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Pascal Matthey
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Les têtards est un récit divisé en cinq parties et se compose d'un ensemble d'anecdotes, rassemblées par ordre chronologique, qui raconte la vie d'un garçon d'une dizaine d'années, ponctuée de petits drames anodins dont l'accumulation nourrit la construction dela personnalité. Ces micro-événements tissent un réseau de symboles qui accompagnent la perception du cycle de la vie et l'éveil de la sexualité. Parmi eux, la croissance de têtards, qui permet d'évoquer la sexualité et donne son titre au livre. L'approche narrative est minimale et se passe de texte, mais ce récit de basse intensité est néanmoins traversé, sous la surface, par les troubles à venir de l'adolescence.
Les Têtards est un projet d'inspiration autobiographique qui fait suite aux deux précédents ouvrages de l'auteur publiés à l'employé du Moi, Le verre de lait (2004) et Pascal est enfoncé (2007). Les Têtards traite quant à lui de la découverte du cycle de la vie du point de vue d'un pré-adolescent, de l'apparition des premiers actes indépendants, de la cruauté, de la moralité, et des premiers signes de troubles amoureux. Ce quatrième livre à l'employé du Moi confirme la cohérence plastique et narrative de Pascal Matthey, qui bâtit depuis le début de sa carrière d'auteur une oeuvre fine dans son écriture, délicate dans son dessin, riche dans sa signification.
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Pascal Matthey travaille à la réalisation de 978 depuis 2004. Huit années d'effort pour parvenir à une bande dessinée concrète, entièrement composée à partir de catalogues, d'affiches, d'imprimés promotionnels d'éditeurs, bref, de rebuts du 9e art voués aux déchetteries. Ces images déclassées, vouées à l'illisibilité éternelle, Il les a méticuleusement atomisées, chirurgicalement décomposées, réordonnées, cut & paste sur papier, aux ciseaux et à la colle.
L'unité sémantique minimale de la bande dessinée, c'est la bande dessinée ellemême, avait-on écrit ailleurs: on ne peut en extraire une image, une planche, une séquence, sans la dénaturer, sans en perdre le sens qui est sa fin et son origine.
Pascal Matthey commet-il, avec 978, un sacrilège ? Annihile-t-il, avec les formes et l'ordonnancement, les significations ?
978 est une synthèse, la synthèse de toute la bande dessinée franco-belge, dans toutes ses formes, non pas magma informe, confusion, mais chaos présenté en son essence chaotique et convulsive. Une bande dessinée concrète composée uniquement à partir de lambeaux de catalogues de bande dessinée déchiquetés. Des compositions colorées hallucinées pour un résultat étonnamment narratif.
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