Dans les derniers films de Truffaut, la nuit règne souveraine. Cette obscurité sur l'écran permet d'éclairer dans chaque plan le monde secret, passionné et violent des personnages. Elle favorise aussi l'identification des spectateurs avec eux. C'était déjà vrai des images si lumineuses de Jules et Jim. Dans ce livre, Anne Gillain s'attache à définir le lien puissant qui relie entre eux les 23 films de Truffaut, un lien à la fois personnel et esthétique.
Elle s'attache aussi à montrer l'intégrité sans faille de cette construction artistique hors norme qui, contre modes et marées, dessine d'un trait sûr les contours du monde obscur que chacun porte en soi. Son étude chronologique du travail de Truffaut apporte au lecteur une analyse remarquablement précise de chacun de ses films, carnets intimes écrits dans un langage codé d'une grande rigueur et sophistication.
En mettant ainsi en lumière la puissance créative du cinéaste, elle nous offre un éclairage subtil et passionnant sur l'une des oeuvres d'imagination les plus somptueuses du cinéma français.
Les premières implantations de studios dans la région de Los Angeles se font au début des années 1910, au cours d'une période largement occultées par la Première Guerre mondiale, que les historiens du cinéma qualifient de « période de transition » entre le cinéma des premiers temps et le cinéma classique.
A partir des archives de la Triangle, l'une des toutes premières entreprises hollywoodiennes de cinéma fondée en 1915 par deux anciens fermiers, Marc Vernet raconte dans ce livre les mutations qu'a connues le jeune cinéma américain du début du XXe siècle et la naissance du cinéma hollywoodien : passage de l'Est à l'Ouest, du court métrage au long métrage, du Trust aux Indépendants, des entreprises locales aux stratégies nationales, des acteurs de théâtre aux stars de cinéma, de la lumière naturelle à l'éclairage artificiel, du prestige européen à l'américanisation du cinéma.
Cet ouvrage synthétique et illustré retrace toute l'histoire du cinéma français, des origines à nos jours :
- L'auteur rappelle dans un premier temps les grandes périodes du cinéma français : Lumière/Méliès, le cinéma primitif, les avant-gardes, le muet, le parlant, le théâtre filmé, le cinéma social, l'Occupation, la Nouvelle Vague, le Cinéma Moderne, le néo-classicisme...
- Dans un second temps, il présente 101 films emblématiques qui ont fait date dans l'histoire du 7e art et ont marqué notre histoire nationale, de La Sortie des usines Lumière (1895) à La loi du marché (2015), en passant par Napoléon (1925), Jules et Jim (1961) ou encore La Reine Margot (1994). Chaque film fait l'objet d'une présentation, d'une analyse stylistique, d'une fiche technique et de quelques images de scènes clés.
La bande dessinée est, dans le domaine de l'image fixe, une forme moderne de narration figurative.
Outre le fait qu'elle peut être utilisée comme moyen d'information, la bande dessinée est avant tout un moyen d'expression.
Si l'auteur a choisi une approche largement esthétique de ce médium, il en propose également une étude historique, médiologique (les supports) et technique (noir et blanc, couleurs, rhétorique des effets produits, etc.).
En bref, il s'est agi de mettre l'accent sur l'intelligence graphique de ce qu'on appelle, par ailleurs, le « ixe art ».
Science-fiction, fantastique, fantasy, utopie, roman policier d'espionnage, sentimental, érotique, pornographique, bande dessinée, roman-photo, roman historique, etc. : ces genres réputés mineurs, et en même temps de diffusion massive, constituent la ';paralittérature';. quels en sont les dénominateurs communs ? qu'est-ce que leur approche nous révèle sur la littérature en général, et sur la critique littéraire ? au-delà d'une meilleure connaissance de pans entiers de la production littéraire, ce livre aide à comprendre les mécanismes d'institutionnalisation des écrivains, des uvres et des genres.
Les Pieds Nickelés, célèbre bande dessinée, impose à ceux qui la regardent son anticonformisme et son ton irrévérencieux. Car des héros, pour la première fois négatifs, mélange de subversion et d'immoralité, n'ont-ils pas l'intention de rompre avec la morale bourgeoise ? Nous sommes au temps de l'anarchisme et de la bande à Bonnot. Qui se doute, en 1909, que l'auteur, Louis Forton, introduit alors une révolution dans l'univers des histoires illustrées ? Jean Tulard s'attarde sur les origines de la bande dessinée. Les Pieds Nickelés laissent ensuite la place à Mickey et à Tintin, mais la nostalgie de ces dessins qui ne respectaient rien persiste encore aujourd'hui, cent ans après leur création.
9e art, la bande dessinée est devenu l'art majeur, celui par rapport auquel toute expression artistique se forme. On la retrouve dans la peinture, au cinéma, dans la sculpture... L'ambition de cet ouvrage, conforme aux objectifs de la collection, est double. Il montre ce que signifie ce décloisonnement culturel. Comment la BD puise dans les arts majeurs pour venir, à son tour, les irriguer. Par ailleurs, il témoigne du fait que la BD crée de puissants réseaux sociaux de fans dont les pratiques communautaires alimentent à leur tour la création.
