Filtrer
Bandes dessinées / Comics / Mangas
-
Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d'un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d'Orient et d'Occident, ce piano au destin méconnu n'aura vu le jour qu'en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s'abatte sur le Liban. Une métaphore amusante - et touchante - de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son oeuvre.
-
Le jeu des hirondelles ; mourir partir revenir
Zeina Abirached
- Points
- Points Documents
- 17 Mai 2024
- 9791041417384
« En avril 2006, sur le site internet de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), je suis tombée sur un reportage tourné à Beyrouth en 1984.
Les journalistes interrogeaient les habitants d'une rue située à proximité de la ligne de démarcation, qui coupait la ville en deux. Une femme, bloquée par les bombardements dans l'entrée de son appartement, a dit une phrase qui m'a bouleversée : " Vous savez, je pense qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité, ici."
Cette femme, c'était ma grand-mère. » -
À la manière du Je me souviens de Perec, Zeina Abirached évoque des scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en guerre, jusqu'à son départ pour Paris en 2006. Si, dans cette mosaïque de souvenirs, la mémoire est marquée par la peur constante, les privations et la dureté de la vie, elle est aussi celle des moments heureux où l'on arrive à oublier la guerre. Par un constant décalage du regard vers ce qui permet de continuer à vivre, Zeina Abirached mêle au récit des difficultés du quotidien celui des jeux de l'enfance, évoquant avec humour la cueillette d'éclats d'obus par son petit frère, ou le sadisme d'un coiffeur qui l'amocha durant toute son adolescence. On retrouve dans Je me souviens la tension, caractéristique de l'oeuvre de Zeina Abirached, entre un dehors hostile où la guerre fait rage et l'espace familier d'une intimité protectrice.
Ce quatrième opus est sans doute celui qui s'ouvre le plus vers le monde extérieur, la distance et l'humour créant de salutaires espaces de liberté.
-
Mouton reprend la trame d'un court métrage d'animation produit aux Arts Décoratifs de Paris, et sélectionné dans de nombreux festivals internationaux.
Quel enfant n'a pas un jour bataillé contre sa propre chevelure, ou subit les ravages d'un coiffeur sadique ?
Avec humour et tendresse, Zeina Abirached décrit une lutte engagée dès sa plus tendre enfance pour domestiquer la bouillonnante masse bouclée qui encadre son visage.
L'épreuve du shampooing, de la brosse, des ciseaux maladroits du coiffeur. Ruban, turban, chapeau : la petite fille tente toutes les stratégies pour rendre plus discret cet affreux mouton qui a élu domicile sur sa tête !
-
écit pudique d'une enfance dans le Liban des années 80, [Beyrouth] Catharsis emprunte les mots et les visions d'une fillette qui a pour terrain de jeu un petit bout de rue, avec ses habitants, ses commerces intrigants... Pour elle, la guerre est cette réalité toute proche, et cependant presque invisible, que seuls matérialisent les bruits de coups de feu qui lui parviennent depuis l'autre coté de la ville, au-delà du mur qui fait de sa rue une impasse, et marque la fin de son territoire. Subtile évocation du passage de l'univers familier de l'enfance vers le monde des adultes à travers l'espace de la ville, cette courte bande dessinée écrite en 2002 est d'autant plus émouvante qu'elle trouve dans l'actualité récente de douloureux échos.
[Beyrouth] Catharsis est le premier livre d'un projet plus vaste, un travail pluriel sur la mémoire, qui explore différentes manières de retransmettre une expérience intime forte, la guerre du Liban vécue par une enfant. Les formats, l'approche seront délibérément variés au fil des livres, inventant différentes voies pour transmettre les souvenirs et les émotions de l'auteur.
-
On retrouve l'atmosphère du quartier de [Beyrouth] Catharsis avec 38 rue Youssef Semaani, un « livre-objet » à la forme inédite, une grande planche pliée sous étui, qui permet de déployer de multiples manières une série de trois fois cinq bandes, consacrées chacune à un habitant d'un immeuble, celui où l'auteur a passé son enfance.
L'extérieur du livre, l'étui, les pages de couvertures, font d'abord découvrir la rue dans son ensemble, puis le jeu des pliages et dépliages conduit le lecteur d'étage en étage à la rencontre de personnages hauts en couleurs, qui forment une communauté sympathique, parfois légèrement conflictuelle, comme le veulent les lois éternelles du voisinage !
Les petites manies de chacun, loufoques et touchantes, sont mises en scène de manière poétique et vivante, grâce aux multiples sens de lecture.
-
Prendre refuge
Mathias Enard, Zeina Abirached
- Casterman
- Les Albums Casterman
- 5 Septembre 2018
- 9782203148611
1939, Afghanistan. Autour d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse d'une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate. 2016, Berlin. Karsten, jeune Allemand qui se passionne pour l'Orient rencontre Nayla, une réfugiée syrienne, dont il s'éprend, malgré leurs différences. A travers ces deux récits entremêlés, deux histoires d'amour atypiques, comme un écho à deux époques complexes, se tissent au fil des pages. Alliant les contraires, rapprochant des êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, l'album propose une réflexion sur la difficulté d'aimer aujourd'hui comme hier.
-
On a mangé sur une île
Etienne Davodeau, Zeina Abirached, Collectif
- Delcourt
- 4 Septembre 2019
- 9782413013341
Cuisinier étoilé installé en Anjou, avec son épouse Catherine, depuis 34 ans, militant politique et amateur de rock, Gérard Bossé est aussi réputé pour ses coups de gueule et ses opinions tranchées. Ces traits de caractère ont eu pour effet de lui attirer la sympathie de nombreux artistes et particulièrement ceux de la bande dessinée qui rendent hommage, avec ce livre, à son parcours exemplaire.