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Une corde affleure à la surface de l'eau.
Sur son canot, un être, qui semble découpé dans ce même fil, s'en saisit pour voir où ça le mène : sur une île.
Il accoste. Puisque, suivant ce fil d'Ariane, il enjambe rochers et crevasses, appelons-le JeanJambe.
Explorant les gouffres calcaires, dévalant les parois en cristal, JeanJambe affronte chauves-souris et éclairs, impressionné et fasciné par tant de merveilles. Quel spectacle !
Après les aventures du scaphandrier Jim Curious sous l'océan et dans la jungle, Matthias Picard nous offre une nouvelle splendide aventure en 3D - cette fois en photographiant les sublimes paysages cachés sous nos pieds.
La candeur de JeanJambe tranche avec les somptueux décors conçus par un dessinateur qui tient tout autant de l'illusionniste que du cinéaste fou. Jonglant avec les focales, les microscopes, construisant et moulant au plâtre, il a magnifié dans sa mise en scène un matériel glané ça et là, au gré des promenades. Comme un enfant qui n'a cessé de considérer cailloux et graviers comme des trésors, Matthias Picard a fait de JeanJambe une épopée époustouflante, qui ravira toutes les générations ! -
Ducky Coco n'est pas qu'un canard : c'est un vrai cow-boy. Sur son fidèle canasson, Guiguitte, Ducky fait ce que fait un vrai cow-boy : il parcourt les étendues sauvages de l'Ouest, se désaltère dans des saloons poisseux et, au passage, livre quelques bandits à des shérifs fatigués et moustachus. Bref, rien n'a changé dans ce bon vieux Far West... si ce n'est, peut-être, ce tenancier de bar qui aime l'Art contemporain, ce cheval qui triche aux cartes ou ce revolver qui sert aussi à se brosser les dents - pratique ! L'humour loufoque d'Anouk Ricard fait merveille pour dynamiter les codes du genre. Mêlant histoires courtes et gags en une page, ce livre réunit tout ce que l'on aime chez Anouk Ricard et dans les westerns : de la bière sans faux col, des personnages saugrenus, de grands espaces et des blagues qui arrivent sans crier gare. Certes, Ducky Coco est le seul cow-boy de cette histoire, mais Anouk Ricard n'a pas son pareil pour désarçonner les outlaws. Si tu n'aimes pas l'humour « absurde » ou « décalé », étranger, passe ton chemin.
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" Mais... Manel Naher, c'est moi ! " Qui est donc cette autre Manel Naher, qui fait la Une des journaux ? Elle fait de l'ombre à Manel Naher, la vraie Manel Naher, l'héroïne de cette histoire ! Elle ne se rend pas compte qu'elle la met en danger, la vraie Manel Naher, en ayant tout ce succès ? Vous comprenez, si tout le monde se met à penser à cette Manel Naher qui devient célèbre, au lieu de penser à Manel Naher, qui passe ses journées au fond d'une petite librairie...
Eh bien : on risque de l'oublier, notre Manel. Et dans ce monde, si l'on ne pense plus à vous, alors vous mourrez, tout simplement. Penser à quelqu'un, c'est lui donner de la Présence. L'horizon, ici, est barré par les milliers de noms qui s'affichent de toutes parts, et les mendiants ne quémandent qu'une seconde d'attention... Survivre pour certains, devenir Immortel pour d'autres : c'est la Présence qui fait tourner cette ville tentaculaire.
Manel, elle, tournerait volontiers le dos à tout ça ; mais là-bas, au delà des grattes-ciel, il n'y a que le Grand Vide, d'où personne n'est jamais revenu... Léa Murawiec met ici son dessin virtuose au service d'un récit riche et lumineux, au rythme bouillonnant. Son talent et sa maîtrise illuminent ce premier livre enthousiasmant, et on se laisse avec bonheur emporter dans ce Grand Vide !
