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Quand Louis reçoit cette invitation d'Agathe, il est un peu ému. Et intrigué. Il y a si longtemps. Même si elle ne lui avait plus jamais donné de nouvelles, il ne l'avait jamais oubliée. Des quelques années qu'il a passées avec elle au bord de la Loire, Louis garde un souvenir ébloui. Alors il ne résiste pas à l'idée de prendre quelques jours pour revenir dans la lumière du fleuve. Il décide de marcher vers le lieu de rendez-vous qu'Agathe lui a donné par mail. C'est le soir. Il fait chaud. Louis longe le fleuve avec plaisir et sur une plage décide de se rafraîchir avant d'arriver. Il se fiche à poil et entre dans l'eau. Erreur. Il perd pied et se met à dériver. Il ne panique pas et se laisse flotter sans lutter. Malgré le danger, il se sent bien. Le problème, c'est qu'il commence à faire sombre et que le courant a déposé Louis sur l'autre rive. Le voilà nu, devant parcourir quelques kilomètres à pied pour rejoindre le pont et revenir de l'autre côté. Il attend la nuit noire et entame cette longue balade finalement assez drôle, et qu'il décrira plus tard comme magique. Il arrive à l'aube. Agathe n'est pas là. La maison semble vide. À ce moment-là, il ne sait rien de ce qui va suivre. Il ne sait rien de la surprise qu'Agathe a réservée aux gens qui l'ont aimée... Après Lulu femme nue, voici un portrait de femme qui est aussi celui d'une région, sur les rives de la Loire.
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Galeriste d'origine libanaise proche des mouvements d'extrême gauche, Gabriel Chahine se présente comme un ancien combattant aux côtés des Palestiniens. Il rencontre à Toulouse Jean-Marc Rouillan, futur cofondateur d'Action Directe. Entre les deux hommes, le courant passe... Très vite, parce que le mouvement a besoin d'argent, Gabriel va proposer à Rouillan un plan pour en gagner rapidement : voler L'escamoteur, un tableau de Jérôme Bosch, alors exposé au musée municipal de Saint-Germain-en-Laye. Un chef d'oeuvre du peintre néerlandais du XVe siècle qu'ils pourraient revendre facilement. Ce jour-là, sans qu'ils le sachent encore, leurs destins vont se lier à jamais.
Après le succès du Voyage de Marcel Grob et de La patrie des frères Werner, Philippe Collin et Sébastien Goethals signent un polar historique haletant. -
En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la «peau du monde».Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années.À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
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Les ignorants : Récit d'une initiation croisée
Etienne Davodeau
- Futuropolis
- Albums
- 6 Octobre 2011
- 9782754803823
Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin. Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée. Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ? Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée. Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier. Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains. C'est le joyeux récit d'une initiation croisée que vous propose les Ignorants.
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Enfant de salaud
Sorj Chalandon, Isabelle Merlet, Sébastien Gnaedig
- Futuropolis
- Albums
- 8 Janvier 2025
- 9782754844833
Le narrateur, Sorj Chalandon lui-même, est journaliste. En mai 1987, il est envoyé par son journal à Lyon pour suivre le procès du nazi Klaus Barbie, accusé de crimes contre l'humanité. Peu de temps avant que ne débute le procès, il se rend à Izieu : le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants et sept adultes, tous Juifs, furent arrachés de leur maison par Klaus Barbie et ses chiens. Ils furent conduits dans le camp d'internement de Drancy, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Le narrateur aurait voulu que son père soit avec lui à Izieu, pour l'aider à comprendre. À comprendre ce qui avait poussé son père, en novembre 1942, à rejoindre les Allemands plutôt que les combattre. À comprendre pourquoi il était devenu un traître... À comprendre pourquoi lui, son fils, était un «enfant de salaud»... Parallèlement au procès Barbie, le narrateur cherche intensément la vérité sur son père. Il récupère le dossier pénal de celui-ci, et se met à l'éplucher. Dès lors, ce n'est pas un procès qui s'ouvre, mais deux. L'un intime, l'autre universel... «Enfant de salaud n'est pas la suite de Profession du père, mais son prolongement. C'est en quelque sorte le dénouement de toute une vie : celle de l'enfant devenu journaliste pour comprendre, pour chercher la vérité. Pour qu'on arrête de me mentir.» Sorj Chalandon Le sens de la narration graphique de Sébastien Gnaedig s'allie aux couleurs magnifiques d'Isabelle Merlet. Un récit poignant qui croise la grande et la petite histoire.
