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« Je n'ai vécu aucune révolution, juste quelques révélations. C'est sur les murs de l'exclusion ordinaire que j'ai jeté ça et là quelques notes dans la symphonie des grisailles. Je balbutie les mots de l'amitié, je suggère des gestes caressants, je propose des colères. Je dessine sur la moisissure, sur la peau du salpêtre, l'humidité. Je souligne les fissures. Regarder les murs, c'est voir au-delà du mur. Je veux que mes mots fassent du bruit dans les yeux. » Miss.Tic.
La poétesse-pochoiriste Miss.Tic nous offre un voyage commenté à travers son oeuvre : des souvenirs, des pensées, des critiques, le tout illustré par ces récents travaux. Miss.Tic n'est plus à présenter tant sa réputation dépasse largement nos frontières. Dans cet opusDélits, elle nous emmène pour une balade poétique, sexy et toujours pleine d'humour.
Le site de la Miss : www.missticinparis.com
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E=mc215 est la rencontre entre deux univers plutôt assez éloignés : les sciences et le street art. En travail-lant avec le Commissariat à l'Energie Atomique, et plus spécifiquement avec le centre de Paris situé à Saclay, Christian Guémy - alias C215 - a servi d'agent de liaison entre les deux disciplines.
Rendre hommage aux grands hommes et femmes de la science, mais aussi aux idées qui la matérialisent, est une équation à résoudre. De Pierre et Marie Curie à Max Planck en passant par Albert Einstein ou le Dr Emmett Brown de Retour vers le Futur, Christian Gué-my pose le problème et trouve la solution : E=mc215 !
Ce livre pérennise les portraits au pochoir réalisés par le street artiste C215 sur les lieux des laboratoires de recherches du CEA.
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OPUS DELITS Tome 26 : Jacques Villeglé
Opus Delits
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- Opus Delits
- 22 Novembre 2011
- 9782917829578
Dans quelle mesure peut-on considérer l'artiste Jacques Villeglé comme initiateur du street art ? "Les artistes urbains sont allés dans la rue pour exposer, moi, j'ai fait rentrer celle-ci dans les galeries et les musées !", nous dira-t-il.
Instigateur du Nouveau Réalisme avec Raymond Hains, Jacques Villeglé jouit aujourd'hui d'une reconnaissance internationale. Son oeuvre est ici observée sous le prisme de la ville : en tant que matière première, en tant que source d'inspiration. Car, entre arrachage/marouflage d'affiches et alphabet sociopolitique, c'est bien la ville, ses symboles et son langage que Jacques Villeglé n'a cessé de magnifier tout au long de sa carrière.
Des années 60 à aujourd'hui, cette figure majeure de l'art français, avec curiosité et opiniâtreté, a révélé les revendications de notre époque. Et, pour ce faire, c'est la rue qu'il a interrogée.
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OPUS DELITS : gueules d'artistes ; photographies de Philippe Bonan
Opus Delits
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- Opus Delits
- 18 Juin 2010
- 9782917829264
Peu de courants artistiques auront produit autant d'anonymes. des artistes dont on connaît la signature mais pas le visage. Si nombre de graffs ou pochoirs sont identifiables par leur style, leur technique ou encore leur blaze, leurs auteurs restent pour la plupart des travailleurs de l'ombre. Cet Opus Délits « met en visage » les artistes du street art, en proposant une série de portraits photographiques en noir et blanc et en couleur. Approcher ces personnalités au sein de leur univers (devant leurs travaux, à l'atelier, dans la rue, etc.), permet à l'art urbain de se personnifier. et de s'humaniser.
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Bernhard Willem Holtrop, dit Willem, est un dessinateur de presse satirique néerlandais.
Certains naissent avec une cuillère en argent dans la bouche, Willem est né avec un crayon dans la main. Son truc quand il était petiot, c'était de recopier les gravures d'une ancienne bible datant du XVIIIe siècle qui reposait dans la bibliothèque des Holtrop. « Je trouvais ces dessins très violents, mais ça m'amusait.
» Très vite, le gamin trouve son inspiration et se met à réaliser ses propres dessins. C'est ainsi qu'à seulement sept ans, il provoque au sein de la famille - protestante de confession - son premier tohu-bohu. « J'avais dessiné Ève avec une bite. » Depuis ce jour, Willem n'a pas cessé de surprendre, de choquer, de déranger l'opinion à travers la férocité de son trait et l'originalité de ses fautes de français ! Mais il a aussi su charmer les rédacteurs en chef des journaux les plus en vue ; l'Enragé, Hara-Kiri, Charlie Hebdo, Siné Mensuel, Libération, entre beaucoup d'autres. La plupart des gens qui ont déjà croisé Willem se demandent : comment un homme aussi doux, posé, gentil, bienveillant - car Willem est comme ça - peut-il dessiner des trucs aussi trash et violents ? La lacune est comblée. Et la réponse réside dans ce 6e opus de la collection « Les Iconovores » avec, en plus, des tas de dessins inédits rien que pour vous.
