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Ciment M
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« Ces entretiens réalisés dans les années 1970 avec deux des plus grands cinéastes américains de leur génération m'ont toujours semblé pouvoir être lus "en miroir" tant les destinées parallèles de ces metteurs en scène offrent des points de convergence et de divergences.
Kazan et Losey étaient nés la même année, en 1909, de milieux on ne peut plus différents. Leurs origines respectives, la minorité grecque de Turquie et le monde des tapis pour l'un, une vieille famille patricienne et protestante pour l'autre expliquent en partie les choix qu'ils firent à l'époque de la Liste noire, désir d'intégration sociale pour Kazan, affirmation de valeurs de la Constitution pour Losey. Ils firent tous deux des études dans les universités les plus huppées de la côte Est, Yale et Harvard, entrèrent au parti communiste, et remportèrent leurs premiers succès artistiques avec des mises en scène théâtrales dans les années 1930. Leurs premiers films sont marqués par leurs engagements social et politique qui dataient du New Deal avant qu'ils ne s'orientent vers un cinéma qui fait davantage de place aux ambiguïtés et à la complexité de l'âme humaine. Ils se retrouveront ainsi tous deux à collaborer avec Tennessee Williams et Harold Pinter. Kazan signa son dernier grand succès critique, America America, l'année, ou presque, où Losey connaissait sa première consécration internationale avec The Servant. Et bien sûr la ligne de partage fut tracée par la chasse aux sorcières, avec les dénonciations de l'un et l'exil de l'autre en Europe.
Leurs vies ne se sont plus jamais croisées, sauf lorsque Losey, président du jury à Cannes en 1972, ne fut pas pour rien dans la décision d'écarter du palmarès Les Visiteurs admiré du jury, bien qu'il en trouvât la réalisation remarquable. » Michel Ciment www.franceculture.com www.kiosque.radiofrance.fr -
Cette anthologie d'entretiens avec trente cinéastes américains, des plus célèbres à ceux qui méritent d'être découverts, couvre plus de quarante ans, période d'une véritable renaissance après l'effondrement du système des studios. Dans les années 1970, les films de Coppola, Scorsese, Cimino, Lucas, Rafelson, bousculent par leur nouveauté le classicisme hollywoodien. Puis, les postmodernes des années 1980, David Lynch, les frères Coen, Soderbergh, Tim Burton suivis de Tarantino, se démarquent encore plus de la tradition. Aujourd'hui, les artisans du renouveau doivent batailler ferme pour imposer leur vision dans un contexte devenu conservateur. Les réalisateurs se confient à Michel Ciment en autant de propos révélateurs sur leur vie, le style de leurs films, leur méthode de travail. Ils peuvent évoquer aussi bien la guerre du Vietnam (Cimino, Coppola, Kubrick, Stone) que le rôle du Festival de Sundance dans l'émergence d'un nouveau cinéma, tel comédien qu'ils sont plusieurs à avoir dirigé, ou encore les nouvelles technologies. Ainsi, des fils se croisent, des témoignages se font écho, qu'un riche index permet de retrouver, éclairant l'étonnante richesse du cinéma outre-Atlantique. Michel Ciment, membre du comité de rédaction et coordinateur de la revue Positif, participe au Masque et la Plume depuis 1970. Producteur de Projection privée à France Culture et auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma dont Le Dossier Rosi (prix Armand-Tallier), Kubrick, Kazan-Losey : entretiens, Boorman : un visionnaire en son temps (prix du British Film Institut), Schatzberg : de la photo au cinéma, Petite planète cinématographique et Jane Campion par Jane Campion. Il a participé à une trentaine de jurys dont ceux de Cannes, Berlin, Venise et Locarno. Coauteur de trois portraits filmés d'Elia Kazan, Billy Wilder et Joseph L Mankiewicz, il est président d'honneur de la Fédération internationale de la presse cinématographique et maître de conférence émérite en civilisation américaine à Paris 7.
