Retrouvailles de Robert Ciecisz, Gene Sposito et Eddie Coleman : grincements de dents. Rencontre d'un autre type : qui est Stevenson, l'homme sans visage aux cent visages ?... Sammy, veuf, dessinateur de B.D., rencontre l'amour en la personne d'Ann, Ann qui pleurait tout le temps. Les histoires du "Bar à J?" finissent parfois bien.
Privé new yorkais inspiré des archétypes de l'âge d'or du roman et du film noir américain, Alack Sinner résout les affaires les plus tordues et transcende les influences hardboiled de ses auteurs pour toucher au coeur même de l'humain. L'expérience de l'exil de Munoz et Sampayo a donné naissance à cette série au long cours, créée dans les années 1970 et dans laquelle le héros vieillit (chose assez rare en bande dessinée). Portées par un noir et blanc d'une grande expressivité, les enquêtes et les filatures de Sinner sont l'occasion de présenter tout un microcosme social, entre code de conduite et corruption, déracinement et amour...
Née à Baltimore en 1915, disparue à New York en 1959, Billie Holiday est devenue une chanteuse de jazz mythique. Parce qu'aujourd'hui encore sa voix réussit à toucher de nombreuses personnes, un journaliste part sur les traces de cette artiste pour le compte d'un quotidien new-yorkais. Au-delà des scandales publics qui ont entaché la vie de la star (alcool, drogue, violence...), il cherchera à restaurer la vérité, en investissant la mémoire de Billie.À la lueur de cette enquête, Munoz et Sampayo retracent, sur fond de racisme et dans le sillage du blues, la lente dérive d'une chanteuse qui exprima la fêlure la plus profonde du jazz.
Une oeuvre culte de l'héritage d'(A SUIVRE).
Privé newyorkais inspiré des archétypes de l'âge d'or du roman et du film noir américain, Alack Sinner transcende ces influences pour toucher au coeur de l'humain. L'expérience de l'exil de Munoz et Sampayo a donné naissance à une série au long cours (près de 30 ans !), dans laquelle le héros vieillit (fait très rare en BD). Enquêtes et filatures sont l'occasion de présenter tout un microcosme social, entre code de conduite et corruption, déracinement et amour.
Une oeuvre fleuve et chorale, qui a inspirée de nombreux auteurs du 9e Art à travers le monde.
Dans Evaristo, le personnage est un commissaire argentin modelé par le mythe : evaristo menezes, héros de persécutions légendaires, célèbre pour son côté obsessif et son courage. Dans ces épisodes, il y a des récits à énigme, un duel Borgésien, des intrigues politiques, des assassins en série...
Je suis personnellement client du bar à Joe. Nous le sommes tous.Vous l'êtes. L'avez été. Ou alors quoi? C'est à désespérer! Pour peu, j'allais oublier l'important, que vous ayez jamais eu sur la langue un avant-goût de sang. L'incertitude de l'avenir. Le tracas de la chair. Ou l'angoisse de n'appartenir à rien.Parce qu'il y a des heures lourdes à porter seul.Jean Vautrin
Dans les années les plus sombres du XXe siècle, un seul homme va en aider des milliers d'autres à surmonter leurs difficultés quotidiennes.Pianiste génial et compositeur à succès, ses chansons - toujours empreintes d'humour et d'optimisme - sont devenues des standards du jazz.Il s'appelait Thomas Fats Waller.
Alack Sinner a quitté les flics à cause de leur propension à effectuer des expéditions punitives, et est devenu détective privé. Solitaire, lucide et sarcastique, il évolue dans le milieu des industriels véreux et des avocats marrons. Sa bouée de sauvetage : l'amitié dont il a fait une éthique.
Près de quatre années auront été nécessaires à Muñoz et Sampayo pour boucler leur biographie de Carlos Gardel, l¹homme qui a donné ses lettres de noblesse au tango. Renouant avec leurs racines argentines, les maîtres du noir et blanc nous offrent une biographie en bande dessinée, publiée ici dans sa version intégrale, dans le plus pur style de leur chef d¹¦uvre, Billie Holliday.
