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L'Apocalypse ne pouvait pas renaître sans reprendre le gigantesque chantier de publier en volumes l'une des meilleures chroniques journalistiques du XXe Siècle. Les « Lundis » de Delfeil de Ton sont parus chaque semaine dans le Nouvel Obs entre 1975 et 2020. Ce tome 2, qui reprend les chroniques de 1978 et 1979, paraît dix ans après le tome 1, mais que représentent dix ans face à la carrière d'un DDT (né en 1934) ? Venu d'Hara Kiri et de Charlie Hebdo, Delfeil de Ton a amené dans les pages de l'Obs un esprit corrosif et contestataire ainsi qu'un style lumineux et acéré. Il est alors de tous les combats contre les obscurantismes : il est féministe, contre la peine de mort et la censure, toujours vigilant face aux excès de la police, de l'armée ou de la religion ; il est aussi le premier à reconnaître dans la presse l'importance d'une révolution graphique comme celle de Bazooka. Les grandes nouvelles internationales, les faits divers provinciaux, les publications du moment, forment pour lui une même matière d'où tirer une littérature aussi humoristique qu'historique, car aucune chronique ne peut nous retracer aussi bien les années Giscard... qui ressemblent beaucoup aux années Macron. Couverture inédite de Siné. Préface de Pacôme Thiellement.
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Après la parution du tome 2, il était impossible de laisser encore dix ans avant de publier le tome 3 ! L'Apocalypse publie donc déjà le tome 3 des « Lundis » de Delfeil de Ton, qui réunissent les Chroniques parues dans le Nouvel Obs en 1980 et 1981. Plus on aura de volumes, plus on réalisera l'importance de la chronique de Delfeil de Ton qu'il a tenue 45 ans durant, de 1975 à 2020 : « Imaginer une fiction colossale, fleuve de chez fleuve, un roman-feuilleton réalisé à raison d'un épisode par semaine, et dont le sujet serait l'actualité elle-même - mais avec toutes les ressources du roman-feuilleton, tous les rebondissements, le suspense et la surprise, avec des coups d'État, des soulèvements, des running-gags, des personnages qui reviennent, et beaucoup de procès au long cours, beaucoup d'histoires d'amour interdites, beaucoup de livres censurés, beaucoup d'innocents arrêtés, beaucoup de coupables décorés, beaucoup de coups de feu tirés au hasard et beaucoup de post-scriptums qui n'ont rien à voir. » écrit Pacôme Thiellement dans sa préface au tome 2. Ce tome 3, c'est aussi un changement de décennie, et l'élection de la gauche avec Mitterrand. D.D.T, en mai 1981 : « Pauvre Giscard. Il ne lui restera bientôt plus que la littérature. Condamné à écrire un mauvais livre. Et avec ça, toute la critique va lui tomber dessus. »