Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre... Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.
Nouvelle édition augmentée d'un avant-propos de Stephen Frears en 2010
Le décor, le destin, le nom de l'héroïne vous rappellent quelque chose... c'est à dessein. Posy Simmonds donne à l'Emma Bovary de Flaubert une arrière-petite-fille en jean, baskets et lingerie fine. Personne ne sort indemne de cette satire, ni ces Anglais middle class assoiffés de grands crus et d'exotisme continental, ni cette petite bourgeoisie française aux manies insupportables. Du désir de grandeur et de ses désillusions. De l'influence des régimes amaigrissants sur la fidélité conjugale. Splendeur et ridicules du désordre amoureux. Le grand Flaubert y retrouverait ses petits.
«Ces chroniques ont paru chaque samedi entre 2002 et 2005 dans The Gardian Review, supplément littéraire du célèbre quotidien britannique. Ma seule consigne était que tout devait tourner autour de la vie des lettres. Je travaillais en flux tendu - recherche d'une idée le lundi, fol espoir de l'avoir trouvée le mardi, et le mercredi, jour de remise, frénésie de travail matinal, en robe de chambre parmi les miettes de toast. Puis à 11 h 50, course jusqu'au bureaux du journal, au bout de la rue (mais pas en robe de chambre) pour livrer ma planche. Le reste du mercredi était en général consacré à un lunch bien mérité.» Posy Simmonds.
« Ces chroniques ont paru chaque samedi entre 2002 et 2005 dans The Gardian Review, supplément littéraire du célèbre quotidien britannique. Ma seule consigne était que tout devait tourner autour de la vie des lettres. Je travaillais en flux tendu - recherche d'une idée le lundi, fol espoir de l'avoir trouvée le mardi, et le mercredi, jour de remise, frénésie de travail matinal, en robe de chambre parmi les miettes de toast. Puis à 11h50, course jusqu'aux bureaux du journal, au bout de la rue (mais pas en robe de chambre) pour livrer ma planche. Le reste du mercredi était en général consacré à un lunch bien mérité.»
" familles recomposées, je vous hais.
" excédée par l'intrusion incessante de ses beaux-enfants et de l'ex de son mari, charlie, gemma bovery décide de s'installer avec celui-ci loin de londres, dans une fermette du bocage normand. là, elle découvre avec émerveillement les charmes de la campagne française. mais le " french way of life " a ses limites. l'ennui guette. gemma prend un amant sous l'oeil jaloux de joubert, le boulanger, qui se fait le chroniqueur de sa déchéance amoureuse.
Le décor, le destin, le nom de l'héroïne vous rappellent quelqu'un. c'est à dessein. posy simmonds donne à l'emma bovary de flaubert une arrière-petite-fille en jean, baskets et lingerie fine. personne ne sort indemne de cette satire, ni ces anglais middle class assoiffés de grands crus et d'exotisme continental, ni cette petite bourgeoisie française aux manies insupportables. du désir de grandeur et de ses désillusions.
De l'influence des régimes amaigrissants sur la fidélité conjugale. splendeur et ridicules du désordre amoureux. le grand gustave y retrouverait ses petits.
Exaspérée par l'intrusion incessante dans sa vie des enfants et de l'ex de Charlie, son nouveau mari, Gemma Bovery décide de quitter Londres et de partir s'installer avec lui dans un romantique cottage du bocage normand. Dans un premier temps, c'est la découverte émerveillée des charmes de la French Way ofLife. L'existence simple et paisible, les voisins avenants, l'authenticité des choses, le pain merveilleux de Joubert, le boulanger intello de Bailleville. Mais l'exotisme a ses limites. L'argent manque. L'ennui guette.
Charlie se laisse aller. Le joli cottage suinte l'humidité. L'authenticité se révèle frelatée et les voisins moins plaisants que prévu. Alors, Gemma prend un amant, sous l'oeil inquisiteur de Joubert qui s'improvise chroniqueur de sa déchéance amoureuse.
Si le décor, le destin et le nom de l'héroïne nous rappellent quelqu'un, ce n'est en aucun cas fortuit . Avec ce premier roman graphique, qui stupéfia en 2000 le petit monde tranquille de la BD, l'Anglaise Posy Simmonds donne à l'Emma Bovary de Flaubert une arrière-petite-fille en jean, baskets et lingerie fine. Brodant avec brio sur le roman original, elle imagine une satire où se confrontent deux cultures à la fois très proches et antagonistes, une middle class anglaise assoiffée de grands crus, d'élégance continentale, de raffinement Grand Siècle, et cette bourgeoisie française aux maniérismes insupportables et aux certitudes indépassables, qui fascine avant d'agacer profondément. Personne ne sort indemne de ce face-à-face. Splendeurs et ridicules du désir de grandeur. Influence des régimes amaigrissants sur la fidélité conjugale. Pouvoir de fragmentation du désordre amoureux. Dans le catalogue des thèmes chers à Posy Simmonds, le grand Gustave n'aurait eu aucun mal à retrouver ses petits.
Vous voulez la recette pour fabriquer une merveilleuse histoire ? Alors, prenez un abominable boulanger, ajoutez un pauvre chat qui croule sous le travail et assaisonnez le tout d'une multitude de souris, aussi malicieuses que gourmandes !
Avec son nez refait, ses jambes interminables, ses airs de princesse sexy, son job dans la presse de caniveau, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les coeurs, Tamara Drewe est l'Amazone urbaine du XXIe siècle. Son retour à la campagne, dans le village où a vécu sa mère, est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix. Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur à gros tirage, universitaire frustré, rock star au rancart, fils du pays, teenagers locales gravées de people, tous et toutes sont attirés par Tamara, dont la beauté pyromane, les liaisons dangereuses et les divagations amoureuses éveillent d'obscures passions et provoquent un enchaînement de circonstances aboutissant à une tragédie à la Posy Simmonds, c'est-à-dire à la fois poignante et absurde. Librement inspiré du roman de Thomas Hardy Loin de la foule déchaînée, un portrait à charge délicieusement cruel et ironique de l'Angleterre d'aujourd'hui.
C'est l'intrusion incessante dans sa vie de la première femme et des enfants de son mari qui pousse la belle Gemma, seconde épouse de Charlie Bovery, à l'entraîner loin de Londres pour s'installer dans une fermette du bocage normand. Découverte émerveillée de la vie française, puis, très vite, retour à l'ennui et au dégoût. Une transposition libre de la vie de l'héroïne de Flaubert, Emma Bovary.