s'engage aujourd'hui pour permettre aux enfants d'accéder à la musique, dès le plus jeune âge, dans tous les milieux, toujours dans « l'art de prendre soin de l'épanouissement des enfants ».
Le récit tendre et profond d'une enfant musicienne, vibrante ode à l'éducation artistique.
Pourquoi un romancier de droite s'engage-t-il parfois au côté de la gauche dans les grands combats politiques des années 1930 aux années 1950 ? La Guerre d'Espagne, la Résistance, la Guerre d'Algérie sont autant d'occassions pour Mauriac de développer une éthique politique que distilleront par fragments les fameux Bloc-notes. A l'heure où une vaste révèle des pans ignorés de sa personnalité, une synthèse de sa pensée politique restait à faire.
Quel avenir pour les jeunes placés en foyer et les jeunes de cité ?
Après quatorze années passées entre les mains de l'Aide sociale à l'enfance, Adrien se retrouve livré à lui-même à sa majorité. Une fois obtenu son bac pro, il doit se lancer seul dans la vie active.
Ses premiers pas le conduiront vers une banlieue du sud de la France. Il y découvre ses nouvelles conditions de vie - gérer un budget, s'occuper du quotidien, première expérience professionnelle - en même temps que la vie de cité, où règnent chômage, insécurité, trafics, règlements de comptes et radicalisation. De rencontres en discussions, Adrien se rapproche peu à peu de ces jeunes fracassés. Sans repères ni famille, il côtoie l'extrême violence de certaines banlieues, territoires gangrénés que la République a désertés.
Face à l'inertie des pouvoirs publics, où trouver la force de ne pas sombrer ?
Jeune placé, adolescent au parcours chaotique, puis banlieusard - comment faire mentir les statistiques qui vous collent à la peau ? Comment arracher l'étiquette que la société vous impose ?
Entre lutte et résilience, le récit choc d'une jeunesse en perdition.
« Le plus dur des combats est celui que l'on doit mener contre soi-même. »
Née en pleine brousse au Sénégal, Saly arrive en France avec sa famille à l'âge de quatre ans, dans la cité Beauval, à Meaux, réputée comme l'une des plus difficiles du pays. Elle y vit une enfance heureuse, insouciante, entre les copines, le quartier et les autres familles de la cité qui forment une communauté d'entraide et de solidarité.
Au son des grands frères, la jeune fille se rêve chanteuse de rap. Nous sommes alors dans les années 90. Avec le film de Jean-François Richer, "Ma 6-T va crack-er", tourné à Beauval, le pays découvre la banlieue et sa jeunesse, coincée entre une France qui ne s'est pas encore découverte black-blanc-beur et, pour certains venus de l'immigration, le poids de traditions parfois barbares. C'est le cas de Saly, qui grandit au sein d'un foyer polygame et découvre qu'elle a été excisée alors qu'elle n'était qu'un bébé. Le choc de cette découverte et le traumatisme lié à la mutilation auront de lourdes conséquences.
Contrainte à un mariage forcé à 15 ans, c'est également à elle, aînée de la fratrie, qu'incombe le devoir de veiller sur ses frères lorsque sa mère se trouvera en difficulté. Face à la pression familiale, seules les études pourront lui assurer la liberté.
Comment fait-on pour ne pas renoncer à ses rêves ?
Lorsque l'avenir semble tracé d'avance, où trouver le courage de lutter ?
Symbole de ces nouvelles générations riches du meilleur de chaque culture, Saly
En octobre 2011, des policiers lyonnais et grenoblois, dont le commissaire de police Christophe Gavat, alors chef de la PJ de Grenoble, sont placés en garde à vue pendant 4 jours et mis en examen pour «association de malfaiteurs», «trafic de stupéfiants», «détournement de scellés» et «vol en réunion», dans le cadre de l'affaire Neyret.
« Il y a 14 ans, je suis morte.
La violence, les humiliations, les maux et les mots m'ont détruite.
La honte et la culpabilité m'ont réduite au silence.
À présent, je vous livre mon lourd secret : l'histoire de cette mort méticuleusement orchestrée à huis clos. Je vous décris le cycle de la violence que j'ai subi : la lune de miel ; puis la tension, la violence physique ou psychologique, la culpabilité ; et enfin la lune de miel, à nouveau. Ce mécanisme qui retient la victime, qui lui fait espérer des jours meilleurs, un avenir radieux et heureux. Cette spirale infernale dans laquelle j'ai sombré et que j'ai réussi à briser en partie grâce à cette comptine. »
Julie et son mari ont désiré, attendu et aimé leur premier enfant. Jusqu'au jour où le diagnostic tombe : le petit Théo a fait une hémorragie cérébrale à sept mois de grossesse Tout bascule.
