Filtrer
Ados / Adultes
27 produits trouvés
-
Ducky Coco n'est pas qu'un canard : c'est un vrai cow-boy. Sur son fidèle canasson, Guiguitte, Ducky fait ce que fait un vrai cow-boy : il parcourt les étendues sauvages de l'Ouest, se désaltère dans des saloons poisseux et, au passage, livre quelques bandits à des shérifs fatigués et moustachus. Bref, rien n'a changé dans ce bon vieux Far West... si ce n'est, peut-être, ce tenancier de bar qui aime l'Art contemporain, ce cheval qui triche aux cartes ou ce revolver qui sert aussi à se brosser les dents - pratique ! L'humour loufoque d'Anouk Ricard fait merveille pour dynamiter les codes du genre. Mêlant histoires courtes et gags en une page, ce livre réunit tout ce que l'on aime chez Anouk Ricard et dans les westerns : de la bière sans faux col, des personnages saugrenus, de grands espaces et des blagues qui arrivent sans crier gare. Certes, Ducky Coco est le seul cow-boy de cette histoire, mais Anouk Ricard n'a pas son pareil pour désarçonner les outlaws. Si tu n'aimes pas l'humour « absurde » ou « décalé », étranger, passe ton chemin.
-
C'est l'été, Jeanne occupe un petit boulot de concierge dans un immeuble. Le temps s'écoule en regardant des films dans sa loge ou au cinéma du quartier. En attendant une éventuelle rentrée à la fac, elle potasse quelques livres sur le septième art.
C'est ainsi qu'elle entend parler des passerelles cinématographiques, une théorie on pourrait, comme le fameux rayon vert évoqué chez Éric Rohmer, rencontrer dans la réalité des personnages de film, revivre avec eux certaines scènes. A ce moment précis, réalité et fiction coïncideraient parfaitement, enfin.
Cette théorie va dès lors complètement obséder Jeanne, persuadée d'avoir croisé au parc deux personnages issus d'un film visionné récemment. Ne reste plus qu'à recréer les conditions de cette apparition, répéter les répliques, revivre la scène ; ne reste plus qu'à entraîner ses amis, malgré eux, dans cette histoire un peu folle.
Bientôt, Jeanne ne vit plus que pour cette obsession, qui peu à peu lui fait perdre pied, jusqu'au vertige.
Au travers du rayon est un premier livre troublant, qui explore ce moment où l'adolescence se termine dans les derniers jours de l'été. Un pied dans la vie, la tête dans les rêves, Jeanne cherche une échappatoire à la réalité. Si on ne croit plus que le cinéma puisse bouleverser nos vies, à quoi bon continuer à regarder des films ? -
Cristal ! Empire ! Cet étranger tombé du ciel n'a que ces mots à la bouche. Maudit soit l'aéronef avec lequel il s'est écrasé sur nos terres. Est-il seulement ce qu'il prétend être : un scribe? ne serait-il pas plutôt un espion? Lapyoza ne peut cependant lui refuser l'hospitalité, il sera donc notre hôte, mais il devra faire sa part : il nous aidera dans les diverses tâches de la communauté, avant qu'il puisse repartir vers l'Empire. Loué soit Hodä. C'est ainsi que Pavil, citoyen lambda de l'Empire, se retrouve plongé dans le quotidien de Lapyoza, village perdu d'un archipel battu par les vents. Loin de l'agitation des villes impériales, le scribe observe les rituels qui rythment la vie simple de ces habitants : changer le visage d'un immense totem, glaner de curieux artefacts, les fondre, les réinscrire dans un nouveau cycle. Autant de mystères qui guident Pavil, sans cesse, vers l'oeil du cyclone : cette île interdite, de l'autre côté de la baie ; là d'où viennent les masques ; là où vit celui que personne ne voit, mais que tous vénèrent : Hodä. Sans esbrouffe ni rayons lasers, à la manière d'une Ursula K. Le Guin, Jérémy Perrodeau imagine un peuple étranger dont il décrit l'Histoire, la culture, la religion, les coutumes.
