Un auteur de bande dessinée, alors qu'il fait ses courses, réalise qu'il n'a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l'auteur le menace et parvient à s'enfuir. La police est alertée, s'engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles.
Assez vite les médias s'emparent de l'affaire et le pays est en émoi. L'histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d'engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l'auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l'ensemble de la société.
Voici le nouveau récit choral de l'imparable Fabcaro, entre road-movie et fait-divers, l'auteur fait surgir autour de son personnage en fuite, toutes les figures marquantes -et concernées- de la société (famille, médias, police, voisinage...) et l'on reste sans voix face à ce déferlement de réactions improbables ou, au contraire, bien trop prévisibles.
Hollywood, années 50. Au coeur de l'usine à rêves du cinéma, l'immense actrice Betty Pennyway est victime d'un crime sans précédent et particulièrement abominable. L'affaire fait la Une de toute la presse et l'Amérique entière est en émoi. La police de l'état fait appel au peu orthodoxe inspecteur Hernie Baxter pour mener cette délicate enquête qui secoue tout le petit monde du 7ème Art.
Moon River est un polar noir, poisseux et angoissant, au suspense insoutenable, dont on découvre seulement à la page 12 que le coupable est l'acteur qui joue avec Betty Pennyway.
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, est une fan absolue des fantômes, vampires et autres morts-vivants. Elle se voit d'ailleurs comme un petit loupgarou : d'après elle, dans ce monde, il est plus facile d'être un monstre que d'être une femme. Un jour de Saint Valentin, au retour de l'école, Karen apprend la mort de sa belle voisine, Anka Silverberg, une survivante de l'Holocauste. Elle décide alors de mener l'enquête et va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka au coeur de l'Allemagne nazie, son quartier en pleine ébullition et les drames qui, tapis dans l'ombre de son quotidien, la guettent, les monstres bons ou « pourris » sont des êtres comme les autres, complexes, torturés, fascinants. Conçu comme le journal intime d'une artiste surdouée, c'est un livre époustouflant.
Sur deux décennies, le destin de la famille Chance depuis le milieu des années 1960 : entre un père aux rêves brisés et une mère obsédée par la religion, quatre frères doivent trouver leur propre manière d'appréhender un monde rempli de contradictions.
Deux soeurs, leurs maris respectifs et leurs enfants, vont chez leurs parents pour le sacro-saint repas dominical. Tous sont heureux de se retrouver jusqu'à ce que tombe la question qui va les plonger dans une funeste tragédie : "De quoi pourrait-on parler ?" Formica, le nouveau livre de Fabcaro (l'auteur de Zaï Zaï Zaï Zaï) est construit comme une pièce de théâtre, avec une unité de lieu et de temps, et découpé en trois actes.
Formica rassemble, au delà de la famille protagoniste du récit, tout ce qu'on a jamais osé faire et dire lors de nos repas de famille.
Sandrine et Henri coulent des jours paisibles dans leur villa luxueuse. Henri est un patron de startup épanoui et dynamique et Sandrine l'admire. Mais hélas la vie n'est pas un long fleuve tranquille... Un beau jour, Sandrine tombe sous le charme de Michel, un brun ténébreux livreur à domicile et chanteur de rock à ses heures perdues. Une idylle merveilleuse va alors se nouer entre eux. Mais la vie est-elle toujours du côté de l'amour ? Les sentiments purs et absolus ne sont-ils pas qu'une feuille morte emportée par le vent ? Un arc-en-ciel ne finit-il pas toujours par disparaître derrière les nuages ?
Un hommage appuyé aux romans-photos et à tout ce que l'amour a pu inspirer pour vendre du papier aux amateurs et amatrices de roman à l'eau de rose. Si vous pensiez avoir fait le tour de la question sur ce genre de littérature, laissez-nous vous soumettre l'idée qu'on peut aller encore un peu plus loin, grace à Fabcaro.
Le livre : Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation. " Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au " toujours plus ", à la compétition, la dictature des marchés financiers, jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale. Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme. en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".
Je suis un dur à cuire. On me nomme Jack le Borgne. Sur le bateau, il y a toujours du boulot pour moi. Et puis, il y a la mer. Impitoyable. Qui vous embarque dans des aventures... extraordinaires !
