Filtrer
Support
Éditeurs
Ilatina
-
Pedra et Cristovao vivent dans le nord-est du Brésil. Leur fille Rosa est handicapée de naissance. Ils tirent leurs maigres ressources de la ferme que Cristo essaie de maintenir malgré le manque d'eau. Le cruel manque d'eau. 300 jours sans pluie. Puis 365. 420... Il semblerait que Dieu ait décidé de priver d'eau les habitants de cette pauvre région du Brésil. Les animaux meurent. Les oiseaux tombent du ciel, calcinés par un soleil implacable. Si le manque de pluie ressemble est une malédiction biblique, il faudra peut-être un sacrifice pour que l'eau bénie revienne dans le nord-est du Brésil... Luckas Iohanathan renoue avec toute une tradition littéraire brésilienne pour nous emporter dans un récit aux résonances fantastiques porté par un dessin toujours juste.
-
Dès son plus jeune âge, Acacio do Nascimento a senti qu'il était différent des autres enfants brésiliens. Il ne s'intéressait pas au football ni aux petites voitures, ni aux pistolets de cow-boy. Effrayés à l'idée que leur fils puisse être homosexuel, Mara et Galdino, les parents d'Acacio, le soumettent dès l'âge de cinq ans à différents traitements qui sont censés le rendre comme les autres enfants. Sa vie d'adolescent puis d'adulte sera ainsi marquée par une longue succession de cures encadrées par l'Église ou par des médecins pour l'empêcher de céder à ses désirs. Son parcours individuel témoigne d'une société qui réprouve l'homosexualité et a essayé pendant de nombreuses décennies de la traiter comme une maladie. Un roman graphique fort qui témoigne des traitements réservés aux homosexuels au Brésil entre les années 60 et les années 2000 avec la complicité de l'Église et de nombreux médecins.
-
Daneri est un détective privé, ou ce qui peut s'en approcher dans l'Argentine des années 70. Pendant ces années de plomb, la dictature se respire et se sent comme un climat oppressif qui traverse l'ensemble des histoires de ce détective pas comme les autres. Engagé par certains clients ou au fil de ses rencontres, Daneri se tranforme en agent du destin malgré lui etaide à réaliser ce qu'il avait souvent décidé d'éviter. Le duo Carlos trillo - Alberto Breccia de Buscavida avait également inventé ce personnage et les 8 aventures indédites en France que contient ce livre. La noirceur des récits de Carlos Trillo est magnifiée par les dessins d'Alberto Breccia qui jouent sur les textures, les collages et les effets du dessin à l'encre de chine.
-
Les Selk'Nam sont les habitants de la Terre de Feu dont Charles Darwin avait dit qu'il représentait le degré de l'évolution humaine le plus bas et le peuple resté le plus proche de l'homme préhistorique. Ce jugement ainsi que la conquête forcenée des territoires de l'Amérique du Sud par l'homme blanc les condamna irrémédiablement à la disparition. Pourtant, la culture des Selk'Nam continue de hanter la société chilienne, et les rares photos qui en restent ont quelque chose d'hypnotique, de magique.
Nous, les Selk'Nam nous embarque dans une véritable enquête historique et sociologique autour de ce peuple et de leur héritage au Chili. Une BD reportage sous forme de réparation historique pour ce peuple disparu... Mais a-t-il vraiment disparu ? Carlos Reyes et Rodrigo Elgueta, auteurs chiliens qui s'étaient fait remarquer avec la fiction historique Les années Allende (éditions Otium) proposent ici une BD reportage foisonnante qui nous emmène sur les traces du peuple Selk'Nam.
-
Le coup de cafard ; dans la maison, il y a des fantômes
Cecilia Fernandez
- Ilatina
- Novela Grafica
- 11 Juin 2021
- 9782491042073
"Le coup de cafard est une autobiographie qui raconte la petite enfance d´une survivante d´un abus sexuel intrafamilial. Son nom est Lucía, elle est l´alterego de l´auteur: Cécilia ""Gato"" Fernández. Dans cette histoire, Lucía raconte sa vie quotidienne en tant que petite fille à`Buenos Aires en Argentine. Elle évoque sa relation avec sa mère et son frère, mais aussi avec Alberto, son père qui abuse d´elle.Le Coup de Cafard aborde donc une thématique forte et complexe de facon subtile, racontée de la main de la victime sans pour autant recourir au récit autobiographique. Le choix narratif laisse ainsi la part belle à la métaphore narrative et à des séquences oniriques qui viennent s´imbriquer dans l´histoire pour raconter l´impossible."