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Qu'est-ce qui pourrait changer dans le petit monde de Tulipe ? Chaque élément semble être là de toute éternité, et pourtant tout bouge. Quelques personnages apparaissent, disparaissent, reviennent. Ceux que nous sommes habitués à voir continuent de s'agiter anxieusement. Seul l'amour de Tulipe pour son arbre ne souffre d'aucun mouvement. Il souffre plutôt du silence. C'est vexant pour Tulipe qui, si indolent par ailleurs, fournit des efforts démesurés. « Je t'aime », lit-on dans ce cinquième volume. Ce n'est pas rien. C'est beaucoup trop pour Violette, qui croulerait sous le poids de ces mots. C'est bien peu de choses pour Crocus, pour qui ces mots sont si courts qu'ils se dissipent à peine prononcés. Ce n'est pas vraiment le sujet, semblent murmurer le soleil, la lune et les extraterrestres qui, une fois par millénaire, jettent un coup d'oeil distrait de ce côté de l'univers. Et pourtant. Sophie Guerrive ne construit pas une oeuvre, elle n'a pas l'âme d'une bâtisseuse ; ou ce qu'elle construit, quand on veut parler de Tulipe, n'a rien à voir avec les monuments violemment érigés pour conjurer le passage du temps. Caillou par caillou, brindille par brindille, l'oeuvre de Sophie Guerrive existe, à côté de nous, comme une seconde nature, comme un second monde à côté du nôtre, et qu'on a la chance de fréquenter, parfois, grâce à elle.
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Le club des amis Tome 4 : La montagne qui pleure
Sophie Guerrive
- 2024
- 4048
- 13 Septembre 2024
- 9782383871019
C'est l'été ! Nous retrouvons Tulipe, Crocus et Violette sous une chaleur torride, qui les empêche même de jouer à cache-cache. En pareil cas, un seul remède : se baigner dans la rivière ! Mais catastrophe ! Celle-ci est à sec. C'est toute la survie de cette petite communauté qui est menacée. Ni une ni deux, le Club des amis décide de partir à la recherche des sources, dans les Monts Noirs. Qui empêche l'eau d'arriver dans la vallée ? Serait-ce ce petit peuple bien curieux, qui adore ranger toutes les choses, eau et animaux compris, situées entre le ciel et la terre ? Ou y aurait-il une autre source, aussi adorable qu'inconsolable, à tous ces malheurs ? Qu'importe le soleil, le Club des amis se lance à l'assaut de la Montagne qui pleure pour résoudre tous ces mystères !
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Des vivants : le réseau du musée de l'Homme, 1940-42
Simon Roussin, Raphaël Meltz, Louise Moaty
- 2024
- 8 Octobre 2021
- 9782901000686
Eté 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au coeur du musée de l'Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons - avocats, religieuses ou garagistes. Autour de Boris Vildé, d'Anatole Lewitsky, d'Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l'Angleterre ou la zone libre, et publication d'un journal clandestin, Résistance.
Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d'entre eux, exécutés. Avec Des Vivants, Raphaël Meltz et Louise Moaty proposent un scénario d'une grande richesse et d'une profonde intégrité : aucun dialogue n'a été inventé, les paroles prononcées par les personnages sont les leurs. Au terme d'une vaste plongée dans d'innombrables documents d'époque - mémoires, lettres, témoignages, entretiens, journaux...
- ils composent ce récit en s'effaçant derrière la sincérité et la force de ces voix disparues. Simon Roussin, grâce à une mise en scène subtile et un dessin d'une grande maîtrise, redonne vie à ces fragments d'Histoire, déployant avec justesse tout leur souffle romanesque. Ensemble, ils composent une fresque puissante, rigoureuse et émouvante. Surgi très tôt, trop vite détruit, le réseau du musée de l'Homme est peu à peu sorti de la mémoire collective.
Cet album hors normes, à la fois enquête historique, roman de guerre et épopée grandiose, rend ainsi hommage à des hommes et des femmes emportés un jour par cette injonction formidable : résister. Une folle audace autant qu'une évidence ; l'unique moyen, au-delà de tout, de rester vivants.