Tel un Indiana Jones à quatre pattes, un carlin nous raconte sa vie semée d'embûches et de dangers. Chasseur de rats sur un navire, il est projeté par-dessus bord par une tempête.
Il ne devra son salut qu'à Moby le cachalot. Échoué sur une île peuplée d'éléphants amicaux, notre carlin se distrait un temps avant d'être appelé par une voix mystérieuse. Le voici à New York ! où toujours, on l'appelle ! Mais qui se cache derrière cette voix ? Lily, une petite fille. Sa maîtresse !
Car Jack le Borgne est en fait Poupinou, un petit chien qui se raconte beaucoup mais alors beaucoup d'histoires !
L'hiver arrive dans la petite ville. Les premiers flocons tombent, Noël se prépare, et malgré le froid, nous retrouvons les personnages familiers de la série, dans des situations à commenter et à imaginer.
Hugo, 23 ans, doit écrire un mémoire dans le cadre de ses études de cinéma. il s'isole, le temps d'un été, dans la maison de vacances familiale située sur la Côte d'Azur.
Du mémoire, il a déjà le titre, un début de problématique, mais c'est un peu léger pour l'instant et ça commence à devenir angoissant... C'est la panne, le syndrome de la page blanche, la léthargie totale. Pourtant il ne manque pas de réflexions brillantes sur son sujet : « La tradition orale dans le cinéma d'Emir Kusturica ». Hugo a vu tous les films, il a tout en tête, mais rien ne vient. Suite à de nombreuses journées de ruminations et de désespoir, Hugo s'autorise une sortie à la plage.
Le croirez-vous s'il raconte qu'il tombe nez à nez avec Emir Kusturica lui-même ? Cette rencontre improbable va chambouler son été, déconstruire ses certitudes et façonner la rédaction chaotique de ce fichu mémoire.
Quelle place pour la sexualité dans la réflexion féministe ? Comment les rapports de genre conditionnent-ils les pratiques et l'identité sexuelles des individus ? La Déferlante prend pour thème de dossier BAISER, avec un grand récit signé Wendy Delorme.
Au sommaire aussi : une grande rencontre entre deux personnalités engagées ; un portrait de l'autrice Jana Cerna, qui a secoué la Tchécoslovaquie communiste de l'après-guerre ; une bande dessinée inédite d'Elisabeth Holleville ; un retour sur la création du Planning familial ; des reportages à l'international (Hong Kong, Guyane), des chroniques de Manon Garcia qui analyse l'actualité avec un regard de philosophe féministe, et de Nora Bouazzouni, qui parle politique et pop culture ; un débat sur les liens entre masculinité et écologie...
« Je ne suis déjà plus celle que j'étais, mais pas encore celui que je veux devenir. » En 2020, Tal Madesta entame une transition de genre. En prenant ce chemin qui implique de redéfinir entièrement son rapport à soi, aux autres, au monde social, il va faire l'expérience désolante de la violence transphobe et du deuil. Mais Il va aussi découvrir la joie d'aimer autrement et d'expérimenter avec intensité sa propre liberté.
Entre rage et lumière, Tal Madesta livre le récit d'une révolution intime, en même temps qu'un plaidoyer passionné pour l'émancipation des personnes trans."
Inutile d'insister, il est trop rapide... Il se tape sur la fesse plus fort que nous... Il nous a échappé.
Il ne nous reste plus qu'à placarder des avis de recherches avec son portrait dans tous le pays !
Est-ce que quelqu'un ici sait dessiner ?
Ces histoires délicieuses qui nous font venir l'eau à la bouche, l'écrivaine gastronome les a composées en compagnie de son ami Taniguchi. Elle nous donne le goût du Japon avec une volupté, une euphorie contagieuses. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Osaka ou fête de l'anguille à Narita, gyôza croustillants à Jimbôchô, tempuras de crosses de fougères et de pousses de lis à Ginza... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent. Car ce livre est aussi un document vivant qui nous fait comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d'établissements centenaires.