L'interruption médicale de grossesse (IMG) peut être réalisée à tout moment de la grossesse et jusqu'à la fin, en cas de maladie incurable. Julie nous fait vivre le doute auquel les couples sont confrontés : est-ce la meilleure décision pour ce bébé et pour nous ? N'y a-t-il vraiment aucun espoir d'amélioration, ni de traitement ? Une fois la décision prise, comment supporter ces jours passés à sentir son bébé bouger, alors que son décès est déjà programmé ? Puis arrive le jour de l'accouchement, où se mêlent la naissance et la mort. Et après ?
Un témoignage pour briser les tabous qui peuvent encore exister, afin d'aider les parents et leur redonner espoir.
Qu'est-ce qu'être féministe aujourd'hui ? Les inégalités entre les hommes et les femmes sont-elles résolues ? L'arrivée des générations Y et Z annonce peut-être une évolution sensible des mentalités.
Nourri des références culturelles de ces dix dernières années, cet ouvrage dresse l'état des lieux et présente une radiographie complète et détaillée d'une société que l'on espère en pleine mutation.
Comment concilier exigence d'organisation et pratiques religieuses, telles que la prière, le jeûne du Ramadan, le port du voile ou la demande de nourriture halal à la cantine, sans remettre en question les principes fondamentaux de la laïcité et de la neutralité de l'Etat ? Quels sont les cadres légaux et juridiques qui structurent la pratique religieuse, ou précisent les contours de la discrimination à son endroit ?
Si l'approche économique de la crise est celle des politiques, des chefs d'entreprises, des journalistes, et sature la sphère médiatique, est-elle véritablement celle des Français dans leur plus grand nombre ? Pendant un an, François Miquet-Marty a sillonné la France pour recueillir, dans leur intimité, la parole de femmes et d'hommes de tous horizons.
Compagne de détenue à vingt ans à peine, la jeune femme s'est retrouvée très vite prisonnière d'un engrenage : la clandestinité, la prison, la soumission. Elle se mariera au parloir à deux reprises et sera forcée de repartir à zéro après les saisies effectuées lors des perquisitions. Comment les rencontres influencent-elles le cours d'une vie? Pourquoi reste-t-on en couple avec un voyou?
Le droit de mourir dans la dignité: c'est le combat d'une vie, celui de Jean-Luc Romero. Dans ce livre d'entretien, il revient sur les raisons de son engagement, détaille ses idées, explique ses positions, propose des solutions et compare la situation de la France à celles de ses voisins, notamment le Benelux, où l'euthanasie est légalisée depuis plusieurs années.
La vie de Benjamin a basculé, comme celle de beaucoup d'autres, le 13 novembre 2015. Il se trouve ce soir-là au Bataclan avec son épouse. Miraculeusement sortis vivants, ils vont voir l'équilibre de leur existence vaciller peu à peu tandis que la réalité les rattrape. Les actions terroristes pullulent à travers le monde ; le quotidien réveille les blessures invisibles. Benjamin perd le contrôle.
Comment recoudre une vie déchirée par les attentats ? Comment affronter le retour à une existence normale lorsqu'on est tous les jours confronté à l'actualité meurtrière des quatre coins de la planète ?
Accompagné de différents experts - Marc Crépon, philosophe ; David Le Breton, sociologue ; Philippe Manoeuvre, journaliste ; Isabelle Mansuy, neuroépigénéticienne ; Rina Nathan, psychologue et psychothérapeute ; Maureen Roussel, fondatrice de Life for Paris - et de Célia, son épouse, Benjamin Vial signe un récit aux solutions multiples, hommage aux vies qui font société et refusent les actes de barbarie.
« Au-delà des témoignages recueillis dans les heures et les jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015, il fallait espérer que vienne le temps d'un récit qui serait à la fois celui d'une destruction et d'une reconstruction. Les "Fragments post-traumatiques" de Benjamin Vial s'inscrivent entre les deux. » (Marc Crépon)
« Je répète bien souvent que la plupart des affaires des procès d'assises recèlent toutes les composantes de la tragédie. Les actes les plus désespérés reproduisent l'histoire des amours interdites, des haines qui consument, des trahisons, délations, mensonges et lâchetés qui font l'irréparable. Parfois, au plus noir de la nuit, se dessine en clair-obscur le profil du héros, un éclat de soleil qui déguise les ombres en personnages de roman, quand le courage et la dignité pétris de souffrance transforment le passage à l'acte criminel en chemin vers la transcendance.