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C'est l'été, Jeanne occupe un petit boulot de concierge dans un immeuble. Le temps s'écoule en regardant des films dans sa loge ou au cinéma du quartier. En attendant une éventuelle rentrée à la fac, elle potasse quelques livres sur le septième art.
C'est ainsi qu'elle entend parler des passerelles cinématographiques, une théorie on pourrait, comme le fameux rayon vert évoqué chez Éric Rohmer, rencontrer dans la réalité des personnages de film, revivre avec eux certaines scènes. A ce moment précis, réalité et fiction coïncideraient parfaitement, enfin.
Cette théorie va dès lors complètement obséder Jeanne, persuadée d'avoir croisé au parc deux personnages issus d'un film visionné récemment. Ne reste plus qu'à recréer les conditions de cette apparition, répéter les répliques, revivre la scène ; ne reste plus qu'à entraîner ses amis, malgré eux, dans cette histoire un peu folle.
Bientôt, Jeanne ne vit plus que pour cette obsession, qui peu à peu lui fait perdre pied, jusqu'au vertige.
Au travers du rayon est un premier livre troublant, qui explore ce moment où l'adolescence se termine dans les derniers jours de l'été. Un pied dans la vie, la tête dans les rêves, Jeanne cherche une échappatoire à la réalité. Si on ne croit plus que le cinéma puisse bouleverser nos vies, à quoi bon continuer à regarder des films ? -
Sous l'oeil hautain d'un chat impassible, l'auteur avance, hésitant, essayant - vainement - d'échapper aux affres de la Création pour trouver le chemin du succès ! Pendant ce temps, l'éditeur travaille d'arrache-pied sur de nouveaux concepts : poésie pratique ; théories conspirationnistes de plages ; classiques résumés pour lecteurs pressés ! Le libraire, lui, tient bon la barre entre les avalanches de cartons et les demandes impossibles de son alter-ego infernal : le lecteur. Et les bibliothécaires ? ils poussent leur chariots, sans bruit, seuls à savoir qu'ils dominent dans l'ombre ce petit monde qui s'agite en vain. À grands coups de diagrammes abscons, de schémas absurdes et de strips hilarants, c'est le grand portrait du petit monde du Livre que Tom Gauld nous brosse ici, avec humour, finesse et intelligence ! Moins tatoué qu'Augustin Trapenard mais pas moins drôle que Bernard Pivot, Tom Gauld est publié chaque semaine dans le cahier littéraire du Guardian et il s'est imposé, en quelques années, comme l'un des auteurs incontournables du monde Anglo-saxon. Avec ce nouvel album, il nous offre de quoi réveiller notre rentrée littéraire... Lectrices, lecteurs, amoureux des livres de tout poil : voici votre nouveau livre de chevet !
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Un buffle pousse de toutes ses forces sur la paroi, enfonçant sa tête dans la roche pour déplacer une île ; c'est qu'une comète, qui file dans le ciel, viendra bientôt heurter la surface et exploser ce bout de terre. Il le sait, il l'a vu dans ses rêves, c'est ce qu'il dit au varan qui le rejoint dans son effort.
C'est ainsi que commence ce récit, formé de plusieurs histoires courtes où les animaux occupent seuls le devant de la scène. Au fil de ces récits, on suit un étourneau perdu en pleine migration, une autruche qui doute, un jeune éléphant apprenant l'histoire du monde... Cet ensemble de paraboles d'une grande force d'évocation nous replonge dans les délices des fables de La Fontaine autant que dans les images tourmentées du Livre de la Jungle. Habilement, Jérémie Moreau parvient à décentrer notre regard et à dépasser l'apologue moral humaniste ; les animaux deviennent des vivants, aux existences et aux beautés singulières.
Après la Saga de Grimr et Penss, Jérémie Moreau, en pisteur qui sait lire les signes et les traces, continue d'explorer, dans ce Discours de la Panthère, les chemins qui mènent aux origines du monde.
