Dans le métro, un jeune homme anonyme et timide croise le regard d'une jeune femme : c'est le point de départ d'une suite de petits événements qui se dérouleront sur un laps de temps court (une nuit) et continu, comme un plan séquence ponctué de rencontres inattendues et savoureuses. Le lecteur découvrira pourtant à la fin l'explication de cette parenthèse enchantée !
Sept histoires courtes magnifiquement racontées par Olivier Pont, l'auteur d'Où le regard ne porte pas. Une lycéenne mal dans sa peau; une femme au foyer qui, en 1968, va s'émanciper sur les barricades ; la responsable d'une petite boutique de sous-vêtements qui lutte contre les grandes enseignes ; une femme qui décide de poser nue comme modèle pour une raison très personnelle ; etc. Des fragments de vie subtils, drôles, parfois tragiques et souvent sensuels.
Alors que Max et le manchot sont à la recherche de Baïa, en fuite à travers la jungle avec le capitaine Rego, ceux-ci sont eux-mêmes poursuivis par les hommes du chef du camp de travailleurs, Hermann, qui cherche à faire la lumière autour de la mort de sa fille. Les course-poursuites se croisent et se multiplient dans la jungle luxuriante mais toujours plus dangereuse. Sans compter que Max et le manchot - autrement dit le fils et le père - partagent désormais un autre secret : le trésor retrouvé dans l'épave de l'avion dans lequel la fille d'Hermann trouva la mort et que le manchot pilotait.
Max, qui vient d'enterrer sa mère, se retrouve avec pour héritage deux photos d'elle et lui enfant quand ils vivaient au Brésil. Sur chacune d'elles, un homme différent. L'un d'eux serait-il son père ? Il plonge sur les traces de son passé, vers un camp forestier en Amazonie. Mais ses rêves d'aventure et d'exotisme buteront vite sur la réalité de cette jungle des années 70. Il découvre un territoire gangréné par la violence, les réseaux de prostitutions, et la loi du plus fort.
Il s'appuiera sur un joyeux trio déluré dont deux infirmières françaises, et surtout sur une jeune brésilienne muette, Baïa, indispensable guide. Dans la moiteur tropicale de cet environnement hostile, chacun poursuit ses buts et tente de survivre.
Pour échapper aux hommes de main du camp minier, Max et Baia se perdent dans la jungle. Qu'importe, Baia guide, nourrit et soigne Max. En s'enfonçant toujours davantage dans cette forêt tropicale, Baia arrive jusqu'à l'épave d'un avion écrasé il y a quelques années. A son bord, le squelette d'une enfant dont les poignets sont encore ligotés. Serait-ce l'épave de cette vieille histoire de kidnapping de la fille du patron de la mine et d'un beau magot détourné ? De leur côté, Christelle et Charlotte prennent la fuite en direction de chez Corinne.
Elles quittent le dispensaire où elles abandonnent un cadavre. Recherchées, les deux infirmières pourront compter sur l'aide de Rego, un vieux flic de la région au passé douteux. Croisant malfrats, chasseurs de trésors, et vieux secrets enfouis, chaque pas dans la jungle amazonienne semble réduire les chances de survie de nos héros.
Ces deux albums, prix RTL de la meilleure bande dessinée en 2004, ont constitué l'une des plus belles surprises de l'année. Les voici réunis en version intégrale - au tirage limité - enrichie d'un cahier de 16 pages contenant des inédits. Un must.
1906, Barellito. Une famille venue de Londres emménage au bord de la mer, dans un petit village d'Italie. Le père veut se consacrer à la pêche. Le fils, William, se réjouit déjà à l'idée de courir en pleine nature, loin de la grisaille londonienne. Et puis, il y a Lisa, la petite voisine aux cheveux noirs qui l'a si gentiment accueilli. Mais les habitants de Barellito ne cachent pas leur hostilité aux nouveaux arrivants. Ils n'apprécient pas que des " étrangers " s'installent chez eux. Quant à Lisa, elle semble douée d'étranges pouvoirs...
Au premier regard, le cadre enchanteur de Barellito semble destiné à préserver ses habitants du malheur. La mer, le ciel bleu, le soleil, la nature. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière ce décor de carte postale, la vie peut prendre les couleurs sombres du drame et de la haine...
Le récit traduit à merveille le mouvement de balancier qui anime les personnages, ballottés entre leurs aspirations au bonheur et le climat tendu auxquels ils sont vite confrontés. Et le trait d'Olivier Pont, tout en rondeurs joyeuses, est rehaussé par les couleurs parfaites de Chagnaud, qui traduisent avec sensibilité et finesse l'éclatante lumière de la Méditerranée.
Emouvant, attachant, tragique, humain, triste, drôle. Une chose est sûre : Où le regarde ne porte pas T. 1 a fait partager un grand moment d'émotion à tous ses lecteurs. Je suis morte. C'est en ces termes que débute le deuxième et dernier volume de cette histoire passionnante. Ces mots sont prononcés par Lisa, ou du moins par celle qui semble être Lisa.
Des années après leur séparation, devenus adultes, Lisa, William, Paolo et Nino se retrouvent enfin, à Istanbul où réside Lisa. Celle-ci leur apprend qu'elle vient de perdre l'enfant qu'elle attendait et que son compagnon, Thomas, l'a quittée précipitamment.
Pour William, Paolo et Nino, la surprise est totale et les souvenirs reviennent vite à la surface. Lisa leur demande de l'accompagner au Costa Rica où se trouverait Thomas.
C'est aussi là que la réponse à leurs étranges visions se trouve. Une magnifique histoire au dénouement inattendu dans lequel on découvrira aussi l'explication du titre...
Sortis au début des années 2000, les deux albums d'Où le regard ne porte pas furent un immense succès en librairie. Mais qui sait à quel point cette aventure éditoriale fut complexe ? Doutes, remises en question, atermoiements, réécriture, recherches graphiques (etc. !), tout cela résume des années de travail durant lesquelles les auteurs ont accumulé des documents. Voici enfin réunies des dizaines de planches totalement inédites, la première version du story board du tome 2, les recherches de couvertures ainsi qu'un long témoignage sur cette aventure. L'ensemble (album + story board) sera réuni dans un coffret d'une grande qualité.