Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Éditeurs
- Les Arenes (7)
- Tallandier (7)
- Seuil (6)
- Chene (4)
- Nouveau Monde (4)
- Points (4)
- Autrement (3)
- Cerf (3)
- Chronique (3)
- Errance (3)
- Fayard (3)
- Flammarion (3)
- La Decouverte (3)
- Larousse (3)
- Payot (3)
- Alternatives (2)
- Avant-propos (2)
- Balland (2)
- Fabrique (2)
- Gallimard (2)
- Karthala (2)
- L'histoire (2)
- Les Echappes (2)
- Orep (2)
- Passes Composes (2)
- Que Sais-je ? (2)
- 21g (1)
- Acropole (1)
- Aden Belgique (1)
- Albin Michel (1)
Histoire
-
L'infini dans un roseau : l'invention des livres dans l'Antiquité
Irene Vallejo
- Belles lettres
- 10 Septembre 2021
- 9782251452210
« L'amour des livres et de la lecture respire à travers ce chef-d'oeuvre. Je suis absolument certain qu'il sera lu même une fois que ses lecteurs actuels seront passés dans l'au-delà. Mario Vargas Llosa Vallejo a judicieusement décidé de se libérer du style académique pour choisir la voix du conteur. L'histoire n'est pas considérée comme une liste d'ouvrages cités, mais comme une fable. Ainsi, pour n'importe quel lecteur curieux, ce charmant essai est accessible et émouvant dans sa simplicité parce qu'il est un hommage aux livres par une lectrice passionnée. » Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place dans nos librairies, nos bibliothèques, sur nos étagères ?Irene Vallejo nous convie à un long voyage, des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis. Grâce à son formidable talent de conteuse, Irene Vallejo nous fait découvrir cette route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à cet immense pouvoir des livres et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits. Conteurs, scribes, enlumineurs, traducteurs, vendeurs ambulants, moines, espions, rebelles, aventuriers, lecteurs ! Autant de personnes dont l'histoire a rarement gardé la trace mais qui sont les véritables sauveurs de livres, les vrais héros de cette aventure millénaire.
-
Le petit livre des couleurs
Michel Pastoureau, Dominique Simonnet
- Panama
- 6 Octobre 2005
- 9782755700343
-
« La rafle du Vel d'Hiv, qui fit près de 13 000 victimes, dont 4 000 enfants, les 16 et 17 juillet 1942, est l'un des épisodes les plus terribles de la collaboration de Vichy avec l'occupant nazi. En 1967, à l'occasion de la sortie du livre de Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande Rafle du Vel d'Hiv, Cabu, jeune dessinateur de presse, met tout son talent pour illustrer cette tragédie. Ces dessins restituent de manière poignante cette page sombre de notre histoire. Cabu est mort le 7 janvier 2015 sous les balles de l'islamisme, dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. Il a dessiné le pire du XXe siècle et a été lui-même la victime du pire du XXIe siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle particulière, et pour tout dire vertigineuse. »
-
Longtemps, en Occident, le noir a été considéré comme une couleur à part entière, et même comme un pôle fort de tous les systèmes de la couleur. Mais son histoire change au début de l'époque moderne : l'invention de l'imprimerie, la diffusion de l'image gravée et la Réforme protestante lui donnent, comme au blanc, un statut particulier. Quelques décennies plus tard, en découvrant le spectre, Newton met sur le devant de la scène un nouvel ordre des couleurs au sein duquel il n'y a désormais plus de place ni pour le noir, ni pour le blanc : pendant presque trois siècles, ce ne seront plus des couleurs. Toutefois, dans le courant du XXe siècle, l'art d'abord, la société ensuite, la science enfin redonnent progressivement au noir son statut de couleur véritable. C'est à cette longue histoire du noir dans les sociétés européennes qu'est consacré le livre de Michel Pastoureau. L'accent est mis autant sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, teintures, vêtements, emblèmes) que sur ses enjeux proprement artistiques. Une attention particulière est portée à la symbolique ambivalente du noir, tantôt pris en bonne part (fertilité, humilité, dignité, autorité), tantôt en mauvaise (tristesse, deuil, péché, enfer, mort). Et comme il n'est guère possible de parler d'une couleur isolément, cette histoire culturelle du noir est aussi, partiellement, celle du blanc (avec lequel le noir n'a pas toujours fait couple), du gris, du brun, du violet et même du bleu.
