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nelly delay
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Dans les années 1830, Hiroshige fut l'auteur de plusieurs séries de gravures illustrant la célèbre route entre Tokyo et Kyoto qui inspira tant de scènes aux poètes et romanciers japonais.
Réédition séparée sous étui du plus petit album consacré par Hiroshige à cette route: une reproduction en fac-simile qui figurait dans le coffret Hiroshige. Sur la route du Tokaido, lui-même accompagné d'un album montrant les autres types d'estampes traitant du même motif. L'ouvrage est accompagné d'un livret écrit par Nelly Delay expliquant l'origine et la fortune du thème d'inspiration que représente cette route et décrivant toutes les planches de l'album consacrées à autant de stations de cette célèbre voie de communication. -
Nouvelle version reliée avec couverture en simili soie et rubans, pages intérieures en papier de riz.
Le Pont Nihonbashi, le Mont Fuji, et la nature toujours présente, les jeux de lumière et de transparence à travers les sudare, le théâtre Kabuki, les courtisanes des maisons vertes, les visages et le miroir... autant de thèmes qui sont source d'inspiration permanente pour les artistes de l'Ukiyo-e, à travers les siècles.
Suivant une trame historique de la fin du xviie siècle jusqu'à nos jours, Nelly Delay explique la permanence de ces thèmes dans l'art de l'estampe. Elle décrit le contexte historique, culturel et social dans lequel cet art a vu le jour et évolué au cours des siècles et montre combien il est profondément ancré dans la civilisation japonaise.
Elle explique les origines de l'estampe et la voie que des audacieux comme Moronobu et Kiyonobu ont suivie en réalisant les premiers bois pour des tirages exécutés en noir et blanc. Elle montre comment les artistes du xviiie siècle et leurs estampes de brocart - et parmi eux Harunobu, qui eut le premier l'idée d'utiliser toutes les possibilités de la couleur - permirent à l'Ukiyo-e d'accéder par la suite à un véritable âge d'or : Utamaro, éternellement inspiré par les femmes, Sharaku et les visages d'acteurs, Hokusai, le « fou du dessin », Hiroshige et la nature, Kuniyoshi et ses thèmes fantastiques, Toyharu, Shiba Kokan et bien d'autres...
Si le livre suit un plan chronologique qui s'impose sur pareil sujet, l'auteur établit toutefois des comparaisons entre artistes d'époques très différentes afin de faire percevoir l'art de l'estampe hors du temps, au-delà des oeuvres et des écoles. L'originalité et l'abondance de l'iconographie, la richesse des informations rassemblées au fil des chapitres et la diversité des thèmes abordés font de ce livre, très illustré et vivant, un précieux guide du Japon traditionnel. Le style adopté le rend accessible à un large public alors que l'importance des annexes - où sont présentés notamment les étapes de fabrication, les cachets de censeurs et d'éditeurs, les signatures des artistes, les formats, les techniques et les couleurs - en fait un outil scientifique appréciable par les spécialistes, les collectionneurs et les amateurs avertis. -
Les trois volumes des « Cent vues du Fuji » (Fugaku Hyakkei) constituent certainement avec les quinze volumes de la « Manga », l'une des oeuvres les plus célèbres de Hokusai. Lorsqu'il en entreprit la publication, il venait de terminer les « Trente six vues du Fuji » composées sur des planches séparées de format « oban », parmi lesquelles « La grande vague au large de Kanawaga » admirée par les Impressionnistes et qui inspira Claude Debussy. Hanté par le thème de cette montagne sacrée pour tous les japonais, Hokusai en 1834 confie à un groupe d'imprimeurs de Edo le projet des « Cent Vues », il n'a qu'une exigence « que la gravure soit confiée à Egawa Tomekichi dont il a eu déjà l'occasion d'apprécier la virtuosité ; il sait que Egawa ne trahira pas son trait ni la complexité de ses compositions. Les trois volumes du « Fugaku Hyakkei » seront donc gravées entre 1834 et 1840 par Egawa qui contribuera ainsi au testament artistique du « vieux fou de dessin » puisque c'est ainsi que Hokusai se nomme lui-même « Gwakio Rojin » dans cette lettre testament qu'il joint aux « Cent Vues du Fuji » et qui est demeurée célèbre après sa mort en 1849 à l'age de quatre-vingt dix ans. L'intervention de Hokusai lui-même dans cette oeuvre dépasse largement son génie de dessinateur et l'inspiration d'un observateur habité par la beauté multiple du monde. Non seulement chaque composition - c'est-à-dire chaque page - est d'une inspiration renouvelée et surprenante, mais la force de l'amour quasi mystique qui lie l'homme et la montagne touche notre émotion et surprend nos conceptions esthétiques. Les lettres de Hokusai - qui ont été sauvées du temps et des incendies d'ateliers - révèlent l'attention qu'il portait non seulement à la gravure mais à l'impression : tout particulièrement aux passages de noir (seule couleur utilisée dans ces trois volumes) dont les dégradés - objets d'indications très précises du peintre - permettent de mieux comprendre la vie subtile qui se déroule de page en page. Cette édition - la première en Occident - des trois volumes du « Fugaku Hyakkei » se veut non seulement fidèle à l'aspect de l'édition japonaise du XIXème siècle , mais souhaite contribuer à transmettre les qualités subtiles d'une oeuvre et d'un peintre de génie qui aujourd'hui appartiennent au patrimoine artistique de l'Occident autant que du Japon. Un additif sous forme de cahier séparé retracera l'histoire technique et artistique des « Cent Vues » dont chacune sera reproduite séparément avec les indications qu'elle comporte. L'ensemble sera replacé dans l'oeuvre et la vie de Hokusai. La traduction des préfaces figurera également dans ce cahier ainsi que des indications sur les premiers collectionneurs.
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Dans les années 1830, Hiroshige fut l'auteur de plusieurs séries de gravures illustrant la célèbre route entre Tokyo et Kyoto qui inspira tant de scènes aux poètes et romanciers japonais. Ce coffret contient le fac-similé du petit Tôkaidô, jamais reproduit jusqu'ici, la description des 53 stations décrites par l'artiste dans une plaquette, ainsi qu'un album comparatif où sont reproduites d'autres variantes de ces stations provenant de différentes séries de format varié. C'est toute une culture et toute une civilisation qui défilent sous nos yeux par cette route et ses ponts, paysans, pêcheurs, passants attardés sous l'averse, aubergistes, porte-faix, soldats, seigneurs, marchands de toutes pratiques avec un sens du mouvement et du détail très pittoresque.