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Dix ans après du drame de Charlie Hebdo, que reste-t-il de l'esprit Charlie ? Après l'assassinat, le 7 janvier 2015, des dessinateurs (Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski) parmi les plus importants en France, le dessin de presse et l'humour d'actualité au sens large sont en crise. 32 pages éclairantes et puissantes dans notre nouvelle collection «Paroles» pour réfléchir à l'actualité.
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Salvator Mundi : La folle histoire du tableau le plus cher du monde
Antoine Vitkine, Eric Libergé, Sebastien Borgeaud
- Futuropolis
- Albums
- 8 Janvier 2025
- 9782754834056
C'est l'histoire de la peinture la plus chère du monde. Jamais dans l'histoire économique, un bien n'a pris autant de valeur en si peu de temps. Depuis 2005, cette peinture aura été l'objet de maintes spéculations, de convoitises effrénées et d'invraisemblables imbroglios. Malgré une incertitude initiale sur sa paternité et sa restauration, le Salvator Mundi a été présenté comme une oeuvre autographe de Leonard de Vinci, exposée comme telle, vendue puis revendue un demi-milliard, certifiée authentique par des experts de Christie's et quelques universitaires.
Chaque protagoniste de cette histoire porte une parcelle de responsabilité, chacun pour des motivations différentes. Experts, musées, marchands, universitaires, restaurateurs d'art, journalistes, diplomates, chacun poursuivant ses intérêts propres, de plus ou moins bonne foi, prennent leur part à la création d'une icône, parfaitement représentative de notre temps. Le prix fou de cette peinture vient percuter l'histoire de l'art, le marché de l'art et la politique. Déjà auteurs d'un documentaire sur le sujet pour France télévisions en 2021, les scénaristes Antoine Vitkine et Sébastien Borgeaud ont poursuivi leur enquête dans les dérives du marché de l'art et du monde des ultra-riches. Dans cette histoire incroyable (et pourtant vraie) se croisent des personnages hauts en couleurs : un oligarque russe, un prince arabe, un vieux marchand d'art new-yorkais, un homme d'affaire suisse retors, un joueur de poker corse, un distingué spécialiste anglais de la Renaissance, le président de la République française, un golden boy new yorkais, des diplomates, des universitaires... Découvrez l'histoire d'une gigantesque manipulation. -
Un professeur de physique dans un lycée de Grenoble, José Olivares, avait un rêve : emmener ses élèves voir les étoiles dans le désert d'Atacama, au Chili. Là où se trouvent les plus grands observatoires sur terre. Il avait imaginé que deux auteurs de bande dessinée racontent en images cette expédition. Le voyage était prévu en avril 2020, mais rien ne s'est passé comme prévu. Alors que le monde est confiné pour cause de pandémie, on découvre chez Emmanuel Lepage une tumeur maligne. Plus question de partir. Un premier voyage aura finalement lieu en décembre 2021, sans les lycéens, faute d'argent, mais avec le professeur et les deux auteurs. C'est le moment de l'élection présidentielle au Chili, qui devra départager un candidat d'extrême droite et le jeune candidat de la gauche unie, Gabriel Boric. Dans cette effervescence du résultat de l'élection, où se joue l'avenir du Chili, les deux auteurs se mêlent au peuple qui afflue en masse vers la place d'Italie... Depuis ses débuts, l'aîné, Edmond Baudoin, s'est tourné vers une bande dessinée autobiographique, tandis que le cadet, Emmanuel Lepage, a choisi de s'exprimer dans la fiction, pendant vingt ans, avant de se permettre de dire « je » dans ses livres. Mais ce qui les réunit est bien plus fort que ce qui les sépare : le voyage d'abord, leur amour de l'art et du beau ensuite, leur engagement passionné pour l'humain enfin. Témoin, ce livre de non-fiction magnifique, singulier, foisonnant, riche de leurs échanges, écrit et dessiné à quatre mains. Il raconte leur voyage au Chili en décembre 2021, les étoiles du désert d'Atacama, le dessin, l'amour, les rencontres, la nécessité de transmettre, la beauté des êtres et des choses, et toujours, toujours, la vie.