-
Les origines du cacao sont fabuleuses.
Boisson des dieux chez les mayas et les aztèques, le chocolat a tôt fait de conquérir la faveur des hommes. rapporté en europe par les conquistadors et les missionnaires espagnols, il est entouré d'un halo de mystère et ses vertus réelles ou supposées suscitent une longue polémique. le monopole de l'espagne sur le commerce du cacao éveille les convoitises. hollandais, anglais, français, portugais en implantent la culture dans leurs possessions du nouveau monde, tout en favorisant un fructueux trafic clandestin.
Au xviiie siècle, le chocolat n'est encore qu'un produit exotique de luxe. le 'axe siècle en voit la consécration. son usage se répand dans toute la société, tandis que la culture du cacaoyer traverse l'atlantique, gagnant l'afrique, puis l'asie et l' océanie. la généralisation de sa consommation n'a en rien altéré l'énigmatique pouvoir de séduction de cette friandise, essentielle à l'imaginaire gourmand de nos sociétés
-
L'Edda ; récits de mythologie nordique
Snorri Sturluson
- Gallimard
- L'aube Des Peuples
- 21 Février 1991
- 9782070721146
Rédigée au début du XIII? siècle par l'éminent historien islandais Snorri Sturluson, l'Edda constitue le recueil de mythologie nordique le plus complet que nous ait légué le Moyen Âge scandinave. Au cours de récits souvent hauts en couleur, l'auteur retrace tout d'abord la création de l'univers à l'origine des temps, avec notamment l'épisode du démembrement d'Ymir, le géant primitif ; puis il présente les principaux dieux de l'antiquité païenne et raconte leurs exploits, leurs aventures et leurs querelles, tandis qu'à l'arrière-plan se profile de plus en plus nettement le drame du monde, le fameux Crépuscule des dieux, dont la description particulièrement saisissante constitue le point d'orgue de l'ouvrage. Bien qu'il ait été conçu plus de deux siècles après la conversion offcielle de l'Islande au christianisme, ce traité témoigne d'une intime connaissance des poèmes mythologiques composés à l'époque païenne tant en Norvège que dans l'île des sagas. À ce titre, l'Edda offre un intérêt capital pour l'étude de l'ancienne religion scandinave, de même que pour les enquêtes de mythologie comparée indo-européenne. Cette nouvelle traduction repose sur un examen approfondi de la tradition manuscrite de l'oeuvre, en sorte qu'à la différence des traductions précédentes, elle tient largement compte des principales variantes fournies par les manuscrits de l'Edda.
-
« Cogito ergo sum », « Fluctua nec mergitur », « Tu quoque fili », « Veni, vidi, vici »... Autant d'expressions latines maintes fois lues ou entendues mais dont le sens demeure finalement assez méconnu. Utilisées avec plus ou moins de sérieux, détournées de manière complètement farfelue ou encore répétées à l'envi, ces expressions prennent une dimension des plus humoristiques dès lors qu'elles sortent de la bouche des personnages de la plus célèbre des BD. Pour la première fois, les expressions latines des albums d'Astérix sont rassemblées, expliquées et illustrées, pour que nos irréductbles Gaulois nous prouvent que le latin n'est pas une langue si morte que cela !
-
« Depuis L'empire du bien, le Bien a empiré. » nous dit Philippe Muray dans sa préface. Depuis la "fin de l'histoire", l'emprise de la bien-pensance et de l'altruisme ne cesse de grandir (et que dire d'aujourd'hui, vingt ans plus tard !) : nous vivons à l'ère des conformismes, des fausses idoles médiatiques et du vide universel au nom d'un humanisme privé d'humanités... La dictature du prêt à penser et de la bienveillance, rançon de l'inculture, empoisonne nos vies de joyeusetés factices dans laquelle l'homme contemporain se perd. C'est contre ce paradoxe permanent que l'auteur nous invite avec humour à conjurer la pensée unique et la lobotomisation des esprits. Et à célébrer la liberté de penser, et donc de critiquer, avec un humour flamboyant et ravageur.