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Cristal ! Empire ! Cet étranger tombé du ciel n'a que ces mots à la bouche. Maudit soit l'aéronef avec lequel il s'est écrasé sur nos terres. Est-il seulement ce qu'il prétend être : un scribe? ne serait-il pas plutôt un espion? Lapyoza ne peut cependant lui refuser l'hospitalité, il sera donc notre hôte, mais il devra faire sa part : il nous aidera dans les diverses tâches de la communauté, avant qu'il puisse repartir vers l'Empire. Loué soit Hodä. C'est ainsi que Pavil, citoyen lambda de l'Empire, se retrouve plongé dans le quotidien de Lapyoza, village perdu d'un archipel battu par les vents. Loin de l'agitation des villes impériales, le scribe observe les rituels qui rythment la vie simple de ces habitants : changer le visage d'un immense totem, glaner de curieux artefacts, les fondre, les réinscrire dans un nouveau cycle. Autant de mystères qui guident Pavil, sans cesse, vers l'oeil du cyclone : cette île interdite, de l'autre côté de la baie ; là d'où viennent les masques ; là où vit celui que personne ne voit, mais que tous vénèrent : Hodä. Sans esbrouffe ni rayons lasers, à la manière d'une Ursula K. Le Guin, Jérémy Perrodeau imagine un peuple étranger dont il décrit l'Histoire, la culture, la religion, les coutumes.
Mais le récit ethnologique laisse bientôt la place à une véritable enquête, qui ébranlera, bien plus qu'il ne l'imagine, les convictions de Pavil. Après Crépuscule et Le Long des Ruines, Jérémy Perrodeau explore la place du surnaturel dans la science-fiction et signe un récit puissant et intrigant, d'une grande maturité. -
"Méfie-toi des voitures et des méchants ! " Crocus le petit serpent fait un câlin à sa maman et part à l'aventure... Sur son chemin, il trouve des noisettes, des pommes, des champignons, mais surtout un ami : Tulipe l'ourson. Ensemble, l'hiver sera plus doux et le Monstre Malpoli sera moins effrayant ; en plus, Violette l'oiselle a eu une super idée : créer un club, un "Club des amis" ! Au fil de ce recueil d'histoire courtes, nos trois amis découvrent le monde et apprennent à grandir main dans la main : qui fait "cric-crac-croc" quand arrive le Printemps ? et que faire quand Tulipe disparaît ? Leur amitié se construit au gré de ces petites épreuves...
Et quand ça fait trop peur, la maman de Tulipe et ses tartes aux noix ne sont jamais bien loin ! Sophie Guerrive reprend avec bonheur les personnages emblématiques et attachants de sa série pour adultes "Tulipe" (3 tomes parus, ed. 2024). Elle nous fait découvrir leur enfance dans ce premier volume plein de tendresse et destiné aux plus jeunes lecteurs.
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L'ennemi est aux portes de la cité d'Ur. Bientôt, la ville sera mise à sac et disparaîtra des mémoires. Les heures sont comptées : ce petit groupe de citoyens doit prendre la fuite et protéger quelques braises du feu sacré ; partir, portés par le fol espoir de rejoindre la mythique Agartha, où pourra renaître le foyer d'Ur. Le périlleux voyage pourrait durer des années : les haruspices de Tharsis les laisseront-ils passer ? Y a-t-il encore des spirites en Lémuria ? Agartha existe-telle seulement ? Qu'importe, la flamme d'Ur vacille, alors les exilés poursuivent leur chemin à travers tempêtes, cols enneigés et marais saumâtres. Après Hélios (ed.2024, 2016), et Boule de feu (avec Anouk Ricard, ed.2024, 2019) Étienne Chaize reprend son bâton de pèlerin, pour conter l'histoire d'un groupe luttant pour sa survie dans des paysages immenses et fascinants. C'est une lumière, cette fois, qui guide le cortège ; c'est aussi la lumière qui sublime les images époustouflantes d'Étienne Chaize. Il construit au crayon de bois des compositions d'une maitrise technique rare, pour faire d'Ether un livre qui se contemple autant qu'il se lit. Dessinateur magnétique, démiurge habité par un souffle épique : encore une fois, Étienne Chaize impressionne avec un livre qui relève du miracle.