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OPUS DELITS : Ben ; il faut se méfier des mots
Opus Delits
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- Opus Delits
- 20 Janvier 2010
- 9782917829141
Avec ses mots écrits à la main en blanc sur fond noir, Ben est aujourd'hui l'un des artistes contemporains les plus populaires.
Peut-on dire pour autant que son oeuvre est véritablement connue ? " On me connaît en tant que conceptuel sur toile parce que c'est ça qu'on a exposé dans les galeries, mais en réalité, j'ai commencé par l'écriture sur les murs. C'était un désir de communication directe que j'ai toujours eu." Cet ouvrage d'Opus Délits revient sur une facette moins connue du travail de Ben : les écritures murales, dans la rue comme en galerie.
Un moyen d'expression libre que l'artiste utilise comme un complément essentiel à son art. " En ce temps-là Ben vint et dit.:. " est le point de départ de ces Murs-graffitis, qui, à l'instar de l'oeuvre de Ben, sont chargés de sens et fortement provocateurs.
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On ne parlera jamais assez des bienfaits de la lecture chez les enfants. C'est parce qu'il a beaucoup dévoré de bandes dessinées que Pascal Gros a fini par saisir un crayon lui-même. Adolescent, les classiques de la BD ont laissé la place à des lectures plus mordantes, de Desproges à Fluide Glacial. Et l'émission de télévision « Droit de Réponse » de Michel Polac lui a ouvert l'univers du dessin de presse, via les dessins en direct et la revue de presse de Cabu, Loup et Siné. Le tout a nourri un esprit de contradiction bien ancré qu'il exerçait déjà sur ses condisciples et ses profs. Ses études d'ingénieur en poche, il profite du statut d'objecteur de conscience pour esquiver l'armée et tenter, dans un journal écologiste, l'aventure du dessin de presse. Des Réalités de l'Ecologie en passant par le journal alternatif La Vache Folle, il est publié dans Marianne dès les débuts du magazine. Plutôt que d'y croquer les grands de ce monde et leurs petites phrases, ses dessins ramènent surtout l'actualité dans la vie quotidienne. Et si pour Cavanna le dessin de presse doit être « un coup de poing dans la gueule », Pascal Gros, lui, « fait le tour et mord ». Attention, dessinateur (presque) méchant.
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Du bleu et du noir. Ou du rouge et du noir. Un code couleur restrictif dans un graphisme liant et épuré faisant apparaître les volumes. Des personnages ou animaux tentant de s'extirper d'un fatras de membres, de lignes d'une noirceur presque inquiétante.
Pantonio délivre-t-il sur les murs la profondeur d'une âme torturée ? « Je pars toujours d'un sentiment négatif, j'essaie de le dompter, puis il se transforme en énergie positive. » Et cette énergie de se transformer en mouvement : composée de fils, de chevelures et de cordages entremêlés, une danse langoureuse et obstinée sort de ses dessins, semblant pousser tous les éléments à s'enlacer et s'entrelacer davantage.
Fantasmagoriques, ses travaux ne sont pourtant pas dépourvus de connotations avec la réalité. Bien au contraire. Les choix de motifs et de supports de l'artiste dévoilent l'influence de ses origines dans son travail ainsi qu'une certaine proximité avec la cause de sa ville, Lisbonne. Regarder une oeuvre de Pantonio, c'est être immergé par capillarité au milieu d'un univers mouvant, entrainant et quelque peu subversif. Avec son style singulier et sa créativité débordante, Pantonio est devenu un artiste majeur de la scène Street Art actuelle.
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« C'est l'histoire de vingt petits dieux et petites déesses. Chaque année, ils se retrouvent au début de l'automne à la lisière de la forêt de trembles et décident de leurs missions qui varient selon les saisons. La nuit et le jour, ils agissent en secret des hommes. Durant les douze mois à venir, ils protégeront les mers, les lacs, les rivières et les torrents, ils purifieront le ciel et embaumeront l'air de parfums délicieux, ils guériront les êtres vivants, ils empliront les airs d'oiseaux gracieux. » Obilia, dieu du bouleau avec sa blancheur légendaire, éclaire les lieux obscurs ;
Groubil, dieu de la longévité, transmet toutes les forces vitales ;
Eliana, déesse du schiste, donne sérénité, confiance et beauté...