José Munoz est né à Buenos Aires en 1942. Il a très tôt manifesté un grand intérêt pour l'art et la bande dessinée. Il n'a que douze ans quand, à défaut de pouvoir entrer aux Beaux-Arts, il suit des cours de sculpture, peinture et marionnettes dans l'atelier d'Huberto Cerantonio. Parallèlement, il fréquente les cours d'Alberto Breccia à l'École panaméricaine d'Art de Buenos Aires, dont il hérite un talent caractéristique et novateur, notamment dans l'utilisation du noir et blanc. En 1959, il rencontre Hugo Pratt, qui l'engage quelques années plus tard pour dessiner dans le magazine Misterix:la série PRECINTO 56, influencée par le roman noir et le cinéma américains, relate les aventures de Zero Galvàn, qui préfigure le personnage d'Alack Sinner. Contraint de fuir la dictature, il émigre en Europe en 1972. Après un séjour de deux ans en Angleterre, où il travaille pour la presse hebdomadaire et les comics populaires, il part en Espagne, puis en Italie:il se fait connaître dans le mensuel Linus, avant d'être publié en France dans Charlie Mensuel puis dans (À Suivre).
Alack Sinner est apparu en 1975 dans les pages de Charlie mensuel. Dans la première histoire où il intervient, Viet Blues, c'est un détective new-yorkais d'une trentaine d'années, à l'air désabusé.
Dans les années 60, un secret se cache dans l'un des livres de la bibliothèque d'un commerçant argentin cultivé:le récépissé de dépôt dans une banque suisse de 27 millions de francs, daté de janvier 1944, dissimulé dans l'édition originale en allemand du Joueur d'échec de Stefan Zweig. Le récépissé est au porteur... Mais personne, pas même le propriétaire du livre, ne connaît l'existence de ce document caché. Et c'est précisément l'histoire et le contexte de son arrivée en Argentine, une vingtaine d'années auparavant, alors des sous-marins allemands débarquent clandestinement en Amérique latine leur contingent d'or, d'argent, de bijoux, d'oeuvres d'arts et de fuyards du régime nazi en déroute, qu'entreprennent de nous raconter Munoz et Sampayo.
1986, Cheryl a huit ans - elle est la fille qu'Alack Sinner a eue avec Sophie Milaszcewicz, une fille d'immigrés polonais, rencontrée au cours d'une de ses premières enquêtes (Viet Blues). Alack la retrouve de temps en temps; il l'aime mais, éloigné d'elle, il a du mal à se faire accepter comme père de famille. Contacté par les sandinistes, Alack se retrouve à enquêter sur une livraison d'armes qui sera faite à la contre-révolution.Violent pamphlet anti-Reagan, Nicaragua est certainement l'album d'Alack Sinner le plus personnel des argentins Munoz et Sampayo. La critique sociale et politique présente dans tous les ouvrages des deux auteurs atteint ici un paroxysme inégalé.
Privilégiant le noir et blanc, nos deux auteurs sculptent l'âme humaine de Carlos Gardel pour mieux nous faire partager leur nostalgie du Buenos Aires
de leur jeunesse. « C'est une variation autour d'une grande pièce musicale énigmatique qu'est la vie de Carlos Gardel. »
Rien de surprenant donc à ce que deux exilés politiques comme Muñoz et Sampayo s'emparent de la vie du symbole du tango pour raconter leur pays,
son histoire, ses souffrances, son peuple. Un retour aux sources après Sudor Sudaca, paru chez Futuropolis il y a vingt ans. « ...Je dessine, pour toucher concrètement du doigt la vie, ma vie » explique José Muñoz. « Carlos Gardel
a été l'un des premiers à chanter sur des airs de tango, avec une narration compréhensible. Des petites histoires de trois minutes qui parlent de l'Argentine, de solitude, d'amours malheureux... Et il a exporté ses chansons
dans le monde entier. Et chose intéressante, il a écrit son mythe en même temps qu'il le vivait. Quant au tango, il est devenu une sorte de grande oeuvre d'art collective. »
Rosario est une ville fluviale du Sud de l'Argentine à la limite du fleuve Panara. Nous sommes en 1930, et un coup d'Etat vient d'installer José Felix Uriburu à la Nation d'Argentine. En plein coeur d'une politique répressive et dictatoriale, le jeune violoniste Rogelio, se souvient être tombé follement amoureux d'une jeune femme qui s'avéra être une prostituée, Raquelita, et comment il s'est vu obligé de s'allier aux forces anarchistes pour l'extirper du milieu mafieux, en ligue avec le pouvoir et de son capo « Chico Le grand ».
