Récit d'une passion amoureuse entre Chenda et Frédéric, depuis les premières semaines jusqu'à leur installation en couple. Installés au Japon, ils affrontent les contraintes du quotidien, un voisin raciste, les superstitions, etc.
Depuis son apparition remarquée dans le Poudlard Express, où elle disait déjà « tout savoir » de Harry Potter, Hermione Granger s'est imposée comme un des personnages les plus complexes et emblématiques de J.?K. Rowling. Suscitant l'agacement par son perfectionnisme et son tempérament moralisateur, Hermione est dans le même temps d'une fidélité infaillible en amitié, pour laquelle elle est prête à réviser ses principes. Figure de l'esprit critique, celle qui maîtrise les sortilèges comme personne (Wingardium Leviosa) interroge cette autre forme de magie qu'est le pouvoir de la connaissance. Qu'elle soit attablée dans une bibliothèque, transporte une pile de livres ou épluche le journal, Hermione Granger collecte, compare et questionne des informations. Peut-être est-ce cela qui nous la rend si proche, lecteurs et lectrices de Harry Potter, occupés comme elle à lire et à découvrir les faits. Mais la jeune sorcière va plus loin. Hermione est une incarnation de la persévérance alliée au courage. Et c'est assurément ce qui en fait une icône accomplie de la rébellion dans la culture populaire de ces dernières décennies.
Maître de conférences à l'Université de Liège et responsable de la collection « Espace Nord », Tanguy Habrand est un spécialiste des questions touchant au monde éditorial et à l'objet-livre sous toutes ses formes. On lui doit notamment une Histoire de l'édition en Belgique (XVe- XXIe siècle) (avec Pascal Durand, 2018) et Le Livre au temps du confinement (2020). Serdaigle de coeur et d'esprit, il serait un des rares élèves de Poudlard à avoir suivi une formation par correspondance.
On peut venir et souffrir.
Ce n'est rien.
Se frotter contre tout ce qui brille.
Rien comme.
Dater au carbone ses propres ossements.
Tous ceux qui brûlent comprendront.
Dans l'imaginaire des Français, la Belle Époque n'est pas immédiatement reliée à la bande dessinée, mais plutôt à d'autres formes d'images et de loisirs, comme la lanterne magique, le café-concert, le théâtre d'ombres, les Expositions universelles, ou le cinéma naissant.
Les historiens de la bande dessinée française eux-mêmes ont davantage étudié la génération des pionniers actifs avant 1860 et les créations de l'entre-deux-guerres. De la période 1880-1914, on connaît surtout quelques noms d'artistes, comme Christophe, Steinlen, Caran d'Ache ou Benjamin Rabier, quelques personnages, comme la Famille Fenouillard, Bécassine, les Pieds Nickelés ou l'Espiègle Lili.
Ces repères ne suffisent pas à rendre compte du foisonnement de la création à un moment où la bande dessinée invente et réinvente ses codes et ses usages et participe à une intense circulation des images. À cette époque, près de deux cents artistes s'adonnent avec une certaine constance à ce que nous appelons bande dessinée.
L'abondance et la diversité de cette production, les pépites qui s'y dissimulent, la perfection graphique à laquelle atteignent certains dessinateurs, le témoignage que des images apportent sur leur temps, tout cela confère le plus haut intérêt au corpus que ce livre rassemble et ressuscite.
Milou apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et il sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux Aventures.
Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Milou est le compagnon inséparable de son maître, son confident, son contradicteur, son alter ego, son sauveur récurrent, son joker dans les cas désespérés.
Mais il est aussi son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ?
C'est dans la presse que sont nées les Aventures de Tintin, il y a bientôt un siècle, puis qu'elles y ont été massivement diffusées. Dans Hergé et la presse, Geoffroy Kursner retrace en détail l'histoire chronologique des parutions des bandes dessinées d'Hergé dans les périodiques (plus de trois cents titres) imprimés aux quatre coins du monde (plus de quarante pays, dont la Grèce, l'Iran, l'Inde ou le Venezuela). Par ailleurs, l'auteur en propose une analyse sous plusieurs angles (historiques, contractuels, techniques et promotionnels) et évoque des dizaines de projets avortés et de parutions incomplètes ou inachevées. Enfin, il offre un inventaire le plus exhaustif possible des parutions avérées (pays par pays, périodique par périodique).