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Fritz Lang : le meurtre et la loi
Michel Ciment
- GALLIMARD
- Decouvertes Gallimard
- 6 Novembre 2003
- 9782070532636
Fritz lang est, avec griffith, chaplin, feuillade, dreyer et von stroheim, l'un des pionniers qui ont fondé le cinéma comme art.
Il est aussi le premier des modernes, influençant directement ses contemporains eisenstein qui admire le montage des mabuse, buñuel qui trouve sa vocation en voyant les trois lumières, hitchcock qui découvre dans ses films les règles du suspense. de l'allemagne de weimar à la montée du nazisme, de la dépression en amérique à la deuxième guerre mondiale, l'oeuvre de lang est, en quarante films, le sismographe des grands bouleversements du xxe siècle.
Elle est aussi en rapport étroit avec les esthétiques de son temps, de l'expressionnisme, pour les années 1920, au réalisme du cinéma parlant de m. et à la stylisation des grands films criminels de la période hollywoodienne. michel ciment analyse le parcours riche et chaotique de ce cinéaste perfectionniste qui, avant tout autre, a pressenti le rôle à venir de l'image et des médias, tout en s'interrogeant sur l'homme face à son destin, sur la loi et la justice.
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Cette petite planète cinématographique est le récit d'une aventure critique de quarante ans, de voyages, de découvertes, de dialogues avec une cinquantaine de réalisateurs : des plus grands (Fellini, Bresson, Cassavetes, Tarkovski) à des débutants prometteurs (Lars von Trier, Peter Greenaway, Jane Campion, Wim Wenders, ou encore Nuri Bilge Ceylan, couronné à Cannes par le Grand Prix du Jury 2003 pour Uzak). Chaque entretien, publié dans sa première version dans la revue Positif, sera précédé d'une introduction à la fois historique et personnelle retraçant les circonstances d'une rencontre et les raisons d'une admiration.
Nous conviant à une passionnante pérégrination, des Philippines à la Corée, de la Norvège au Portugal, du Brésil à la Géorgie, Michel Ciment voudrait faire comprendre l'extraordinaire foisonnement de la modernité cinématographique qu'il a accompagné depuis les années 1960 comme interlocuteur et témoin. Et nous faire partager son amour du cinéma, dans toute sa diversité. -
100 cases de maîtres ; un art graphique, la bande dessinée
Gilles Ciment, Thierry Groensteen
- La Martiniere
- 4 Novembre 2010
- 9782732441405
- Voici enfin un livre de référence sur le dessin de bande dessinée, Cases de maîtres, un art graphique : la bande dessinée est l'encyclopédie qui manquait au 9e art.Tout au long d'une sélection internationale de 100 dessinateurs, deux personnalités du monde de la BD, Gilles Ciment, directeur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême et Thierry Groensteen, grand théoricien de la BD et leurs rédacteurs, présentent, analysent et contextualisent une case de chaque dessinateur. 100 cases parmi les plus abouties du genre nous sont présentées, parfois connues ou inconnues, dans l'optique de rappeler que le dessinateur de BD est un artiste qui sait se hisser au rang de maître.D'un format exceptionnel, ce livre d'art met en valeur le dessin de bande dessinée, et l'érige tel un des arts majeurs de notre siècle.
