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Hermann
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La ville en planches : bande-dessinée et mondes urbains
Pascal Robert, Collectif
- HERMANN
- 6 Décembre 2021
- 9791037008367
La ville est actuellement une question vive. La bande dessinée s'en est emparée depuis longtemps. Pour autant, l'analyse de ses représentations bédéiques reste encore largement à investir et ce livre collectif ne sera qu'une pierre à un édifice qu'il faudra encore largement enrichir. La ville est un « objet » complexe, ou plutôt un complexe d'objets qui ne relèvent pas forcément de l'évidence : la bande dessinée, justement, en offre, si on accepte de la regarder avec attention, des objets inattendus comme l'incommunication ou un rayon lumineux, par exemple. Ce qui signifie aussi que ce livre porte moins sur la représentation de la ville en bande dessinée qu'il ne s'interroge sur leur relation. Parce que la bande dessinée peut, à sa manière, documenter la ville ou intervenir dans le processus même de sa production. Parce que, lorsqu'elle met en scène la ville, elle ne manque pas de questionner, sur un mode théorique, le statut de la ville dans un récit de bande dessinée : est-ce un simple décor, ou bien tout autre chose ? À quoi sert-elle dans la dynamique narrative ? Quel rôle joue-t-elle ? Parce que ville et bande dessinée peuvent partager la question de la marge ou de la fenêtre et nouer un dialogue à ce sujet. Il se dégage, dès lors, deux grandes logiques dans ces approches : l'une qui explore plutôt l'urbain comme un jeu de cadres et l'autre qui explore plutôt les interstices, le presque rien et le décalage.
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L'invention du visible ; l'image à la lumière des arts
Patrick Vauday
- HERMANN
- Le Bel Aujourd'hui
- 3 Octobre 2008
- 9782705667740
L'Histoire a l'art des collages surréalistes. Celui-ci, par exemple : tristement célèbre pour le plus grand krach financier des temps modernes, 1929 est aussi l'année du fameux tableau de Magritte La Trahison des images, plus connu par l'inscription « Ceci n'est pas une pipe » qui y figure. L'inattendu de ce rapprochement a valeur de symptôme : celui d'une crise de confiance dans les images, billet vert, Joconde ou Marilyn qu'à peine trente ans plus tard Andy Warhol mit en équivalence et en série. Mais on n'a pas assez noté l'humour du tableau de Magritte déjouant la tromperie des images par le moyen même de l'image. À l'encontre d'un certain iconoclasme, il s'agit dans ce livre de réévaluer la pensée et la puissance critique des images à l'oeuvre dans l'art moderne et contemporain : peinture, photographie, cinéma, vidéo. Au désastre annoncé d'un règne du Tout-image où se perdraient la lettre et l'esprit, vient objecter un régime artiste des images. Dans l'indécidable des trajets et des raccourcis créateurs, il ouvre dans l'espace commun des brèches sur des visibilités occultées ou à venir.
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La fabrique de la bande dessinée : perspectives sociologiques et sociosémiotique sur la bande dessinée
Robert Pascal, Collectif
- HERMANN
- 5 Avril 2023
- 9791037022813
La bande dessinée ce n'est pas seulement des albums et des héros, ce sont aussi des auteurs et autrices qui en font les scénarios et qui la dessinent ; des éditeurs, petits ou grands, aux logiques plus ou moins expérimentales ; des supports variés, de la revue au numérique en passant par l'album ; des festivals qui la célèbrent, du plus connu au plus méconnu ; des libraires qui la vendent, notamment dans des boutiques spécialisées ; des bibliothécaires qui la mettent en avant dans leurs médiathèques grâce à des expositions ou des conférences ; des universitaires qui en font l'histoire ou la théorie ; des critiques enfin qui en parlent dans des revues papiers ou sur des sites internet.
Bref, la BD, c'est tout un monde très riche de créateurs et de médiateurs qu'un seul livre ne peut suffire à décrire et à analyser. Mais c'est une première pierre à l'édifice, dont l'approche ne peut être que pluridisciplinaire. C'est pourquoi il est bien question ici de sociologies au pluriel, qui visent à comprendre concrètement ce que faire de la bande dessinée veut dire et que pratique aussi bien le civilisationniste, le littéraire, que l'historien du présent et de la culture, le sociologue évidemment ou le spécialiste d'information-communication qui en propose une socio-sémiotique.
Ce sont quelques 17 spécialistes qui offrent ainsi un large panorama de cette fabrique de la bande dessinée à travers trois grands axes : le jeu des marges (sociologie éditoriale) ; le jeu des identités (sociologie professionnelle) et le jeu des passages (les processus de légitimation et « d'artification »). -
Sho 1 : 41 maîtres calligraphes contemporains du Japon
Musee Guimet
- HERMANN
- 21 Mars 2012
- 9782705682903
L'exposition du musée des arts asiatiques Guimet présente une sélection d'oeuvres représentatives de l'art de la calligraphie japonaise contemporaine et du concours organisé chaque année à Tokyo par la Fondation Mainichi Shodokai, qui réunit les plus grands maîtres calligraphes du Japon. Le catalogue de l'exposition propose une immersion unique dans cet art traditionnel, qui est l'un des plus populaires au Japon, et permet d'en appréhender l'histoire, de témoigner de la vivacité contemporaine de son expression et de rendre compte de sa réception en Occident.
À l'instar de cette discipline du Shôdo (la voie de l'écriture), où image et langage sont intimement liés, les 41 oeuvres reproduites en pleine page invitent à la jouissance esthétique autant qu'à la réflexion et à la méditation sur les textes calligraphiés : le jeu entre le vide et le plein, le trait et la suspension du pinceau prennent sens grâce à la traduction des titres et des textes sources, mais également par les mots d'artistes qui, en regard des oeuvres et en quelques phrases, expriment l'énergie, le souffle et l'émotion qui ont animé leur geste. Ainsi les origines de l'écriture japonaise, fondée sur les caractères chinois (kanji) introduits dans l'archipel aux alentours du Ve siècle de notre ère, sont évoquées par le genre dit Kanji, réunissant des calligraphies de textes religieux (sûtra) ou de poèmes classiques chinois, dont le style atteste également ces influences continentales. La calligraphie de kana, signes syllabaires créés pour adapter l'écriture chinoise aux particularités de la langue japonaise, constitue un second genre, réservé à des formes littéraires purement japonaises, tels les waka ou les haïku.
Par ailleurs, les caractères chinois archaïques ont été très tôt gravés sur des blocs de pierre formant des sceaux (Tenkoku), l'appréciation de ce genre passant par l'impression sur papier au rouge de cinabre de ces cachets. À ces trois catégories fondamentales de la calligraphie, quatre autres furent ajoutées dans le cadre spécifique du concours Mainichi Shodo ten ; celle de Kindai Shibunsho, ou calligraphie poétique moderne qui, mêlant kanji et kana, reproduit des poèmes ou des sentences modernes ; celle des Daishijo (grand caractère) qui, isolant un ou deux caractères, accentue l'aspect pictural du trait ; celle du Kokuji (sculpture sur bois), où les caractères d'abord écrits au pinceau sont ensuite sculptés par l'artiste sur bois ou bambou ; enfin la calligraphie dite d'avant-garde qui, émergeant à partir des années 1950, autorise des métamorphoses du signe jusqu'à la perte de lisibilité, pour en privilégier la dimension esthétique.