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C'est toujours un plaisir de retrouver les personnages de Sophie Guerrive, sans doute les plus mignons et les plus attachants de la bande dessinée jeunesse.
Cette fois, en les voyant grandir et s'éloigner du nid, le lecteur sera pris d'une vive inquiétude. C'est cela, de regarder les enfants grandir ! Voilà que la froideur de l'hiver surprend le Club des Amis dans une cabane de bien piètre qualité. Enlisés sous la neige, ils n'ont soudainement plus d'abri. Tulipe, Crocus et Violette partent donc à la recherche d'une autre maison, à travers les bois sombres et froids, et trouvent refuge dans une grotte. Ce n'est pas très rassurant, surtout qu'un gros ours effrayant y habite et les oblige à fuir dans la forêt. Les amis se séparent malgré eux et Tulipe disparaît, encore une fois.
A la faveur du printemps, le ciel s'éclaircit, les collines se dégagent, et une maison apparaît au loin. Violette et Crocus prennent leur courage à deux mains, vont toquer à la porte, et tombent sur Tulipe ! Les trois amis se sautent au coup, mais Tulipe n'est plus tout à fait le même : il ne veut pas que Violette et Crocus rentre dans sa maison. Serait-ce la fin du Club des Amis ?
C'est toujours un plaisir de retrouver les personnages de Sophie Guerrive, sans doute les plus mignons et les plus attachants de la bande dessinée jeunesse. -
"Le loup et l'agneau partageront la même couche, mais l'agneau ne dormira pas beaucoup." Woody Allen. L'Ours Tulipe, contre son arbre adossé, regarde s'agiter vainement ses compagnons : Crocus le Serpent combat son anxiété par une activité de tous les instants, l'oiseau Violette cherche un moyen d'entrer en contact avec le Soleil, son amoureux, et le Caillou désespère de n'être qu'un caillou. La vie ? Un sacré sac de petits tracas et de grandes contrariétés. Mais comme le dit si bien Crocus, avec des pauses crêpes, ça passe. Dans cette fable pleine de tendresse, les grandes questions existentielles prennent corps, poils, plumes ou écailles. Crocus l'hyperactif, Dahlia la taupe timide, Tulipe l'ours stoïcien vivent des amours impossibles, aspirent à une existence enfin comblée. Dans la lignée des Peanuts ou de Mafalda, Sophie Guerrive invente des personnages attachants, symbolisant chacun une fragilité humaine. Tulipe est le reflet de nos névroses, de nos ridicules et de nos grandeurs, dépeints par des paroles sublimes et absurdes à la Nasr Eddine Hodja, où les figures du Savant, du Poète et de l'Idiot se confondent. Ce premier volume paru en 2016 sous un format réduit, inaugure la série Tulipe. Il sera suivi des Voyages de Tulipe, puis de Tulipe et les sorcières, qui clôturera le cycle à la rentrée 2019.
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« Maman m'a dit de me méfier des voitures et des méchants... mais pas des monstres ! » Quand on fait partie du Club des Amis, on ne boude jamais une aventure, et ça tombe bien : cette petite pluie devient déluge ! les eaux grondantes envahissent la grotte et le Monde tout entier ! Tulipe, Violette & Crocus se lancent avec courage à l'assaut des flots formidables... même si - Double-Fesse ! - rien n'est plus repoussant qu'une blissoire ! Et lorsqu'on est loin de sa maison, quand vient l'Hiver et qu'on s'inquiète pour Maman (qui est restée là-bas, de l'autre côté des sommets enneigés), on n'est pas trop de trois amis pour se tenir chaud.