Mais le récit ethnologique laisse bientôt la place à une véritable enquête, qui ébranlera, bien plus qu'il ne l'imagine, les convictions de Pavil. Après Crépuscule et Le Long des Ruines, Jérémy Perrodeau explore la place du surnaturel dans la science-fiction et signe un récit puissant et intrigant, d'une grande maturité. -
Jean rêve d'Amérique. Jane fantasme la France. La petite Jeannie, elle, veut une nouvelle famille. Jean est écrivain, procrastinateur professionnel, toujours sur le point de quitter Paris pour vivre la vraie vie, celle où il est Américain. Un soir, il tombe sur Jane, une Américaine qui rêve depuis toute petite de la France. Ce français un peu loser l'enchante, une parenthèse sublime s'ouvre dans leurs existences, au point de jonction exact de leurs imaginaires. Neuf mois plus tard, Jeannie nait sur le sol américain. "Je suis un américain" est un récit choral, entremêlant les rêves, les fantasmes, et les futurs de ces trois personnes. Avec un dessin d'une immense maîtrise et une mise en scène aussi précise qu'inventive, Guillaume Chauchat ausculte le rêve américain à sa façon, sa face lumineuse, celle du fantasme, des illusions de jeunesse et des jeux d'enfants. On ne sait si l'Amérique existe réellement ailleurs qu'au cinéma, sur les toiles où se projettent des baisers d'acteurs. Mais Guillaume Chauchat la porte avec lui, en lui, et nous embarque dans un long rêve lucide, jouant sous nos yeux avec une matière dont on ne sait si elle est rêve ou vérité. Et finalement peu importe ou, plutôt, à chacun de choisir.
-
Depuis huit ans, Tom Gauld éclaire de son humour impeccable le cahier dominical du prestigieux journal britannique The Guar-dian. Largement reconnu dans le monde anglo-saxon et déjà remarqué ici pour Goliath (L'Association, 2013), notamment lors du dernier festival d'Angoulême où il a fait partie de la sélection officielle, Tom Gauld revient donc en France avec un recueil de ces strips hebdomadaires.
Quelque part entre Samuel Beckett et les Monty Pythons, Tom Gauld mélange avec bonheur son amour de la littérature, sa vision perçante de nos comportements quotidiens et les étranges inventions que le futur nous réserve...
Shakespeare hésite, Dickens est un justicier masqué ; Dan Brown et Jane Austen côtoient lapins, robots et extrater-restres : bienvenue dans l'univers pétillant, littéraire et décalé du "Jetpack» !
-
Paul, Sofia, Karl et Ottö, deux agents humains accompagnés de deux androïdes, s'aventurent sur une planète lointaine à la recherche d'une équipe scientifique disparue... Sur les arbres, les plantes, les roches, des excroissances géométriques défigurent le paysage, symptômes d'une expérience de grande ampleur ayant mal tourné. Bientôt piégés par une nature hostile, soumis à de violentes tempêtes gravitationnelles et de mystérieuses distorsions temporelles, nos quatre héros n'auront d'autre choix que d'avancer jusqu'à l'origine du phénomène. Ils plongent alors dans une odyssée qui les fera braver la Matière, l'Espace et le Temps... Crépuscule met en scène des êtres humains seuls et démesurément insignifiants lorsque la nature sauvage décide de reprendre ses droits. Pure variation de la dialectique : Man vs Wild, l'homme, en figure d'apprenti-sorcier, joue avec sa technologie et provoque infailliblement une chaîne de réactions incontrôlables... Jérémy Perrodeau - Kaspard David Friedrich reborn ! - transfigure un récit romantique de SF en épopée western seventies. Survivalistes, âmes en mal de romantisme ou encore amoureux de science-fiction, ce livre est fait pour vous !
-
La ville s'étend sans fin sur la planète. Dans cette cité-monde, Samuel F. Monroe voyage là où on a besoin de lui : à la fois psychiatre et soldat d'élite, ce curieux guérisseur peut plonger dans le cerveau des patients endormis. Leurs pensées sont comme des mondes virtuels, dans lesquels Samuel voyage pour retrouver les consciences perdues. Il plonge et les ramène à la vie. Riches patriciens reclus sur leur îlot verdoyant, les Midori ont appelé Samuel : leur fille Rose a sombré dans un profond coma depuis des années. Alors Samuel plongera, une fois encore - mais cette fois, il n'ira pas seul : Anha, la soeur de Rose, a insisté pour être de l'expédition, à travers cet inconscient instable et dangereux... Comment l'esprit de Rose a-t-il pu engendrer tant de violence ? Après Isles et Crépuscule, Jérémy Perrodeau embarque à nouveau le lecteur dans un récit intrigant et haletant. Le Long des ruines confirme le talent immense de son auteur, et la force de son univers de science-fiction étrange et onirique, au croisement de Tarkovski et David Lynch.
