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Le Monte En L'Air
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Dans ce volumineux recueil de dessins, Aurélie William Levaux expose page après page des fragments de son intimité, partagée entre spleen et rage sourde. Mots raturés, écriture malhabile, encre dégoulinante, on retrouve les modalités chères à l'auteure. Mais contrairement au reste de son oeuvre, elles se passent ici des habituelles compositions complexes aux motifs raffinés, si caractéristiques de son travail. La Poutre de mon oeil prend le contre-pied de la ligne habituelle et assume le dépouillement à vif porté par le feutre aux couleurs criardes. Cette technique à la trajectoire sans ambages renforce le sentiment que pénétrer l'oeuvre d'Aurélie William Levaux, c'est accepter de se confronter à une sorte de brutalité gracieuse et que ses formes sont multiples. La vie de tous les jours est un matériau précieux (et si vaste !) pour qui sait y injecter la dose d'humour nécessaire à lui tordre le cou. Une bonne claque suivie d'un grand éclat de rire, voilà l'effet procuré par la lecture de La Poutre de mon oeil. Plus que revigorante, elle est absolument nécessaire.
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Pendant plus d'un an, Emmanuel Blervaque, Stéphane Ellias et Laurent Ribet se sont « retroussé les coudes » pour piller la page internet de leur groupe dédié aux accidents d'expressions et autres dérapages de langage.
Les meilleurs sont réunis au sein de ce premier volume :
Il pleut des vaches qui pissent dans lequel une poignée d'illustrateurs chevronnés ayant « de la fuite dans les idées » s'en donnent à coeur joie pour rehausser, avec humour, poésie et férocité parfois, la saveur de ces détournements langagiers.
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« Quel rapport entre mon père et Jean, le frère missionnaire de ma mère ? » Le premier est né en Algérie en 1937, le second y est mort en 1994. Dans D'Algérie, l'autobiographie et l'histoire familiale croisent l'Histoire avec un grand H, celle de la colonisation, de la guerre d'indépendance et des rapports contemporains toujours singuliers entre la France et l'Algérie. Morvandiau délaisse ici le registre humoristique pour se lancer dans une (en)quête personnelle en bande dessinée, questionnant ses origines mais aussi les conditions d'élaboration du récit lui-même.
Cette nouvelle édition chez le Monte-en-l'air, dont la maquette est conçue par Sébastien Lumineau, comporte une préface inédite en bande dessinée de Morvandiau. Il y revient sur les évènements qui, depuis 12 ans, ont résonné avec sa vie professionnelle et familiale et ponctué la vie des deux côtés de la Méditerranée : attentat de Charlie Hebdo et durcissement sécuritaire en France depuis 2015, béatification des religieux catholiques assassinés lors de la décennie noire - parmi lesquels son oncle Jean - à Oran en 2018 et manifestations sociales et politiques toujours actuellement en cours en Algérie.
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Dans ce recueil de textes et de dessins, Aurélie William Levaux livre ses réflexions sur le travail. Partant de son statut d'artiste femme, elle laisse libre court à ses pensées en questionnant son quotidien et ses pratiques. Dans un monde où l'on doit travailler, pour un salaire, pour s'occuper, pour exister, pour manger, y trouve-t-elle son compte ? "Le travail, c'est la santé, disait Papy." Quelques décennies plus tard, sa petite fille en doute. Revenant sur ses expériences professionnelles de jeunesse douloureuses, reprenant des phrases entendues ici ou là, elle se confronte à un concept qui la laisse perplexe, surtout en pleine crise des gilets jaunes. Dans ses textes, toujours drôles, Aurélie William Levaux ne mâche pas ses mots. Pour ses dessins, utilisant le même modus operandi que pour La Poutre de mon oeil, elle opte pour un rendu lâché, au plus proche de ses émotions. Aurélie William Levaux aurait voulu publier ce livre seule, mais c'était trop de travail...