Ces petits dieux et petites déesses, ce sont les enfants du Diois qui les ont créés. Avec leur imagination, et en utilisant toute la richesse offerte par la Nature qui les entoure. Faits d'écorce, de galets, de baies, de feuilles, de matières végétales curieuses, ils témoignent de la générosité du monde qu'ils sont là pour protéger.
Illustratrice, plasticienne, Isabelle Simon interpelle petits et grands sur les questions environnementales. Ses petits dieux font l'effet d'une piqûre de curiosité face à la générosité de la Nature, qui stimule notre imaginaire et notre créativité.
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OPUS DELITS : epsylon point ; le sang des pauvres
Opus Delits
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- 17 Mars 2010
- 9782917829202
Dans les années 80, à l'époque où seules 5 personnes maniaient le spray dans les rues de Paris, Epsylon Point était de celles-là.
Pionnier dans le mouvement street art, l'artiste aux multiples pochoirs déroute et dérange : depuis plus de 30 ans, il se nourrit de l'actualité et exprime sur les murs ses réactions face à des sujets sensibles, tels que les conflits mondiaux ou les aberrations politiques. Tour à tour touchant et provocateur, il aime aussi représenter des scènes érotiques. Epsylon Pointu " l'impolitiquement correct " a marqué des générations de street artist.
Il se positionne, aujourd'hui, comme une figure incontournable du mouvement.
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OPUS DELITS Tome 42 : Allesio-B. ; garder le sourire
Opus Delits
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- Opus Delits
- 10 Avril 2014
- 9782917829974
Cet Italien, originaire de Padoue, prône la joie et l'insouciance dans ses oeuvres urbaines. Comme nombre de ses compères, il utilise le pochoir pour peindre des portraits sur-vitaminés, décalés, enjoués, qui interpellent les passants pour leur donner le sourire sur leur chemin. L'un de ses thèmes de prédilection est le détournement de célébrités. C'est avec beaucoup de malice qu'il pose des lunettes de soleil sur le nez de la reine d'Angleterre, ou qu'il vêt Mona Lisa d'un smoking.
Mais si l'artiste peint, c'est parce qu'il aime.
Ainsi, il rend hommage à Jimmy Hendrix, Marilyn Monroe, Amy Winehouse ou encore Steve Jobs, en faisant de leurs portraits de véritables poèmes urbains. Mais dans les rues d'Alessio B, les célébrités ne sont pas seules, elles sont accompagnées d'enfants rieurs et espiègles qui rêvent leur vie et invitent les citadins à en faire autant, dans des tableaux où le noir et gris devient couleurs éclatantes.
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Vive La Peinture a déclaré la guerre à l'individualité et à la banalité.
Tels des "rock-painters", VLP vit la peinture comme une performance permanente, en live, de palissades en galeries. À la fin des années 90, le groupe place l'homme au centre du débat. Il lance alors sur la Toile un appel aux artistes du monde entier pour qu'ils envoient leur portrait de profil. A partir de toutes ces silhouettes, le groupe crée un profil type : Zuman. Message universel, Zuman nous parle, nous interpelle au détour de la rue ou au coeur de la toile, avec un slogan poético-ironique, politico-subversif.
"Si t'as envie, t'es en vie " : avec Zuman, Vive La Peinture donne des couleurs à l'espoir. Cet ouvrage d'Opus Délits se consacre à la figure emblématique du Street art qu'est devenu Zuman de VLP.
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OPUS DELITS Tome 54 : codex urbanus ; vandal bestiary
Opus Delits
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- Opus Delits
- 11 Juin 2015
- 9782370260192
Pour ce 54e Opus Délits, l'artiste lève le voile sur ce qui l'anime, sur ses sources d'inspirations et les buts sacrés qu'il poursuit, dans un livre qui se veut comme la continuation de sa démarche tout autant qu'un manifeste artistique.
Nuit après nuit, un étrange bestiaire d'animaux fantastiques défile sur les murs de Paris, au gré des errances furtives de son auteur et au rythme des vagues de peinture beige de la ville qui recouvre inlassablement ces chimères. Des insectes, des reptiles, des mandibules, des cornes, des écailles, c'est une collection éphémère d'enluminures qui est créée, nommée en latin et inventoriée. avant de disparaître.