-
1932, l'Aéropostale s'éteint doucement. Au Vénézuela comme ailleurs, les lignes ferment les unes après les autres, malgré l'audace des derniers pilotes... Eddie, l'Américain, et André, le visage balafré, écument les bars, se racontent leurs pays et leurs compagnons disparus: deux têtes brûlées, deux amis. Voler ? la seule chose qu'ils savent faire et, sans doute, leur dernière raison de vivre. Que faire alors lorsque qu'une ethnologue distinguée puis deux jumeaux taciturnes, recherchent les services d'un aviateur ? Décoller encore une fois, toiser les frondaisons, survoler les fleuves verts; et entendre le nom d'une terre magique, perdue au plus profond de la jungle, que les Indiens nomment Xibalba. Porté par une ligne claire moderne et incarnée, modulé par une bichromie éclatante, ce grand récit parle d'amitié et du souvenir des êtres chers. Nourri par Chaland autant qu'Howard Hawks, Simon Roussin confirme livre après livre son immense talent de conteur; il s'enfonce ici dans la psyché de ses personnages pour en faire flamboyer le drame intime et nous emporte avec brio dans une étrange et étourdissante aventure.
-
Un soir lointain, le soleil fige sa course et se pose sur l'horizon. Plongé dans un crépuscule sans fin, le Royaume décline et désespère. Un jour, un voyageur se présente à la Cour ; il persuade le Roi d'aller jusqu'au Soleil pour le prier de reprendre son cycle. Alors, le Roi se met en route, à la tête d'une longue procession. Page après page, ils se heurtent à des obstacles qui réduisent le nombre des pénitents, et seuls sept d'entre eux atteindront finalement le sommet où repose Helios...
Le Quattrocento a offert au monde Jérôme Bosch. Les années 90 et le logiciel Photoshop ont enfanté Etienne Chaize, déjà coloriste et chef-décorateur du détonnant Quasar contre Pulsar, paru en 2014 aux éditions 2024. En puisant ses références dans des domaines très variés (jeu vidéo, Issey Miyake, Hokusai, Nicolas Ledoux...), notre alchimiste vient tisser avec délicatesse un monde fantastique. Dans la cohorte des personnages qui affrontent mille dangers d'un monde à l'autre retentit l'écho de mythes tels que l'Odyssée ou la Conférence des Oiseaux.
Helios est un monde fourmillant de vie qui enchante et étonne à chaque page !
-
Canne de fer et Lucifer est l'histoire héroï-comique d'un jeune garçon apprenant la canne de combat durant le XVIIIème siècle. Cet art martial des compagnons du devoir l'emmènera dans des aventures truculentes : il se battra dans des tournois occultes et échappera de peu aux échafauds de la Terreur. Ainsi Gaston Martin, habile canniste et candide vagabond deviendra un prodige de l'escrime au bâton et un héros des institutions révolutionnaires naissantes. Si le ton de l'histoire peut rappeler, par certains côtés, certains mangas (Dragon Ball), c'est aussi et avant tout un feuilleton, au sens où on pouvait l'entendre au XIXème siècle. Léon Maret s'est longuement plongé dans les récits de Rocambole ou des romans d'Alexandre Dumas.
S'éloignant d'une narration trop calibrée, Léon Maret nous livre ici un récit épique dont la simplicité et la spontanéité revendiquées font directement écho à l'oeuvre des pionniers de la bande-dessinée, comme Töpffer.
-
Trois personnages débarquent sur une plage déserte, dans une île inconnue. Aussitôt, ils se séparent et chacun d'eux prend une route différente. Leurs parcours sont rapidement jalonnés d'obstacles et de rencontres dangereuses, révélant un monde guerrier et violent, obscur et intriguant. De ces explorateurs, de leurs adversaires, de l'origine de tous ces combats, nous ne saurons rien. Seule l'intensité des affrontements nous est livrée, sans autre répit que la beauté des paysages de cette île vénéneuse.