L'ouvrage fourmille d'informations inédites, l'auteur ayant pu s'appuyer sur une bibliographie riche et polyglotte, diverses archives, ainsi que des collections publiques ou privées. Il est agrémenté de nombreuses illustrations, rares ou jamais vues.
Né à Genève, Geoffroy Kursner est juriste. Passionné d'histoire et de littérature en tous genres, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. Il est membre de diverses associations tintinophiles (aux quatre coins de l'Europe) et collabore régulièrement à la revue Hergé au pays des Helvètes.
Nous fêterons le 26 septembre 2021 le 75ème anniversaire de la naissance de Blake et Mortimer, icônes légendaires. Leur créateur, Edgar P. Jacobs, n'estima jamais opportun de parler de sa vie privée.
Baryton d'opéra à la gloire peu prospère, dandy contrarié à l'imagination féconde, premier assistant d'Hergé, victime des préjugés de la censure française, Jacobs a vécu sa carrière d'auteur de bande dessinée comme une véritable damnation. Et pourtant il aura fait rêver plusieurs générations de lecteurs...
Cette biographie, nourrie de documents rares et de témoignages inédits, fait enfin sortir de l'ombre la personnalité discrète, anxieuse et attachante de ce grand artiste qui aura signé un pacte d'éternité grâce à la bande dessinée...
CONVERSATIONS AVEC JACQUES SAMSON Un auteur de bandes dessinées n'est pas fait que de bandes dessinées ; c'est ce dont atteste la variété des travaux graphiques, des rencontres, des affinités, des expériences, des propos que vous trouverez dans cet ouvrage. Il illustre l'appétit qu'a Emmanuel Guibert, l'auteur du Photographe, de La guerre d'Alan, d'Ariol et de nombreux autres livres pour petits et grands, de créer en bonne compagnie.
L'Atelier du scénariste examine l'écriture pour le cinéma, du point de vue du métier comme de la création.
Le métier ? C'est la maîtrise d'un langage particulier, et l'utilisation de principes narratifs souvent méconnus. La création C'est la dimension personnelle, à la fois originale, féconde et universelle, que certains scénaristes parviennent à apporter, malgré les conditions économiques et les lois du genre. On découvrira ici comment rédiger un synopsis et une continuité dialoguée, comment concevoir un protagoniste, comment distinguer l'épaisseur d'une histoire de la simple trame du récit.
Cet ouvrage propose des principes utiles dans le cas d'une adaptation, il veille à distinguer le protagoniste du héros et l'antagoniste de l'ennemi, précise la fonction de la voix off et les ressources du flash back, révèle qu'un prologue peut contenir le secret d'un film tout entier - et bien d'autres choses encore. Il fournit aussi des conseils aux jeunes scénaristes, un plan de travail pour les enseignants, et des aperçus sur le rapport entre le scénario et la vie.
Des exemples nombreux - puisés dans les films classiques de Billy Wilder et Jean-Pierre Melville, dans Le Mépris et Le Satyricon, mais aussi chez Pedro Almodovar, Clint Eastwood, David Lynch et Jacques Audiard ou dans les exploits d'Indiana Jones et de Spiderman - enrichissent cet essai qui envisage le scénariste comme un auteur à part entière, et remet l'écriture au centre du processus de création.
L'acte de naissance officiel de l'utopie est la publication du récit Utopia (1516) de l'anglais Thomas More, qui met en scène un monde autre dans lequel les êtres humains sont heureux en raison d'une organisation socio-politique novatrice. Mais la dernière phrase d'Utopia laisse entendre que cette cité devrait rester au rang de « souhait ». En effet, dès que l'on se met à raconter ce qui se passe en utopie, la cité parfaite exprime sa dimension aliénante et se transforme en dystopie. Du Meilleur des mondes et 1984 à Blade Runner, La Servante écarlate et Black Mirror, les dernières décennies ont vu se multiplier de tels récits.
Mondes (im)parfaits propose une synthèse solide sur le sujet, agrémentée de nombreux documents et de dessins rares ou inédits de François Schuiten.
Et si le prodigieux succès de Tintin était dû à d'autres raisons que les circonstances anecdotiques ? Et si par delà son aspect rassurant cette oeuvre s'avérait d'une stupéfi ante modernité ?
Et si cet auteur populaire entre tous était encore à découvrir ? C'est à ces questions que Benoît Peeters répond dans cet ouvrage. Déjà auteur du Monde d'Hergé et de Hergé, fi ls de Tintin , il propose ici une analyse plus approfondie des Aventures de Tintin en se concentrant sur un seul volume, l'un des sommets de la bande dessinée classique : Les Bijoux de la Castafi ore . L'essai de Benoît Peeters est suivi d'un long entretien avec Hergé, l'un des plus passionnants qu'il ait jamais accordé.