-
1968 ; de grands soirs en petits matins
Ludivine Bantigny
- Points
- Points Histoire
- 11 Juin 2020
- 9782757885314
À partir d'un remarquable travail dans les archives de toute la France, pour beaucoup inédites, Ludivine Bantigny restitue l'énergie des luttes, des débats, des émotions et des espoirs portés par les protagonistes de 68 : toutes celles et tous ceux - ouvriers, étudiants, militants mais aussi danseurs, médecins, paysans, artisans, poètes d'un jour, et les femmes à parts égales avec les hommes - qui ont participé au mouvement. Elle s'intéresse aussi à « l'autre côté » : la police, le pouvoir et les oppositions à la contestation.
À travers la diversité des pratiques, les événements sont ici restitués au vif, dans toute leur intensité : il s'agit de revenir précisément aux faits, aux projets, à l'inventivité, à tout ce qui a été imaginé, de grand et de petit, pour réellement « changer la vie ».
-
L'histoire est une des plus anciennes activités humaines. Et pourtant, elle est tout sauf immobile : ses formes et son rôle n'ont cessé d'évoluer. Ce qui définit notre temps, c'est que l'histoire est partout : elle s'est démocratisée, investissant tous les domaines de la culture collective. Devant le sentiment d'accélération, de déclin ou de fin du monde, le passé a par ailleurs pris un poids inédit dans nos sociétés. Divertissement, outil de connaissance, l'histoire est devenue un formidable enjeu de pouvoir, faisant l'objet d'instrumentalisations intensives. Or dans le même temps, des conceptions conservatrices de l'histoire tentent de s'imposer : « fin de l'histoire », « roman » ou « récit » national, « crise », « réforme », « fake news » ou « postvérité », autant de mots qui nourrissent de nouvelles formes de confiscation de l'histoire commune. Face à ces discours, il serait contre-productif de réserver l'histoire à l'histoire savante des historiens, ou de prétendre qu'elle devrait se désintéresser du présent. Si toute histoire ne se vaut pas, si l'histoire ne peut pas tout, il ne faut pas céder à l'impression que nous serions impuissants devant elle : il est temps d'en rouvrir les portes et de la ressaisir comme un outil de connaissance et d'émancipation collective, comme une activité critique et partagée de la vie sociale. Dire cela, ce n'est ni l'affaiblir ni exagérer sa puissance, c'est au contraire, et à la condition expresse de respecter quelques règles, lutter contre toutes les formes de dépossession.
-
« Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pourles tourner. [...] Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour. L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre. Merci, Foenkinos.»Erik Orsenna, de l'Académie française« Jubilatoire ! David Foenkinos, auteur farfelu et facétieux, ne déroge pas à sa réputation. [...] Pour cette réjouissante épopée, il se plaît dans la comédie sociale et distille ses réjouissantes sentences en dissertant une fois encore sur l'avenir de la vie conjugale.»Nathalie Vallez - Elle
-
Les vikings sont l'objet de bien des fantasmes. À travers les séries, le cinéma, les BD ou encore le jeu vidéo, la pop culture s'est emparée de ce « barbare » bien pratique pour raconter des histoires à grand spectacle. Grand, fort, sûr de lui et maniant la hache comme personne au Moyen Âge, le viking serait l'archétype du guerrier idéal. Pourtant, cette image doit être grandement nuancée. Si l'aspect guerrier des vikings est indéniable, il ne représente qu'une fraction de leur histoire.
Dans cet ouvrage collectif, Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, sa compagne Calie et une équipe d'experts, d'historiens et d'universitaires posent un autre regard sur ces hommes et femmes du Nord, sur leur vie et leurs croyances. Comment vivaient-ils au quotidien et comment s'organisait leur société ? Comment ont-ils réussi à devenir ces navigateurs hors pair qui ont laissé leurs traces sur plusieurs continents ? En quoi croyaient-ils vraiment et comment le christianisme a-t-il pu influencer l'image que nous avons d'eux ?