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Geographia : L'odyssée cartographique de Ptolémée
Jean Leveugle
- Futuropolis
- Albums
- 6 Novembre 2024
- 9782754834889
Claudius Ptolémée arrive, avec près de 2000 ans de retard, sur l'Anti-Terre, paradis ou vivent - entre autres - les humains dont l'histoire a retenu le nom. Convaincu que l'oeuvre de sa vie, la Géographie, a marqué l'histoire des sciences après lui, Ptolémée tombe des nues : non seulement son nom est peu connu, mais surtout, son rival de toujours, Marin de Tyr, a reçu le titre de meilleur géographe de l'antiquité Latine. À l'aide d'Ota, une panotéenne, créature légendaire aux longues oreilles pendantes, Ptolémée entreprend donc de retrouver la trace de sa Géographie à travers le temps et l'espace pour faire la preuve de son succès. Mais tout le monde n'a pas intérêt à le voir revenir et ce qui devait être un simple voyage se transforme en une odyssée bien mouvementée... Jean Leveugle est auteur et géographe. Il a imaginé ce récit avec l'appui scientifique d'Emmanuelle Vagnon, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, chargée de recherche au CNRS. En suivant les pérégrinations imaginaires de Ptolémée au paradis, à la rencontre des spécialistes du domaine, cette bande dessinée érudite et humoristique raconte l'épopée de cet art. Un dossier pédagogique reprenant de nombreuses cartes anciennes provenant de la BNF, complète ce livre publié en coproduction avec la Bibliothèque nationale de France.
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Crénom, Baudelaire ! Tome 2
Dominique Gelli, Tino Gelli, Jean Teulé
- Futuropolis
- Albums
- 6 Novembre 2024
- 9782754842341
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française. À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre... Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
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Voleur de feu, une vie d'Arthur Rimbaud Tome 2
Damien Cuvillier
- Futuropolis
- Albums
- 25 Septembre 2024
- 9782754843614
Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. Dans ce deuxième tome, Arthur Rimbaud n'a pas encore 16 ans. Il écrit ses premiers poèmes, en 1870. En août, il fugue, pour la première fois par l'escalier de service, à l'aube, la sacoche militaire de son père en bandoulière. Il veut prendre le train pour Paris, mais la ligne est coupée par les bombardements prussiens. La guerre, la guerre, la guerre : "C'est effrayant, les épiciers retraités qui revêtent l'uniforme ! ... ma patrie se lève !... moi, j'aime mieux la voir assise ; ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe", écrit-il à son professeur Georges Izambard. Alors, Arthur marche vers Charleroi, en Belgique, où il compte, de là, rejoindre Paris. Il y parviendra en septembre, mais pris sans billet il sera emmené directement à la prison de Mazas... Paris devra attendre un peu... Ce sera au moment de la Commune.
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Des événements surnaturels ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation et tue une spectatrice, un machiniste est retrouvé pendu... La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet individu qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20000 francs par mois de la part d'un certain «Fantôme de l'Opéra» qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Dans les coulisses de l'opéra, le vicomte Raoul De Chagny est épris de Christine, une jeune chanteuse lyrique. Mais il ne supporte pas de l'entendre parler avec un autre mystérieux prétendant, à la voix lugubre, fantomatique... Après le succès L'Enfer de Dante, Don Quichotte de Cervantès mais aussi Boris Vian et Balzac, Paul et Gaëtan Brizzi s'attaquent de nouveau à un classique de la littérature. Le Fantôme de l'opéra nous mène dans le Paris de 1890. Le Paris du XIX?, le cadre de l'opéra Garnier et cette histoire fantastique créent une bande dessinée délicieuse, où s'enchaînent les morceaux de bravoure graphiques.
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Picasso et Soulages l'ont rêvé, 7 grands noms de la bande dessinée l'ont fait ! Edmond Baudoin, Chloé Cruchaudet, Étienne Davodeau, Emmanuel Guibert, David Prudhomme, Pascal Rabaté et Troubs ont été invités par le Parc du Quercy à investir une petite grotte champignonnière pour une expérience inédite de peintures rupestres contemporaines. À la manière des préhistoriques il y a 30000 ans (faibles éclairages et pigments naturels) mais avec leurs envies, leurs techniques et leurs choix artistiques d'aujourd'hui, les dessinateurs se sont confrontés au support de la paroi calcaire qui a influencé leurs dessins. Les auteurs reviennent dans Pigments sur cette expérience unique et le préhistorien Marc Azéma, qui les a accompagnés, raconte l'histoire des grottes rupestres et leur découverte. Les dessins réalisés dans la grotte seront reproduits grâce aux photographies de Rémi Flament.