Un livre alléchant, d'une merveilleuse sensualité, qui assouvit aussi bien les rêveries gustatives que la soif de connaissances sur le Japon."
Stéphane Hessel, le vieux résistant de 93 ans, nous avait avertis : « L'économie financiarisée est le principal ennemi. » Indignez-vous !disait-il avec son manifeste de vingt pages. Préférez la légitimité des valeurs à une légalité défaillante ! Ses motifs d'indignation ? L'effritement des conquêtes de la Résistance - les retraites, la Sécurité sociale, une presse libre - ; la pauvreté croissante ; l'inaction face au dérèglement climatique ; les menaces sur la démocratie... Nous y sommes ! Cette BD, nourrie de confidences inédites, raconte la traversée du XXe siècle de ce combattant amoureux fou de poésie. Il en a vécu les tragédies : la torture, les camps ; les espérances alors qu'il rejoint Jean Cassin, le grand juriste de la France libre, à New York, où se rédige la Déclaration universelle des droits humains, le premier texte de cette portée à parler de « dignité » pour tous et à inscrire sans ambiguïté l'égalité hommes/femmes. Jusqu'à l'incroyable épopée de son petit livre Indignez-vous !, cet « Appel à une insurrection pacifique des consciences » entendu à Madrid, Tunis, Berlin, Turin, Athènes, Wall Street, Tel Aviv, Hong Kong... On saura gré au scénariste Frédéric Debomy et à la dessinatrice Lorena Canotierre d'avoir, avec l'ardeur et les couleurs de leurs propres engagements, redonné toute sa jeunesse à l'indignation.
Par Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou, les éditeurs d'Indignez-vous !
Vincent est une petite souris avec des bottes aux pieds, un chapeau sur la tête et une maison sur le dos. Un jour, alors que la tempête se lève, il s'installe sur une colline : il sait toujours quand on a besoin de lui. Peu à peu, une grenouille fatiguée, un chat affamé, et une famille de hérissons tout mouillés se présentent à sa porte sans pour autant oser entrer, tant la maison semble minuscule. Mais Vincent a toujours de la place pour qui en a besoin. Même l'ours, aussi grand et effrayant soit-il !
Un album à hauteur des plus petits qui déjoue tous les préjugés par cette belle métaphore de la maison : le coeur n'est jamais trop petit pour aimer.
C'est un soir comme les autres pour l'héroïne du nouvel album d'Eduarda Lima ; elle joue avec sa tablette, son père termine de préparer le repas, pendant que sa mère est sur son ordinateur et sa soeur devant la télévision. Mais une panne d'électricité les plonge dans une obscurité totale. Heureusement, la fillette se souvient d'un livre que sa grand-mère leur a offert, une Encyclopédie géographique. À l'aide d'une lampe de poche, elle et sa famille (re)découvrent la diversité et la richesse naturelles de notre planète. Une idée leur vient : et s'il leur était possible de contribuer à la survie des merveilles de la nature ?
Planète verte ? raconte un superbe retour à l'essentiel et révèle ce qui pourrait advenir si nous prenions seulement le temps d'écouter les sonnettes d'alarme.
Doué pour le football, Madani suscite l'admiration de tout son quartier. Lorsqu'il marque un but, sa mère l'entend de chez elle. Pourtant, le garçon joue pieds nus. Ses copains ont hâte qu'il s'achète des chaussures pour qu'il devienne encore plus fort. Madani se rend en ville avec toutes ses économies mais revient sans chaussures. Il a fait l'acquisition d'une machine à coudre pour sa maman.
Ce roman graphique est une rencontre avec la vigneronne Muriel Zoldan qui a créé le domaine Antocyâme près de Montauban.
Sa personnalité est vaste et fourmillante : à la fois intuitive, pleine de poésie, mais aussi ancrée et exigeante. Muriel est riche de toutes ses expériences professionnelles entre oenologie et médecine chinoise, et de sa vie intime menée à travers différents paysages de France.
Muriel nous embarque ici avec sensibilité dans son approche du vin. Elle accompagne ses vignes dans le respect du vivant, sans produits chimiques et sans violence mécanique, avec beaucoup d'écoute et de soin. Elle prolonge naturellement cette philosophie en cave, élaborant des vins vivants, se passant d'ajouter et d'enlever quoi que ce soit au jus de raisin qui devient vin, et ce jusqu'à la mise en bouteille.