La Seconde Guerre mondiale s'est aussi gagnée par l'image et la France n'a pas dérogé à la règle. Malgré la censure et les pénuries, le dessin y a atteint une force politique unique.
Qu'ils soient l'oeuvre de résistants ou de soutiens de la collaboration, ces dessins, ces caricatures ont été une source essentielle d'information ou de désinformation de l'opinion. Certains journaux comme Gringoire, Je suis partout, Révolution nationale ou Notre Combat ne renfermaient que des caricatures acerbes et haineuses.
Critique habile du régime ou peinture d'une vie quotidienne soumise aux privations et aux restrictions, ces documents, qu'ils soient drôles, féroces ou tragiques, se transforment en miroir d'une société en crise. Politique, la caricature devient une arme redoutable et un contre-pouvoir parfois si déstabilisant que seule la censure peut en venir à bout.
Dessins de presse, tracts, brochures, affiches, revues pour enfants... Emmanuel Thiébot dévoile des archives exceptionnelles, souvent inédites. Avec la rigueur de l'historien, il en décrypte le sens caché pour offrir une lecture originale de l'histoire depuis 1936 jusqu'à la fin de l'année 1945.
Afin de permettre une lecture plus consciente de ce que l'image véhicule, cet ouvrage propose une analyse du message visuel fixe (tableau, photographie, affiche, etc.), nécessaire pour aborder celle des messages plus complexes (images en séquence, animée, etc.).
L'auteure s'interroge sur les diverses significations de l'image et les questions que celle-ci soulève. elle explore les résistances que son analyse peut susciter comme les fonctions que celle-ci peut remplir. il montre enfin combien la lecture de l'image peut stimuler l'interprétation créative et devenir un gage d'autonomie.
Les exemples méthodologiques sont longuement développés et servent de support à des rappels théoriques de base.
Dossier textes et images coordonné par jeanne-antyde huynh
Ce lexique permet un accès facile à la terminologie employée par les spécialistes.
Sous plus de 500 entrées sont définis les termes les plus usuels de la description et de l'analyse du film, des grands courants cinématographiques et des genres. sont explicitées également les notions théoriques de base utilisées par les chercheurs. les articles, illustrés d'exemples, sont accompagnés de corrélats qui permettent de compléter l'information. remaniée et actualisée, cette nouvelle édition rend compte des avancées techniques et des nouvelles donnes théoriques.
Elle sera d'une grande utilité pour les étudiants qui s'engagent dans les études de cinéma et d'audiovisuel.
Le cinéma s'est imposé comme la pratique culturelle la mieux partagée, au point d'investir nos vies : c'est aux films, aux acteurs, aux histoires humaines contées que nous faisons le plus communément référence pour exprimer une part de nous-même.
Qu'est-ce qui a permis au cinéma d'occuper cette place ? comment le « ciné » s'est-il installé, au coeur de la cité, avec ses rites et ses codes ? pourquoi les films nous « parlent » autant ? selon quelles modalités les recevons-nous ?
En synthétisant les réponses apportées par la sociologie à ces questions, cet ouvrage est devenu un outil de référence pour les sociologues de la culture comme pour les étudiants en cinéma et les professionnels de ce secteur. la présente édition, actualisée, poursuit l'analyse en montrant comment la pratique du cinéma évolue vers une relation de plus en plus personnalisée avec les films qui émaillent nos vies.
Cet ouvrage met en perspective la problématique des rapports entre le son et l'image en analysant leur imbrication.
Nous ne « voyons » pas un film sonore, un clip ou une émission télévisée, mais nous les « audi voyons ». En d'autres termes, les objets audio-visuels donnent lieu à une perception spécifique, l'audio-vision, qui fonctionne essentiellement par projection et contamination réciproques de l'entendu sur le vu ou bien, « en creux », par suggestion.
L'audio-vision est, au sens technique du mot, un illusionnisme dont le cinéma et, plus récemment, l'art-vidéo et le clip ont su exploiter les mille ressources.
Le présent ouvrage a été publié aux Etats-Unis sous le titre : Audio-vision - Sound and Screen.
Compositeur de musique concrète issu du GRM, réalisateur, chercheur, critique, chroniqueur et enseignant dans différents centres universitaires et professionnels.
Michel CHION a publié une vingtaine d'études et d'essais, dont plusieurs sont consacrés à son travail théorique sur le cinéma, la musique et le son, qui reste le centre de ses recherches. Depuis 1994, il est professeur associé à l'université de Paris - Sorbonne Nouvelle.
Le contrat audio-visuel. Projections du son sur l'image. Les trois écoutes. Lignes et points. La scène audio-visuelle. Le réel et le rendu. L'audio-vision en creux. Au-delà des sons et des images. Digne du nom de sonore. Télévision, clip, vidéo. Vers un audio-logo visuel. Introduction à une analyse audio-visuelle.
