Jean Baptiste Thoret
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Michael Mann, mirages du contemporain
Jean-Baptiste Thoret
- Flammarion
- 22 Septembre 2021
- 9782080236890
En onze films, Michael Mann a su tracer au sein de l'industrie hollywoodienne une ligne singulière et novatrice. Heat, Révélations, Ali, Collateral, Miami Vice, ou encore Public Enemies ont rebattu les cartes du cinéma américain au point de faire de Mann l'un des cinéastes les plus importants de ces trente dernières années.Quelques plans suffisent pour reconnaître son style : une prédilection pour les univers urbains et cristallins, et en particulier Los Angeles, dont il a su renouveler l'image ; un goût pour les hommes solitaires et concentrés ; une manière contemplative de filmer qui allie fascination et mélancolie. Né en 1943 à Chicago, Michael Mann réalise son premier film en 1981 (Le Solitaire). Il révolutionne l'écriture télévisuelle avec la série Deux flics à Miami et, en 1995, signe avec Heat le 2001 du polar. Comment un cinéaste de la génération du Nouvel Hollywood est-il parvenu à trouver ses marques au sein d'une décennie, les années 1980, qui en constituait la négation ? Que signifie son obsession pour le monde du crime et ces professionnels prêts à tout sacrifier à leur travail ? Quels sont ces mirages du contemporain que son cinéma rend sensibles ?
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Auteur et réalisateur, Jean-Baptiste Thoret nous permet depuis 20 ans de vivre, découvrir et connaître autrement le cinéma populaire, d'auteur, français ou étranger, en particulier le cinéma américain des années 70 - le Nouvel Hollywood. Après avoir été critique dans la presse populaire et spécialisée (Les Cahiers du Cinéma, Charlie Hebdo, Le Nouvel Obs, Libé...), à la radio (France Culture) ; avoir animé des ciné-clubs (Centre des arts d'Enghien), écrit plus d'une dizaine d'ouvrages (Le cinéma américain des années 1970...) et réalisé 3 films (We blew it, Dario Argento -soupirs dans un corridor lointain, Michael Cimino - un mirage américain), Jean-Baptiste Thoret recueille dans ce livre une somme de morceaux choisis, écrits, essais, articles, chroniques, parus de ses débuts jusqu'à aujourd'hui dans la presse, l'édition papier et vidéo. Qu'elle était verte ma vallée offre sous la forme d'un robuste compagnon imprimé de 500 pages, une somme, un précipité en ce début des années 2020 de la réflexion, de la pensée singulière, profonde et chaleureuse de JeanBaptiste Thoret sur le Cinéma ; pour tous les cinéphiles, amateurs de films, hardcores ou modestes connaisseurs du 7e art, mais aussi pour les néophytes désireux d'être initiés aux arcanes de cet univers cinéphilique perdu et toujours retrouvé.
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Cet ouvrage a pour but de comprendre les métamorphoses survenues dans le cinéma américain à partir de la fin des années soixante, avec pour fil d'Ariane, l'idée que les années soixante-dix forment le chaînon manquant qui relie les derniers films des grands cinéastes classiques qui ont assis la suprématie d'Hollywood sur le septième art (Ford, Hawks, Walsh, Lang) et le renouveau de l' industrie associée à des grands noms d'auteurs comme Coppola, De Palma, Spielberg, Scorsese, à partir des années quatre-vingt.
Les grands noms de cette période sont : Dennis Hopper, Arthur Penn, Sidney Lumet, Peter Bogdanovich, Larry Cohen, Paul Schrader, Bob Rafelson, Jerry Schatzberg, Monte Hellman...
A l'aube des années soixante-dix, le cinéma américain commence à prendre acte de ces années soixante si artistiquement fascinantes et si politiquement radicales. Le monde semble alors se diviser en deux camps : d'un côté la révolte des minorités, les assassinats politiques, la guerre du Vietnam, de l'autre, le rêve hippie, l'avènement du flower power. L'ancien Hollywood contre le nouveau, une poignée de caciques accrochés aux vieilles méthodes de production contre une génération montante de cinéastes, scénaristes, producteurs et acteurs. Qui n'avaient d'yeux que pour les valeurs de la contre-culture et ses leaders Timothy Leary, John Lennon, Dennis Hopper. Pourtant Hopper, Rafelson et les autres arrivent déjà trop tard, les années soixante sont consumées et le nouvel Hollywood tente sans y croire de le réanimer. L'échec est une thématique centrale de films comme Bonnie and Clyde, Macadam cow-boy ou Easy rider qui s'achèvent la plupart du temps par la mort tant physique que symbolique ; la mélancolie parfume les fictions de l'époque où les idéaux avortent.
Jean-Baptiste Thoret privilégie deux paramètres pour analyser une période qu'il délimite de 1967 à 1980 : l'espace et l'énergie. Les années soixante-dix marquent la fin de la Frontière et les films insistent sur la clôture des espaces qu'ils représentent, tandis que l'énergie déployée pour la conduite de l'action se concentre selon une logique intensive au bord de l'implosion. La logique extensive qui présidait au cinéma classique hollywoodien, le western par exemple, voulait que l'énergie se dépense via un accroissement de l'espace, dans une économie parfaitement rôdée qui permettait son accomplissement final. Les années soixante-dix sont marquées par le déséquilibre de cette tension-résolution à l'intérieur des fictions et tentent d'apporter des solutions de rechange dans un monde irrémédiablement changé et désormais limité et clos.
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La petite bédéthèque des savoirs Tome 7 : le nouvel Hollywood
Jean-Baptiste Thoret, Brüno
- Lombard
- La Petite Bedetheque Des Savoirs
- 20 Mai 2016
- 9782803636945
On appelle « New Hollywood » cette jeune génération politisée de réalisateurs, notamment par la guerre du Vietnam, qui a pris d'assaut à la fin des années 60 les inaccessibles grands studios d'Hollywood. Ce véritable essai en bande dessinée nous éclaire sur cet âge d'or et revient sur les points communs qui lient les oeuvres de Scorsese, Coppola, Altman, Peckinpah, Romero, Woody Allen et bien d'autres.