C'est une quête de pureté et de beauté, une recherche d'expression du terroir, à l'unisson avec sa personnalité.
Raconté par la plume poétique de Pauline Dupin-Aymard et les pastels vivants de Clara Debray, L'Âme des grappes bleues nous grise au rythme de deux styles artistiques qui se complètent et se répondent.
Qui dira l'infinie sagesse des arbres, leur bienveillance et leur empathie dès lors qu'on prend la peine de les écouter ?
En pleine crise personnelle et professionnelle, Sandra décide de se mettre au vert à la campagne et de retourner le temps d'un été dans sa maison de famille, dont elle a gardé des souvenirs enchantés. Si ces retrouvailles l'emplissent de joie, elle réalise rapidement que ce sentiment n'est pas partagé : elle se heurte à une hostilité sourde, voire franchement déclarée, des habitants du village.
Déterminée à comprendre pourquoi, la jeune femme remonte peu à peu les origines paysannes de sa famille, jusqu'à son ancêtre Élie, contemporain de la Révolution française, qui semble lui envoyer, par-delà les siècles, un message sibyllin sur les arbres taillés... Les « trognes » ou les « têtards », comme les désigne la tradition campagnarde, seraient-ils dépositaires d'un chemin oublié vers la sagesse ?
Tout en délicatesse et en subtilité, Mary Aulne et Mathieu Bertrand renouent avec l'émerveillement suscité par le puissant spectacle de la nature. À travers cette touchante histoire de famille et de transmission, ils réhabilitent un savoir-faire aujourd'hui redécouvert : l'agroforesterie.
Une maman, c'est comme un nid, une maman, c'est comme un véhicule, une maman c'est comme une fontaine... A la manière d'une comptine, ces phrases courtes accompagnent chaque étape du quotidien d'un bébé. Au fil des pages l'enfant grandit et passe par différents apprentissages. Le lecteur suit l'enfant au fil de ces petits pas qui sont de grandes étapes pour lui. La maman qui était un nid, un refuge pour le nouveau-né devient une route, une histoire ou un spectacle pour l'enfant qui joue.
En même temps que l'enfant grandit, la distance qui le sépare de sa mère dans l'image s'agrandit aussi.
Jusqu'à la dernière image, celle des premiers pas de l'enfant.
Car une maman c'est comme une maison qu'on porte en soi pour toujours.
À l'occasion de la grande exposition retrospective sur Fabcaro prévue à la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l'Image d'Angoulême, du 13 juillet 2022 à janvier 2023, 6 Pieds sous terre publie, en co-édition avec la Cité, le catalogue Fabcaro sur la colline. Cet ouvrage monographique propose études, analyses, inédits, interventions d'auteurs (Gilles Rochier, Emilie Gleason), images et biographie de Fabcaro. Des inédits, des objets du quotidien, des sources d'inspiration, l'analyse de ses thématiques, des interviews, c'est tout le parcours singulier de l'auteur de Zaï zaï zaï zaï qui sera scruté pour établir tant son portrait que son cheminement artistique.
Dans le monde dans lequel Camille a grandi, les Moaïs n'encombrent plus les rues. Une vaste révolution des moeurs a permis à l'État et à la société civile de s'attaquer à ce problème. La calcification, cette mystérieuse maladie qui transforme certains hommes en statue de pierre, populairement appelées Moaïs, est enfin traitée. On tente de soigner ceux qui peuvent encore l'être dans de vastes dispensaires d'un genre nouveau. Le père de Camille et Aniel est l'un d'eux.
Aniel, le grand frère de Camille, est l'un des premiers porte-étendards de cette nouvelle génération d'hommes que le mal ne semble plus toucher. À peine adulte il s'est engagé pour le "Grand Déblaiement Moaï" et travaille maintenant dans un des dispensaires accueillant les derniers malades.
Depuis peu, Camille n'a plus de nouvelles de lui, il décide de partir à sa recherche et, à son tour, de participer au grand déblaiement.