Illustrateur et satiriste de génie à l'influence considérable, Albert Robida (1848-1926) est resté fameux pour ses fresques d'anticipation, comme Le Vingtième siècle ou La Vie électrique, ou pour ses grands dessins de presse. On voit parfois en lui un précurseur de la science-fiction, un prophète visionnaire des sociétés du XXème siècle, ou même l'inventeur avant l'heure de la télévision, du téléphone et du voyage en avion... Contre ces raccourcis quelque peu anachroniques, cet ouvrage a pour ambition de replacer les grandes anticipations de Robida dans leur contexte, celui de la presse satirique et de ses cibles, mais aussi celui des logiques du rire au XIXème siècle : les transports, les médias, les femmes, la technophilie, les spectacles...
Être Barbarella, c'est être femme libre et indépendante, émancipée et aventurière, séduisante et fascinante, pleinement inscrite au coeur des sixties.
Dessinée par Jean-Claude Forest dès 1962 à partir de la plastique de Brigitte Bardot, incarnée par Jane Fonda pour la caméra de Roger Vadim en 1968, Barbarella brise les tabous comme les images stéréotypées de la pin-up.
Fille de l'espace, elle est aussi une fille de son temps, qui traverse les problématiques contemporaines :
L'éthique et l'érotique, l'antispécisme et le transhumanisme, l'urgence écologique et la critique des modes de gouvernance. Ambassadrice de la paix, Barbarella fait l'amour plutôt que la guerre ; sa conquête spatiale est celle du plaisir, son odyssée, sauvage et impromptue, ouvre le champ de tous nos possibles.
Peut-on tomber amoureux d'un lieu ? C'est l'histoire que nous raconte Aurélia Aurita, apprentie reporter BD qui débarque un beau jour de mai dans un lycée pas comme les autres... Un lycée sans proviseur ni surveillants, autogéré par les professeurs et les élèves, où les décisions se prennent par vote à main levée et où il n'y a ni notes ni obligation d'assister aux cours... D'abord simple observatrice, Aurélia se fait peu à peu happer par ce lieu, fascinée par les personnages attachants qu'elle y rencontre. Au croisement du reportage et de l'autobiographie, cette bande dessinée nous fait vivre une expérience singulière et touchante.
Le chevalier noir, le justicier masqué, le plus grand détective du monde, l'homme chauve-souris... Les surnoms de Batman mettent en exergue quelques-unes des différentes facettes de ce personnage sombre, mystérieux et complexe. Depuis sa création en 1939, par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, Batman n'a cessé d'être requalifié jusqu'à multiplier tous les paradoxes identitaires : justicier violent refusant les armes létales, hors-la-loi collaborant avec la police, âme solitaire entourée de nombreux compagnons, super-héros surpuissant dépourvu de pouvoirs... Rarement un héros de bande dessinée aura avoué une telle plasticité et aura supporté, sans fléchir, les innombrables relectures kaléidoscopiques des multiples artistes chargés de lui faire vivre de nouvelles aventures.
Lorsque le maître du manga, Osamu Tezuka, donne naissance au personnage d'Astro en 1952, il s'inspire du célèbre roman de Collodi, Les Aventures de Pinocchio. Mais le destin du petit Astro est bien différent du pantin de bois, la féérie semblant remplacée par la science-fiction. Rejeté par son géniteur (le Dr. Tenma, chef du Ministère de la Science), vendu à un cirque, il est sauvé par un vieux scientifique idéaliste qui l'élève comme une interface prônant l'harmonie entre les hommes et les machines, mais aussi comme un héros, défenseur des humains contre les robots devenus fous.
Pris entre deux mondes, Astro ne peut trouver le sien.
Simulacre d'humain, créature inachevée, orphelin ultime condamné au syndrome de Peter Pan, Astro ne serait-il pas le dernier des Garçons Perdus ?