Ensemble, on peut apprendre à construire une cabane ; apprendre à voler, à gravir des montagnes ; se retourner un instant et voir que le nid familial s'est éloigné... grandir, en somme. Les aventures du Club des Amis ont été récompensées par le Fauve Jeunesse au festival d'Angoulême 2021
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Jim Curious Tome 1 : voyage au coeur de l'océan
Matthias Picard
- 2024
- 4048
- 22 Octobre 2021
- 9782901000761
Bien calé dans son scaphandre, Jim Curious plonge explorer les fonds marins. Dès son passage sous l'eau, l'image s'enrichit du relief grâce à des lunettes 3D. Jim descend, descend, descend, et nous l'accompagnons dans les profondeurs, où il croise poissons, monstres, et autres bêtes de plus en plus étranges... Mais rien ne l'arrête ! Il descend toujours, remontant le temps à mesure qu'il chute dans les profondeurs : épaves de la seconde guerre mondiale, vestiges d'un galion, cité perdue de l'Atlantide...
Jusqu'à découvrir les formes de vie les plus primitives, méduses étranges et monstres en tous genres... Jim Curious est une histoire muette destinée à un public de 7 à 77 ans. Deux paires de lunettes 3D sont glissées dans chaque livre permettant à l'enfant de lire le livre avec un parent. A mi-chemin entre bande dessinée et livre illustré, ce livre au graphisme et à la facture rappelant les ouvrages de Jules Verne, dispose d'une double-page de fin déployable en quatre volets.
A l'occasion de la republication de ce livre dans la collection 4048, la collection jeunesse des Editions 2024, Jim Curious plonge dans l'océan avec une nouvelle couverture !
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Jim Curious Tome 2 : voyage à travers la jungle
Matthias Picard
- 2024
- 4048
- 20 Septembre 2019
- 9782901000136
Jim Curious est endormi, mais quelque chose se pose sur son visage... C'est une libellule, qui s'envole et prend la fuite à travers le miroir du salon ! Jim s'engage à sa suite et, soudain, une forêt puissante et ancestrale lui fait face ...
Au coeur d'une mangrove dédaléenne, sous les frondaisons lumineuses d'une forêt primaire, aux pieds de pins millénaires, Jim le scaphandrier entame un nouveau périple ! Il sillonne un champ de lentilles d'eau sans déranger grenouilles et crocodiles, se laisse guider vers les sous-bois par d'envoûtants papillons et s'avance dans la jungle... Majestueux et tendus vers le ciel, tortueux ou intrigants : les arbres forment le décor de ce nouveau voyage en trois dimensions ! Singes, toucans, tortues, serpents : les forêts vibrent de vie, et ces rencontres rythment la marche paisible de Jim Curious. Mais, sourdement, la présence de l'homme affleure - fait surface, et interroge... Sept ans après un premier Voyage au coeur de l'océan, Matthias Picard redonne vie au candide scaphandrier pour un nouveau conte muet et poétique ! Évoquant autant Gustave Doré que les affichistes psyché du Mouse Studio, son trait est toujours plus virtuose, et sa mise en relief magistrale. Les paysages se succèdent, d'une beauté formidable. Jim esquisse un sourire : il contemple, et c'est nous qui sommes émerveillés. Vendu avec deux paires de lunettes 3D anaglyphes.