- Après avoir fondé la Bibliothèque du cinéma à Paris, oeuvré au projet de la Bibliothèque nationale de France, été directeur général adjoint du groupe MK2, produit des films chinois, édité une prestigieuse collection de DVD, Gilles Ciment dirige depuis 2007 la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême.Né en 1962 à Paris, il mène depuis vingt-cinq ans ans une réflexion sur la bande dessinée, qui l'a conduit à collaborer à de nombreuses publications critiques ou historiques (notamment Les Cahiers de la bande dessinée et Neuvième Art), à enseigner l'esthétique de la bande dessinée à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, à devenir membre de l'OuBaPo et à présider la Maison des Auteurs. Il a également dirigé plusieurs livres, notamment Cinéma et bande dessinée et L'Histoire par la bande, collaboré à divers ouvrages dont Animaux en cases, Little Nemo au pays de Winsor McCay, Chefs d'oeuvres du 9ème Art, La Transécriture, Les Maîtres de la bande dessinée européenne, Les Musées imaginaires de la bande dessinée, La Bande dessinée, bien ou mal culturel ?... et assuré le commissariat de plusieurs expositions.Thierry Groensteen est essayiste, directeur de collection chez Actes Sud et intervenant régulier à l'École européenne supérieure de l'Image (Angoulême).Né en 1957 à Bruxelles, il réside en Charente depuis 1989.Docteur en Lettres modernes, il a dirigé les Cahiers de la bande dessinée dans les années 1980 et le Musée de la bande dessinée de 1993 à 2001, pour lequel il a fondé la revue Neuvième Art en 1996.En 2000, il fut le commissaire de l'exposition " Maîtres de la bande dessinée européenne " à la Bibliothèque nationale de France.Il tient depuis janvier 2010 " Neuf et demi ", un blog de réflexion sur la BD :http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?page=blog_neufetdemi/Parmi ses très nombreux ouvrages, on retiendra notamment :- Töpffer, l'invention de la bande dessinée (en collaboration avec Benoît Peeters), Hermann, "Savoirs : sur l'art", 1994.- Système de la bande dessinée, P.U.F., "Formes sémiotiques", 1999 (ouvrage traduit dans plusieurs pays, dont les États-Unis et le Japon).- Un Objet culturel non identifié, L'An 2, 2006.- La Bande dessinée, son histoire et ses maîtres, CIBDI - Skira/Flammarion, 2009.
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Stanley Kubrick, plus qu'aucun autre cinéaste contemporain, a su projeter sur les écrans l'imaginaire de ce temps : de Lolita à Eyes Wide Shut, de l'Ultime Razzia à Shining, de Dr Folamour à Orange mécanique, de 2001, l'Odyssée de l'espace à Barry Lyndon, des Sentiers de la gloire à Full Metal Jacket, ses films ont attiré les foules, divisé la critique, stimulé ses confrères et les autres artistes. Son cinéma se révèle unique dans sa diversité, ne se réduit à aucune formule, et Kubrick lui-même, malgrésa gloire, est resté jusqu'à sa mort un créateur secret et mystérieux. Dans ce livre, le premier paru en France sur le metteur en scène et traduit en plusieurs langues (anglais, allemand, ttalien, japonais), on trouvera un portrait du réalisateur, un récit de sa vie, une étude sur ses rapports avec le fantastique, des réflexions sur sa création, les témoignages de quatorze collaborateurs et une importante section sur son oeuvre ultime. EyesWide Shut. Ayant bénéficié de la confiance de Kubrick pendant trente ans, Michel Ciment a pu rassembler ici quatre entretiens d'autant plus précieux que le metteur en scène fut toujours réticent à commenter ses films. Cette édition défintive, avec une filmographie et une bibliographie entièrement mises à jour, propose plus de 400 illustrations dont 150 en couleurs, souvent rares, voire inédites. Un superbe hommage à l'un des plus grands visionnaires de notre époque.
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Le film criminel reflète au cours du XX? siècle l'histoire mouvementée de l'Amérique. Le gangster devient une figure légendaire qu'accompagnent bientôt détectives, femmes fatales et meurtriers par passion. Le genre s'affirme et atteint son apogée dans les années quarante, avec le film noir. Une nouvelle esthétique impose des formes et des figures, que met en relief Michel Ciment. Du noir et blanc à la couleur, le film criminel continue d'inspirer aux plus grands réalisateurs des recherches formelles et un constat lucide sur leur pays.