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Portraitiste, mais aussi photographe paysagiste de la ville, Férial nous transporte dans un univers multiculturel à l'aune de son histoire de vie : « L'exil, la nostalgie, substances ex-traites du passé, ont donné naissance à l'élixir de ma mélan-colie et c'est de ce parfum qu'émanent aujourd'hui les êtres de mes photographies. Mon oeil observateur et nostalgique donnera peu à peu le jour à une fervente volonté d'identité et un goût démesuré pour l'équité. Viendront ensuite mes inspi-rations de jeunesse que je puise dans le monde de la contre-culture américaine à travers les musiques de Patti Smith, les écrits de Kerouac ou les poètes beat. » Son oeuvre affirme un réalisme violent, pourtant adouci par un regard altruiste. Photographe sociale engagée ou simple femme à fleur de peau ? Dans cet ouvrage entre noir et blanc et couleurs distillées, l'étonnante photographe Férial nous propose sa vision de l'humanité, soulignant dans un même cliché misère et grandeur d'âme, pour puiser dans les regards une force d'une étrange beauté.
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Artiste totalement autodidacte, El Pradino travaille l'art de la photographie depuis l'appareil jusqu'au logiciel, pour composer des villes dans lesquelles règnent « la pagaille et l'effervescence », selon ses propres mots. Ses photos retouchées décrivent la vitesse à laquelle les citadins vivent, mais aussi celle à laquelle tout évolue, à commencer par l'architecture qui ne cesse de se transformer.
Les objets de consommation, les marques de luxe, les panneaux publicitaires s'entassent dans les photos d'El Pradino comme elles le font dans la ville, ne laissant plus aucune place au respect du paysage et de l'environnement. L'occidentalisation à tout prix est représenté dans ses photos de villes asiatiques, métamorphosées par Mc Donald's, Chanel... Agissant comme des contre-utopies, les oeuvres d'El Pradino amènent à réfléchir sur notre avenir, mais surtout sur notre présent.
Avons-nous vraiment envie de vivre dans ces villes où l'argent et la consommation sont maîtres mots ?
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Douce France ; d'Emile Zola à Brigitte Lahaye
Christian Guémy
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- Urbanite
- 13 Janvier 2015
- 9782370260116
Lorsque l'on parle de street art en France, il est un nom qui vient tout de suite dans toutes les têtes des aficionados, voire des néophytes tant sa renommée monte de jour en jour : C215. Aujourd'hui, c'est au Palais Bénédictine de Fé-camp que ses pochoirs majestueusement colorés sont à l'honneur. Lui qui a pour habitude de prendre sa fille comme modèle, il profite de cette exposition (qui commencera le 13 juin prochain) pour changer son arme d'épaule et faire le portrait de la France en peignant les visages des hommes et des femmes célèbres qui ont fait et font encore de ce pays ce qu'il est. De Jean-Paul Bel-mondo à Johnny Hallyday en passant par Simone Veil, chacune de ces person-nalités a marqué la France et les Français. Et quel plus bel hommage C215 pouvait-il rendre au pays qui l'a élevé au rang de maître du pochoir que de peindre les portraits de celles et ceux qui ont aidé à écrire son histoire dans leurs plus belles couleurs ?
Cette exposition voyagera ensuite dans toute la France.
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Pakman ne voit pas la vie en rose. En noir et rouge plutôt. Son trait et son humour cinglants renouent avec la tradition d'un dessin de presse violent et impétueux.
Violence toute symbolique bien sûr, car elle se pratique sur papier et au crayon, et extra-forte, car elle nous met face à l'insupportable et l'inacceptable. Mais telle est la destinée du caricaturiste : faire rire et pleurer en proposant une vision différente et libre des événements et de ceux qui les font. Et c'est là que Pakman excelle. Impitoyable et cynique, il s'attaque aux oppresseurs, imposteurs, usurpateurs en creusant les sillons de la vérité avec des dessins allégoriques élégants et puissants. Après 25 ans dans la publicité, diplômé de l'École Estienne, Pakman s'amarre au dessin de presse en 2008. Il collabore avec différents journaux papier ou en ligne tels que Bakchich.info, la revue Siné hebdo, La Mèche, Zélium, Urtikan.
Net, Ravages, Fabula, Lui, Monsieur. Armez-vous de toute votre lucidité et tenezvous prêt à rugir de votre rire le plus féroce pour affronter l'univers satirique de Pakman, car si « un bon dessin, c'est un coup de poing dans la gueule » (Cavanna), Pakman est un sacré boxeur et vous pourriez en sortir K.O.