-
Les guerriers rentrent au camp après un raid sanglant. De l'attaque, on ne saura rien mais, cette fois, les Indiens ramènent un prisonnier avec eux : un jeune garçon, pour l'offrir à Aile Brisée, qui a perdu le sien sous les balles des cow-boys.
Très vite, le visage pâle s'échappe. Ses geôliers lancent la poursuite, mais c'est une jeune squaw, Lumière des étoiles, qui le rattrape et le tient en respect. Sur le trajet du retour au campement, peu à peu, le petit garçon blanc et la jeune squaw se rapprochent.
De tous les westerns que nous avons lus, White Boy est un des plus émouvants. Dans ce strip, sans doute pour la première fois, les Indiens ne sont plus des sauvages arrachant les scalps des braves pionniers.. Ils ont le premier rôle de cette histoire, dans cet Ouest où le blanc n'est plus chez lui.
Pilier du New Yorker, Garrett Price (1895-1979) y dessina des centaines d'illustrations et de couvertures, avant de se lancer en 1933 dans ce comic strip audacieux et personnel. Natif de Bycurus, Kansas, en 1895, Garrett Price et sa famille vécurent ensuite dans le Nebraska, le Montana et l'Idaho, puis le Wyoming. C'est dans cette enfance à travers l'Ouest américain que Price puise pour créer ces planches sublimes, déclaration d'amour vibrante aux paysages et aux habitants du Far West, tout autant qu'évocation sensible des premiers émois de l'adolescence. -
« Histoire dramatique, pittoresque et caricaturale de la sainte Russie d'après les chroniqueurs et historiens Nestor, Nikan, Sylvestre, Karamsin, Segur, etc... ». Son titre complet résume à lui seul une bonne part de ce récit fleuve et débridé (près de 500 gravures) dessiné pendant la guerre de Crimée qui opposa la Russie à l'empire ottoman et ses alliés dont la France de Napoléon III. C'est donc animé d'un élan patriote que le jeune Doré, alors âgé de 22 ans, se lance dans cette histoire iconoclaste, volontiers outrancière et farouchement parodique. Mais de trouvailles narratives en audaces graphiques, il transcende pleinement sa charge pamphlétaire et pose là un jalon essentiel dans l'histoire de la bande-dessinée.
40 ans avant La Famille Fenouillard de Christophe, 70 ans avant Krazy Kat d'Herriman, Doré donne ici toute la mesure de sa géniale exubérance. Dépassant largement la simple curiosité patrimoniale, cette oeuvre témoigne surtout d'une inventivité et d'une liberté qui n'a rien à envier aux travaux les plus expérimentaux de la bande-dessinée contemporaine. Depuis sa publication voilà 160 ans, aucune réédition n'a pu s'appuyer sur une édition originale complète ; il s'agit donc ici de la première réédition intégrale et fidèle de ce chef d'oeuvre inconnu.
-
Ce jour-là, Heartbreak Valley est le théâtre de l'éclipse de soleil la plus longue de l'histoire de l'humanité. Eliot Parsley est détective ; depuis trop longtemps, il poursuit la mystérieuse Jenny Moore, et son enquête l'a mené jusqu'ici... Il se mêle à la foule des curieux venus assister à ce spectacle extraordinaire, mais lorsque l'heure vient de reprendre la route, il se heurte à une obscurité sans fin : seule Heartbreak Valley est revenue à la lumière ! Les ténèbres règnent partout ailleurs, plongeant les hommes dans la folie. Le détective entreprend alors une traversée de ce monde devenu apocalypse. À ses côtés, un évadé ivre de vengeance sème la mort, croyant reconnaitre en chaque inconnu l'assassin de sa femme et de ses enfants... Tout au long du récit, passé et présent s'entremêlent et nous aveuglent pour mieux nous plonger dans la psychologie d'un narrateur égaré. Les obsessions respectives de chacun des personnages finiront par se rejoindre, dans un scénario rappelant les films noirs de l'âge d'or d'Hollywood.Après Lemon Jefferson et la Grande Aventure, Simon Roussin délaisse un temps ses feutres et assume un récit âpre où les couches de récits se superposent, tissant une réalité étrange où les territoires de la bande-dessinée la plus classique sont voilés par la nostalgie, la violence et une troublante poésie.