S'il existe déjà de nombreux livres sur les vikings, Les Vikings se veut un ouvrage non seulement très riche en illustrations mais aussi complet, accessible et sérieux qui répond à ces questions et qui s'adresse au passionné d'Histoire comme à l'amateur. En voyageant à travers les siècles et le monde, celui-ci déconstruit les mythes et les idées reçues pour se rapprocher de la réalité historique. Une réalité tout aussi intéressante, si ce n'est plus, que la vision romantique que l'on a du viking ! -
14-18 : vivre et mourir dans les tranchées
Rémy Cazals, André Loez
- Tallandier
- Texto
- 11 Octobre 2012
- 9782847349887
Alors que tous les combattants français de 1914-1918 ont disparu, ce livre s'attache à faire revivre et comprendre leur expérience. Rémy Cazals et André Loez s'intéressent aux hommes des tranchées, aux fantassins, ils explorent tous les aspects de leur terrible quotidien.
Une telle plongée dans l'univers du conflit est rendue possible par les nombreux témoignages que ces hommes ont laissés, carnets, souvenirs et lettres, et qui sortent depuis quelques années des tiroirs où ils dormaient. Ce livre veut donner la parole à ces hommes directement : ils ne sont pas vus et racontés ici par leurs chefs, par des observateurs prudemment restés à l'arrière, ou par ceux qui étaient sur le front avec l'intention de produire une oeuvre littéraire. Ces hommes ordinaires disent avec précision, parce qu'ils l'ont vécue, l'horrible réalité de la vie matérielle, dans la boue, sous les obus ou face aux balles des mitrailleuses, leurs réactions à la violence commandée et subie, l'expression de leurs sentiments, de leurs espoirs, de leur désespoir. Ce qu'ils pensent de la guerre et de la paix, de leurs chefs et des gens à l'arrière. Comment ils se comportent vis-à-vis de leurs ennemis. Les valeurs qui apparaissent dans leurs récits sont celles de la vie civile en temps de paix, confrontée aux exigences d'une guerre inhumaine.
-
La chute du patriarcat : histoire(s) du sexisme et des femmes qui y ont résisté
Marta Breen, Jenny Jordahl
- Larousse
- 27 Avril 2022
- 9782036024823
Pendant des siècles et encore aujourd'hui dans le monde, les femmes ont été considérées comme inférieures aux hommes par bien des aspects (physique, intellectuel, social, religieux, politique, sanitaire...) et les féministes moquées voire pourchassées. Mais comment ces croyances se sont-elles farouchement enracinées à travers les âges ? Après un premier volet dédié au combat des femmes pour leur liberté et leurs droits, les mêmes autrices racontent, avec humour et émotion, l'histoire du patriarcat et du sexisme, et reviennent sur les grandes figures féminines et masculines qui ont contribué à la façonner ou à la combattre.
Un aperçu du casting :les penseurs de leur temps (Aristote, Pythagore, Rousseau, Darwin, Freud, Descartes, Greta Thunberg...), les figures politiques (Napoléon, Charlotte Corday qui a assassiné le révolutionnaire Marat, Kamala Harris, Hillary Clinton...), les différentes instances religieuses, les artistes et gens de Lettres (Renoir, Baudelaire, Goethe, Virginia Woolf, Germaine de Staël, Emilie Dickinson, George Sand, Rosa Bonheur, Simone de Beauvoir...)
-
L'ouvrage explore l'imaginaire médiéval au travers de ses deux composantes majeures : les héros, comme Charlemagne, le roi Arthur, Robin des Bois, mais aussi le renard et la licorne ; et, les merveilles, trois édifices ou puissances qui dominent la société, à savoir la cathédrale, le château fort et le cloître.
L'iconographie médiévale ignore les frontières entre le naturel et le surnaturel, l'ici-bas et l'au-delà, et couvre un large espace géographique. Cette histoire de l'imaginaire est aussi une histoire dans la longue durée, présentant ces héros et merveilles tels que le Moyen Âge les a construits, vénérés, puis légués aux siècles futurs.
-
Leonov : le premier homme dans le vide spatial
Olivier Dobremel, Antonello Becciu
- Passes composes
- Biotopic
- 2 Novembre 2022
- 9782379338700
Le 18 mars 1965, Léonov, cosmonaute soviétique, est le premier homme à réaliser une sortie extravéhiculaire dans l'espace. Ces 12 minutes sont marquées par des accidents (problème de combinaison, de sas, d'oxygène, de surchauffe...), avant un retour sur terre dangereux. Avec son copilote, ils subissent fuite d'air, défaillance des commandes automatiques, retard, non séparation des modules, avant d'atterrir en Sibérie. Pendant deux nuits, ils affrontent alors des animaux sauvages et luttent contre le froid intense, avant d'être secourus. Ce qui pourrait être un scénario à peine crédible fut pourtant bel et bien l'aventure exceptionnelle du premier homme dans l'espace.