Quoi de commun entre le club de football d'Anderlecht et la semaine du bon langage ? Entre Quick et Flupke et le chocolat Côte d'Or ? Entre les « navetteurs » et la monarchie ? Une même question: y a-t-il une culture propre à la Belgique ? On en débat depuis près de deux siècles, et, sur ce thème, croyants et iconoclastes se déchirent. Mais si la controverse paraît inépuisable, c'est que la culture est pensée trop souvent comme une essence. Le présent essai entend plutôt l'aborder comme un effet de discours : comment le propos sur la « culture belge » est-il construit ? A quelles réalités vient-il donner sens ? A quelles autres vient-il, aussi bien, faire écran ? Dans sa quête, l'auteur se donne les armes de l'anthropologie et de la sémiotique, mais aussi et surtout celles d'une ironie à la fois implacable et complice. Le ton de ce petit livre évoque irrésistiblement celui des Mythologies de Roland Barthes.
Art médiatique conciliant l'image et le texte, la bande dessinée est née au creuset du journal : elle a dès l'origine exploité les enjeux de l'actualité, et a très vite imaginé des personnages qui sont eux-mêmes journalistes. Le lecteur croisera ainsi dans ce livre les parcours de nombreux héros reporters connus (Tintin, Lefranc, Fantasio, Jeannette Pointu) et moins connus (Marc Dacier, Guy Lebleu et bien d'autres), il se plongera dans l'histoire mouvementée des magazines (Pilote, Vaillant, Spirou...) et il pourra saisir les multiples interactions (historiques, culturelles, professionnelles, économiques) entre la bande dessinée et la presse.
Si la perspective retenue concerne essentiellement la BD franco-belge, elle n'est pas exclusive : deux chapitres évoquent la tradition des comics anglo-saxons qui, depuis la naissance de Superman, a elle aussi vu naître un imaginaire du journalisme particulièrement riche. Le but de cet ouvrage est par ailleurs de montrer qu'en dépit de la mort de revues comme Pilote ou Tintin, la généralisation de l'album n'a fait disparaître ni les héros reporters ni la presse de bande dessinée.
La troisième partie envisage ainsi le succès du reportage graphique et de magazines tels que La Revue dessinée, qui témoigne de la vivacité intacte des échanges entre le journalisme et le neuvième art. Maître de conférences à l'Université de Reims, Alexis Lévrier est spécialiste de l'histoire de la presse. Il a notamment publié Le Contact et la distance. Le journalisme politique au risque de la connivence (Paris, Les Petits Matins, 2016) et, avec Adeline Wrona, Matière et esprit du journal, du Mercure galant à Twitter (Paris, Sorbonne Université Presses, 2013).
Guillaume Pinson est professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma de l'Université Laval. Ses recherches portent sur l'histoire de la culture médiatique et il codirige le projet Médias 19. Son dernier ouvrage s'intitule La Culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord, de 1760 à la veille de la Seconde Guerre mondiale (Québec, PUL, 2016).
Un abécédaire illustré consacré au scénariste et dessinateur de bandes dessinées humoristiques Marcel Gottlieb dit Gotlib (1934-2016). L'historien du neuvième art y décrit son oeuvre, en retrace la généalogie, en présente les personnages emblématiques et l'interroge dans ses dimensions narrative, graphique, autobiographique, psychanalytique, sociologique et politique.
Un bombardement nucléaire vient d'avoir lieu.
Les lourdes portes blindées du centre commercial Shelter Market se sont refermées sur ses centaines de clients...
Très vite, la direction du centre met en marche le plan de survie, avec l'aide des nombreux vigiles présents sur les lieux. On assure aux clients qu'ils peuvent s'estimer heureux de leur sort : ils seront abrités et nourris gratuitement jusqu'à ce que la vie redevienne possible à l'extérieur.
La clientèle est désormais captive et se doit donc de garder le sourire en toutes circonstances...
Mais, face aux abus de pouvoir et autres dérives fascisantes, quelques personnes finissent par réagir... Un doute commence à s'insinuer quant à la réalité de l'explosion atomique. Et si tout cela n'était qu'une manipulation de plus ?
Ami de Jacobs et d'Hergé, peintre prolifi que, Jacques Van Melkebeke a signé de nombreux articles pour la presse collaborationniste belge sous l'Occupation. À la Libération, contraint à l'anonymat, il fut le premier rédacteur en chef du journal Tintin et le scénariste de Paul Cuvelier comme de Jacques Laudy. Certains le prétendent à l'origine des meilleurs scénarios de Tintin et Blake et Mortimer ; d'autres lui prêtent une foule de faits et méfaits. La réalité est à la fois plus complexe et plus romanesque. Première biographie du « clandestin » de l'école belge et passionnante contribution à l'histoire de la bande dessinée, ce livre est réédité pour la première fois depuis sa parution en 2002, augmenté de nouveaux documents d'archives.