-
Cet album se présente comme le carnet de bord de M Plumet, un artisan passementier qui découvre la Suisse lors d'un voyage avec sa femme. Le propos est comique et satirique : satire du tourisme montagnard, de la bourgeoisie commerçante, du désir d'écrire et de peindre, de l'aventure romanesque... C'est surtout dans la composition des planches et la distanciation qu'il prend par rapport à son oeuvre que Gustave Doré étonne : avec un mélange de naïveté et de roublardise inattendu chez un auteur aussi jeune, il crée la surprise à chaque planche de l'album et fait exploser les codes du récit et de l'histoire en images. Une postface en bande-dessinée, par Léon Maret (l'auteur de Canne de fer et Lucifer et de Course de Bagnole aux Requins Marteaux) vient compléter la lecture du récit, mettant en lumière sa contemporanéité. En effet, bien loin d'être une bande-dessinée poussiéreuse destinée à un public exclusivement bibliophile, le lecture des Des-agréments (1851) reste aujourd'hui fluide, inventive, novatrice, et se situe aux antipodes du carcan imposé par certains codes utilisés largement dans la bande-dessinée d'aujourd'hui. Gustave Doré a 19 ans lorsqu'il dessine cet ouvrage, il s'amuse avec ce nouveau médium, à jouer avec ses codes, et le lecteur s'amuse avec lui !
-
Quasar contre Pulsar
Mathieu Chaize, Alexis Beauclair, Etienne Chaize
- 2024
- 21 Février 2020
- 9782901000273
Tandis que Pulsar détruit des mondes, Quasar peine à gérer ses histoires de coeur. Jeune génie de la Guildes des Plieurs d'Univers, Quasar est pourtant le seul, grâce à sa maîtrise hors du commun du Temps et de l'Espace, à pouvoir s'opposer à cette folie destructrice... Les bouleversements galactiques vont bien vite rattraper Quasar : bientôt, luttant pour sa survie et celle de l'univers tout entier, il lui faudra affronter Pulsar en personne ! Récréation graphique surprenante, futuriste et baroque, Quasar contre Pulsar est le fruit d'un audacieux travail à trois : Mathieu Lefèvre développe ses talents d'écriture, part d'un genre et le détraque pour glisser vers un autre ; Alexis Beauclair signe de son trait sobre et élégant le dessin des planches, qu'Etienne Chaize investit en dernier lieu de son univers débridé fait de couleurs dégradées, halos, néons et autres effets lumineux...
Au-delà du choc visuel, cette alchimie fait naître une atmosphère unique et porteuse, finalement, d'une singulière poésie. Quasar contre Pulsar est un vaudeville délirant et survitaminé, que l'on referme sourire aux lèvres, essoufflé, ébahi et comblé.
-
Dans ces années naissantes de la presse pour enfants, G.Ri pose des jalons essentiels, dont le souvenir s'est malheureusement effacé au fil du temps. Après un premier volume consacré à la science-fiction, les éditions 2024 et la Bibliothèque nationale de France consacrent ce nouveau tome à la fantasy. Dans les trois récits qui composent ce recueil, tous parus dans la revue Les Belles Images avant que la Première Guerre mondiale ne vienne mettre un coup d'arrêt dans la carrière du dessinateur, G.Ri fait la part belle à son imaginaire et malmène avec malice les contes de fées et les récits de son enfance. Ogres, géants et fées nous entraînent dans des aventures rocambolesques et dans chacune de ces histoires en images, on sent l'influence de Rabelais, de Gustave Doré, de Perrault et des frères Grimm.
L'île de la fée Bijou (1910), nous plonge dans un univers loufoque fait de jeunes filles mariées contre leur gré par de mauvais parents, tandis qu'Au pays de l'ogre Bouftout et de la fée Cocasse (1911) nous ravit par son Ogre vorace et ventru. Enfin, reconnaissons à G.Ri ses talents d'inspirateur génial, avec Au Royaume des jouets (1907), sans doute une des plus belles anticipations de tous les Toy's stories à venir.
-
Dans un monde absurde dirigé par des hommes violents et fous, Lemon Jefferson est un héros en devenir. Naïf et simple lieutenant, sa vie bascule un jour où la patrouille amène au château une jeune femme et un vieillard : 2 rebelles faits prisonniers et condamnés à morts. Son destin le mènera alors à travers de terribles épreuves, et il découvrira l'amour, l'amitié, mais aussi la trahison et la cruauté... Sur ce chemin semé d'embuches, sa bravoure, sa loyauté et son sens de l'honneur seront mis à rude épreuve !