Derrière les secrets de la création Invités par une fondation, un peintre, un écrivain et un pianiste se retrouvent à Paris pour y recevoir un prix prestigieux. Fascinée par les secrets de la création, la journaliste Chantal Fernandes provoque une série de rencontres avec les trois artistes. Réminiscences, interrogations sur l'art, marivaudage constituent la trame de cette histoire singulière.
Il y a Jeremy McPhee, étudiant brillant, dont les parents viennent de partir en vacances à Cuba. Il y a Helen Rosen qui présente une émission très populaire « Ton problème est le nôtre » pour venir en aide aux jeunes. Il y Ann Greene qui adore regarder cette émission, et son mari Peter, inspecteur de police, expert en explosifs, que l'on vient justement d'appeler en urgence car une fourgonnette a explosé en plein centre de Londres. Un attentat terroriste ? À lui de mener l'enquête.
Le plus gros problème de toutes ces personnes, le problème que tout le monde en fait a en commun, ce sont les failles ! À Londres et rien qu'à Londres, tous les bâtiments se fissurent, les failles se multiplient, s'agrandissent, certains immeubles se sont même déjà effondrés, sans que personne ne comprenne pourquoi ! Seraient-ce dû aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, ou aux attentats terroristes de 2005, à la sécheresse ? Un mal mystérieux en tout cas, et Londres s'enfonce...
Néopolar drôle, cruel, intelligent ou fable moderne sur l'art, l'amour et la bêtise qui peut être meurtrière ? Les deux, assurément !
Cette jubilante fable de la modernité qui se veut triomphante est d'abord une histoire menée avec maestria par deux auteurs au sommet de leur art. Au texte vif et tranchant de Sampayo répond harmonieusement l'écriture graphique subtile et singulière de Zárate, conférant à Fly Blues une esthétique délicatement baroque. Avec ce récit aux apparences de néopolar, drôle, cruel, intelligent, Carlos Sampayo et Oscar Zárate nous donnent à penser sur l'art, l'amour, le sexe, l'exacerbation des sentiments humains. et la bêtise raciste et meurtrière.
Carlos Gardel, un mythe populaire. Sa voix a été déclarée patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Son charme et sa prestance ont fasciné au-delà des barrières linguistiques. Il est à jamais dans le coeur des Argentins et Muñoz et Sampayo en sont ses biographes les plus doués. Après ses débuts en Argentine et sa carrière internationale, ce sont les dernières années de la vie de Carlos Gardel que Muñoz et Sampayo évoquent. L'artiste enchaîne les tournées mondiales, Paris, New York, l'Amérique Latine... Le cinéma se l'arrache, lui proposant des films dont les scénarios sont autant de prétextes pour qu'il chante. Le 24 juin 1935 près de Medellin en Colombie, Carlos Gardel meurt dans un accident d'avion. Reste le mythe populaire. Il a été le premier à chanter le tango de façon compréhensible, en petites histoires de trois minutes. Il en a enregistré plus de sept cents. Sa voix a su charmer tous les publics, son charisme et sa prestance ont fasciné les femmes. Il est devenu le symbole de l'insouciance des Années folles. Il aura écrit son mythe en même temps qu'il le vivait. Privilégiant le noir et blanc, les deux auteurs sculptent l'âme de Gardel pour mieux faire partager leurs souvenirs, leur nostalgie du Buenos Aires de leur enfance. Ils s'emparent du symbole de leur pays pour raconter l'Argentine exubérante, vive et joyeuse qu'ils ont connue avant qu'elle ne sombre sous la dictature.