-
Journal d'une jeune fille russe à Berlin ; 1940-1945
Missie Vassiltchikov
- Libretto
- 18 Janvier 2007
- 9782752902320
Marie (« Missie ») Vassiltchikov entreprend en janvier 1940, à Berlin, la rédaction de son journal. Par ses origines et son titre, la jeune fille est affiliée à tout le gotha européen, et ses cahiers font alterner descriptions de réceptions (même en temps de guerre, l'aristocratie garde un certain panache), remarques pertinentes sur la vie de bureau (et en toile de fond, les signes avantcoureurs du crépuscule du régime), notes sur la recherche de vivres, brèves évocations des premiers bombardements. Le siège de Leningrad annonce la chute du Reich. Tout s'intensifie, la faim, la peur et la destruction d'une ville. Marie dit les rues, les gens, ce qui n'est plus que tas de ruines et ce qui tient encore debout. Le ciel ne cesse de s'obscurcir. Des proches de Marie sont arrêtés. Et voilà que le journal nous parle à notes feutrées du complot qui se prépare : des amis de Marie fomentent un attentat contre Hitler. Celui-ci échouera, et les comploteurs seront exécutés. En septembre 1944, Marie quitte enfin Berlin, et après beaucoup d'errances, elle et sa famille seront réunies.* Les volumes du journal de Marie Vassiltchikov ont été longtemps éparpillés dans des caches successives. Certains ont été détruits, par précaution, afin de ne pas mettre en danger des connaissances et des proches de Marie.
-
L'objet de l'historiographie est d'explorer les conceptions de l'histoire, les pratiques et les manières de faire des historiens : comment ils interrogent le passé, avec quels outils et pour en comprendre quoi. Dresser aujourd'hui un panorama des recherches en histoire, c'est ainsi montrer comment cette discipline s'est constituée au fil du temps, mais aussi présenter l'histoire telle qu'elle se pratique aujourd'hui, en France et dans le monde. La nouvelle histoire mondiale (global history) ou encore l'histoire du genre (gender) illustrent le renouvellement récent des approches.
En découvrant la fabrique de l'histoire, cet ouvrage questionne la place de l'historien dans nos sociétés si consommatrices d'histoire(s) et de « mémoire ». Une « Histoire de l'histoire » comme discipline en somme, qui éclaire notre rapport parfois douloureux au passé, et bien souvent aussi notre présent.
-
Elles s'appellent Inessa, Clara, Nadia, Magda... Ils s'appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler... Ils les violentent et les adulent, mais se tournent invariablement vers elles. Épouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d'être à la fois triomphantes, trompées et sacrifiées. À leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu'ils sont beaux, charmeurs, tout-puissants. Car la sexualité est l'un des ressorts du pouvoir absolu.
Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l'intervention de la politique et les destinées des femmes qui ont croisé le chemin et sont passées par le lit des dictateurs.
-
Un homme nu marche seul, muni d'un modeste baluchon. Le long d'un chemin imaginaire, il a comme unique compagne la pierre taillée de l'édifice, abritant, au détour des coursives de l'immensité minérale, son cénacle personnel, composé tantôt de fantômes du passé, tantôt d'artéfacts mémorables. Introduit par une éclairante préface qui porte sur l'enfance de Cardon sous l'occupation allemande, Cathédrale décortique sur plus de cent-vingt dessins au style précis, fouillé et d'une fascinante intensité, sa vie d'artiste engagé. Ces dessins, commencés dans les années 1980, relatent les moments marquants de la jeunesse avec ses incompréhensions, ses plaisirs et ses peurs, et se muent vers l'âge adulte dans un ensemble composé d'influences artistiques, d'échappées nécessaires et d'un dégoût de la religion, des politiques et leurs fiascos successifs. Mais surgissent parfois également les espoirs. Cathédrale est un projet hors norme qui relève de la geste testamentaire. Synthèse graphique et symbolique du fameux style Cardon du Canard Enchaîné, ce livre crée un pont entre son travail d'auteur de bandes dessinées que les lecteurs ont pu découvrir dans les pages de L'Humanité Dimanche dans les années 1970 et ses dessins grands formats publiés au compte-goutte dans les différentes revues de Frédéric Pajak. À l'image de Notre-Dame de Paris, qui fut le premier choc esthétique de Cardon, Cathédrale est un monument : l'oeuvre d'une vie d'un dessinateur exceptionnel.