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« Il y a deux ans, une proche amie bibliophile qui connaissait ma frustration de n'avoir pas pu me rendre en Afrique pour finir le Journal anthropique de la cause animale en raison du covid, me dit : "J'ai relu Le Lion de Kessel. Tu dois l'illustrer. Il est pour toi". Alors je l'ai relu, et je l'ai trouvé fantastique. 35 ans plus tard.
Et quand, en mars dernier, j'ai eu la chance de me rendre sur les lieux du récit, au pied du Kilimandjaro, de voir le lion dans son milieu naturel, j'ai mesuré la justesse des mots de Kessel face à cette nature sauvage sublime et anthropo-préservée. Aujourd'hui, être une femme qui illustre le texte d'un homme blanc, qui se déroule à l'époque où le Kenya était encore un état colonial de l'Empire britannique, peut sembler marcher sur un terrain glissant. Mais sur ce sujet encore, Kessel transmet son humanisme et sa foi profonde en la nature humaine. Ça été un pur bonheur du début à la fin d'illustrer et de relire sans cesse Le Lion. J'en reste toujours habitée. Les illustrations sont réalisées avec du café, des pigments naturels et du brou de noix, un peu comme la manyatta Maasaï est faîte de bouse de vache et de cendre. »
Anne Defréville -
La belle de mai : Fabrique de révolutions
Mathilde Ramadier, Elodie Durand
- Futuropolis
- Albums
- 21 Août 2024
- 9782754834391
Marseille, Hiver 1887. Plus d'un millier de femmes sont employées à la manufacture des tabacs de la rue Bleue (aujourd'hui la Friche Belle de Mai), qui produit cigares, scaferlatis et cigarettes. Malgré une récente modernisation, les conditions de vie et de travail sont rudes pour ces immigrées italiennes. Sespo, Teresa et Rosa, trois jeunes cigarettières, décident de s'organiser, sans syndicat ni expérience, pour faire spontanément une grève sur le tas après que l'une d'elles a été sévèrement sanctionnée par la direction, suspectée injustement d'avoir volé du tabac. Leur première revendication : qu'on cesse les fouilles au corps à la sortie des ateliers. Petit à petit, il leur faut gagner l'opinion publique et la presse, trouver des locaux, tenir tête aux chefs d'atelier qui cherchent à les intimider, convaincre la direction puis le préfet, voir plus grand dans leurs revendications, vivre la solidarité... Et s'émanciper de leur condition. Tout va aller beaucoup plus vite et plus loin qu'elles l'imaginaient. À travers le destin de ces trois ouvrières d'origine italienne, Mathilde Ramadier et Élodie Durand racontent le quotidien difficile de ces femmes venues en France pour trouver du travail. Un combat féministe, syndicaliste et non-violent qui se termine avec une victoire retentissante. Une belle histoire de solidarité et d'émancipation !
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Voleur de feu, une vie d'Arthur Rimbaud Tome 1
Damien Cuvillier
- Futuropolis
- Albums
- 13 Septembre 2023
- 9782754832502
Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas «la» vie du poète mais «une» vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, «les étrennes des orphelins». Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...
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Quinze ans après la publication de son premier livre, Palestine une nation occupée, Joe Sacco retourne dans la bande de Gaza pour enquêter sur un massacre de la population palestinienne par l'armée israélienne en 1956.
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Voici réunis les 3 tomes de Bella Ciao, complétés par des bonus inédits ! Bella Ciao c'est ce chant devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella Ciao, c'est pour Baru une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ?
