Ce nouvel album est un foisonnement d'atroces calembours et de gags désopilants : les chômeurs pointent à Pal-emploi, le bon calife participe à une gueux-pride, les nouveaux tapis volants s'appellent des Volib', les él-djébetehs revendiquent la « Gesticulation pour autrui »...
Pour mener à bien ses stratagèmes, Iznogoud n'hésite pas à faire appel à un ancien conseiller d'Anne Ibn-Al-Go, au peintre Dali Baba et consulte même un deezeur de bonne aventure.
Iznogoud clame « Moi, calife... », parviendra-t-il à ses fins ?
Le bon et gros calife Haroun el Poussah est victime de « delirium très mince » et refuse de se nourrir. Il est déclaré inapte à gouverner par le Conseil des vieux sages. Le premier qui prouve un vague lien de parenté lui succédera. Iznogoud est sur les rangs... il part à la recherche de ses aïeux à commencer par son père qu'il a à peine connu. En même temps, il élimine méthodiquement tous les éventuels prétendants utilisant les stratagèmes les plus ignobles et les plus atroces.
Fidèle à l'esprit de Goscinny et Tabary, les créateurs d'Iznogoud, les deux auteurs de ce nouvel album Laurent Vassilian et Nicolas Tabary (le fils) campent un ignoble vizir d'une rare cruauté. Pour le plus grand plaisir sadique de ses lecteurs, Iznogoud revient avec de nouveaux stratagèmes... Vil, bas, mesquin, méchant, bête et brutal, l'ignoble vizir ne renonce jamais : il veut « être calife à la place du calife ».
Je veux être président à la place du calife !!
Pour passer le temps, Alexandre Jollien, handicapé depuis sa naissance, s'invente un dialogue avec Socrate. Au travers de cet échange il nous conte de façon directe, drôle et parfois brutale sa jeunesse passée en institut spécialisé. « Éloge de la faiblesse » est tout autant une tranche de vie qu'un parcours initiatique et philosophique : c'est un savant mélange d'humilité, de sagesse et d'irrévérence ! Depuis une vingtaine d'années, la bande dessinée est capable de tout. De tout dire. De tout montrer.Si le texte est emprunté, mot pour mot, à l'oeuvre originale d'Alexandre Jollien, la BD a été totalement redécoupée et séquencée en une série de tableaux, qui rendent la lecture extrêmement fluide et possiblement aléatoire. Le choix affirmé d'un style graphique, non réaliste, très éloigné de la réalité, permet d'éviter tout voyeurisme, toute complaisance et surtout toute censure, voire pire, toute autocensure. Eric Corbeyran, scénariste à succès, et Nicolas Tabary, dessinateur de renom, se sont lancés dans l'adaptation de ce texte à corps perdus. Mettre en scène le travail d'un auteur n'est jamais simple, mais lorsqu'il s'agit de mettre en image le génie et la sensibilité d'Alexandre Jollien c'est encore plus compliqué. Et pourtant... Le résultat est là : une BD riche d'émotions, une BD riche de la faiblesse de ses auteurs.