Avec ce récit haletant où se succèdent les péripéties les plus extravagantes, Simon Roussin cherche à retrouver le souffle de ses lectures d'enfance, tout en travaillant sur les récurrences et caractéristiques du récit classique. Toutefois, et sans jamais tomber dans la parodie, il nous livre d'abord une vraie Grande aventure, où se mêlent l'humour, la dérision, la nostalgie et l'hommage ému. Son récit est servi par un travail graphique surprenant, où il s'approprie la ligne claire et la réinvente grâce à une virtuose mise en couleur aux feutres.
En assumant l'héritage de ses aînés et en jouant avec les références, Simon Roussin renouvelle la bande-dessinée d'aventure avec une étonnante maturité.
Grand format 19.00 €Indisponible
-
« Il faut moderniser la nature. La rendre plus cool. Plus lounge. Plus zap. » Alain Boulanger, patron de la grande entreprise semi-publique VIEA, part à l'assaut de la nature.
En route pour la mine d'uranium de Domartin (Dom Tom), un mystérieux accident de voiture vient éparpiller cette grande figure du patronat français sur le bitume d'une départementale traversant la jungle. Un énigmatique petit singe s'empare alors de l'ordinateur (rempli de secrets d'état) de Boulanger, point de départ de ce récit théâtral.
En premier rôle : Marion, jeune journaliste idéaliste coincée dans ses peines de coeur et dépêchée sur les lieux du crime ; en seconds rôles : Vadime Boulanger (neveu du premier), guidé par son zob, Papa Mars, rédacteur en chef maoïste exalté, déterminé à faire la lumière sur VIEA, et, bien entendu, notre affectueux primate doué de parole : Cocojumbo, mammifère mythomane, au centre de notre fablabla (fable + blabla = fablabla)... La collision de ces différentes sensibilités, à rebours de l'intrigue politico-financière, mènera les protagonistes à affirmer leur moi profond (si débile soit-il) dans cette jungle hostile. Comme le dit Cocojumbo : « Yes le style ! ».
-
Un petit pas pour l'homme, un grand pas contre la calvitie. Comme l'indique son titre, Sauve les Chauves compile une série de chauves illustres ou anonymes que le lecteur aura pour mission de « sauver ». Armé d'un stylo, il pourra affubler chacun de ces petits crânes d'une digne tignasse. Moins cher qu'un shampoing antiperte de cheveux, et disons-le : tout aussi efficace, ce petit volume ouvre vers des univers alternatifs : Juppé avec des cheveux ? Robocop en afro ? Une bande de skinhead beatnik ? Le lecteur, au gré de son exubérante créativité ou de ses pulsions refoulées (et enfin révélées), pourra créer un Asterix punk ou un Nicolas Sarkozy arborant un resplendissant mulet. Petits et grands de ce monde ont droit à une deuxième chance capillaire, et ce livre est là pour le prouver ! Fantaisie dans la veine de Laisse faire les sphères, du même auteur, Sauve les Chauves est à la fois un livre de coloriage, une satire politique et un recueil de blagues absurdes. Vous êtes moine Chaolin ? Vous vous appelez Bruce Willis ? Vous êtes néo-nazi, ou tout simplement malchanceux ? Ce livre est fait pour vous !
-
Un vagabond chantant du blues, un couple d'amoureux sur un banc, un suicidaire au bord d'une falaise... Courtes saynètes, poésies visuelles, personnages qui se croisent et se recroisent pour former la toile de fond du livre : l'introduction s'achève, le récit peut commencer.
Un enfant est dans son lit, à la veille de ses sept ans. Demain, son père l'initiera au rituel qui fait la fortune de sa famille depuis deux cent ans : une formule magique ardue, un louis d'or qui se multiplie. La pression est grande sur les épaules du petit bonhomme. Souhaitons-lui d'éviter le désastre ! Qu'adviendrait-il de lui s'il n'y arrivait pas ? Ou pire, si, par quelque étrange hasard, il n'arrivait à rien d'autre que de transformer l'or en caoutchouc ?
Il se passe des choses est le premier mouvement d'un triptyque élégant et délicat sur le poids du destin familial. On y découvre le travail de Guillaume Chauchat, dessinateur virtuose dont l'économie de moyens souligne avec force la justesse et la sensibilité de ses lignes épurées, dans la lignée d'un Steinberg ou d'un Sempé.