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Hans Dubonheur et John Morose sont artistes, et se connaissent depuis toujours. Mais si Dubonheur et ses tableaux de chats connaissent un succès retentissant, le monde de l'Art persiste à laisser Morose à ses portes. Incapable de créer, Morose se retranche inlassablement derrière l'idée qu'il lui manque LE bon pinceau, LA bonne couleur... et refuse de voir qu'il est avant tout paralysé par ses doutes. Mais un jour, son magasin de fournitures préféré est remplacé par une animalerie : quel désarroi ! En lieu et place du pinceau qui aurait tout changé - c'est sûr - Morose rentre chez lui avec, entre ses bras, un adorable petit chien... Dans son petit pavillon décrépi, à l'ombre de l'écrasante maison-atelier de son ancien camarade des Beaux-Arts, Morose rencontre alors le regard dévoué de son nouveau compagnon, et s'émerveille : le destin aurait-il enfin décidé de rebattre ses cartes ? Après « Bob et Sally sont des copains », « Papayou » et « Micro Zouzou chez les maxi-zinzins » (avec Léon Maret), Matthias Arégui continue de célébrer l'amitié en puisant dans les codes du manga autant que dans ses souvenirs de 60 millions d'amis. Il navigue librement entre les registres, nous fait rire (en nous tirant une larme sans qu'on y prenne garde), pour nous parler cette fois, avec sincérité, de la condition d'artiste : créer pour entamer un dialogue avec le monde, tout en étant écrasé par l'idée que personne, peut-être, ne répondra... Sans jamais se départir de son humour, avec un talent sans pareil pour mettre en scène la tendresse, Matthias Arégui signe ici son livre le plus riche et abouti. Un chien, des chats, des doutes - et un fantôme, évidemment : Le Nécromanchien est un récit plein de lumière, aussi surprenant que drôle, aussi élaboré que poignant : l'oeuvre remarquable d'un artiste qui a trouvé son langage.
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Tulipe est toujours sur le départ. Il ne rêve que d'une chose, c'est de prendre son sac à dos et d'arpenter le vaste monde. Mais il y a toujours quelque chose qui le retient : de nouvelles rencontres, ou les vaines tentatives d'escapades de Violette et Crocus, et l'arbre, bien sûr. D'ailleurs, pourquoi partir quand l'aventure s'invite elle-même à son pied ? Sous la forme d'un oeuf, le plus grand des mystères vient troubler la paisible inquiétude de nos petits camarades.
Quand ce n'est pas un oeuf qui refuse d'éclore, c'est une chauve-souris qui refuse de sortir de son trou, ou une oiselle en pleine crise de lissophobie ! Avec ce deuxième opus, les choses se confirment : l'arbre ne bougera pas, Tulipe pas tellement plus. Mais, comme le dit le proverbe, « Un voyage de mille lieues a commencé par un pas. » Mais lequel ?
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Les saisons existent aussi au pays de Tulipe, et voici qu'arrive l'hiver. Un froid glacial s'abat, plongeant Tulipe et ses amis dans une torpeur et une mélancolie funestes. De menaçants loups apparaissent mêmes au dehors, repoussant Tulipe chez lui. Pour mieux le manger plus tard ? Sont-ils les gardiens d'une puissance hostile ? Les similitudes avec notre monde ne sont pas fortuites. Sophie Guerrive, toujours en délicatesse, offre un contrepoint subtil à l'expérience du confinement, sans sombrer dans l'écueil d'un propos politique littéral.
Chacun ira ici de son interprétation, et c'est là toute la force des pages de cette géniale autrice : Sophie Guerrive nous touche et nous interroge en même temps. Le langage et l'esprit de la série Tulipe est toujours bien ancré, mais il est indéniable que son territoire littéraire s'agrandit de livre en livre, en lorgnant sur les terres de Kafka et de Beckett.
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Traversant Bruxelles-City d'un pas hésitant, ignorant les conseils d'un vieux sage, B cherche A. Garçonne, venue en calèche, sourde aux avertissements d'une comparse de voyage, A cherche B. A l'Hôtel Métropolis, A se cacherait sous le doux nom d'Incartade. B, enchaîné à un poteau, capturé par des Indiens de cinéma, ne peut que la voir s'échapper à l'horizon. Leur quête se poursuit jusqu'à ce qu'ils se retrouvent, s'abandonnant ensemble dans une profonde intimité, ouvrant la voie à un amour intense, absolu. Dans ces pages somptueusement réalisées, dans une mise en couleur directe à l'encre, un couple se cherche, se forme et cherche à se donner forme. Après La volupté, ou C'était le bonheur, Blutch célèbre la rencontre amoureuse, dans une romance traversée par un sentiment d'urgence, vécue sur un rythme haletant.