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Une ville, New York ou Paris, la nuit, scintillement des feux et éclatement des lumières. Une ambiance citadine mêlant beauté et pureté, sans oublier une pincée de dureté. Des fondus colorés, juxtaposés à des détails précis. Les toiles de Jérôme Bauduin vont représenter notre perception de la ville plus que l'image même de celle-ci. Son écriture, il la construit avec de la matière, des pigments et de l'huile, mais aussi à travers un laboratoire de l'esprit où les photons, ces particules de lumière élémentaires, prennent le devant de la scène. Inspiré par l'univers BD et comics autant que par la musique, Jérôme Bauduin a aujourd'hui choisi son moyen d'expression : la peinture à l'huile.
Dans cet ouvrage, nous revenons à ses débuts, passant par le dessin, la gravure ou la sculpture, pour assister à l'évolution de son travail et de sa pensée, grâce à la plume de Martine Guillerm, critique d'art et de nombreuses illustrations. Au fil des pages, nous nous laissons porter par la poétique de l'errance propre à ses oeuvres.
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Fermez les yeux et pensez à une couleur.
Elle vous séduit, vous vous approchez, et c'est finalement du papier qui attire votre oeil. Des vieux papiers des années 20 aux années 70. Imaginez aussi la chaleur de la matière qui se dégage de la réutilisation d'ancien matériau. « Street artist collagiste », FKDL voyage, marche, repère les lieux pour faire vivre une série de vingt personnages sur les murs de la ville. Passionné de vieux papiers, il décline sa « petite famille » par la récupération, le collage, le scotch et la peinture. Toujours en mouvements, ces silhouettes attirent l'oeil par leur vitalité, mais c'est finalement les multiples détails qui retiennent notre attention. Car la technique du « Je colle, j'arrache et je recolle » comme le définit FKDL, offre plusieurs niveaux de lecture aux oeuvres. A nous, passants, de lire entre les lignes ! Avec toujours cette envie de partager son univers coloré et de vieux papiers, muni de son ruban adhésif transparent, FKDL fige ses personnages dans Paris, Barcelone, New York, Berlin, etc., avec une technique qui se démarque dans le monde du street art. Textes de Patrick Le Fur.
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Transformer une porte, une palissade, des poubelles ou des boîtes postales, dégradées, vieillies, usées par le temps, en beautés évidentes et en portraits réalistes et stylisés est l'apanage de C215, un artiste désormais incontournable de la scène "street art".
De New York, à Londres, en passant par Tel Aviv, Dakar, Moscou, Vitry, Casablanca ou New Delhi, ses pochoirs sont présents sur tous les continents et portent l'art urbain au rang de véritable poésie visuelle, populaire et interactive. Dans un style reconnaissable entre tous, ses sujets et ses thèmes révèlent son engagement contre la pauvreté et l'exclusion. Cet artiste nomade figure en effet un monde où les gosses des rues, les réfugiés, les sans-abri ne sont plus dissimulés, mais révélés sur les murs des mégapoles.
En noir et blanc ou avec de vives couleurs, le langage de C215 enrichit nos rues ainsi que nos vies. "Community Service" rassemble les témoignages d'une douzaine de photographes, d'Europe et des Etats-Unis. Ils livrent leurs interprétations personnelles des oeuvres de l'artiste, suivent son évolution stylistique et ouvrent des pistes de réflexion pour les passants admiratifs de ces trésors disposés dans la plus grande galerie de ce monde: la rue.
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DAcRuZ, jeune artiste de la scène parisienne, essaime ses graffs dans les quartiers populaires de Paris, les villages du Burkina Faso. les camps de Ramallah... Identifiable au premier coup d'oeil, son style est une "sorte de graffiti primitif avec plein de sauces", hybride et coloré, mêlant racines urbaines et influences multiples issues de ses voyages en Amérique du Sud et en Afrique. Au coeur de la ville, il apporte son art et évoque les civilisations disparues avec des corps et des visages empreints d'un certain caractère tribal, dans une profusion de couleurs. Là où la grisaille de la ville prend le dessus, dAcRuZ soulève ses bombes et redonne couleurs, lumière, vie à ces rues et quartiers.
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Barres d'immeubles, parkings en démolition, usines abandonnées, les paysages urbains et industriels qui entourent Jana & Js ne cessent de les inspirer. Ce couple d'artistes s'appuie sur la ville et son architecture en perpétuelle mutation pour créer leurs pochoirs "photographiques" minutieusement détaillés. Ils peignent des paysages de fer et d'acier, de briques et de béton, et des silhouettes qui observent, des photographes la plupart du temps, qui croquent la ville et ses passants. Précis et percutants, leurs pochoirs font interagir le citadin avec son environnement direct à travers des jeux de miroir et de mises en abyme : de véritables reflets de notre monde.