-
Quelques mois avant sa mort, Primo Levi rencontre les élèves d'une école primaire de Turin, celle-là même qu'il a fréquentée enfant. Comme il l'a fait sa vie durant, il témoigne auprès d'eux de ce qu'il a vécu.
Avec une douce fermeté, il leur parle de l'Holocauste, leur raconte comment il a réussi à survivre à l'enfer d'Auschwitz.
Question après question, les élèves ouvrent les yeux sur cette terrible page de l'histoire du XXe siècle. -
L'adn fossile, une machine à remonter le temps
Ludovic Orlando
- Odile jacob
- 13 Janvier 2021
- 9782738154231
Cuvier reconstituait un squelette à partir d'une dent. Deux siècles plus tard, sur la base d'un minuscule fragment d'os, et grâce à des méthodes génétiques de pointe, la découverte de l'homme de Denisova bouleverse le lignage humain en lui ajoutant une espèce qui ne survit que par les traces laissées dans notre ADN. La paléontologie et l'archéologie sont devenues moléculaires.
Plus fort que Jurassic Park, où le passé revit dans la fiction, avec le séquençage de l'ADN, la paléogénétique s'est inventé une vraie machine à remonter le temps, inaugurant un extraordinaire voyage scientifique.
Ludovic Orlando en est un pionnier. Son livre montre comment la génomique, grâce aux progrès fulgurants de la génétique, jette un éclairage inédit sur l'évolution de l'homme - ses migrations, ses sociétés et même ses langues -, mais aussi sur les grandes épidémies du passé, l'évolution du cheval et sa domestication, la naissance de l'agriculture, etc.
C'est passionnant comme un roman policier : on résout des énigmes, de l'origine de la tortilla au mystère de l'extinction du mammouth et de l'ours des cavernes. C'est politique, aussi : déconvenue des suprémacistes blancs apprenant que l'homme de Cheddar, ancêtre emblématique des Britanniques, avait la peau noire ; usage biaisé de données génétiques contre les Palestiniens ; révélations sur un guerrier viking qui se révèle avoir été... une femme.
Avec la paléogénomique, science d'avenir révélant un passé qui a des enjeux pour le présent, Ludovic Orlando nous entraîne dans une aventure scientifique éblouissante, aux confins du monde et dans la profondeur des temps. -
Ce livre, encore inédit en France, est devenu un livre incontournable et unique en son genre. Mêlant allègrement histoire, psychanalyse et gender studies, il nous plonge au coeur de l'âme virile et de sa dérive fasciste, avec de nombreuses illustrations (de l'affiche de propagande à la planche de Comics). Un mélange absolument détonant.
-
Il était une fois les révolutions regroupe les textes que l'historienne Mathilde Larrère a écrits initialement pour ceux qui la suivent sur Twitter ou dans ses chroniques, sur le thème des révolutions. Elle nous fait vivre, à leurs dates anniversaires, le récit des luttes qui ont contribué à émanciper les peuples et les fait résonner avec les combats d'aujourd'hui.
Il était une fois la Révolution est une merveille d'habileté, mêlant exigence historique et humour. L'énergie communicative de l'autrice redonne toute sa force au courage de ces héros et héroïnes du passé.
Le lecteur peut piocher, mois par mois, dans les récits : révolutions du XIXe et du XXe?siècles, anecdotes surprenantes, faits historiques méconnus, chansons, slogans, tags, recettes de cuisine... Ces textes nous parlent des révolutions du monde entier et de celles et ceux qui ont lutté pour la liberté, et du devenir de leurs espoirs. Une chronologie et un index permettent des recherches thématiques. L'ouvrage est enrichi d'illustrations.
Révolution française, Haïti, 1830, 1848, La Commune, Mexique, Russie, Allemagne, Chine, Cuba, mai?1968, Portugal, etc.