Personnages attachants, drôlerie des situations et poésie fugace construisent son univers fin et cocasse.
-
Il se passe des choses Tome 2 ; j'ai fini dans un vase !
Guillaume Chauchat
- 2024
- 29 Novembre 2013
- 9782919242191
Dans le précédent tome, nous avions lu comment le père de Samson le magnifique l'avait initié au rituel qui faisait la fortune de sa famille depuis deux cent ans : une for-mule magique ardue, un louis d'or qui se multiplie. Et nous avions assisté au dé-sastre : écrasé par la pression, il n'avait rien pu faire d'autre que de transformer la fameuse pièce d'or en une balle de caoutchouc. Ce deuxième tome reprend l'histoire plusieurs années plus tard. Samson a appris à maîtriser son caoutchouteux pouvoir, il est devenu magicien. Cette fois, c'est aux affres du mensonge et du couple qu'il va être confronté ; et c'est en suivant les pas d'un vagabond alcoolique et d'un chanteur taci-turne que nous découvrirons cette relecture du mythe de Samson et Dalila.
Même s'il peut parfaitement se lire de façon indépendante, ce livre est le deuxième mouvement du triptyque Il se passe des choses (Sélection Noël Télérama). On y retrouve avec bonheur le travail de Guillaume Chauchat, dessinateur virtuose dont l'économie de moyens souligne avec force la justesse et la sensibilité de ses lignes épurées, dans la lignée d'un Steinberg ou d'un Sempé. Personnages attachants, drôle-rie des situations et poésie fugace construisent son univers fin et cocasse.
-
Pas de répit pour Gérard Menvussat ; le célèbre détective a beau venir chercher le repos dans un hôtel de luxe loin de chez lui, les affaires le rattrapent.
Des cris le tirent de son mauvais sommeil ; ciel, un assassinat ! La victime est loin d'être une inconnue : c'est Marie Laverdure, la fille du propriétaire de l'hôtel... Marie Laverdure, artiste dont l'oeuvre pléthorique, protéiforme et discutable, occupe chaque recoin de cet étrange établissement.
Le palace n'accueille que trois clients, voilà une enquête qui devrait être rondement menée ! Et pourtant, comme dans un mauvais roman de Marie Laverdure, rien ne va se passer comme prévu...
Dans son format à l'italienne, J'ai rarement vu ça ! rappelle les grandes heures de la ligne claire : Ted Benoit, Joost Swarte, transparaissent dans ces pages. Mathieu Lefèvre concocte des dialogues et un scénario plein de rebondissements, tandis que Jérémy Piningre n'a pas son pareil pour donner à l'ensemble une atmosphère étrange et chargée de références visuelles.
-
Courtes saynètes, poésies visuelles, personnages qui se croisent et se recroisent forment la toile de fond de Il se passe des choses, tryptique que clôt aujourd'hui Guillaume Chauchat.
Le premier opus mettait en scène un enfant à la veille de ses sept ans. Initié par son père au rituel qui faisait la fortune de sa famille : une formule magique ardue, un louis d'or qui se multiplie... Nous avions assisté au désastre : écrasé par la pression, il n'avait rien pu faire d'autre que de transformer, par quelque étrange et hasardeuse déformation, la fameuse pièce d'or en caoutchouc. Dans le deuxième livre, devenu adulte et ayant appris à maîtriser son caoutchouteux pouvoir, l'enfant devint magicien. Et cette fois, c'est aux affres du mensonge et du couple qu'il était confronté, dans une relecture brillante, concise et élégante, du mythe de Samson et Dalila. Dans ce troisième tome, cette fable sur le poids de l'héritage se clôt par un retour aux origines de la saga : la véritable histoire de l'ancêtre ayant « trouvé » la pièce et la formule magique nous est révélée. Héritier moderne de Saul Steinberg pour le dessin et d'Alexandre Calder pour la sculpture, Guillaume Chauchat explore depuis quelques années les possibilités de la ligne, tant avec l'encre et la plume qu'avec sa pratique de la sculpture en fil de fer. Son univers est peuplé de signes et de symboles, matérialisant la pensée et les sentiments. Toujours poétique et délicat, il est un fier représentant du dessin d'idée qui avait peu à peu disparu du paysage.