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Récit et dessin de Zelba
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Épique, héroïque et sombre : l'action se passe au XIXe siècle, dans un pays fictif d'Amérique du Sud, le Costaguana. Le noeud de l'histoire se situe autour de la réussite ou de l'échec de la tentative de sécession de Sulaco : cette petite ville portuaire du Costaguana, jusqu'alors épargnée par les troubles, tient sa prospérité et sa relative indépendance de sa situation géographique bien abritée et surtout de la mine d'argent de San Tomé. Cette mine est gérée par Charles Gould, le « roi de Sulaco ». Dans ce Costaguana régulièrement agité de soubresauts révolutionnaires, deux généraux putschistes, les frères Montero, provoquent une guerre larvée contre le gouvernement légal du président Ribiera, fidèle ami de Charles Gould. Les notables de Sulaco, craignant de devoir passer sous la coupe de ces généraux brutaux, décident d'envoyer des troupes pour soutenir le parti ribiériste et de mettre l'argent de la mine à l'abri... Ils confient les lingots d'argent au seul homme en qui ils ont confiance : Nostromo, un marin italien devenu le Capataz de Cargadores, c'est-à-dire le chef des dockers de Sulaco... Un grand texte adapté : Maël (Notre Mère la guerre - 4 tomes et plus de 100000 ex) adapte en bande dessinée le chef-d'oeuvre méconnu de Joseph Conrad, dont on commémore cette année le centenaire de la mort.
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Le choix du chômage ; de Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique
Benoît Collombat, Damien Cuvillier
- Futuropolis
- 10 Mars 2021
- 9782754825450
Préface de Ken Loach
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En 1833, dans les Alpes du Sud, Fortuné Chabert est un instituteur itinérant. De village en village, il enseigne avec bonheur lecture, écriture et calcul aux enfants. Ce nomadisme enseignant est appelé «l'université des chèvres». Fortuné devra renoncer à son sacerdoce, et se retrouvera, des années plus tard, chez les Hopis de l'Arizona, aux États-Unis. En 2018, Sanjar parcourt la montagne afghane avec son tableau sur le dos. Lui aussi pratique l'université des chèvres. Chassé par les talibans, il deviendra auxiliaire de l'armée américaine en Afghanistan. Quel est le lien qui unit Fortuné et Sanjar, a priori aussi éloignés que possible par le temps et l'espace ? C'est une jeune femme, Arizona Florès. Descendante de Fortuné (cinquième génération), Arizona est journaliste au Phoenix Post. L'un de ses grands combats, c'est la dénonciation de la violence faite à l'école, avec ses tueries récurrentes qui endeuillent les familles américaines. Virulente dénonciatrice du lobby des armes à feu dans son pays, elle est mise à l'écart par son journal, qui l'envoie en reportage en Afghanistan. Elle y rencontre Sanjar. Celui-ci, de plus en plus en danger, ne peut que se résoudre à abandonner, comme Fortuné, sa mission émancipatrice... D'Afghanistan aux États-Unis, du XVIII? siècle à nos jours, l'école a toujours été rejetée par les obscurantistes : par la vertu d'un récit magnifique de colère et de générosité, de beauté et d'amour, Christian Lax prend parti pour une école sanctuarisée, qui émancipe et qui libère.
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Cher pays de notre enfance : enquête sur les années de plomb de la Ve République
Etienne Davodeau, Benoît Collombat
- Futuropolis
- 8 Octobre 2015
- 9782754810852
Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée. Benoît Collombat est grand reporter à France Inter. L'un est né en 1965, l'autre en 1970.
Ils ont grandi sous la V? République fondée par le général de Gaulle, dans un pays encore prospère, mais déjà soumis à la «crise».
L'Italie et l'Allemagne ne sont pas les seules nations à subir la violence politique. Sous les présidences de Pompidou et de Giscard d'Estaing, le pays connaît aussi de véritables «années de plomb» à la française. Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l'assassinat d'un ministre. On crée de toutes pièces des milices patronales pour briser les grèves. On ne compte plus les exactions du Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, alors tout-puissant. Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette V? République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue. En sillonnant le pays à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore anciens truands -, en menant une enquête approfondie, Étienne Davodeau et Benoît Collombat nous révèlent l'envers sidérant du décor de ce qui reste, malgré tout, le cher pays de leur enfance... -
«Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins !», dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. «J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire», réplique Emmanuel. Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous «chrétiens de gauche», venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire «communauté». Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs. En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de «tout remettre à plat». Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l'oeuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission. De l'intime à l'universel, Cache-cache bâton restera comme le grand oeuvre d'Emmanuel Lepage.