Afin de permettre une lecture plus consciente de ce que l'image véhicule, cet ouvrage propose une analyse du message visuel fixe (tableau, photographie, affiche, etc.), nécessaire pour aborder celle des messages plus complexes (images en séquence, animée, etc.).
L'auteur s'interroge sur les diverses significations de l'image et les questions que celle-ci soulève. il explore les résistances que son analyse peut susciter comme les fonctions que celle-ci peut remplir. il montre enfin combien la lecture de l'image peut stimuler l'interprétation créative et devenir un gage d'autonomie.
Les exemples méthodologiques sont longuement développés et servent de support à des rappels théoriques de base.
Martine joly est professeur émérite de l'université de bordeaux 3 michel-de-montaigne.
Cet ouvrage fait le point sur les techniques, les thématiques et les différents champs recouverts depuis plus d'un siècle par le cinéma d'animation (anime japonaise, films en « 3D » faisant désormais partie des succès majeurs au box office, films d'auteur à fort investissement esthétique.).
Il s'efforce d'unifier des points de vue divergents afin de rendre clair l'extraordinaire potentiel de l'animation, estompé par le fait que publicité, propagande, effets spéciaux, cinéma expérimental, fiction traditionnelle, arts plastiques ou appliqués sont le plus souvent traités séparément dans les analyses.
Un potentiel à la fois narratif, plastique et philosophique, puisque l'imaginaire des cinéastes ne connaît pour ainsi dire aucune frontière ; un potentiel économique également, au risque de la standardisation et de la banalisation de l'imaginaire animé. D'Émile Cohl à Shrek en passant par Norman McLaren et Walt Disney, ce sont autant d'univers différents qui s'ouvrent au spectateur et à l'historien du cinéma.
Le développement du cinéma en couleur et de l'écran large autour des années 1950 et 1960, puis ces dernières années celui de techniques numériques en relation avec le cinéma, s'est accompagné de la création de beaucoup de termes nouveaux, de marques nouvelles, qui déroutent parfois jusqu'aux spécialistes avertis de la chose cinématographique. Le propos de cet ouvrage est de recenser les principaux mots utilisés hier et aujourd'hui par la technique du cinéma, de les définir brièvement, de les replacer dans leur contexte et de les mettre en relation avec d'autres mots. Une liste des champs auxquels se réfèrent les entrées de ce livre et un lexique anglais/français faciliteront en outre la consultation. Entièrement actualisée, cette deuxième édition s'enrichit de notices nouvelles dans le domaine des effets spéciaux, du cinéma d'animation, de la vidéo et du numérique. Ce dictionnaire s'adresse aussi bien aux étudiants, aux chercheurs qui exploitent le vaste territoire du cinéma qu'aux cinéphiles soucieux de mieux connaître leur domaine de prédilection.
Chacun aujourd'hui va au cinéma, regarde la télévision, navigue sur internet.
Ce livre est l'un des premiers à examiner dans leur ensemble ces modalités d'images moins concurrentes que complémentaires. il dresse un état des savoirs sur l'analyse des images et propose des démarches méthodologiques qui aideront le lecteur à jeter des ponts entre chacun de leurs domaines. il permettra au cinéphile d'aborder la télévision ou les images interactives, et, inversement, au passionné d'images interactives d'aller vers le cinéma et la télévision.
La première partie est consacrée au cinéma, art reconnu et composante incontournable de la culture contemporaine : on y trouvera une synthèse des notions et des méthodes de l'analyse filmique. la seconde partie concerne la télévision, les images interactives et les iconotextes (jeux entre la photographie et les mots dans la presse et les messages publicitaires). elle présente les approches, culturelle, langagière et esthétique, dont elles relèvent et définit la spécificité de ces médias.
Enfin, de nombreux encadrés fournissent compléments d'information et pistes méthodologiques. état des savoirs et démarches méthodologiques : ce livre est l'outil indispensable d'une didactique des images. il s'adresse à tous ceux qui ont souci de comprendre comment fonctionnent les images actuelles, qu'ils soient spectateurs, étudiants ou enseignants.
Les études cinématographiques ont connu, au début des années 1980, un
tournant majeur. Après les périodes " sémiologique ", puis " narratologique
", une majorité d'auteurs ont emprunté, plus ou moins explicitement, les
voies de l'approche " esthétique ". De quoi s'agit-il ? De manière
classique, du centrage d'un certain nombre d'études sur le style des oeuvres
et la manière dont tel ou tel cinéaste contribue à l'épanouissement de l'art
cinématographique. Dans une optique philosophique, de l'analyse de l'apport
du cinéma à l'évolution des conceptions artistiques et des valeurs du goût.
Dans une perspective anthropologique, de l'interrogation sur la place du
cinéma dans la culture et l'industrie culturelle. Face à cette pluralité des
interprétations de l'esthétique et de ses visées, et devant l'abondance des
travaux, un bilan s'imposait. Le présent ouvrage le dresse en s'efforçant de
clarifier la donne et met en évidence les acquis comme les perspectives les
plus prometteuses de la discipline.