Un jour, dans le prétoire, j'ai rencontré une femme. C'est son histoire que je vous conte aujourd'hui. »
Peut-on tuer son père ?
Tragédie contemporaine, récit d'un parricide - Luc Frémiot nous fait revivre une affaire hors norme. Un livre fascinant, inspiré d'une histoire tristement réelle, porté par un souffle romanesque qui nous entraîne fatalement jusqu'au dénouement final.
Née le 7 septembre 1968 à Carcassonne, Aude a vécu avec ses parents jusqu'à ses 6 ans et demi - âge auquel elle sera arrachée à sa mère et confiée à une famille inconnue, les Rouairia, auprès de qui elle restera deux ans avant d'être placée dans une famille d'accueil.
Lorsque, à 18 ans, elle accède à son dossier, elle est stupéfaite : son acte d'état civil indique qu'elle est véritablement la fille des Rouairia. Comment cela est-il possible ? Il lui faudra plus de trente ans d'investigations pour connaître la vérité : son acte d'état civil a été falsifié et, à ce jour, l'identité qu'elle porte n'existe pas. Sa véritable identité lui a été volée et tout a été mis en oeuvre pour étouffer l'affaire. La quasi-intégralité des pièces de son dossier sont fausses. Pire : l'hôpital où elle est née lui refuse l'accès à son registre de naissance.
Qui sont ses parents, dont elle n'a que quelques souvenirs ? Pourquoi avoir effacé toute trace de son existence ? Et, surtout, pourquoi aucune de ses démarches n'a-t-elle abouti ? Qui avait ainsi intérêt à la faire disparaître ? Face à l'invraisemblable silence que lui ont opposé les différentes administrations auxquelles elle a eu affaire, Aude n'a cessé de se battre. Elle livre aujourd'hui ce récit, comme un appel à la vérité, dans l'espoir de retrouver sa mère et d'aider les victimes de toutes ces pratiques frauduleuses.
Aussi loin que remontent ses souvenirs, Plana a toujours vu sa mère vivre à cent à l'heure. Ainsi s'égrènent les scènes, prémices de la folie à venir mais qui, sous le regard d'une fille qui n'a jamais cessé d'aimer cette mère excentrique, donnent la mesure de toute sa fantaisie et sa liberté. Des amours contrariées, la perte de son travail, l'ennui, la dépression qui affleure, l'alcool et les médicaments auront peu à peu raison de cette femme intelligente et sensible, véritable héroïne romanesque. À la suite d'une crise de folie, elle est internée. Suivront des années entre la rue, les foyers et l'hôpital, de Paris à Évreux, jusqu'à l'arrêt cardiaque qui l'emportera en 2015.
D'une mère originale à une mère marginale, il n'y a qu'un pas, que Plana a décidé de ne pas franchir. Elle livre un récit intime et drôle, qui traduit toute la complexité des sentiments éprouvés - honte, culpabilité, tendresse, pardon - et sonne avant tout comme une vibrante déclaration d'amour.
Si l'allongement de la vie et la hausse du nombre de personnes âgées en France sont des données connues, toutes sortes d'idées reçues sur les seniors persistent: déficit du financement des retraites, dépendance des plus âgés, coût de la prise en charge...Dans ce petit ouvrage clair et didactique, Serge Guérin décrypte 10 lieux communs sur cette "Silver Génération". Loin d'être synonyme de déclin, elle est la porte d'entrée de la modernité et du renouveau.
Abusée toute son enfance par son père qui lui fait jurer de garder le secret, Léa trouve refuge dans la musique. À vingt-sept ans, elle parle enfin. Dans l'espoir de protéger d'autres jeunes victimes, sa mère adresse une lettre au procureur de la République pour dénoncer les agissements de son ex-mari. Au terme de deux procès éprouvants, il est condamné à douze ans de prison.
De´bute´e en 2008, cette enque^te sociologique sur le « voile inte´gral » est une premie`re en France. Qu'est-ce que le niqa^b ? Son usage est-il prescrit par la religion musulmane ? Qui sont les femmes qui l'adoptent ? Sont-elles re´ellement manipule´es ? Quels facteurs sociaux et individuels motivent cette pratique qui de´chai^ne toutes les passions en Occident ? Pour le savoir, Maryam Borghe´e s'est entretenue avec une trentaine de fide`les, dont une majorite´ de converties.