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"Voilà une histoire qui s'annonce délicieuse pour qui aime s'ennuyer. ", nous prévient-on au début de cette histoire. Tulipe, moine ventru et débonnaire, vit dans une communauté dirigée par le Prieur Cosmos. La vie est paisible au monastère, rythmée simplement par les heures qui défilent - celle du sermon, celle de la soupe, celle de la sieste. Pourtant, Tulipe et sa quiétude sont un jour troublés par le défi d'un arbre, sous lequel notre ours s'était assoupi : "- Au lieu d'en rêver vainement, auras-tu le courage d'aller trouver le véritable Jardin d'Eden ?" Ce Paradis, dont parle Cosmos dans son sermon, existe-t-il bel et bien? quelles fleurs prodigieuses trouvent-t-on dans ce jardin, quels oiseaux inconnus les butinent ? Tulipe surprend son monde et se met en mouvement ; son voyage lui réservera autant de rencontres étonnantes que découvertes émerveillées - et finalement, que l'Eden soit, ou non, au bout de son chemin, n'est peut-être pas le plus important... Dans ce récit surprenant, d'une grande finesse et d'une grande beauté, Sophie Guerrive nous fait le cadeau de faire vivre à son ours Tulipe une véritable aventure. On retrouve avec plaisir tous les personnages de son univers bien connu (Tulipe, 4 tomes parus), mais rien n'empêche un lecteur nouveau de se plonger dans cet album. Dépaysant ses voix dans un univers médiéval dont elle maîtrise aussi les codes, elle ajoute aux digressions poético-philosophiques de Tulipe une dimension spirituelle, avec pudeur, sensibilité et intelligence : Sophie Guerrive est au sommet de son art.
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Le petit monde de l'ours Tulipe continue de s'agiter à la surface de la terre. Comment faire pour affronter l'existence et ses affres ? Crocus le serpent s'avance dans le désert pour devenir prophète ; Trèfle la tortue tente de retrouver sa mère.
C'est dans les pouvoirs de la poésie que Violette, l'oiselle, place ses espoirs.
Rimes riches, rimes pauvres, verbe prophétique ou divagations ensoleillées :
C'est bien par la parole que chacun cherche à apprivoiser la répétition des jours - et le tenace sentiment d'absurdité qui l'accompagne... Dans le dernier volume de cette trilogie, Tulipe, l'ours philosophe, Narcisse le tatou timide, Cosmos le corbeau cynique et leurs amis questionnent le monde encore une fois. Ils sont les acteurs perspicaces d'un petit théâtre à la portée universelle, construit jour après jour par Sophie Guerrive avec une infinie tendresse. Comment supporter le temps qui passe ? En trois mille ans de civilisation, aucune réponse n'est apparue très clairement... Pendant ce temps, Sophie Guerrive propose un livre réconfortant, bijou d'intelligence, d'humour et de douceur - que l'on referme en se sentant plus léger. Cet ours est sûrement, à sa manière, un peu sorcier.
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Tous les dimanches, Tom Gauld illumine de son talent le cahier littéraire du prestigieux journal britannique The Guardian. Trois ans après Vous êtes tous jaloux de mon Jetpack, voici enfin une nouvelle sélection de ces strips dominicaux ! L'occasion de croiser un James Bond féministe, de recevoir un texto de Dracula et surtout d'apprendre le sens de la vie de la bouche même de Franz Kafka - en même temps que la recette du cake au citron... Nos bibliothèques débordent de livres qu'on a lu, qu'on aimerait lire, qu'on prétend avoir lus, qu'on ne lira jamais, et personne n'en parle mieux que Tom, avec finesse, facétie et tendresse. Plusieurs fois récompensé aux Eisner Awards et régulièrement présent dans la sélection du Festival d'Angoulême, Tom Gauld est en même temps sérieux et absurde, érudit et loufoque. Il marie avec grâce critique littéraire et culture pop, pour nous entraîner dans cet univers incisif, brillant et décalé ! Tous en cuisine !