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Jean Pierre Levaray
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Putain d'Usine Suivi de Plan Social et de Après la Cat. : Suivi de Plan Social et de Après la Cat.
Jean-Pierre Levaray
- Agone
- Eléments
- 1 Septembre 2005
- 9782748900521
Cet ouvrage constitue une réédition des écrits d'usine de l'auteur (Putain d'usine, L'Insomniaque, 2002), revue et augmentée de la chronique Après la catastrophe (L'Insomniaque, 2002) et de l'épilogue industriel Plan social (inédit).
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Putain d'usine dresse le portrait d'une classe ouvrière à la fois résignée et révoltée.
Version intégrale en 432 pages de la trilogie (Putain d'usine, Les fantômes du vieux bourg, Tue ton patron). Cette adaptation des romans à succès de Jean-Pierre Levaray par Efix fait surgir la force du propos, aussi sombre soit-il ; l'énergie collective, les petites victoires, la résistance face au mépris, les liens d'amitiés, l'humain malgré tout.
Un livre plus que jamais d'actualité !
Une intégrale qui donne toute la mesure à un récit fort et touchant, non sans écho aux mouvements sociaux actuellement en France. -
Putain d'usine Tome 2 ; les fantômes du vieux bourg
Jean-Pierre Levaray, Efix
- Physalis
- 1 Janvier 2013
- 9782366400212
C'est sans fioritures que Jean-Pierre Levaray narre avec force le quotidien d'une classe ouvrière qui, loin d'être allée au paradis, se morfond dans un purgatoire oublié. Englués dans la grisaille, confrontés au mépris et à la morgue des décideurs et gestionnaires, les prisonniers du boulot oscillent entre les tentations de la révolte et les affres de la résignation, l'ensemble sous le trait sans concession d'Efix qui est entré dans ce texte comme on entre en résistance : le poing levé.
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Cette BD réalisée par J-P Levaray au scénario (qui adapte là son roman du même nom aux éditions L'Insomniaque) et par Efix aux dessins est d'un genre très particulier. Particulier, parce qu'elle raconte le quotidien d'un ouvrier d'une usine de produits chimiques, classée Seveso 2.
J-P Levaray est, à l'époque où il écrit son livre, ouvrier dans cette usine. Ce n'est pas gai tous les jours : les ouvriers n'ont pas envie de venir bosser ; le livre commence par ces phrases : « Tous les jours pareils. J'arrive au boulot. Et ça me tombe dessus comme un vague de désespoir.
Comme un suicide. Comme une petite mort. Comme la brûlure de la balle sur la tempe. On en arrive à rêver que la boîte ferme. Qu'elle restructure. » . Le travail est pénible, dangereux et pas du tout motivant. Beaucoup de salariés sont entrés dans cette boîte croyant y faire un bref séjour. Et puis, ça dure. La vie fait qu'il n'est pas toujours facile ou possible de changer. On se réveille 20 ans plus tard en se disant qu'on est toujours là, dans cette usine.
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Putain d'usine Tome 3 ; tue ton patron
Efix, Jean-Pierre Levaray
- Fetjaine
- 16 Février 2012
- 9782354252809
Voilà deux ans que le personnage principal - anonyme - est au chômage. Après vingt-cinq ans de boîte, notre homme est parti avec un chèque de vingt mille euros en poche en guise de prime pour " départ volontaire ". Une humiliation qui laisse des traces.Le licencié va mûrir son plan pour éliminer sa cible : Pelletier-Raillac, le big boss de FFI. C'est dans la tour qui abrite le siège social de l'entreprise, dans le quartier de La Défense, véritable réplique de Gotham City, que différents projets de meurtres vont être patiemment élaborés. Grâce à des dons certains de camouflage, l'ancien prolo enfile plusieurs costumes pour repérer les lieux. Vigile sous le nom de Guy Debord (l'un des fondateurs de l'Internationale situationniste), larbin sous le nom de Marius Jacob (génial cambrioleur anarchiste) ou faux chargé de communication sous le nom de Paul Lafargue (l'auteur du Droit à la paresse ), il va tout découvrir des luttes de pouvoir, du jeu des courtisans, du fonctionnement des services et des travers de ses ex-collègues." Déguisé en arme ", le vengeur anonyme attend son heure : " En haut de cette tour, du haut de mon mirador, j'observe et je réfléchis à comment faire. Je suis le ver dans le fruit. Patrons, décideurs, entrepreneurs, boss, crapules, tremblez, je vais faire un exemple. "
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Je ne me suis rendu compte de son existence que lorsque je l'ai vu, un midi, au milieu du carrefour près de l'usine, alors que je m'apprêtais à aller bosser. Il était au centre du trafic, frôlé de près par des camions plus ou moins gros, plus ou moins rapides, en train de s'escrimer à soulever une plaque de taule et à la replacer dans un Caddie duquel elle était tombée. (...) Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais jamais vu auparavant. Peut-être a-t-il toujours fait partie des fantômes que nous croisons sans voir lorsque nous quittons rapidement l'usine et traversons ce qui s'appelle le Vieux Bourg, quartier situé en lisière de nos barbelés. Depuis, c'est comme si je ne voyais plus que lui. Sans doute parce que sa pauvreté et les galères qu'il doit supporter, accentuent ma culpabilité à ne rien faire pour lui. Mais aussi parce que sa présence me montre du doigt ce Vieux Bourg qui jouxte l'usine et que je ne voyais plus. Je n'y prêtais plus attention, parce qu'il faisait partie du quotidien et de l'usine même. Pourtant, le Vieux Bourg est là, et encore là.
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Une usine où rode la mort et où les instants sont tissés d'ennui, d'angoisse et de fatigue... Une usine où les jeux vidéo remplacent peu à peu la belote pour tuer le temps... Une usine où l'on attend le grand licenciement, sous la menace de la grande explosion... Une usine de produits chimiques, similaire à celle d'AZF - dont la désintégration ensanglanta et dévasta Toulouse en 2001 - et appartenant
à la même sinistre multinationale...
C'est sans fioritures que Jean-Pierre Levaray raconte avec force le quotidien d'une classe ouvrière qui, loin d'être allée au paradis, se morfond dans un purgatoire oublié. Englués dans la grisaille, confrontés au mépris et à la morgue des décideurs et gestionnaires, les prisonniers du boulot oscillent entre les tentations de la révolte et les affres de la résignation...
... l'ensemble sous le trait sans concession d'Efix qui est entré dans ce texte comme on entre en résistance : le poing levé !